Pour ceux qui ont suivi le débat sur la manière dont sont conduits les essais cliniques dans les pays pauvres, je ne peux que vous inviter à lire ce papier publié (en anglais) sur l’excellent site Scidev.net. Après un éditorial paru en mars dans la revue médicale Lancet qui évoquait la difficulté pour les chercheurs à conduire ces essais, deux ONG ont répondu dans la même revue, réclamant que les essais cliniques soient discutés en amont avec les intéressés, notamment pour tenir compte des différences culturelles. Tout cela après la suspension de plusieurs essais d’une molécule antisida chez les travailleurs du sexe et les usagers de drogue qui avaient été dénoncés par des ONG locales et occidentales.
PS: J’en profite pour rappeler que ce blog n’est pas un dépotoir, et que je sais user du bouton "effacer" qui est à ma disposition. Merci aussi d’éviter de balancer des kilos de dépêches. Exercez-vous au résumé, c’est un exercice constructif.
Une vidéo intéressante de sceptiques Canadiens du catastrophisme ambiant sur le climat.
« Climate Catastrophe Cancelled: What You’re Not Being Told About the Science of Climate Change »
SCIENTIFIC ADVISORY BOARD
Dr. Tim Ball, Emeritus Professor Climatology; Consultant
Dr. Sallie Baliunas, Research scientist at the Harvard-Smithsonian Centre for Astrophysics in Cambridge, Massachusetts
Dr. Chris de Freitas, Associate Professor of Geography and Environmental Science, University of Auckland
Dr. Madhav Khandekar, Meteorologist retired, formerly with Environment Canada
Dr. Tim Patterson, Professor of Geology and Paleoclimatology, Carleton University
http://www.friendsofscience.org/index.php?ide=3
Je n’argumente jamais sur base de l’évolution (surtout long terme) du climat. Si ça chauffe, il est possible qu’on n’arriver jamais à convaincre une partie de la communauté scientifique étant donné les enjeux. L’argument « cause naturelle » a de bon jours devant lui, étant donné le caractère Poppérien de la « conviction » et la complexité des interactions.
Les arguments gaspillage et pollutions de particules cancérigènes (par ex benzène) étant beaucoup plus simples. Sans compter l’absurdité de la saturation des transports.
Sujet pas facile, Denis Delbecq et souvent pollué par de la démagogie facile anti lobby pharmaceutique.
Sujet passionnant néanmoins, que je connais un peu…
Suite à divers problémes surgit fin des années 50 (thalidomide etc…), une procédure d’expérimentation clinique fut formalisée et appliquée en 1964.
Cela s’appele la Déclaration d’Helsinki, révisée à plusieurs reprises.
C’est la « bible » de l’expérimentation clinique.
Les principes essentiels en sont:
– le consentement éclairé du patient participant
– la recherche doit concerner une molécule dont on espère un plus (efficacité ou tolérance) par rapport à ce qui existe
– l’approbation d’un comité d’éthique compétent et indépendant de l’étude
– tenir compte du contexte social, économique, médical de l’étude.
– tenir compte du mal nommé principe de précaution, qu’il vaudrait mieux nommé « principe d’évaluation des risques potentiels versus bénéfices escomptés »… C’est moins sexy, je vous l’accorde.
– le « compasionnate use »: un patient participant chez qui la molécule a donné des résultats probants doit recevoir gratuitement, après l’étude, le produit jusqu’à sa commercialisation éventuelle.
Pour ceux que cela intéresse, cette déclaration est sur le site des hopitaux de Paris: http://www.drrc.ap-hop-paris.fr/lois/helsinki.htm
En pratique, ce protocole d’Helsinki est « formaté » si j’ose dire aux pays développés.
C’est clair que la prise en charge du sida en Afrique noire et en Europe est très différente, tant les situations sont aux antipodes ( développement économique,éducation, structures hospitalières, approvisionnement en médicaments,médias d’info, accessibilité et formation de médecins généraliste, virologues etc…)
On le comprend : l’expérimentation en Afrique noire ne répondra pas aux mêmes règles qu’en Europe!
