Dans la série l’Amérique (les USA) vous fait un doigté. Je ne peux que vous inviter à lire le papier paru vendredi dans le Guardian. En résumé, il explique que Blair (appuyé par la France et l’Allemagne) a menacé les Etats-Unis de faire communiqué à part, et plan d’action à part, sur la question du climat. En dépit de multiples édulcorations du texte qui devait être cosigné lors du sommet du G8, le négociateur américain bataille pour corriger son contenu. C’est ainsi que les phrases…
• "Le changement climatique est un défi sérieux à long terme qui pourrait affecter tout le globe. Il y a maintenant des preuves intangibles qu’un réchauffement global est en cours, et que les activités humaines y contribuent."
Position américaine: déclaration inacceptable. Pourtant, même les plus trublions des climatologues américains sont d’accord avec ces deux évidences.
• "La demande d’énergie globale devrait croitre de 60% en 25 ans. Elle a le potentiel d’engendrer une hausse significative des émissions de gaz à effet de serre qui influent sur le climat".
Là, curieusement, les USA acceptent cette affirmation.
• "Mais nous savons qu’il est nécessaire de ralentir, de stopper, puis d’inverser la tendance à une hausse des émissions de gaz à effet de serre, pour réduire notre vulnérabilité à des risques potentiellement important qui pèsent sur l’économie, l’environnement et la sécurité."
Encore une fois, les émissaires de Bush veulent gommer cette phrase du texte.
Le Guardian explique que Blair était prêt à effacer toute référence au changement climatique en l’échange d’un accord sur la tenue de discussions à propos des moyens d’action sur les rejets de gaz à effet de serre…
Evidemment, il n’y aura pas de communiqué "G7" sans les USA. Ce ne sont que des menaces. Mais le plus probable ce soir est qu’aucun communiqué commun ne sera signé. Ce qui fera la preuve de l’isolement américain.
Les sherpas s’étripent à Londres depuis vendredi et jusque samedi soir pour tenter d’arracher un compromis. Il y a fort à parier que le négociateur américain aura du mal à se regarder dans la glace, puisqu’il sait évidemment que ce sont les européens qui ont raison.
Les USA ont décidé de s’expliquer devant les medias européens. A Paris, un RV est organisé "off the record" mercredi, jour de l’ouverture du G8, pour tenter de nous convaincre que la seule solution c’est la technorévolution, et surtout pas une évolution de nos modes de vie. Ca promet…
Bonjour,
Bush va en sortir très isolé, y compris aux USA.
» Joseph Lieberman, sénateur américain pour le Connecticut et candidat démocrate pour la vice-présidence aux élections de 2000, demande aux dirigeants d’accepter le défi du réchauffement mondial et d’utiliser les forces du marché pour réduire les émissions » – Suite de son excellente analyse » Il n’est plus temps de tergiverser » sur OurPlanet.com, http://www.ourplanet.com/imgversn/154/french/lieberman.html (Programme des Nations Unies pour l’Environnement).
La position de nombreux états des USA, et en particulier la Californie, est en opposition totale avec celle de l’administration Bush au sujet du climat.
@+
vrai ! malgré Bush les initiatives sont nombreuses
quelques unes ici :
http://www.millionsolarroofs.com/
http://www.apolloalliance.org/
http://www.destinyusa.com/home/
http://sustainabilitycoalition.org/main/
Sans oublier Schwarzenegger (républicain comme Bush) qui entre en guerre contre l’effet de serre :
» The debate is over – We know the science.
We see the threat posed by changes in our climate.
And we know the time for action is now »
Global warming threatens California’s water supply, public health, agriculture, coastlines and forests – our entire economy and way of life (..) We have no choice but to take action to reduce greenhouse gas emissions. (…) »These steps are great for the environment but great for our economy, too, Many people have falsely assumed that you have to choose between protecting the environment and protecting the economy. Nothing could be further from the truth. In California, we will do both. »
Extraits de déclarations à San Francisco (récemment) et dans le Sunday Times d’hier
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» Schwarzenegger urges governments to take action against global warming » – The Desert Sun ( California ) http://www.thedesertsun.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20050703/NEWS10/507030315/1024
D’accord, Bush est à côté de la plaque. Mais de notre côté, en France, nous ne sommes pas non plus à la pointe du « combat ». Un seul exemple : grâce au nucléaire, les efforts à faire en matière d’effet de serre sont très faibles. Il nous suffit quasiment de stabiliser nos rejets C02, ce qui n’est pas du tout le cas outre Rhin. On se donne bonne conscience avec de belles déclarations, une charte de l’environnement pipô, mais nous sommes, au niveau environnemental, parmi les derniers élèves en Europe.
LE GENIE NUCLEAIRE FRANCAIS, UNE BIEN MAUVAISE EXCUSE
Salut Jibiji,
D’accord avec toi sur la duperie nucléaire en France et je trouve même ton commentaire fort opportun : tu vois, faut pas désespérer – en revanche, je prend encore le risque d’encourir tes foudres pour ce post un peu long… D’accord avec toi donc, à une réserve près quand même, une petite précision :
— la thèse de l’alternative du nucléaire comme solution pour continuer à disposer d’un haut niveau d’énergie sans augmenter l’effet de serre n’est pas seulement un mauvais prétexte à la bonne conscience hexagonale comme tu le dénonces ;
— elle commence à être sérieusement prise en faute sur le sujet même en nous montrant déjà ses premières limites face au réchauffement et aux autres changements climatiques subséquents, du fait de la quantité de flotte nécessaire au refroidissement des réacteurs ;
— les systèmes actuels sont fort gourmands en eau car lors de leur conception, les ingénieurs n’ont pas pris en compte la menace de pénurie qui se précise ;
— Encore un gaspillage et une impasse dus à un choix technologique hâtif et aveugle de la part de soi-disant experts en prévision…
Comment en arrive-t-on là, à de telles aberrations ? Parce que les problèmes sont morcelés et que personne n’a une vue d’ensemble ? C’est ce que certain appellent le « supraliminal » de la technique. Je ne suis pas aussi pessimiste qu’eux. Ils voient dans la complexification quasi naturelle, mécanique, des techniques une barrière insurmontable pour les prises de décision politiques et je suis moins fataliste. Ils ne faut pas prendre cependant à la légère leur annonce à la catastrophe et on peut par exemple lire avec profit comme rapide introduction à ce point de vue « Si je suis désespéré, que voulez-vous que j’y fasse » de Günther Anders, chez Allia, toujours utile bien qu’écrit dans un contexte un peu daté, sinon totalement obsolète (la crainte de l’apocalypse nucléaire qui a plané sur la terre pendant toute la guerre froide).
