Envoyer 'La Hague, une piscine peu ragoûtante' à un ami

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21 commentaires



  1. Je dois être complètement idiot, mais j’ai toujours pas compris l’histoire des chiffres de recyclage. Le M. parle d’une polémique idiote des écologistes, mais obtenir 250 Kg de matière utilisable à partir de 1000 Kg, ça fait bien 25%…seulement, pas 96%.

    1. Author

      C’est une question de vocabulaire: Areva parle de recyclable, et les écolos de recyclé…

    2. J’avais une autre manière d’expliquer voir les choses, mais je ne sais pas si elle est meilleure (je vous laisse me le dire).

      Pour les industriels du nucléaire, il est évident que la filière nucléaire actuelle sera suivie, un jour ou l’autre, par la filière surgénératrice (pour de nombreuses raisons, y compris la transmutation des déchets actuels à demi-vie la plus longue, comme le plutonium). Or les surgénérateurs peuvent utiliser de l’uranium 238 ou 235 comme combustible (donc, de l’uranium appauvri). Vu ainsi, l’uranium appauvri issu du retraitement est un combustible futur. Donc ce n’est pas un déchet.

      Pour les écologistes, il est évident que la production d’électricité par le nucléaire *devra* s’arrêter avec la filière actuelle. Les réacteurs actuels étant incapables d’utiliser l’uranium appauvri issu du retraitement (et aucun autre processus industriel actuel ne le pouvant non plus), on ne peut rien en faire, à part le stocker ad vitam aeternam. C’est donc un déchet.

    3. Author

      Vous avez tout compris, HollyDays, voilà pourquoi tout le monde joue sur les mots.

  2. Autre chose qui me vient à l’esprit, a-t-on jamais pensé à réutiliser la chaleur dégagée par ces déchets ? Genre réseau de chaleur, production d’électricité…c’est quand même de l’énergie qui part en fumée, non ?

    1. Author

      Faudrait le proposer à Areva 😉 mais autour, c’est un habitat assez dispersé, et Cherbourg est à 24 km…

      1. En même temps les deux tiers de l’énergie sert déjà à chauffer les pattes des oiseaux donc on est pas à ça près.
        Peut-être faudrait-il déplacer les déchets au centre des villes, non ? Ou les villes autours des centrales ?

    2. Il y a déjà eu bien des propositions à ce sujet, et c’est théoriquement possible jusqu’à plusieurs dizaines de km. En Filande, un projet a ainsi été proposé pour alimenter Helsinki. Mais en général n’y a pas assez de monde à proximité d’une centrale nucléaire; D’autre part, il faut au point de départ une eau suffisamment chaude, et cela signifie une perte du rendement en électricité.

      1. Justement ici on parle de 300°C, c’est pas rien. J’imagine que ça pourrait au moins servir à chauffer les bureaux du site. Je me dis naïvement qu’ils le font forcément et j’ai bien peur de me tromper !

      2. Il y a un peu plus que des bureaux à chauffer à La Hague vu qu’ils ont des besoins de vapeur supérieurs à 100 MW pour faire tourner leur site…

  3. Dernière question, après je te laisse (c’est passionnant à lire en fait !), elle est radioactive l’eau de la piscine ?

    1. Author

      Le combustible libère en principe très peu de radioactivité (si les gaines de combustible ne sont pas fissurées, ce qui est vérifié avant la mise en piscine, voir 3e paragraphe). Il y a un filtrage en continu de l’eau des piscines avec des filtres en résine. C’est pour ça qu’on peut aller dans le bâtiment! Bien évidemment, s’il n’y avait plus d’eau ou de climatisation de l’eau (ce qui s’est passé après les explosions dans plusieurs piscines de Fukushima), cela poserait un problème.

      1. ok, merci pour toutes ces réponses et cet excellent reportage.

  4. Je plussoie romu : excellent reportage. Merci et félicitations, Denis.

    J’avais une question concernant les gaines, en particulier cet extrait : «surtout ne pas oublier qu’à cette tonne de matière nucléaire retraitée correspond aussi 400 kg de métal qui a servi de gaine. Métal contaminé et non réutilisable, donc garanti déchet» (je précise que c’est une vraie question , et que je n’ai pas la réponse)

    Je me trompe peut-être, mais il me semble que quand on parle de «contamination», on a souvent tendance à confondre déchet radioactif (autrement dit, déchet ionisant) et déchet ionisé. Le premier est réellement radioactif, autrement dit instable (ou ionisant), et émet des particules alpha, beta ou gamma ; le second a subi un rayonnement ionisant (des particules alpha, beta et/ou gamma), mais, une fois éloigné de la source radioactive, il n’est lui-même pas radioactif (il n’émet pas de particule résultant d’une désintégration nucléaire : il n’est pas ionisant), donc il n’est pas dangereux.

    Et ma question est : dans quelle mesure (ou dans quelle part/proportion) ces 400 kg de gaines métalliques (par tonne de combustible nucléaire) sont-elles elles-mêmes ionisantes et/ou ionisées ?

    Il est clair que selon la réponse à cette question, le traitement des gaines est différent, et le risque et les problèmes qu’elles posent itou.

    1. Author

      Certains atomes du métal ont été activés dans le réacteur nucléaire (surtout le cobalt 59 de l’acier, qui a été transformé en cobalt 60, émetteur bêta- d’environ 5 ans de demi-vie). Il y a aussi des produits de fission déposés à la surface interne des gaines. Bref, ce sont des déchets classés « Moyenne activité/Vie longue ».

    2. Ah. S’il n’y avait que la surface interne des gaines, une conception des gaines intelligente pourrait permettre de séparer cette surface interne, sur une fine épaisseur, du reste de la gaine. Par contre, s’il y a du cobalt enfoui dans l’acier des gaines (et susceptible d’absorber des neutrons de la réaction nucléaire pour devenir lui-même radioactif), c’est pas bien malin… 🙁

      Merci en tout cas de votre réponse claire et précise.

  5. Pas la peine de chercher « des faux motifs officiels ». Besson avait déjà évoqué, dés le 4 Mai, des « modifications ou incertitudes sur le calendrier en préparation ».
    A lire la dépêche de l’Usine Nouvelle, cette décision est appréciée par beaucoup, y compris des tenants de la construction de Penly 3 (notamment l’entreprise et le syndicat CGT).
    Commencer une enquête publique le 1er Juin, jour où démarre la période de « stress test », était délicat.
    3 mois après Fukushima, les débats auraient eu une toute autre tournure que ceux du débat public de mars à Juillet 2010.
    Comment justifier de ne pas attendre les conclusions des « stress test », dont certains concernent les autres tranches de Penly ?
    En plus, tactiquement, cela enlève, à court terme, une « tribune » aux opposants et peut éviter d’avoir à prendre le décret d’autorisation de création, initialement prévue en Mars 2012, en pleine campagne présidentielle….



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