Pas facile d’être un croisé de l’environnement. Al Gore, infatigable prêcheur de la lutte contre le réchauffement climatique (sauf quand il voyage en jet privé) l’a appris à ses dépends. Il y a fort peu, l’homme a marié sa fille. Rassurez-vous, je ne sombre pas dans le «people»! Mais lisez la suite: oh scandale, au cours d’un dîner familial qui a précédé la cérémonie, on a servi de la légine australe du Chili, un poisson menacé par la surpêche.
Cela n’a pas échappé à la presse australienne, raconte le blogger David Roberts, qui souligne qu’un papier d’opinion assassin a été publié dans le Daily Telegraph, signé de Rebecca Keeble, une responsable de l’ONG australienne Humane Society International.
N’en déplaise aux grincheux, la légine d’Al Gore provenait d’une pêche certifiée par le Marine Stewardship council (MSC), une ONG britannique qui tente de mettre de l’ordre dans cette industrie. Le poisson venait de Géorgie du sud, dans les eaux de l’Antarctique, une région exploitée de manière à ne pas décimer l’espèce. Et les poissons portaient une étiquette «MSC» qui permet à Gore d’échapper à la vindicte populaire.
Le blogger australien Tim Lambert a voulu en savoir plus sur cette dénonciation. Il a joint Keeble, qui a reconnu avoir été informée de cette «triste affaire» par le journaliste du Daily Telegraph qui lui a proposé d’écrire un billet d’opinion. Sans dire son nom.
Notre blogger-enquêteur pense avoir retrouvé le «méchant»: le responsable de la rubrique Opinion du quotidien australien, connu pour détester Gore. Tim Blair s’était déjà ému deux jours plus tôt sur son blog du sort fait par l’ex-président américain aux poissons chiliens. Depuis, le coupable a signalé a ses lecteurs (du blog, pas du journal) que l’origine du poisson avait été certifiée, mais sans s’excuser. Cela aurait été la moindre des choses car des dizaines d’internautes s’étaient adonnés à des commentaires fort peu élégants.
Image: Restaurant Montrachet (New York). Pas sûr que cela soit la même recette!
sur la présentation du blog ça serai pas mon piti kouzzin?
Je me posais justement la question récemment, en pensant à Nicolas Hulot. Le problème, pour Al Gore ou lui…ou Yann Arthus-Bertrand … bref, tous ceux qui se mettent en avant avec leurs efforts pour la planète, c’est qu’il doit y avoir des gens qui passent leur temps à dénicher les contradictions, à fouiller leurs erreurs éventuelles et à leur balancer à la figure toutes les fois où ils ont pris l’avion, jeté un papier de bonbon ou mis le chauffage en route par -15° dans leur maison ….
Est-il possible d’être parfait dans l’exemple? Ou le plus important n’est-il pas de mettre à profit une notoriété pour véhiculer des messages positifs, en essayant soi même de faire des efforts? Au final qui aura fait plus pour la planète? Al Gore ou David Roberts? Je n’ai pas la réponse hein…je pose juste la question.
Bonjour,
Le probleme de fond est que ces gens cherchent aussi, d’une facon ou d’une autre, a faire carriere… parfois politique.
Lorsque l’on fait quelque chose, il y a toujours des gens contre. Ce n’est pas nouveau, ca ne changera pas. Je doute toutefois de la bonne fois absolue d’un Al Gore, qui n’est pas un jeune poisson de la politique (suffit de regarder ou il est passe et pourquoi).
Il existe un grand nombre de gens qui operent « dans l’ombre » pour obtenir des resultats probants, et qui meritent bien plus de soutien que ces gros poissons.
Bien sur, sans support mediatique, ils sont un peu depourvus mais internet peut palier la chose. [Par exemple, un lien innocemment place sur ce site pourrait bien nous permettre de financer un petit projet d’une association grace a notre fond du 1% — 1% de notre salaire, pour celles et ceux qui le veulent dans notre boite, va a ce fond — Merci denis pour ce lien que j’ai relaye au fond du 1%]
Parmi les gens qui font pour la planete, sont a noter ceux qui plantent pour arreter le desert en se prenant des tonnes de sable chaque jour dans la figure, que ce soit en Inde ou a cote de Tombouctou.
A+
Sebastien