«Cheveux sans frontières», tous unis contre la marée-noire

Le concours Lépine vient de s’achever, en couronnant une bien belle invention: un petit scanner de poche capable d’afficher sous forme de picots les caractères Braille correspondant au texte numérisé. Mais les organisateurs seraient bien avisés d’ouvrir une nouvelle compétition sur le champ: comment éponger le brut qui se promène dans le Golfe du Mexique?

A en croire les dernières dépêches en provenance des Etats-Unis, les responsables de BP et les autorités américaines sont dans la panade. Le seul truc qui progresse, c’est le compteur des dépenses engagées. L’installation d’un entonnoir géant (et à l’envers) a été un échec: pas moyen de brancher le tuyau qui permettrait de guider le pétrole jusqu’aux pompes des barges de récupération en surface. Et les bricoleurs du dimanche (ça y ressemble en tous cas) envisagent maintenant d’injecter un salmigondi de déchets (morceaux de pneus, balles de golf…) dans la tête de puits pour tenter d’enrayer les fuites sous-marines.

En surface, ce n’est pas mieux. Comme le rappelait hier Terra Eco, une ONG a entrepris de collecter les cheveux dans les salons de coiffure américains. Mais à moins de tondre toute la population des la planète, on ne peut pas en espérer beaucoup. Certains envisages de créer des ilots de sable pour dresser les barrières devant le pétrole, près du rivage. Ce qui, finalement, n’est peut-être pas si idiot que ça, à condition que l’océan veuille bien rester calme, ce qui n’est pas gagné.

Toutes vos suggestions sont les bienvenues. Et n’oubliez-pas, ce sont parfois des idées farfelues qui sont les meilleurs! J’en ferai une compilation adressée à qui de droit. En attendant, on pourrait peut-être demander au french doctor qui s’ennuie au quai d’Orsay de créer «Poils sans frontières». On l’imagine assez bien débarquer dans la mangrove avec un sac de cheveux sur l’épaule!