L’énergie des poubelles de Paris stockée en sous-sol

© Denis Delbecq
© Denis Delbecq

Il est en région parisienne un projet d’enfouissement lié aux ordures ménagères qui ne devrait pas susciter l’ire des écologistes. Car il y a quelques jours un forage géothermique profond (2000 mètres) a été inauguré tout près de Paris. La nappe du Dogger, qui contient une eau à 57°C, fournira de l’eau chaude à la Compagnie parisienne de chauffage urbain, qui alimentera plus d’un million de mètres carrés d’habitations, de commerces et de bureaux cet automne dans le nord-est de Paris. L’eau est réinjectée dans la nappe après utilisation, à 20°C, à environ 1500 mètres du point de captation de l’eau chaude. C’est le premier forage géothermique d’ampleur en région parisienne depuis les années quatre-vingt.

Quel rapport avec les poubelles des parisiens? Si la chaleur du sous-sol fournira la moitié de l’énergie du projet, l’autre partie proviendra de la combustion des ordures ménagères. Ce qui serait très banal si le projet ne comportait pas un dispositif très innovant: la CPCU travaille en effet avec le BRGM pour réinjecter la chaleur produite en été par l’incinération des ordures ménagères. De cette manière, si le projet est concluant, cet excédent serait utilisé pour recharger la nappe en énergie pour l’hiver, dont 80% pourraient être récupérés. Ce projet, baptisé Geostocal, serait la première installation en France de stockage saisonnier de l’excédent estival de chaleur.

Selon le Journal de l’environnement, trois à cinq forages géothermiques devraient être réalisés chaque année en Île de France d’ici 2012, représentant 400 000 tonnes équivalent pétrole.

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