Pour une fois, le Nobel est attribué à des «jeunes» chercheurs. Les russes Andre Geim et Konstantin Novosolev ont en effet été choisis comme lauréat du Nobel de physique 2010, pour leur travaux sur le graphène, un cristal de carbone qui fait espérer de jolis progrès technologiques, notamment en électronique, en solaire photovoltaïque et pour la détection de gaz. Un cristal d’un atome d’épaisseur, dont l’existence était connue d’un point de vue théorique depuis 1947. Il a fallu attendre une publication de Geim et Novosolev dans Science en 2004, pour qu’on puisse enfin voir de quoi ce cristal à l’air. Ils avaient déroulé le graphène, à partir d’un cristal de graphite, avec du Scotch… Le domaine est devenu si prolifique depuis qu’il a valu un Nobel six ans après les faits…
Mais comme le remarquait mon confrère Jonathan Parienté, sur l’excellent blog «En quête de sciences», le Nobel de physique couronne cette année un chercheur qui a déjà reçu le célèbre IgNobel, en 2000, organisé par les Annales de la recherche imoprobable, pour ses travaux sur la lévitation magnétique de la grenouille. Car avant de se pencher sur le graphène, Andre Geim s’amusait à faire léviter des grenouilles avec de puissants champs magnétiques…
ne passe t-on pas sous silence que nous touchons aux nanoparticules, de peur d’effrayer le peuple qui ne doit surtout pas craindre le progrès pour les riches….
@Ratmanoff
Si on classe la synthèse et l’étude des propriétés du graphène et du graphane dans le champ des « nanoparticules », alors toute la chimie depuis Marcellin Berthelot doit être classée dans la même catégorie. Et puis aussi toute la biologie moléculaire.
C’est votre droit de faire une telle généralisation. Mais dans ce cas : (1) où est-ce qu’on s’arrête ? (2) on est en droit de vous soupçonner d’essayer de manipuler vos interlocuteurs…
C’est exactement le contraire que je crains !