Bien sûr trop d’infos tue l’info mais on n’a pas attendu Internet pour s’en plaindre. Les littérateurs de l’Antiquité se lamentent déjà sur la masse des écrits avant que le christianisme n’y mettent un peu d’ordre : les pères de l’Eglise Saint Basile et Saint Augustin condamnent tous deux explicitement la science et les recherches de leur époque sous le prétexte, déjà, que les multiples thèses en vigueur favorisaient le doute, égaraient les esprits et étaient un facteur de trouble et de dispersion dans l’Eglise et l’Empire (aux intérêts et destins de plus en plus confondus) quand il était bien plus simple de croire aux fables de la genèse (cf. Pierre Duhem, dans l’anthologie « L’aube du savoir », Hermann, 1997, pp. 126-127)…
On s’est rattrapé depuis mais je ne crois pas que ce soit un service qu’ils nous aient rendus, car s’il s’en est trouvé certains pour se féliciter du ménage accompli par leurs épigones chrétiens ou musulmans, lire les auteurs de l’antiquité à travers les bribes qui ont subsisté du saccage qu’ils ont provoqué n’est sûrement pas plus commode que de disposer des textes complets (j’attaque encore l’Eglise, et oui, et si je ne nie pas l’apport des moines à ce travail de reconstitution, il ne faut pas non plus trop leur en prêter et, malgré la légende, seuls quelques uns ont tenté de réparer tant bien que mal les dégâts causés, quand les dit saints Basile et Augustin sont toujours reconnus comme les pères de l’Eglise catholique apostolique et romaine actuelle qui détient pourtant une grande part de l’enseignement dans le monde…)
Les lamentation reprennent dès le moyen âge, le XIXe étouffe sous la presse, etc. etc. Sans parler de l’édition français qui, moins ses livres se vendent, plus de titres produit, la plupart tout juste destinés au pilon (très écolo…). Aujourd’hui la spécialisation dans les sciences interdirait de jouer aux honnêtes hommes : il faut s’en remettre au avis des spécialistes et quiconque se risque à une opinion sur un sujet pour lequel il n’est pas dûment rémunéré se fait vite rappeler à l’ordre par les gardiens officiels de l’autorité scientifique. Et comme par hasard nous voyons refleurir de nouveaux saints Basile ou Augustin, laïques ou religieux, tout aussi autoritaires… La question est plus simple si on l’aborde sous un angle politique, c’est à dire comme une question qui relève du bien commun : la question est de savoir comment se structure et se partage l’information et le savoir dans une société et la communication en matière d’énergie nucléaire en France offre un bon exemple pour aborder avec une certaine rigueur factuelle un thème qui souvent se noie en vaines spéculations.
Il faut savoir déjà que, dans les sciences, chacun travaille de plus en plus de son côté, du fait de l’inertie de structures vieillissantes, du mode de production compétitif, en vigueur en leur sein, calqué sur celui de l’économie de marché, une compétition où tous les coups sont permis et que les enjeux économiques et stratégiques de cette activité tendent à rendre féroce, à exacerber dans le contexte politique archaïque dans lequel nous vivons. — Et c’est peut-être en France que ce système atteint sa perfection, quand tous les grands scientifiques, peu nombreux au demeurant, sortent des mêmes grandes écoles et sont, dans notre pays, tous fonctionnaires ou peu s’en faut, et donc tous financés par l’Etat, càd nos contributions… — Chacun animé d’une jalousie de propriétaire pour son petit carré de compétence. Et pourtant quand j’étais étudiant, ne nous a-t-on pas bassiné avec les vertus de l’interdisciplinarité et les opportunités qu’offraient les « interfaces »…
La réalité? Pour en rester au nucléaire, le CEA par exemple, qui est l’instance scientifique nationale en la matière, est une chasse gardée des physiciens de Normal Sup Ulm depuis le père Rocard au moins et, alors que cette fameuse école était une des premières à se targuer de réunir en son sein des chercheurs et des étudiants de tous les domaines, ce qui la mettait à la pointe de cette nouvelle démarche interdisciplinaire etc. à ma connaissance ces déclarations d’intention n’ont jamais débouché sur aucune concertation réelle. Lors de mon passage dans ses illustres murs, ce sont même des élèves physiciens de première année, invités à visiter une centrale nucléaire par de futurs employeurs à l’affût de jeunes talents, qui, de leur propre chef, ont exclu de l’excursion, et sans sommation, tous les élèves intéressés et dûment inscrits qui leur semblaient susceptibles de poser des questions dérangeantes (càd deux écologues et une douzaine de sociologues ou d’historiens un peu trop curieux). Ils devaient avoir peur de se griller, en se compromettant, en s’affichant ainsi avec de tels mauvais pensants. Le corporatisme et l’esprit de chapelle s’apprennent tôt et jeune…
Nos apprentis technocrates sont donc allé faire leur petit tour tous seuls, loin de potentiels gêneurs et sans même penser à nous prévenir du changement de programme, et si depuis je n’ai plus de nouvelle de ces courageux garçons, s’ils n’ont pas réussi à faire leur trou dans l’institution, leur petite carrière, nous n’y sommes vraiment pour rien ! Et ceux qui y sont parvenu, j’ai de fortes présomptions de croire qu’ils ne sont pas arrêtés en si bonne voie et qu’ils continuent à agir de même, à employer les mêmes méthodes…
