Vive l’essence chère!

Ainsi donc le dispositif de «bonus-malus» est bouclé. La France se croit dotée d’un dispositif moderne d’incitation à l’achat de voitures propres (1). Comme si la voiture propre existait… Mis à part les véhicules électriques, qui posent d’autres problèmes environnementaux (batteries), on ne se déplace pas sans réchauffer la planète. On pourrait se poser la question de l’utilité du malus (maxi 2600 euros pour des voitures qui en coûtent au moins trente fois plus) sur les émissions automobiles globales, puisque finalement, les gros chars automobiles qui font peur aux piétons dans les villes sont peu nombreux. Le gros des émissions provient finalement des voitures les moins puissantes qui sont les plus nombreuses… Finalement, pour être efficace, il vaudrait peut-être mieux imposer un gros malus aux petites voitures. Mesure antisociale s’il en est puisque des centaines de milliers de personnes n’auraient plus les moyens d’en acheter, mais bénéfique sur le plan de la pollution et du réchauffement de la planète.

Non, le blogueur n’est pas devenu fou. Le blogueur n’a pas été aveuglé, converti par la politique paillette-spectacles de son Leader Maximo Verde (2), au point de donner sa préférence aux véhicules de frime qui se garent sur les trottoirs parisiens. Le blogueur fait les comptes: ce n’est pas avec un dispositif estampillé «bonne conscience» qu’on réduira les émissions des bagnoles, et plus généralement des transports. Il faut revenir à la vignette automobile. Baptisons-la comme on veut, mais annualisons. Et appliquons cette vignette à toutes les voitures. Facile à dire pour le blogueur, urbain, qui ne possède pas de voiture et se déplace dans une ville formidablement pourvue en transports collectifs. Oui, mais que dire des dizaines voire centaines de milliers de parisiens qui prennent leur voiture tous les matins pour aller travailler à Paris. S’il le faut instaurons un dispositif pour atténuer l’effet sur les citoyens des champs qui ont plus besoin de leur voiture que les citoyens des villes. Disons, deux fois moins cher…

Forçons le prix de l’essence à augmenter régulièrement, doucement mais sûrement, en décidant par avance qu’il doit grimper, quoi qu’il arrive, de 10%, 15% ou 20% par an au cours des quinze prochaines années, quitte à amortir des hausse plus fortes du baril en faisant flotter la fameuse TIPP, quitte à corriger cette hausse sur la feuille d’impôt pour faire payer un peu plus les plus riches et moins les classes moyennes. Les gens sauront à quoi s’en tenir, investiront en conséquence, les responsables de collectivités locales aussi. Le sevrage par le porte-monnaie est la plus efficace des solutions. Les milliards générés (je n’ai pas fait le calcul, mais ça fait un paquet) seraient investis là où l’urgence d’économie de pétrole est la plus criante: dans les transports et dans le logement.

A propos, on attend encore et toujours que soit tenue la promesse d’une TVA réduite sur les produits «verts». C’est compliqué à définir pour beaucoup d’objets, mais facile sur les ampoules. Je sais bien que chez nous, réduire la consommation d’électricité pèse peu sur les émissions de gaz à effet de serre. Mais finalement, on pourrait éviter de construire de nouvelles centrales et mettre l’argent ailleurs et ça jouerait sur le pouvoir d’achat des français, cheval de bataille préféré du Leader Maximo Verde, non?

(1) Bonus paru au JO du 30 décembre 2007. Malus dans la loi de finances rectificative 2007 au JO du 28 décembre 2007
(2) Pour ceux qui n’ont pas visité ce site en 2007, cette expression est le titre officiel décerné à l’automne par Effets de terre à notre Sarkozy national.

19 commentaires

  1. Le journal des régions de France 3 de jeudi ou vendredi dernier nous apprenait que le moteur à air comprimé a été mis au point par une entreprise du midi de la France, que cette même entreprise avait proposé le marché à tous les constructeurs automobiles français et allemands, pour essuyer un refus, alors a traité avec le plus gros constructeur automobile indien.
    Info qui n’a été reprise par aucun journaliste sur aucun média !

  2. J’ai rencontré Guy Nègre, l’inventeur de la voiture à air comprimé lors du mondial de l’auto 2002. A cette époque, déjà, il devait présenter un prototype.

    Malgré toutes les demandes de journalistes intéressés, il n’a jamais rien montré à la presse.

    Par ailleurs, certaines discussions ont eu lieu lors de débat de l’Ademe sur le sujet, il en ressortait que le procédé est assez peu intéressant que plus on comprime l’air et moins il est comprimable, l’énergie stockée par ce procédé est donc assez faible.

    Et comprimez l’air consomme aussi beaucoup d’énergie.

    Alors peut être que le débat n’aurait plus lieu d’être si Guy Nègre montrait enfin son bébé.

