Ainsi donc, tout le monde ou presque est coupable. Ainsi donc, la justice française a décidé de passer outre, et de mettre de côté les règlements internationaux sur l’absence de responsabilité des affréteurs de navire. Ainsi donc Total est la première compagnie pétrolière à être lourdement condamnée en France pour le naufrage d’un navire qui transportait son pétrole. Le premier grand procès pour pollution maritime est désormais clos, à moins que Total ne remette l’affaire à l’ouvrage en faisant appel.
C’est sans doute une très très grande nouvelle. La confirmation éclatante que longue chaîne opaque des acteurs du transport maritime devra être revue, du moins en terme de responsabilité.
Jusqu’à présent, le donneur d’ordres pouvait se cacher derrière son petit doigt. En cas de pollution, la faute retombait sur le capitaine, le gestionnaire de flotte, l’armateur, la société de certification, etc. Le client désireux de faire transporter sa marchandise n’était pas inquiété. De la même manière que l’agriculteur qui fait transporter son bétail n’est pas responsable des dégâts causés par le camion qui les transporte. Logiquement, Total avait donc plaidé son innocence, et engagé une intense campagne de séduction dans les médias, et jusque dans l’Internet.
Même Effets de Terre avait reçu à de nombreuses reprises la prose pas très spontanée de gentils inconnus pris de passion pour ce dossier, rabâchant que les «experts» avaient dédouané Total, et donc que ce procès n’avait pas lieu d’être.
Cette fois, ce ne sont pas des «experts» qui ont parlé. C’est la Justice. Quand un navire pollue 400 kilomètres de côtes, qu’il défigure toute une industrie locale, qu’il massacre des dizaines de milliers d’oiseaux, chaque maillon doit prendre sa part. Evidemment, c’est Total qui en prend le plus pour son grade, vu la taille de l’empire. En 2006, le groupe a encaissé 153 milliards d’euros de recettes, pour 12 milliards de résultat opérationnel net.
Au delà de la mésaventure de Total (qui aura moins de 200 millions d’euros à payer), cette condamnation est une formidable nouvelle. Elle met une pression supplémentaire sur l’Organisation maritime internationale, chargée d’élaborer le droit international sur la mer. Elle met une pression aussi sur l’Union européenne, qui devra rapidement clarifier les règles sur les responsabilités de chacun.
Oui, plutôt d’accord. Toutefois je ne sais pas trop quoi en penser, c’est tellement nébuleux !
En tout cas j’espère qu’au final ceux qui ont beaucoup perdu seront indemnisés.
200 millions, cela reste une goutte de pétrole dans l’océan de profits réalisé tous les ans par Total…
Je ne suis pas d’accord de condamné une identité un nom ! De cette manière c’est tout le monde qui paye en fait. Il faut condamné les RESPONSABLES et les DECIDEURS , enfin les sois-disants. Les banir eux et leurs progénitures. Les mutés comme ouvrier tâcheron à vie !
Ce procès ça change rien
C’est une arnaque que les cloches médiatiques font carillonner pour être entendu du peuple !
Quelle sotise
Je pensais comme vous, néanmoins, je vous suggère de lire, pour complément d’information, le détail résumé par un juriste spécialiste de la question: http://www.envmar.blogspot.com/
Merci. A bientôt.