Alors que Dobelyou se prépare à vivre ses derniers mois à la Maison-Blanche, l’heure du bilan commence à sonner. Une longue enquête de l’Union of concerned scientists vient démontrer, une fois de plus, comment la manipulation a servi de mode de fonctionnement de l’administration américaine, au détriment de la « vérité scientifique ».
Le questionnaire avait été expédié à 5419 scientifiques de l’Agence américaine de l’environnement, dont un petit tiers a répondu. Le résultat est un document d’une centaine de pages, sans appel. Pas moins de 60% des répondants affirment avoir été victime, au moins une fois, d’interférences politiques dans leur travail.
Une personne interrogée sur cinq estime même avoir vu des résultats utilisés de manière sélective ou incomplète. Un petit tiers ont constaté des prises de position officielles de l’Agence qui ne respectaient pas des résultats scientifiques… et 43% estiment que les interférences politiques se sont accrues depuis cinq ans.
Bien évidemment, les sbires de Dobelyou démentent; Un responsable de l’EPA estime que le rôle du « bureau de gestion » (OMB) de la Maison-Blanche s’est borné à favoriser la coopération entre les différentes agences gouvernementales. Selon l’enquête de l’UCS, l’OMB était le coeur du dispositif de désinformation.
Pour le moment, la France semble échapper à ce genre de pratiques douteuses, sans doute en raison d’une organisation très différente de ses structures publiques. Mais comme le rappelait Jean-Michel Thénard dans le Canard Enchaîné de ce mercredi, les pressions ne sont pas pour autant absentes des dossiers compliqués, comme celui des OGM. Thénard relève les étonnantes coïncidences entre le discours de certains élus UMP d’un côté, et celui des semenciers et fabricants de pesticides de l’autre.
Image © Union of concerned scientists
Le sénateur UMP Le Grand est allé encore plus loin il me semble en disant que certains députés UMP étaient pilotés par le lobby des semanciers.