Pour bien comprendre cela, il faut savoir que c’est valable aussi chez nous:
– on prendra bien plus de risque pour développer une molécule dont on pense qu’elle pourrait être utile pour des cancers du poumon qui ne répondent plus à rien de connu (espérance de vie: 3 à 4 mois)…
– … que pour développer un nouvel antihypertenseur: on en a déjà une centaine bien connus et qui marchent !
Bref, c’est vrai, on tatonne encore un peu sur la méthodologie à appliquer sur le développement de médicaments spécifiquement adaptés aux pays pauvres.
Et tatonnement ne veut pas dire pratiques scandaleuses !
Salade,
Je ne suis pas partisan de tel ou tel argument mais d’une série de causes, et je pense que l’action de l’homme n’est pas la principale. La climatologie est extraordinairement complexe et ce n’est pas une science exacte, il serait temps que les médias arrêtent de faire du sensationnalisme et soient un peu plus objectifs sur le sujet.
Par exemple, on n’a pas entendu beaucoup de commentaires sur l’article du journal Nature qui parlait de la baisse dans l’atmosphère de la pollution de micro-particules d’origine humaine, sans doute due a la fin de l’empire soviétique et aux normes anti-pollution des pays occidentaux.
L’ironie etant que cette baisse de pollution devrait augmenter le réchauffement climatique.
Pour revenir au sujet, il existe des scientifiques qui veulent que le DDT soit autorisé de nouveau. Le paludisme étant une des maladies les plus meurtrières, loin devant le SIDA, et le DDT étant pour l’instant le procédé le plus efficace pour le combattre (les pays du tiers monde ou il a été interdit on vu une progression spectaculaire des cas), ne faudrait t’il pas lever son interdiction?
Le DDT est dangereux, mais son autorisation permettrait de sauver plus de vies qu’il n’en détruirait, un beau cas de conscience pour les sensibilités écologistes.
skeptik,
les vérités des sciences semblent dépendre de la décision d’une communauté. (Thomas Kuhn)
objectivement vôtre.
PS:
le plus gros problème pour la paludisme comme pour la majorité des maladies en afrique, c’est l’argent.
l’argent accompagne la technique mais pas les gens dans la durée.
Y a un article intéressant d’edgar morin dans la rubrique opinions du journal le monde du 10/05.
J’ai peine à croire que l’europe qualitative puisse exister si la majorité de celle-ci fait l’éloge du néo-libéralisme à la carte empiriste (suivez mon regard chaotique).
Avant que l’europe politique (destinée?) se construise, il faut un cri qui montre son opposition à l’incontrôlable.
J’aimerai une conscience européenne.
Mais déjà la conscience d’un tout petit pays comme la belgique est en lambeaux.
Belgitude…
Europitude…
Je ne comprends pas pourquoi on accuserait le « non » d’un risque de désintégration.
Ceux qui désintègrent l’Europe sont les pays qui ont toujours classiquement dit non, et qui, classiquement encore, diront une fois de plus non. On aurait dû les mettre en première ligne au niveau du calendrier. Ca aurait économisé de la salive.
Sans avoir lu le papier en question, je me permets d’aborder le sujet de la spiruline : en plus de lutter contre la malnutrition (forte teneur en protéines), elle aurait des effets positifs sur les malades du sida. Or aucune étude scientifique sérieuse n’a été menée à ce jour. Pas intéressante pour guérir les maladies des pays du nord ??
Puisqu’il est question d’éthique et de santé,
que pensez-vous du dernier livre de Jean-pierre Coffe: »consommateurs, révoltons-nous! »?
Au fait, il dit oui ou il dit non?
« Non, pas de pseudo-farine à l’amidon synthétique et aux déchets de coton, avait-il insisté. Quand bien même elle serait plus nourrissante ». Mais lorsqu’il se fut agi de biscuits pan-glandulaires et de pseudo-boeuf vitaminé, il n’avait pu résister aux phrases persuasives du boutiquier. Contemplant à présent les boîtes en fer-blanc, il se reprocha amèrement sa faiblesse. Odieux produits civilisés! Il avait résolu de ne jamais les manger, même s’il mourait de faim. « Ca leur apprendra », songea-t-il vindicativement. Cela lui apprendrait aussi à lui.
