Du rififi au royaume de la Terra Preta

© Denis Delbecq
© Denis Delbecq

Une bataille entre associations aurait-elle démarré à propos de l’utilisation du charbon de bois dans les sols agricoles? Alors qu’une dizaine de pays en développement ont demandé —avec l’appui d’ONG— que cette pratique, qui séquestrerait durablement du carbone, soit reconnue par l’ONU —et éligible aux marchés du carbone—, une coalition de 147 ONG est montée au créneau fin mars en dénonçant un miroir aux alouettes. (1)

Les associations, basées dans une quarantaine de pays, estiment en effet que la séquestration du carbone dans les sols en y ajoutant du charbon de bois pulvérisé reste difficile à obtenir. Et soulignent le risque de dégradation des terres lié au retournement du sol pour y enfouir le charbon de bois; de même que les rejets de gaz carbonique des sols pendant ces opérations. Les associations soulignent aussi le peu d’études à long terme sur l’effet de stockage du carbone et même sur les conséquences agronomiques. Bref, cessons de croire au mythe de la Terra Preta des améridiens d’Amazonie et revenons sur Terre.

Bien évidemment, tout est dans la mesure. Raser des forêts pour produire du charbon de bois serait particulièrement absurde. De même que d’imaginer qu’on sauvera un climat déréglé en pyrolysant des centaines de millions de tonnes de biomasse. La moins mauvaise solution, et la moins onéreuse, c’est bien sûr de réduire nos émissions de carbone, pas de capter maladroitement d’une main ce qu’on a émis massivement de l’autre. Mais si on peut améliorer la fertilité de certains sols en y ajoutant du charbon de bois pourquoi pas. Cela ne peut se faire qu’au cas par cas, et non faire fantasmer des gouvernements avides de dollars venus du Nord, ou des businessmen déjà convertis convaincu que la Terra preta viendra épaisseur leur protefeuille déjà nourri d’agrocarburants.

(1) Merci à G.D., un lecteur d’Effets de Terre de m’avoir signalé ce texte.

7 commentaires

  1. J’ai entendu parler de la terre noire des indiens d’Amazonie, avant cette histoire de rajout de charbon, mais c’est quoi au juste, une terre qui s’autorégénère ? Merci pour vos infos.

  2. Je me permet d’intervenir… votre article est partial selon moi.

    La terra preta est une ancienne terre laissé en amazonie par un peuple aujourd’hui disparue. On retrouve de la terra preta dans d’autres régions du globe (en Afrique par exemple). Il faut savoir qu’en amazonie, la zone de terra preta est supérieure à la surface de la France… ce qui indique que le peuple qui a crée la terra preta était composé de plusieurs millions d’habitant (bien que présent sur une terre agricole difficile à exploiter).

    On injectait dans la terre du charbon de bois, mais réalisé en forçant un manque d’oxygène pour la combustion… ils injectaient aussi des poteries (en argile?) et des déchets organiques pour un compost… c’est assez facile à faire et ca fonctionne mieux que tous nos produits commerciaux.

    Des associations font des études et tentent cette technique pour fertilier des parties du Sahara et autre déserts…

    Pourquoi dénoncer la pratique? qu’ils essayent… on verra bien ce que ca donne! En plus, pas de besoin de multinationale pour en créer : c’est faux!

    1. De ce que j’en sais les morecaux de poteries en argile retrouvés dans la terra preta n’y ont pas été injectés pour accroître sa fertilité. Ils sont simplement les vestiges d’un peuple qui aurait côtoyé cette terre et qui, sans-doute même, en est à l’origine. A partir de la courbure de ces morecaux de poterie on a pu déduire la taille des poteries. Leur grande taille suggère qu’il ne pouvait s’agir d’un peuple nomade ou semi-nomade comme à ‘accoutumée dans cette région du globe. Une civilisation se serait bien développée en Amazonie peut on en conclure.

  3. Je me suis longtemps posé la question terra prêta veut très certainement dire terre prête, donc rien à faire .longtemps après avoir quitté le camp ou la vie devenais impossible a cause des mouches, de la puanteur des maladies la végétation a pris le dessus sur ses feux qui laissent de la charbonnille des tessons de poteries brisées, des os ; arêtes de poissons etc.
    Le charbon de bois mal cuit des feux de camp est très favorable aux mycéliums et aux bactéries de plus le charbon est un filtre l’eau passe a travers mais les sels minéraux reste dedans donc nutrition assurée pour longtemps. Mais cela ne vaut pas le BRF allez voir sur ; faculté Laval brf

  4. Je viens de lire l’article sue le rififi au royaume de la terrapreta.La terrapreta est justement l’eldorado pour tous,la personne qui a ecrit l’article était mal renseignée. Il ne suffit pas de mettre du charbon de bois dans la terre . Pour simplifier on ajoute du charbon de bois à du compost complet equilibré,ce compost est épendu sur le sol qui est seulement griffé . La réaction se fesant naturellement le sol récupère un pourcentage d’humus naturellement enrichi. Le sol désertique de nos champs pourrait redevenir sain et produire plus en utilisant moins d’eau. Cette terre garderais une grosse partie du CO2 et non l’inverse, comme le fait notre agriculture . Cette terre elle serait bio, donc ne viderait pas les poches des paysans mais viderait les poches de certains groupes internationaux. Si l’argent ne dirigeait pas le monde, on pourrait nourrir tout le monde et nous polluer moins en nous nourrissant. L’eau serait de meilleur qualité et pas gaspillé.. Il y a de bonnes nouvelles si l’on ouvre les yeux .

  5. Rechercher  »panchagavya » pour la meilleure recette pour enrichir la terre! Car la vache  »sacree » est la cle pour sauver cette pauvre terre ruinee par la chimie… bref,la vache peut resoudre tous les problemes d’environment…cidanandas [gmail]

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