Un service public sur Effets de Terre

© Carbon Trust
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En attendant que le Grenelle de l’environnement tienne ses promesses sur l’étiquette «carbone», Effets de Terre se propose de vous aider, de nous aider, en compilant les différentes données disponibles sur les émissions de gaz à effet de serre liées à notre consommation. Au fil de mes découvertes, et des vôtres, j’enrichirai une base de données s’appuyant sur des sources publiques.

A parcourir Internet en quête des produits les «moins réchauffants», je me suis aperçu que circulent des chiffres fantaisistes, citant des sources prétendues sérieuses, qui se révèlent de simple copier/coller de choses lues ici et là, sans réalité concrète. Je suis bien placé pour savoir combien le calcul de «l’empreinte carbone» de nos achats est complexe. Il n’existe pas —et il n’existera jamais, que les choses soient dites— de méthode universelle et exacte pour effectuer ce calcul. Simplement, des entreprises plus ou moins réputées qui font commerce de cette activité, parfois des chercheurs désintéressés, ou des marques qui veulent vanter les mérites de leurs produits. Et à l’arrivée des ordres de grandeur.

Aujourd’hui, chacun, dans son coin (vous trouverez des données françaises, britanniques, sud-coréennes et américaines dans le premier jet que je vous propose) affiche son label et ses calculs. Mais évidemment, impossible de comparer l’empreinte carbone de produits vendus dans des enseignes différentes. Alors en attendant qu’apparaissent des «KelCarbone?», je vous propose d’apporter votre pierre à cette modeste entreprise, en compilant des données sans souci du pays. Il ne s’agit ici que d’ordres de grandeur!

Merci donc de m’adresser, au gré de vous découvertes, les références de produits et un lien direct vers une source vérifiable —en ligne, mon temps n’est pas infini— à l’adresse suivante: empreinte.carbone[at]effetsdeterre[point]fr. De mon côté, j’alimenterai aussi cette base au fil de mes propres découvertes.

Pour accéder aux premiers produits de la base, visitez la rubrique Empreinte carbone d’Effets de Terre. Vous y découvrirez du shampoing, des céréales de petit-déjeuner, du coca-cola, du saumon fumé, des T-shirt en coton biologique, un lave-linge, un ordinateur, etc.

Bonne chasse!

[MAJ des liens le 29/06/09 pour accéder à la nouvelle base de données]

29 commentaires

  1. Ordre de grandeur, chiche !!

    Rappel :
    – proportion du CO2 dans le total des gaz à effet de serre = 3,6%
    – concentration du CO2 dans l’atmosphère = 0,03%
    – estimation du CO2 anthropique par rapport au CO2 naturel = 25%

    – part française des émissions de CO2 anthropique dans le monde = 0,015%
    (Direction Générale de l’Energie et du Climat)

    soit un millionième de la composition atmosphérique !!!!!

    Donc, si nous arrêtons toute activité en France, que plus personne ni aucune entreprise ne remue le moindre petit doigt, la variation du CO2 global sera parfaitement INDÉTECTABLE.
    Mais bon, cela fera très plaisir à Denis et ses amis…
    Et c’est quoi la ruine d’un pays de 64 millions d’habitants, si quelques écolos peuvent fièrement bomber le torse et susurrer dans un dernier souffle : « zéro émission et même pas mal » ?

    1. Author

      Il est sûr que la consommation d’un Abitbol ne pèse pas tripette. A moins que cela ne soit Abitbol lui-même?

      1. Bizarre, quand on parle chiffres, il n’y a plus personne, plus d’argument !
        Amusez-vous bien.

      2. je vous cite : estimation du CO2 anthropique par rapport au CO2 naturel = 25% ce chiffre parle de lui-même pourtant…

      3. Author

        Surtout que 103ppm/280ppm c’est 36,8% (cf ci-dessous)… Mais Abitbol n’a cure des chiffres. Parlez, parlez, il en restera toujours quelque chose… C’est dans son manuel cérébral.

    2. Cela fait deux fois en 24h que je vois apparaître cette nouvelle erreur. Le taux de CO2 dans l’atmosphère est de 0,3%, 10x plus que mentionné. Et le surplus de CO2 est 100% anthropique.
      Je ne sais pas d’où tu sors le 3,6%. Pour les gaz à effet de serre, il y a une estimation à 600ppm de vapeur d’eau (très très variable d’un endroit à l’autre) et 380ppm de CO2. Oublions le méthane, les oxides d’azote et autres CFCs qui ont un fort pouvoir à effet de serre, mais sont en quantités infimes. Donc, encore une fois, le CO2 serait plutôt à 36% des GES.
      Rien qu’en corrigeant les erreurs dans l’énoncé, le problème s’aggrave déjà de deux ordres de grandeurs. Si l’on corrige aussi les hypothèses erronées, cela va s’aggraver encore
      (par exemple, les pays occidentaux ont délocalisé une grande partie de leur production industrielle dans les pays à bas coût, donc une partie des émissions de CO2 de ces pays devait être imputée aux pays occidentaux aussi).