Pourtant il y en aurait des questions à poser, sans besoin d’être un spécialiste et ils pourraient avoir la décence de nous répondre plutôt que de dépenser des millions en campagnes de propagande et de protection policière… Des centrales en France commencent à manquer d’eau (comme les agriculteurs et tout un chacun), on commence à parler de possible fermeture temporaire, de vraies crises se profilent et certaines sont déjà accusées de rejeter de l’eau surchauffée dans des rivières parfois étiques etc. etc. La question de la flotte est pourtant accessible à chacun, sinon on ne s’amuserait pas à nous rabâcher pas les oreilles avec les histoires de plombiers sous le prétexte que cet exemple simple est accessible au premier quidam venu…
Sur les problèmes d’approvisionnement des centrales nucléaires des articles sont parus dans la presse faisant état des alertes de militants écolos sur plusieurs cas et des démentis des gestionnaires, dans « Libé » notamment (?) et je crois me rappeler qu’une action en justice a été intentée par une association en Gironde contre la centrale du Blayais. J’écris ce post à la volée mais ce serait bien de recenser avec plus de précision les infos disponibles et analyser les arguments des uns et des autres (je ne sais pas si j’en aurais le temps aussi si quelqu’un se sent de le faire, merci d’avance, je sais qu’il y a quelques associations de scientifiques contre le nucléaire quand même et on pourrait aller faire un tour de ce côté aussi).
Donc le nucléaire est une solution bien douteuse, entourée de surcroît de bien trop de secret pour être honnête ! Les Etats-Unis n’ont pas le monopole du mensonge et des vues partiales à court terme… Faisons d’abord le ménage devant notre porte. – En passant une autre anecdote édifiante sur le corporatisme étroit : lors d’un oral pour un module sur « l’homme et la biosphère » dans le cadre d’une maîtrise en écologie, je suis interrogé par une chercheuse spécialiste du suivi de la pollution par les rejets radioactifs chez les moules qui se nourrissant de sédiments, pour ne pas dire de vase, ont tendance à concentrer quelques saloperies comme les éléments radioactifs…- une des principales infos retenues de son cours, info qui date un peu (1993) : les éléments radioactifs se fixeraient de préférence sur les oignons quand on prépare les moules à la marinière (attention !).
Pour revenir à un peu plus de sérieux et de rigueur, les pollueurs donc, s’ils ne sont que rarement payeurs, sont les premiers à financer, en toute indépendance cela va de soit, les études d’impact et cette personne était employée tout simplement par la Cogéma pour faire ses petites préparations culinaires… — La question à laquelle je dois répondre ? « Quels sont les systèmes d’information et d’alerte mise en place pour la population en France par les autorités sur la pollution nucléaire ? ». La spécialistes des moules attend que je lui ressorte texto le petit laïus qu’elle nous avait servi lors d’un cours qui s’apparentait plus à un exercice de propagande qu’à une réflexion écologique, sur un service minitel (heu oui ça date un peu, mais qu’en est-il aujourd’hui de cette question ?), service qui venait d’être mis en place dans la plus grande confidentialité après Tchernobyl et qui donnait des indications sur les taux de radioactivités dans les principales villes.
Je fait un bref exposé sur la catastrophe de Tchernobyl, les mensonges français de l’époque (le fameux nuage qui ne traverse pas des frontières récemment ouvertes aux citoyens etc.), les polémiques qui s’en sont suivies et enfin je conclue qu’à la suite de tout cela, en signe de bonne volonté, le lobby nucléaire avait bien voulu consentir à faire un effort, quelque peu dérisoire, pour l’information, en citant ce fameux service minitel. Le tout en plus argumenté et poli, bien sûr, mais ma brève dissertation (dix minutes à tout casser) a vite provoqué une impatience manifeste, qui s’est muée en totale exaspération quand j’ai poursuivi malgré les multiples avertissements et interruptions: « Mais venez-en à la question posée! – Pourquoi je suis hors sujet là ? – avec comme résultat final un superbe 3/20… M’en foutais un peu, je vous rassure, et cette sanction qui n’a guère affecté mon moral ni le cours de mes études m’a quand même conforté dans mes doutes sur la capacité de ses institutions à prendre en charge de telles responsabilités et affligé sur les chances de voir les choses progresser vers plus de transparence en la matière…
