Bon appétit! La revue Science relate des travaux chinois publiés la veille de Noël dans la revue Advanced Spaces Studies. Ils détaillent tous les avantages des vers à soie pour nourrir les astronautes au cours de longues expéditions. Ces animaux grandissent vite. Ils génèrent proportionnellement beaucoup moins d’excréments que les autres animaux, et consomment peu d’eau et d’espace. Mieux, les vers sont une source d’acides aminés bien plus riche que notre alimentation. Ils en contiennent deux fois plus que le porc et quatre fois plus que le lait et les œufs. Cent-soixante-dix vers ingurgités par jour, et vous obtenez un astronaute en pleine forme.
Et ce n’est pas tout. Comme les déshabillés de soie ne sont pas forcément très utiles dans un vaisseau spatial, le fil produit par le ver servirait aussi de mets de choix. Un petit traitement chimique, un peu de colorant et du sucre, et vous obtenez une confiture, raconte Science. Il paraît d’ailleurs que la soie est consommée dans certaines régions chinoises.
Pourquoi je vous parle de tout cela? A vrai dire, je me moque un peu du régime alimentaire de nos descendants qui iront se balader dans le système solaire. Qu’ils se débrouillent même si c’est vrai qu’élever des vers à soie, ça prend moins de place que les poulets… Non, si je vous parle de tout ça, c’est que cette proposition de régime alimentaire serait peut-être à regarder de près pour le jour où nous serons neuf milliards sur la planète. On pourrait lancer de grande campagnes en faveur de la contraception, du genre: «Si vous ne voulez pas que vos enfants mangent des vers, adoptez le préservatif» (1). Ou alors mettons-nous au régime végétarien tout de suite!
(1) ou la pilule, le stérilet… biffez les mentions inutiles.
Il y a quelques années, je vivais en Thaïlande et j’ai eu l’occasion d’essayer bien des leurs spécialités. On m’a fait goûter des verres à soie, c’est un peu écœurant, surtout bouilli, mais c’est une bombe énergétique (un peu comme boire du sang frais). Perso, j’aime beaucoup les cigales frites et les scarabées. J’ai essayé le scorpion, il s’agit d’une viande qui ressemble à celle du crabe, mais comme on ne mange pas la carapace, c’est ridicule.
Sinon, il y a les fourmis. J’ai déjà eu l’occasion de manger une soupe de fourmis rouge, ça m’a plu, c’est un peu acidulé. Il s’agissait d’ouvrières et de fourmis volantes (celles qui quittent la termitière pour fonder de nouvelles colonies). Etrangement, les fourmis vendues sur les marchés thaïs sont assez chères car elles ne sont pas cultivées mais sont piégées.
La consommation thaï d’insecte est plus une consommation récréative qu’autre chose … mais cela peut dépendre des villages.
L’avenir de l’humanité passe sans doute par les insectes car ils produisent rapidement des protéines tout en consommant … des déchets …