      1. Author

        En 2007 (source Nasa), la concentration du gaz carbonique dans l’atmosphère était de 383 ppm soit 0,0383%. L’augmentation depuis l’ère industrielle est de 103 ppm. Autrement dit, la teneur en CO2 a grimpé de 37%.
        Sur la contribution de chaque gaz au total de l’effet de serre atmosphérique, l’eau (vapeur et nuages) représente environ 70%, le CO2 environ 20%. La répartition en poids ne représente rien, c’est celle du « forçage radiatif » (le surcroit de chaleur) qui compte, puisque chaque molécule a un comportement vis à vis du rayonnement qui lui est propre.

        Puisqu’Abitbol veut des chiffres, le dernier rapport IPCC (1) donne un forçage radiatif global de 1,6 W/m2. Parmi les causes de ce forçage: le soleil représente 0,12 W/m2, le CO2 1,66 W/m2, le méthane 0,48 W/m2, l’ozone troposphérique 0,35 W/m2 et les aérosols -0,5 W/m2 (ils refroidissent le climat). Il suffit de multiplier ce forçage total par la surface totale de l’atmosphère pour évaluer la « puissance réchauffante »…
        (1) Rapport de 2007, voir le tableau page 4 du « résumé pour les décideurs »

      2. Ce chiffre de 20% de contribution au gaz à effet de serre pour le CO2 est une fantaisie !
        Il n’existe aucune étude qui démontre ce chiffre. il ne s’agit que d’une estimation du GIEC qui doit bien vendre sa soupe.
        Mais bon, c’est vrai que je ne peux rien contre la « Bible » dans lequel tout repose sur des hypothèses, des modèles informatiques avec des données erronées, voire truquées.

        Reste que la part française des émissions de CO2 est bien un millionième de la composition atmosphérique, et que ni Denis ni Nimch ne peuvent rien y changer.

      3. « Reste que la part française des émissions de CO2 est bien un millionième de la composition atmosphérique, et que ni Denis ni Nimch ne peuvent rien y changer. »

        Reste que dire que pour la seule raison qu’un composant est en faible quantité dans un tout, que par là sa variation (qui du coup est faible aussi par rapport au tout) ne peut absolument pas être responsable en aucune manière d’une conséquence sur le tout n’est pas très scientifique et n’apparait pas plus comme une preuve formelle.

      4. Oui, sans nuage du tout dans l’atmosphère, il y aurait 0% de vapeur d’eau…
        Mais une fois de plus, il faut regarder la réalité en face : il y a toujours des masses nuageuses en suspension dans notre atmosphère et par conséquent de la vapeur d’eau qui correspond à 95% des gaz à effet de serre…

      5. Author

        Zetes vachement malin Abitbol, mais si les nuages on beaucoup à voir avec la vapeur d’eau, l’inverse est plus compliqué. Une référence sérieuse et recoupée sur votre chiffre de 95%?

        Décidément, vous connaissez par cœur votre manuel du parfait négationniste climatique.

      6. Vous savez aussi bien que moi que tout ce qui concerne la vapeur d’eau est question d’estimation et qu’il n’y a pas d’étude sur le sujet.
        Vos 20% de CO2 dans les gaz à effet de serre, c’est l’estimation des alarmistes qui ne recule devant rien pour maquiller la science.
        Et vous ne m’impressionner pas avec votre vocabulaire de collabo climatique.

      7. En plus d’être arrogant, vous êtes parano cher Abitbol, mais vous me faites parfois bien rigoler !!

      8. Non faut pas dire n’importe quoi non plus. Le taux de CO2 dans l’atmosphère est bien de 0,03…%. Mais ça n’empêche. De l’an 1000 à l’an 1750-1800 on est à 280 ppm et depuis la machine à vapeur on est monté à 380 ppm. Ça fait une belle augmentation. Et quand on regarde les 650.000 dernières années le taux varie de 180 à 300 ppm maxi. Le tout est de savoir jusqu’où nous le ferons grimper.

      1. Euh YMB, tes émissions de CO2 français à 1,4%, c’est le pourcentage de CO2 anthropique. Au cas où tu ne le saurais pas, il existe du CO2 naturel dans l’atmosphère et en plus grande quantité…

      2. Author

        Plus grande, certes, mais l’écart baisse, et très vite (cf les données indiquées ci-dessus). On peut d’ailleurs tuer avec des produits toxiques à quelques ppb (vous savez, le ppb c’est mille fois poins que le ppm). La concentration est une chose toute relative au regard des propriétés d’un atome ou d’une molécule… Mais visiblement, il y a quelque chose qui vous échappe dans la physique et la chimie…

      3. Hahaha, c’est le pseudo journaliste de propagande qui me dit ça ! C’est du blabla.
        J’ai une idée, pourquoi ne pas mettre en ligne vos diplômes scientifiques Denis ? En physique, chimie, climatologie ?