Devant l’ampleur de moyens mis dès les écoles de formation pour réduire les gens au silence, il ne faut s’étonner que le public s’y perde un peu après… Donc en France quand on critique le nucléaire, on se contente de parler beaucoup, de débattre, des déchets, de leur devenir, de leur transport etc. On commence à parler quand même des ravages de l’exploitation de l’uranium dans le tiers-monde de plus en plus réservé au tiers-monde. Il y a eu des infos plus récentes (dans Libé même je crois) mais je ne les retrouve plus et je vous renvoie sur un texte classique sur la question, souvent repris: « Mines d’uranium au Niger : Un scandale nommé COGEMA », http://www.dissident-media.org/infonucleaire/niger.html . Une mine stratégique, une enclave nommée Arlit en plein désert, gérée par la Cogema (ou depuis par un consortium plus discret je crois, mais bon…) sous l’étroite surveillance des services spéciaux français qui se montrèrent très présents dans les conflits qui ont opposé dans le coin les nomades touaregs à l’état nigérien, jouant les uns contre les autres avant que tout se termine par des accord de paix tronqué et un bel accident d’avion qui coûta la vie à Mano Dayak… et à un soi-disant journaliste, membre présumé de la DGSE… Quand l’indépendance énergétique de la France est en jeu, la raison d’Etat ne fait pas dans le détail… Donc pour une critique globale du système, bon courage…
L’obscurantisme officiellement entretenu ne s’appuie pas que sur les appétits de carrière de quelques bons élèves et sur la lâcheté des autres. Le nucléaire est une affaire d’Etat pour laquelle celui-ci n’hésite pas à faire usage de sa violence dite légitime. Une manifestation contre un convoi de déchets a récemment coûté la vie à Sébastien Pierrat, 22 ans, (cf. « trains nucléaires, trains de mort », http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1043 ou sur « Politis », http://www.politis.fr/article1142.html ). L’écoguerrier Sébastien s’était accroché aux rails pensant ainsi stopper le train. Le train est passé… Ce type d’actions consistant à mettre son existence dans la balance s’est trop répandu ces derniers temps et si je l’ai toujours réprouvé comme une aliénation assez aveugle, signe manifeste d’impuissance, les derniers événements démontrent que c’est de l’inconscience pure ! (Sébastien n’est pas le seul à avoir trouvé la mort dans ce genre de pratique : il y a peu des flics ont décroché la corde qui retenait un militant à un portique et pouf ! oh merde, il est tombé !) Mais je me garderai bien de me gausser des gestes un peu fou qui traduisent d’abord l’ampleur du désespoir de ceux qui s’y sont risqués et je souhaiterais juste que nous puissions passer, sans renoncer à la lutte, à des méthodes plus efficaces contre les objectifs visés et moins vainement destructrices pour nous…
Comment ? Il ne faut pas tout me demander… Comprendre déjà que ce désespoir est le fruit de la violence qui répond depuis plusieurs décennies à toute tentative de contestation, de remise en question de ce pouvoir politico-scientifique. Avant Sébastien il y avait eu Vital Michalon, mort en juillet 1977 à la suite d’une violente répression policière lors d’une manifestation d’opposition à la centrale Superphénix à Creys-Malville. Un mort, un seul mort diront certains, mais qui fit son effet, car chacun savait après que cela pouvait être lui la prochaine fois, (un peu comme ce fut le cas après le meurtre de Gênes, dans un contexte plus actuel). Des morts sur lesquels reposent la situation des savants patentés et fonctionnaires et l’infrastructure de production très secrète qui justifie leurs recherches, ainsi que leurs salaires et leurs positions sociales. Dans la plus total mauvaise foi, le seul discours autorisé étant celui de l’infaillibilité du système nucléaire français, une infaillibilité telle qu’ils ont quand même bien dû fermer Superphénix qui fuyait un peu trop et malgré la censure nous savons que quelques autres accidents ont bien eu lieu (là je vous laisse faire une recherche tous seuls sur Internet pour ceux que cela intéresse). Et maintenant comme un vulgaire jardinier du dimanche, ils risquent se retrouver à cours d’eau. Bravo ! Ils vont faire quoi cette fois ? Envoyer les forces de l’ordre encore pour pallier à la situation (des cars de CRS pour pisser sur les chaudières ?)
Bon A+, tchao, je vous laisse réfléchir à tout cela si vous avez eu le courage de lire ma prose. Et les promesse d’Iter, je n’en parle pas ? Il faudrait qu’ils changent de méthodes pour que nous puissions y croire surtout quand on ne nous a parlé que des miracles à venir et de la rivalité mesquine entre la France et le Japon qui se disputaient l’équipement, comme Londres et Paris les prochains jeux olympiques. Vive le sport !
Adrien Laborde
Est-ce un hasard si Bush passe la nuit précèdant l’ouvertude du G8 au Danemark ?
Lomborg, un statisticien adepte du révisionisme environnemental, est danois.
@+
Au sujet du lien entre la nuit qu’a passé Bush au Danemark et le révisionisme à la Lomborg, voir l’article qui vient de paraître dans LeTemps.ch :
http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp?page=3&article=159439
@+
Question à Planète Bleue
Et il couche où ce soir l’ami Bush ? T’as l’air bien au courant l’ami!
A+
Adrien
Je te rassure, cela ne m’intéresse pas de savoir le numéro de la chambre de Bush au Palace de Gleneagles où il dort ce soir (la numéro 8, comme le numéro de Londres au JO ?).
C’est l’aspect symbolique qui est important. Et le choix du pays de Lomborg (Danemark) hier est à mon avis tout sauf anodin dans le débat qui s’annonce sur le réchauffement climatique.
Tu n’es pas de cet avis Adrien ?