  3. J’ai dû louper un épisode de la série l’Ile de la Taxation car il y a un truc qui m’échappe : le prix du baril explose et Monsieur Delbecq se propose de rendre le carburant encore plus cher par des taxes. En gros, il préconise qu’au lieu qu’on souffre le plus tard possible, il vaut mieux que l’Etat s’arrange pour qu’on souffre MAINTENANT.

    Mais alors pourquoi on n’applique pas ce gosplan (ghostplan ?) à la nourriture? Les français mangent trop et les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité avant le cancer et coûtent un max à la Sécu. En plus cette surabondance de nourriture, sans compter l’énorme gaspillage est une horreur pour l’environnement et la biodiversité.
    ——– Taxons la nourriture et les saigneurs de la terre! ———
    Et au passage, servons nous de la main velue de l’Etat pour réduire les inégalités: taxons surtout la nourriture chère dont s’empiffrent les salauds de riches: foie gras, saumon fumé, champagne, steak d’autruche, jambon de bayonne et exonérons la nourriture des pauvres: chips, chipolatas et jambons nitrités.

    Mais qu’est ce qu’on attend, je ne comprends pas ? A quand les prochaines séries de taxes sur les voyages en avion, les vacances à la neige, les résidences secondaires, les illuminations de Noel, les mergez-parties géantes, les visites à la belle-mère, tous responsables d’émissions de gaz délètères pour la planète, qui sont superflus et qu’il faut à tout prix limiter ?

  4. Quels sont les problèmes environnementaux posés par les véhicules électriques quant aux batteries?

    S’il s’agit des déchets, quid des filières de recyclage ? Existent-elles et si oui en quoi posent elles problème ?

    S’il s’agit du « remplissage » alors le débat est le même que celui sur les sources d’énergies propres et renouvelables.

    J’ai une remarque additionnelle, venant de mes lectures (la science fiction) : dans 2 romans récemment, j’ai lu une référence à un autre problème potentiel. Gerard Klein pose la question en préface de l’édition française de « la mère des tempètes » de John Barnes, et Hamilton dans sa trilogie du neutronium expose les résultats.

    J’explicite : nous humains, par le fait d’être, et par notre activité technologique, dégageons chaque jour une certaine quantité de calories, de watts, bref de la chaleur, dégradation finale de notre utilisation de l’énergie.

    Quel est l’impact de cette chaleur émise sur la planète? Quelle est la chaleur radiée par la Terre chaque jour? La balance est elle dans le bon sens (à savoir à mon avis la terre radie-t-elle suffisamment?). Comment se couplent cette émission et la couche de CO2?

    Bref, plein de questions sans réponse pour moi aujourd’hui, mais qui peut être ont déjà été posées et solutionnées.

  5. Quant à répondre à miniTax : oui, taxons encore plus, rien ne vous a échappé. Il ne s’agit pas moins de souffrir maintenant que de forcer une évolution de la société et des habitudes pour éviter de souffrir beaucoup plus dans 20/50 ans.

    La suggestion sur la nourriture est bonne : taxons lourdement les salauds de riches et les produits pouvant être dangereux selon les médecins (trop de sel, trop de gras …) pour financer les produits plus sains : un saumon fumé est une horreur écologique et sanitaire (couleur, pollution des fermes), le steak d’autruche pas vraiment, s’il est produit en france. Les chips, les jambons nitrités, les merguez de supermarchés devraient être sur-taxés au bénéfice des jambons de bayonne, galette saucisses rennaises …

    Les animaux les plus intéressants en terme de nourriture enfournée/calorie humaine sont le lapin, le cochon (mais il chie beaucoup) et le kangourou, Surtaxons le boeuf, pire des transformateurs.

    Quant aux voyages en avion, c’est fait mais pas assez, les vacances a la neige pas encore mais ca devrait, la visite à la belle mère ne sera pas taxée à condition que le préjudice soit démontré.

    Pour aller plus loin que l’hôte de ce blog, dans une économie de masse, il vaut mieux empêcher 10 millions de personnes par des taxes lourdes d’utiliser leur véhicule, et laisser les 10000 bobos et 1 milliardaire utiliser des 4×4 que ne rien faire au motif de l’égalité. Pour la planète, c’est tout bénéf.