Il compta son argent. Le peu qui lui restait suffirait, espérait-il, à lui permettre de passer l’hiver. Dès le printemps prochain, son jardin produirait de quoi le rendre indépendant du monde extérieur.
Le meilleur des mondes. Aldous Huxley. Chap 18.
Article intéressant de Baudrillard dans la rubrique Rebonds -L’Europe divine. Il développe ce qu’il avait subrepticement esquissé dans « vol de nuit » de PPDA.
extraits:
…europe virtuelle, copie conforme de la puissance mondiale…
…la guerre d’Irak a eu lieu grâce à une coalition internationale de tous les pouvoirs contre la volonté exprimée, massive et spectaculaire, de toutes les populations. L’Europe est en train de se faire exactement sur le même modèle…
… Il y a donc, derrière l’abréaction immédiate à la « pensée unique » de l’Europe, incarnée par le oui pensée libérale d’une Europe qui, faute d’inventer une autre règle du jeu, n’a d’autre solution que de se dilater et de s’agrandir par annexions successives (à l’image de la puissance mondiale)…
Moi je n’ai rien à ajouter.
petit jeu:
Barroso a écrit aux français dans un journal.
Lequel?
Je ne me rappelle plus bien du titre de l’article : un truc comme Feyerabend et l’Europe peut-être…
J’aimerais que Denis reprenne en main ce blog.
Est-il encore en congé?
Dans l’actualité:
L’ONU et l’après-kyoto.
Ca semble mal barré.
Peut-être « réalisme » et générations futures ne sont pas compatibles.
http://ads.lesoir.be/adclick.php?bannerid=179&zoneid=43&source=dest=http://soirpdf.lesoir.be/rosselpdf/rosselpdf/index.php
c’est ça la déchéance de l’europe.
errata:
adresse exacte:
http://www.lesoir.be/rubriques/economie/page_5720_332137.shtml
tant qu’on ne m’arrête pas…(constatez la variation de sources)
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=91&art_id=220633
Je lis dans les échos (la chronique de favilla),
« le péché de libéralisme »
L’agument éculé:
« L’histoire montre aussi que, à la différence de tous ces autres systèmes, le libéralisme n’a jamais tué personne. »
Les SDF meurent de vieillesse…
Les dépressions ne mènent jamais au suicide…
La pauvreté est due au dirigisme, évidemment.
L’explication du sous-développement de l’afrique n’est bien sûr pas liée à l’exploitation des ressources, qui elle même n’a rien à voir avec le libéralisme.
La destruction de la planète ne lui doit rien non plus.
L’intervention en irak? Pas de libéralisme en dessous?
En fait c’est exact, rien n’est dû au libéralisme. Car le libéralisme n’existe pas.
Pour preuve ces combats de chiffoniers du textile…
A propos du plan A, càd
dis-moi oui, Andy (x25)
Et si tu n’existais pas…
Je m’étonne toujours du peu de rationnalité des discours politiques…
Feyerabend toujours.
Hegel au tapis.
Bonjour,
Mais de quoi tu parles Salade ? Toi qui en appelais à Denis Delbecq pour reprendre en main ce blog qui partait dans tous les sens ! Et en effet ce débat auquel je n’ai pas encore participé me semble devenir quelque peu incohérent. Et tu n’y es pour rien ? Le relativisme généralisé tourne à la confusion ? C’est cela que tu veux dire avec Feyerabend ?
Désolé, mais là je ne te suis plus du tout. Soit plus explicite, STP.
Sincèrement
Adrien
Je veux dire que il n’y a pas de plan en politique.
C’est ça l’empirisme oportuniste inspiré du libéralisme, adopté par des partis au service d’eux-même, créant eux-même l’os à ronger qui n’existait souvent pas.
L’Histoire, comme le Progrès, n’ont pas de sens en majuscules: ça avance, ça recule.