@+
Pour une Planète bleue
Le numéro de la chambre de Bush en effet est une une précision un peu superflue dans le contexte actuel et que je ne t’en demandais pas tant d’ailleurs, Planète bleue! En revanche suivre les déplacements de ce quidam a une pertinence plus que sympbolique. Difficle d’accès le Bush, comme toutes les huiles du pétrole et de haute politique, qui se terrent de plus en plus loin d’un public dont ils sont censés représenter et défendre les intérêts (pourquoi ce paradoxe ?) et il est bien que certains les attendent lors de leurs délacements pour sinon les interpeller directement, du moins se manifester devant les palaces, les cordons de sécurités et les caméras qui les accompagnent, ou même devant quelques collaborateurs égarés. – Quant à l’aspect symbolique, d’accord avec toi, loin d’être négligeable, tes arguments sont assez convaincants mais, manquant de précisions parfois, demeurent au stade de l’hypothèse difficle à valider et à dépasser pour identifier les impacts réels au delà du symbole: comme tu as pu le constater, je me suis plus penché ces derniers temps sur d’autres aspects de la question énergétique, et donc je veux bien te croire mais je ne me peux guère me prononcer sur la réalité des raisons de cet escale danoise: il faudrait déjà savoir s’il en a profité, Bush, pour prendre langue avec Lomborg (?), réactiver des amitiés sur place etc. (?)…
Un mot, sur la surprotection des sommets et des hommes politiques, ou plutôt de ceux qui s’accaparent ce titre qui devrait être à disposition de tout un chacun. – Car si nous savons depuis Aristote, au moins, que l’homme est un animal politique (même si lui-même n’en tirait que des conclusions fort partielles, partiales, et criminelles, par son identification de l’esclave à l’outil), Juju Dray n’était pas le seul à faire sans vergogne le distingo sur son feu skyblog en entre l’« homme politique » et le « citoyens », tellement cette acception réduite du terme a fini par s’imposer en même tant que le système de confiscation du politique par les professionels des appareils d’Etat ou de parti (et les autres qui n’ont même pas la chance d’être citoyens? les clandestins par exemple? comme les esclaves ? Il n’existent même pas en tant qu’hommes eux ?). — A noter: le déploiment sécuritaire qui entourait les déplacements d’Hitler alarmait dans les années 20, 30 du siècle dernier les démocrates de l’époque qui, choqués, y voyaient un signe manifeste de la suspicion dans laquelle il tenait son peuple et de la peur qu’il lui inspirait, leur faisant conclure sur son caractère de tyran. Depuis cet appareil militaire s’est banalisé, sans que plus personne n’y trouve à rédire: nous nous sommes accoutumés…
Les attentats de Londres montrent pourtant de manière dramatique que si nos prétendus gouvernants arrivent encore à se préserver tant bien que mal de l’immixtion de leur concitoyens dans leurs petites affaires, tout en devant s’isoler de plus en plus de nous, géographiquement déjà, (la prochaine fois, je leur suggère de se réunir à Clipperton par exemple, comme cela ils seront vraiment tranquilles), ils sont par ailleurs absolument incapables d’assurer notre sécurité. On nous annonce en France le renforcement du plan vigipirate: chouette! nous allons devoir encore subir l’omniprésence humiliante des milices de l’ordre sans être plus rassurés pour autant, le choix sécuritaires par la démonstration de force, plus ostentatoire que réelle ayant fait les preuves de sa grande inefficacité à prévenir quoi que ce soit. Ce ne sont pas les bidasses qui traînent leur vieux famas non chargés dans les gares qui feront peur aux terroristes, mais ils se montrent surtout utiles pour intimider les prétendus délinquants de l’intérieur, càd les pauvres et les déviants, et j’ai été particulièrement choqué de ce déploiement la première fois que je l’ai découvert à mon retour d’Afrique en 1995: je n’en avait vu l’équivalent qu’au Togo (et là ce n’était pas contre les terroristes de l’extérieur qu’on exhibait les vieilles pétoires…)
Pour ceux qui nous reprochent de toujours critiquer sans proposer de solutions, je rappellerais que si d’autres pratiques ont cours depuis longtemps, elles ont été privées de moyens, sinon sciemment sabotées, et condamné es à se développer dans une quasi clandestinité, avec des boût de ficelles, sous la répression et face à une récupération éhontée et farcesques de leurs méthodes. Ainsi de l’action des associations à Paris par exemple; qui, faute de mise à disposition de locaux souvent vides non seulement ne se développent pas, mais dont l’action n’est pas détournée et discréditée depuis que les hommes en place profite des avantages de la loi 1901 pour créer des cache-sexes à des services officiels trop compromis… Dans la capitale la majeure partie du foncier dans les quartier pauvres est sous le contrôle d’une mairie qui gaspille beaucoup: des millions pour une superbe campagne de pub avortée pour des jeux promis pour les calendes grecques: où en serions nous été en 2012!; en donnant de l’argent aux propriétaires d’appart pour qu’ils consentent à les louer (cf; pub de la SIEMP dans « Libé », et nous interdise pendant ce temps tout développement pour les actions que nous proposons ou pratiquant en nous mettant à disposition les locaux disponibles et dont ils n’ont pas l’utilité. Sachant cela, il devient indécent de nous reprocher à nous qui pronons l’action autonome notre inaction ou notre inefficience ! Pourtant notre engagement au quotidien au coeur des quartier me paraît une bien meilleure garantie contre les menaces venues des frustrations folles que la cupidité de la civilisation sur laquelle repose notre fausse prospéritié a provoqué. — Pour un point de vue sur la question, je vous renvoie à quelques textes sur la Sonacotra, marchand de sommeil étatique, ce qu’ils n’aiment pas entendre alors qu’ils s’agit encore d’un bien léger euphémisme, la situation étant bien pire : des personnes sont condamnés par leur conditions sociales à payer plus de 400 euros par mois pour 15 m2 chez les flics, la Sonaco étant sous tutelle du ministère de l’intérieur, entre autre et en particulier, et connue pour la grande concertation qui règne entre leur service (fichiers communs, intrusions physiques chez les locataires, intimidation, appel à la délation etc.):
http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=38942
et
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=39021
A+
Adrien Laborde
Un parti écolo novateur, le PFD !
http://www.pfdecroissance.org/
Un parti écolo novateur, le PFD !
http://www.pfdecroissance.org/
Un parti écolo novateur, le PFD !
