Réchauffez, on vous a à l’œil

Pendant qu’on continue à cracher du gaz carbonique, les scientifiques apprennent à le voir. L’Agence spatiale européenne a pour la première fois détecté le gaz carbonique en altitude, à partir d’un instrument embarqué sur Envisat, un fabuleux instrument d’observation de la Terre.

Sur cette carte apparaît très nettement le plumeau de gaz carbonique généré par la région la plus densément peuplée de l’Europe, d’Amsterdam à Francfort. Les chercheurs de l’Université de Brême ont suivi l’évolution de ce gaz de manière fine, entre 2003 et 2003, montrant à la fois les variations saisonnières et l’augmentation globale de la teneur en CO2.

Les variations saisonnières sont liées à l’activité des végétaux. Dans la période de forte croissance des plantes, à la fin du printemps, la teneur en gaz carbonique est réduite, le carbone se retrouvant dans les végétaux. En août, période du minimum, la décomposition des végétaux reprend le dessus et libère à nouveau le gaz carbonique. Les résultats obtenus à partir d’Envisat sont parfaitement corrélés avec les mesures conduites en altitude à Hawaï, sur le Mauna Loa, et en Alaska, près du niveau de la mer. Entre 2003 et 2005, le taux de gaz carbonique a grimpé de 381 à 385 ppm. Un rythme qui ne démentira pas la tendance au réchauffement.

Puisque je vous parle de satellites, j’en profite pour vous signaler les derniers résultats de la Nasa à propos de pollution atmosphérique. Une étude conduite sur plusieurs années montre qu’une portion non négligeable de la pollution qui frappe les Etats-Unis provient de sources en Asie: activités industrielles, incendies et feu de déforestation, etc. La Nasa publie pour l’occasion une vidéo qui montre la manière dont ces panaches se propagent, jour par jour, au dessus du Pacifique. Impressionnant.

9 commentaires

  1. Ah oui, c’est terrifiant en effet. Entre la zone rouge (concentration « excessive » de CO2) et la zone verte (zone « respirable »), il y a un écart de de taux de CO2 de 0,0005% (alors que le taux de CO2 dans une salle d’exam au bout d’une heure est multiplié par 10 ou qu’un champ de maïs en plein midi absorbe tout le CO2 à 1m au dessus de lui en 3 minutes si l’air n’est pas brassé).

    Si je racontais aux générations futures qu’un écart de 0,0005% suffit à émoustiller nos protecteurs de la planète alors qu’on ne connaît pas la température du globe à 1°C près, est ce qu’on va me croire ?
    Pourtant, c’est vrai ;-(

  2. Author

    La propagation, MiniTAX, la propagation, et le fait qu’on soit capable de la suivre en temps presque réel. J’ai parlé de concentration? Il va falloir économiser votre bile pour contester la réalité du réchauffement climatique ou vous allez vous fatiguer…

  3. 5/373=0,0005% selon le cancre minitax. Un conseil : retourne à l’école.

  4. @ddq: petite couille: « Les chercheurs de l’Université de Brême ont suivi l’évolution de ce gaz de manière fine, entre 2003 et 2003 » => 2003 et 2006

    >5/373=0,0005%

    euh…

    >crédibilité(miniTAX)/5*373=0,0005%

    Ah ok d’accord!

  5. @2 Qui a nié le réchauffement climatique ? Le climat n’a que 2 choix, soit se réchauffer, soit se refroidir. « Nier le réchauffement climatique » est une accusation malhonnête qui n’a aucun sens.
    D’ailleurs, pour info, je vous signale qu’au fil du temps, c’est plus RC mais changement climatique. Comme ça, avec la FARCE (fraternité alarmiste du réchauffement climatique exagéré), c’est pile je gagne, face tu perds.

    @4, l’écart en ***TAUX de CO2*** sur le graphique entre rouge et vert, c’est 5 ppm. Relisez bien, avec le doigt.

  6. Intéressants ces graphiques. quant à l’écart considéré comme minime par miniTax entre les zones rouges et les zones vertes, je le trouve qu

  7. Intéressants ces graphiques. quant à l’écart considéré comme minime par miniTax entre les zones rouges et les zones vertes, je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient aussi importants puisque les teneurs en CO2 s’homogéneïsent rapidement dans l’atmosphère.

  8. La variation peut paraître faible en effet mais il faut se rappeler de certaines choses.
    Premièrement, l’intégralité de l’effet de serre est du à seulement 0.4 % (385 ppm) du gaz de l’atmosphère. L’effet de serre est un équilibre fin qui peut être fortement perturbé par des variation même faible.
    Deuxièmement, il faut se rendre compte qu’une faible variation du taux de CO2 mondial représente un volume de gaz absolument faramineux. La terre a connu des période froides et des periodes chaudes certes. la période du carbonifère est associée à un fort taux de CO2 et des températures élévées qui ont favorisé une végétation foisonnante. Ces gigantesques masses végétales ont été enfouies, dégradés et transformées au bout des millions d’années en pétrole.
    Il faut s’attendre à un réchauffement de même ampleur qu’à l’ère carbonifère si ce carbone enfouie revient dans l’atmosphère. Mais avec une violence à l’image du rythme de dégazage actuel.

  9. @griffaurel, certains mythes ont la vie dure: le Carbonifère, qui a vu l’explosion du développement des végétaux terrestres, a pris place entre -360 et – 300 millions d’années environ. Cette période a été,semble-t-il, très très humide , et chaude, mais pas énormément plus que maintenant, seulement à ses débuts, avec des teneurs en CO2 atmosphériques 4 fois plus élevées que les actuelles. Teneurs en CO2, températures et humidité ont décliné très rapidement et seraient devenues voisines de ce qu’elles sont actuellement dès le milieu de cettte période. La fin du Carbonifère et le Permien qui lui a succédé, étaient des périodes froides et sèches.

    Les végétaux du Carbonifères ont surtout donné lieu à des accumulations de charbon.

    L’effet de serre est dû pour beaucoup à la vapeur d’eau, son augmentation à celles du gaz carbonique pour 75%, à d’autres gaz à effets de serre( CH4, N2O etc..) pour 25 %.

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