C’est vrai, je squatte.
J’attend le retour de Denis qui ne nous avait pas prévenu d’une nouvelle absence.
Mais tu es bien mal placé, Adrien, il me semble pour une leçon.
Ceci dit, pas mal, le jeu de qui perd gagne, et il est vrai que Condorcet s’en retournerait dans sa tombe.
Me demande ce que dirait Mme Badinter.
Merci Salade. Tes derniers propos me rassurent : je comprends mieux. Mais il est parti où Denis cette fois ? Tu as une idée ?
Non, Adrien.
Article intéressant dans la rubrique opinion du Monde:
« Pour une souveraineté partagée, par Vaclav Havel ».
Pas mal, mais:
je le trouve bien optimiste sur la démocratie du parlement face au conseil.
quid de l’europe sociale ou d’une politique intérieure?
On sait bien ce qui est arrivé à la slovaquie…
Et moi, en temps que belge, je me méfie…
Seul la Force Economique, la politique étrangère et la sacrée sécurité ont l’air de compter…
La force opportuniste mais sans approfondissement social.
Ce dernier mot n’apparait pas dans le texte.
Comment s’exercera la solidarité dont il parle?
Paul Ricoeur est mort.
Le conflit des interprétations. Essais d’herméneutique.
Constitution quand tu nous tiens…
Je ne vois pas pourquoi je n’utiliserais pas ce blog pour faire de la pub…
Lisez dans tout (bon) kiosque:
Manière de voir n°81
Le monde diplomatique Bimestriel Juin-Juillet 2005
ECOLOGIE
LE GRAND DEFI
avec ramonet, cassen,lemoine, agha khan, bailly, bovet, dessus, durand, finon, george, harribey, Monsieur Albert Jacquard, Larbi Bouguerra, Latouche, Lehoucq, Mühlstein, Nke Ndih, Monsieur Riccardo Petrella, Rekacewicz, Sinai, Vigna.
Je rappelle que je ne fais pas et ne souhaite pas faire partie d’ATTAC.
Je m’intéresse simplement à l’écologie politique…
VULGARISEZ qu’ils disaient! Eux le font.
Apparemment Nicolas Hulot fait un grand Défi pour la terre. J’apprécie beaucoup Nicolas Hulot.
Je ne vais surement pas lui reprocher d’agir, bien au contraire!
Excellente initiative.
Avec Isabelle Adjani! Si elle demande d’éteindre toutes les lampes, j’obtempère.
Toutefois TF1 et EDF sont des symboles de la consommation effrenée.
Que serait la terre si chaque humain avait reçu le quota de Nicolas…
Dossier à priori intéressant dans Le Monde:
« Le progrès à l’épreuve de l’épuisement des ressources naturelles ».
Illustrations Art-déco…
Contribution en dialogue de Hubert Védrine et de Serge Latouche (sus-cité).
http://www.lesechos.fr/journal20050526/lec1_idees/4270328.htm
Edgar Morin encore (le Monde papier 26/5)
Les lendemains du non (qui chantent)
Je pense que dans tous les cas de figure (oui/non) nous allons vers l’inconnu.
L’alter-européïsme serait fantôme.
Moi je vois que depuis 20 ans l’europe sociale est un fantôme.
Il dit:
« Le oui et le non sont deux paris;
mais c’est le vide du non qui donne son sens au oui, encore que celui-ci débouche sur le même vide, mais après avoir sauvegardé les chances d’une Europe politique ».
« The Yes to the No… » Déjà entendu ça quelque part.
Comblons le vide en sortant du pragmatisme sans but: commençons par modifier la constitution.
(C’est d’ailleurs rigolo que juste à côté il y a un article de syndicalistes britanniques critiquant le blairisme, souhaitant une constitution moins libérale:
comme quoi!)
Ma dernière intervention.
Les rendez-vous manqués du pragmatisme à tout prix, Mr Cohn-Bendit (c’est quoi cette attitude de contrition feinte?)
(Mr Strauss-kahn, on a enfin la reconnaissance des services publics après 50 ans d’Europe: quelle avancée)