http://www.pfdecroissance.org/
MALTHUS’ NOT DEAD…
Des néo-malthusiens… qui se font de la pub… Ils pourraient d’abord appliquer leur principe à leurs envois, ces crétins, avant de prétendre donner des leçons… Bon, ils veulent une france à 30 millions d’habitants. On les mets où les autres ? – Excusez-moi, je confesse ne pas avoir lu la suite… Ça me suffit comme conneries : je reviens d’un petit tour par les routes tortueuses du Sud-Ouest et de l’Aveyron en particulier et je peux vous dire qu’il reste de la place dans le terroir! Une recommandation pour plus de précision (pour les crétins néo-mathusiens à réviser impérativement), aller voir en particulier, dans le texte ou sur place, la fameuse « France du vide » selon la formule classique des manuels de géographie nationale… (Et en plus il y a de bon train comme vous l’apprends Rosalie sur le post qu’elle a signé sur « L’Afrique porte sa croix » : http://terre.blogs.liberation.fr/terre/2005/06/lafrique_porte_.html
A+
Adrien
NB: mais gaffe quand même: s’il reste de la place, plus qu’avant, eh oui l’exode rural et tout ça… certains en ont profité pour y implanter quelques belles saloperies, des centrales nucléaires par exemple, comme Tchernoblaye: ma mémoire ni mon imagination ne m’avait trahit et, ayant pris la peine de retrouver l’association en question qui a porté plainte en Gironde contre des pompages non autorisés… voici l’adresse : http://www.tchernoblaye.org/ A+ Ad.
Faut espérer que, prêchant par l’exemple, ils savent aux moins, ceux-là, faire gaffe à enfiler la capote quand il le faut (et en ont l’occasion…).
Soubizz
A tard +
Rosa
SARKO vs BUSH
Pas de moi, sur la une du dernier CQFD: http://www.cequilfautdetruire.org/ j
Je ne savais pas trop la mettre celle-là, là ou sur l’« Afrique porte sa croix ». La France aussi je crois et pas qu’à Tchernoblaye… Le désert est-il encore plus pratique à surveiller et ici ont ne peut que protester et attendre les échénaces électorales ? C’est ça la démocratie ?
Ce serait intéressant un débat Sarko Bush sur la question écologique, d’un haut niveau, trop haut pour nous, je crois… Autant leur faire confiance. Cela sert à cela la démocratie, puisqu’on est représentés, et bien! Donc ne pas se faire de soucis, attendre qu’on nous interroge, allez 2007 ce n’est pas si loin et d’ici là on aura bien trouvé le sauveur écolococorico pour changer le vieux Chirac usé jusqu’à la moelle. C’est ça?
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AREVA POURRIT LE NIGER
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Comme dit Sarkozy, le nucléaire est « un choix écologique » (au Sénat, 05/07/04). La preuve : au Niger, le nucléaire français tue, ça fait du compost pour les cimetières. Dans le Nord du pays, où Areva exploite deux mines d’uranium, on observe un surcroît de maladies cardio-vasculaires, d’allergies, de grossesses extra-utérines et de malformations à la naissance. Areva ne nie pas le problème mais en impute la responsabilité à « la présence abondante de sable et de poussière ». Le désert est si sournois ! La CRII-Rad et le laboratoire Algade ont beau souligner que la radioactivité de l’eau consommée là-bas torpille à la fois les « normes de potabilité internationales » de l’OMS et « les critères de la réglementation française », Areva martèle que « le taux de radioactivité demeure inférieur aux recommandations sanitaires internationales », en s’appuyant sur une étude qu’elle a elle-même financée. L’un des auteurs de ce rapport, Didier Gay, reconnaît que sa mission a été menée « à titre commercial » et avoue : « La question sanitaire des travailleurs n’a pas du tout été abordée. » À cause du sable, sûrement. Ce qui a été abordé de front, c’est la question des médias : en février, Areva a invité au Niger un groupe de journalistes dociles. « Ils avaient déployé les grands moyens pour que nous soyons le plus à l’aise possible. Ils nous présentaient une vision totalement idyllique des choses », racontera un invité. Le 22 avril, La Tribune titrera : « Areva mise hors de cause dans la polémique sur ses mines au Niger. » La veille, le gouvernement français venait d’accorder 7 millions d’euros d’« aide au développement » à l’État nigérien. Le prix du silence.
Publié dans CQFD n°24, juin 2005.
LE POIDS DU SILENCE
Une impression d’une amie japonaise en visite dans Sud du « Désert français » : – C’est beau, les gens accueillants,les églises et les villages charmantes mais, comment dire… parfois on dirait qu’il y a eu un catastrophe nucléaire dans le coin…
D’un ami ivoirien, une explication : – L’« explosion nucléaire » en question, c’est l’exode rural qui a vidé les campagnes française…
Grosses agglomérations, grosses structures de d’exploitation, de transport, de production, de protection et d’encadrement. Et plus c’est gros, plus on sait que, quand ça se casse la gueule, ça fait des dégats…
« Small is beautifull » ? Oui en quelque sorte, mais avec des moyens et une certaine envergure dans la coordination, rassurez-vous aussi, et dons aucun rêve à craindre d’une vie en autarcie pour nous et pour vous. Nous demandons juste une attention à la fois plus locale et globale aux réels impacts de nos activités sur notre biosphère et nos vies et si nous ne pensons pas que le sytème actuel soit de quelque manière durable, qu’il faudra bien en changer et pour cela promouvoir de nouveaux modes de vie et de pensée, mais aussi s’opposer au modèles existants et aux tenants du capitalisme dit libéral et et de l’Etat prétendument démocratique et autoritaires tous deux, comment ne pas le faire sans dégats supplémentaires? Petite question que je me pose et vous livre aussi en passant…
A tard plus
Rosalie
Bonjour Rosalie,
A mon avis le problème est que les pays qui ont expérimenté le communisme ne sont vraiment pas des modèles sur le plan environnemental. Peut-être faudrait-il chercher ailleurs que dans le libéralisme ou le communisme les sources des problèmes environnementaux actuels.
Mon sentiment est qu’il faudrait sans doute redonner au concept de « développement durable » sont sens originel, c’est à dire la prise en compte simultannée du social, de l’environnemental et de l’économique.
Le concept de PIB vert est à mon sens une référence très utile pour y parvenir (plus d’infos sur cet indicateur ici : http://www.delaplanete.org/article.php3?id_article=179 ) .
