D’habitude c’est à la Toussaint que sortent ces sujets sur la religion et l’environnement. Pour rappeler par exemple que la sépulture à l’occidentale libère pas mal de saloperies, notamment contenues dans les vernis de cercueils. Mais cette-fois, c’est de rite hindou qu’il s’agit, à l’approche de fêtes qui se déroulent tous les ans en septembre. Non de sépulture, mais de cette tradition ancestrale qui consiste à jeter à l’eau des statuettes religieuses dans tout ce que l’Inde compte de rivières, de fleuves ou de lacs.
Des statuettes de plâtre ou de plastique, décorées de peintures chatoyantes… A Bombay, pas moins de 160 000 statuettes, qui peuvent mesurent plusieurs mètres, seraient ainsi larguées dans l’eau. Et bien évidemment, les peintures qui font sourire les pellicules contiennent toutes sortes de produits délicieux pour la santé: mercure, cadmium, chrome plomb et j’en passe. Tout ça finit dans l’eau d’irrigation et, in fine, dans l’alimentation…
Pas facile de convaincre les fidèles de revenir aux statuettes de l’ancien temps, faites de paille et de boue, et peintes avec des teintures végétales. On veut du lourd, et du clinquant pour les Dieux et les photos! La statuette « eco-friendly » ne fait pas recette et ses promoteurs passent pour des rabats-joie. Un peu comme tous ceux qui, même en vacances, défendent un monde plus vert, plus respectueux de l’environnement et des hommes, quittent à passer pour des promoteurs de cavernes et de bougie!