      4. Encore de la parano… et pas besoin d’avoir des diplômes pour constater que l’homme est en train de dérégler le climat en pourrissant son espace vital.
        Y’a pas des diplômes de LOGIQUE et de BON SENS ?

  2. Bonjour,
    merci pour ces donnees. Avez vous penser a en faire un tableau, peut etre plus pratique pour comparer les produits a acheter? Un tableau pour les aliments, un autre pour les biens de conso, etc.

    1. Author

      On va fonctionner comme ça pour l’instant. Si ça fonctionne bien, je travaillerai à améliorer la présentation.

  3. Très belle initiative, mais un peu dangereux.
    Il y a une étude (dont j’ai perdu la référence) qui démontrait que le mouton néozélandais transporté vers l’Angleterre « contient » moins de CO2 que le même mouton sur le sol Anglais: le mouton Anglais nécessite un sol avec des engrais, des tours de tracteur etc… qui sont plus intensifs en CO2 que l’unique transport maritime.
    D’autre part, c’est un peu un chemin sans issue. Un shampoing, peu importe sa provenance, aura toujours une forte empreinte en CO2, et quoiqu’on dise, on continuera à se laver les cheveux.
    Ce serait quoi, le but à atteindre d’une telle liste?

    1. Author

      Vous avez raison, certains produits d’importation contiennent par exemple moins de CO2 que les mêmes produits cultivés sous serre. Sur le mouton néo-zélandais, les études sont contradictoires. Mais sur le haricot vert, il vaut mieux importer du Kenya que chauffer des serres en Europe. C’est aussi vrai pour beaucoup de fleurs d’importation, quand on les compare aux serres des Pays-bas. Mais le mieux, c’est encore de manger des haricots verts locaux en saison, qui n’ont pas connu la douceur des serres chauffés.

      Le but de la liste? C’est de nous aider, collectivement, à y voir plus clair sur cette question du carbone. Dès que j’aurai des éléments de comparaison entre produits qui tiennent la route, par exemple sur la question d’importation, je les publierai au fur-et-à-mesure. Merci de me signaler les études que vous pouvez rencontrer!

  4. Pour un exposé publique, j’avais fait une estimation du nombre de km parcouru par un pot de yaourt aux fruits (au prorata de ses composants), et j’étais arrivé à 1000 km (entre la source des matières premières et mon frigo). Donc il ne faut pas comparer, il faut réaliser que les yaourts, et par extension toutes les crèmes et autres desserts lactés contiennent trop de carbone pour notre bien.
    Depuis cette « étude pifomètrique », j’ai arrêté de manger (à qqs exceptions près) ce CO2 concentré.
    Je n’ai aucune mesure officielle pour valider ce chiffre de 1000km, mais une étude américaine indique que les produits alimentaires américains ont plus de 6000km entre matières premières et lieu de transformation, et encore 1600km entre ce lieu et le frigo du client.
    Et cela conforte ce que dit JM Jancovici depuis des année: ce qui nous ‘tue’, ce sont tous ces produits transformés (ou consommés hors saison).

  5. Histoire d’apporter encore un peu d’eau (acidifiée) au moulin, une étude publiée dans Science
    http://www.sciencemag.org/cgi/reprint/324/5934/1551.pdf
    indique que les taux actuels de CO2 sont sans précédents depuis… 2,1 millions d’années au moins ! Quand je pense que notre chère petite espèce humaine a, disons, 200 000 ans, je me dis qu’on vit une époque formidable tout de même… Je suis impatient de voir comment on va s’en sortir !

  6. Le taux de CO2 actuel est de 0,038 % (380PPM). D’après le moyenne inventée par le GIEC de 280 PPM (pour faire un écart plus grand) on aurait comme le précise notre hôte une augmentation de… 37 % (il faut toujours afficher les pourcentage… la manip des pourcentage est vieille comme l’arithmétique…!!!) si je gagne 1 000 € et que notre hôte en gagne… 10 000, 37 % d’augmentation ne font pas le même effet…!!!!)

    Revenons à nos moutons :

    Quand on observe les taux de CO2 REELS mesurés depuis le début du XIXè siècle (méthode chimique) on s’aperçoit que la moyenne n’est pas de 280 PPM mais de…339 PPM… (courbe de Beck)
    Ce qui nous fait plus qu’une augmentation de… 380 – 331 = 49 PPM je laisse à notre hôte le soin de calculer en… pourcentages…

    D’autre part quant on sait que la population humaine était en 1850 autour du milliard et que la population actuelle tourne autour de 6,8 milliards avec toute l’industrialisation… une augmentation de 49 PPM en 160 ans… c’est dramatique…!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Alors les calembredaines de http://www.sciencemag.org/cgi/reprint/324/5934/1551.pdf

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