@+
QUAND LA CHINE SE REVEILLE
« Si l’unité de mesure du PIB vert est complètement mis
en place dans les trois à cinq prochaines années comme
le veut le gouvernement, la Chine deviendra alors la
première puissance économique de poids à incorporer des
externalités environnementales dans le calcul de sa
production économique. Si d’autres puissances
économiques majeures – les plus probables étant le Japon
ou l’Union Européenne – devaient prendre la suite, la
pensée mondiale en matière de définition du succès
économique pourrait être révolutionnée. »
Erik Assadourian, « La Chine considère avec intérêt le « PIB vert »,
« L’Etat de la Planète Magazine », n °18 :
Un dé? pour les protecteurs de l’environnement :
comment préserver les lieux sauvages sans nuire à ceux
qui y vivent ? – novembre/décembre 2004, traduit de
« World Watch », WorldWatch Institute,
http://www.delaplanete.org/article.php3?id_article=179 ).
Pour une fois que l’émulation stratégique entre nos chers Etats ne porte pas sur les ventes d’armes ou l’approvisionnement en pétrole et autres matières premières (quand ce n’est pas encore l’exploitation éhontée de la main d’oeuvre des uns par les autres), les parts de marché, où les vaines questions de préséance nationalistes… l’initiave valait le coup d’être saluée en effet, Planète Bleue. Surtout quand elle nous vient d’un pays-continent longtemps maltraitée des grandes puissances occidentales, avant d’être surtout connu pour avoir produit et répandu en retour une des idéologies les plus perverses et un des régimes les plus inhumain et plus criminel qui soit aussi en matière d’écologie (mais c’est lié peut-être ?)… Si mal en point donc, écologiquement, mais La Chine, mais le siège d’une civilisation qui a produit une pensée tellement plus féconde pour des réflexions en la matière que notre étroit christianisme… (surtout interprêté et limité, sinon tristement défigurée et trahie honteusement, dans sa version catholique apostolique etc. et ses épigones, tous si soucieux de leur temporel…)
Car c’est de Chine que nous vient ce concept assez intelligent en effet de « PIB vert », une nouvelle version du critère de production intérieur brut qui, dans les calculs, « incorporerait les impacts environnementaux associés au développement économique », comme nous l’apprends l’article référérencé. « En particulier, cet indicateur « PIB vert » déduirait du PIB les coûts liés à la pollution et à la réduction des ressources naturelles. » Au risque pour le gouvernement chinois qui le propose de voir le chiffre, fort et symbolique, de sa propre croissance décroître…
Bien sûr reste aux Chinois à se convaincre eux-mêmes… et vus les ravages causé là-bas comme ailleurs par l’esprit de l’époque et la situation politique et économique héritée, ce n’est pas si simple. Bon chance à Pan Yue, directeur-adjoint de l’Agence nationale de protection de l’environnement (la SEPA) qui défend le projet… L’article est un peu ancien, 2004 et si nous y apprenons qu’ « au début de l’année 2004, le gouvernement chinois a déclaré qu’il mettrait en place » le PIB vert, qu’en est-il effectivement aujourd’hui ? Ils en ont parlé au G8 ?
A+
Adrien Laborde
EPR, enfin le débat
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Paris, France – Après 50 ans de développement de l’industrie nucléaire, 30 ans après le lancement du programme électronucléaire d’EDF, plus de 5 ans après avoir fini le dernier réacteur sans jamais aucune consultation des français ni de leurs représentants, le premier débat public va enfin avoir lieu lors de la construction du … 69 ème réacteur d’EDF !
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La législation française impose désormais à EDF de soumettre son projet d’EPR (comme tout projet d’infrastructure lourde) au débat public. Dans les faits, une Commission Particulière du débat public (CPDP) va organiser un débat sous l’égide de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public – http://www.debatpublic.fr ).
La « CPDP EPR » est donc en charge d’organiser et superviser un débat historique pour notre pays.
Certes, l’avis des citoyens, leurs questions, leurs attentes, ne sont encore qu’indicatifs et EDF et l’Etat restent les seuls décideurs in fine mais au moins l’EPR sera mis sur la place publique. Tout en connaissant les limites de l’exercice, Greenpeace et d’autres associations de protection de l’environnement ont décidé de saisir cette opportunité afin d’influencer directement sur les décisions qui dicteront les orientations de l’avenir énergétique de la France.
ENSEMBLE, DESSINONS UN AVENIR RENOUVELABLE ET SORTONS DE L’HIVER NUCLEAIRE !
POUR TOUT SAVOIR SUR LE DEBAT, S’INFORMER, POSER DES QUESTIONS ETC… http://www.debatpublic-epr.org
– Source : http://www.greenpeace.org/france/
le 9/07/2005 à 21h09
thème : Environnement
thème : Santé
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=39220
UN PETIT EXERCICE DE CACLCUL
Forte actualité en écologie politique en ce moment décidément.
Désolé pour ceux qui sont en week end et ne n’auront pas leur ordinateur à portée de main avant lundi, mais il paraît quand même que question doigté les EU sont en effet bien placés (mais la France aussi, on vous rassure)…
Beaucoup d’infos sont nécessaires pour comprendre mais Phillip M Harter a le mérite de faire concis et net.
Spéciale dédicace aux néo-malthusiens et autres falsificateurs de tout poil : les calculs, basés sur des données accessibles à tous depuis déjà trop longtemps ne devraient pas être trop compliquées, même pour le plus abruti des nationalistes ou le plus retord des lobbyistes mercenaires : ainsi présentée ainsi, un enfant de 10 ans la comprend, lui, la situation…
A+
Adrien
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SI LA PLANETE COMPTAIT 100 HABITANTS
[Pour ceux qui n’auraient pas connaissance de ce document…]
Si on réduisait la population de la terre a un village d’exactement 100 personnes, en conservant tous les ratios humains, cela ressemblerait à ce qui suit …
Il y aurait : 57 Asiatiques 21 Européens 14 de l’hémisphère occidental (en incluant le nord et le sud) 8 Africains
52 femmes 48 hommes
70 non-blancs 30 blanc
70 non chrétien 30 chrétien
89 hétérosexuels 11 homosexuels
6 personnes posséderaient 59% de la « richesse » mondiale ; tous les 6 seraient des Etats-Unis
50 habitants du village vivraient avec 2 dollars par jour 25 vivraient avec 1 dollar par jour
15 produiraient plus de la moitié des rejets de CO2 du village
25 consommeraient trois quarts de l’énergie totale ; les 75 autres consomment eux, le dernier quart de l’énergie.
80 vivraient dans un logement de mauvaise qualité
70 seraient analphabètes
50 souffriraient de malnutrition
1 serait prêt à naître ; 1 serait proche de la mort
1 (oui, seulement 1) aurait un niveau d’étude universitaire
1 seul posséderait un ordinateur…
Lorsqu’on considère notre monde à cette échelle, le besoin à la fois de compréhension et d’éducation devient clairement évident. « Le changement de cette situation dépend de la prise de conscience de chacun de nous en particulier »
Phillip M Harter, MD, FACEP Stanford University, School of Medicine
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source: Indymediaparis
http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=39236
proposé par Che remy
le 10/07/2005 à 19h03
COCORICOCOCO
Décidément actualité écolo si chargée que même de vieux fantômes s’y invitent : nul ne contestera, je pense, après lecture de l’article dont je vous livre à la volée quelques bribes, que Mittérand avait aussi un certain doigté en matières énergétique, nucléaire, terroriste et militaire… Rassurez-vous, il n’y a pas que les ricains qui savent faire! Le coq gaulois aussi, même repeint aux couleurs rose palie des soc-dem, il sait encore assez bien niquer et polluer le reste du monde, malgré les ratés et le ridicule (et la honte) qui ne tuent pas dans ce pays si vaniteux. Arrêtons de nous plaindre et vive la France et le PS: on va tous attendre 2007 et voter Fabius pour se débarasser de Chichi, oh oui!
A+
Adrien Laborde
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« Greenpeace manifeste, 20 ans après le Rainbow Warrior
10 juillet 2005 (Reuters – 19:28)
PARIS – Plusieurs centaines de militants de Greenpeace se sont rassemblés place du Trocadéro à Paris pour célébrer le 20e anniversaire du sabotage du Rainbow Warrior, l’un des plus grands scandales du premier septennat de François Mitterrand.
…
« Nous sommes là pour tous ceux qui partagent notre vision d’un monde où la diplomatie et la générosité remplaceront la peur et les bombes, un monde fondé sur la protection des personnes et de l’environnement », ajoute-t-il.
MITTERRAND AURAIT DONNE SON AUTORISATION
« Il n’y a pas de bombe utile ni acceptable, que ce soit dans les arsenaux des puissances nucléaires, sur le Rainbow Warrior, dans les bus et les stations de métro de Londres ou dans les rues de Bagdad », déclare pour sa part Pascal Husting, le directeur général de Greenpeace France. »
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VIVENT LES CHINOIS !
Le débat esquissé avec Planète Bleue sur le « P.I.B. vert » proposé par des experts chinois se poursuit ici :
http://planetebleue.canalblog.com/archives/2005/07/08/637939.html
A+
Débat public
• FRANCE • ENVIRONNEMENT
EPR : EDF doit respecter le débat public
Action en cours de greenpeace dans la Manche
21/07/2005 – Six militants de Greenpeace occupent depuis huit heures ce matin une plate-forme procédant à des analyses du fond marin au large de la centrale de Flamanville, pour protester contre les opérations de préparation du site d’implantation du réacteur tête de série EPR >>> http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6644
Schwarzy qui s’y met, c’est plutôt une bonne nouvelle.
La position européenne va t’elle arriver à contrebalancer l’avis de Bush ? Moins de chance pour ça 🙁
Oui Ben,
Une bonne nouvelle, un peu tardive, mais rassurante sur le bon sens, car quand même s’il y a quelque chose qui devrait amener les consciences à dépasser les clivages nationaux ou les frontières de classe, c’est bien la crise écologique…
Riche ou pauvre, tout un chacun devra bien en supporter les conséquences et si, bien sûr, elles ne seront pas les mêmes pour tous, qui peut dire aujourd’hui, imaginer le monde dans quarante ans et dire ce qu’il sera pour lui ou ses enfants?
Donc Schwarzy se réveille sur le sujet – même si cela ne nous doit pas amène à lui donner non plus le bon Dieu sans confession: ces bonnes intentions ne changeront rien par exemple à la situation actuelle des détenus des prisons californiennes (une des première industrie locale, écologique comme au Rwanda?), mais il se réveille, quand Sarko croit de son côté que dans quarante ans rien n’aura changer si ce n’est que l’épuisement du pétrole offrira juste une bonne occasion de refourguer nos excédents agricoles aux autres sous forme de biocarburant (Bon sang mais c’est bien sûr! vive l’éthanol!)…
A croire que De Gaulle avait raison et pourtant Swarzi, on pourrait quabd même trouver mieux comme référence intellectuelle… Mais c’est bien connu, Sarko n’a pas de honte et il ne voit pas plus loin que le bout de 2007 et de ses petites ambitions personnelles, il ne faut pas trop lui en demander. Et de toute façon qui s’y intéresse en France? Avec le nucléaire on est bien armé pour l’affronter cette crise, non? Et la modélisation et nos grands scientifiques… etc. etc.
A+
Bonjour,
Bien vue la contribution écrite d’Adrien au centre national de débat public par rapport à l’EPR.
François