    Et les 10001, on peut toujours les faire suer autrement

  6. @Fabien, pour essayer de répondre à votre question sur la contribution directe de notre consommation d’énergie à l’échauffement de la planète, l’ordre de grandeur de cette consommation d’énergie, énergie de notre alimentation comprise, est actuellement de l’ordre de 12 Gtep par an, soit 380 tep par seconde ce qui correspond à une puissance de 16 TW. Or la puissance rayonnée par la terre dans l’infrarouge est de l’ordre de 130 000 TW. Notre contribution est donc de cette façon négligeable. Par contre elle ne l’est pas du fait du forçage radiatif que nous provoquons via l’augmentation de l’effet de serre, pour l’instant environ 2,5 W/m2 soit 1350 TW et bientôt beaucoup plus, n’en déplaise à miniTax.
    Pour commenter le post de DDq, un petit calcul à méditer: Il y a actuellement environ 1 milliard de véhicules à moteur sur terre, consommant chaque année 2 milliards de tep de carburants, ce qui correspond à une consommation d’environ 4 milliards de tonnes de pétrole. Si en 2050 les 9 milliards d’habitants annoncés possèdent autant de véhicules par habitant que les Européens actuellement,soit 60 véhicules pour 100 habitants, c’est à environ 5,5 milliards de véhicules qu’il faut s’attendre, consommant environ 11 milliards de tonnes de carburants par an, ce qui correspond à une consommation de 22 milliards de tonnes de pétrole par an. Je sens que miniTax va encore m’accuser de répandre des rumeurs infondées et me dire que de toutes façons la production pétrolière aura augmenté à cette époque dans les proportions requises ( il suffit de demander) et que cela contribuera à refroidir la planète, mais peut-être pourrait-il être un peu plus positif et nous dire ce qu’il pense de cette situation et comment y faire face.
    Pour répondre à Cécile et à Romu, un stockage d’air comprimé n’est pas une source d’énergie, c’est un moyen d’en stocker. Ce stockage se fait à l’aide d’un compresseur généralement actionné par un moteur électrique et fait perdre, entre la compression et la décompression, plus de la moitié de la quantité d’énergie ( initialement sous forme d’électricité) que l’on veut stocker. La décompression provoque un refroidissement qu’il faut compenser par un apport de calories, et donc ces voitures ont quand même besoin d’un réservoir de carburant ( cela est compté dans le bilan énergétique). D’autre part la densité d’énergie d’un stockage en bouteille à 2000 bars est de l’ordre de 10 kWh par kilog de stockage, soit 12 fois moins que le stockage d’électricité dans une batterie au lithium. A priori , une voiture à air comprimé est donc beaucoup moins intéressante, tant du point de vue du bilan énergétique du puits à la roue que de l’autonomie, qu’une voiture électrique équipée d’une batterie au lithium. Peut-être est-ce par contre moins cher? Le moteur de Guy Nègre est peut-être génial, mais il serait bien qu’il expose enfin des réalisations , car cette histoire dure quand même depuis au moins 20 ans.! L' »invention » de Guy Nègre tarde à mon avis à percer à cause des tares inhérentes à ce type de motorisation beaucoup plus qu’à cause de l’hostilité des lobbys pétroliers ou automobiles. Mais le mythe de l’inventeur génial persécuté dans son propre pays par les affreux lobbys a encore de beaux jours devant lui sur Internet et dans la presse people!

  7. « Par contre elle ne l’est pas du fait du forçage radiatif que nous provoquons via l’augmentation de l’effet de serre, pour l’instant environ 2,5 W/m2, soit 1350 TW et bientôt beaucoup plus, n’en déplaise à miniTax. »

    #6, NON, c’est doublement faux. D’abord parce que le forçage est logarithmique ce qui veut dire qu’il augmente de moins en moins vite avec une hausse constante de CO2 (+2ppm/an en moyenne depuis 50 ans) et parce que le méthane atmosphérique n’augmente plus depuis 10 ans sans qu’on sache pourquoi.

    Ensuite parce que le forçage radiatif depuis le début de l’ère industrielle (1750) attribuable à l’homme est estimé à 1,6W/m2 avec une incertitude de +- 70% (cf figure 2 du FAQ 2.1 du rapport du GIEC 2007). C’est une valeur calculée alors que les mesures directes par satellites du bilan radiatif sont précis à … 10 W/m2 près. C’est comme si vous déclarez avoir pris 1,6 kg depuis 250 ans en utilisant une balance qui donne le poids à 10 kg près.

    Et ça, c’est pour le forçage radiatif, sa traduction en hausse de température (c’est ça qui nous intéresse), on la connaît tout aussi peu puisque pour un doublement de la concentration de gaz à effet de serre, la hausse de température est estimée à 3°C +- 50% par des modèles, modèles qui sont incapables de prévoir le climat à 1 an.

    Bref, c’est une cascade ahurissante d’incertitudes que vous vous gardez bien de signaler. Un château de carte théorique bâti sur du sable qu’on nous fait passer pour des « lois physiques bien identifiées ». Mais ça permet de prétendre savoir et de faire avaler des couleuvres aux profanes.

  8. Cher miniTax, enfin vous devenez précis: 1,6 W/m2 +- 70% ( de 1,6?) .Est-ce que cela veut dire entre 0,5 et 2,7?Et il y a bien une augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère, 2 ppm par an en moyenne. Il y a donc bien augmentation de l’effet de serre! Un temps, vous m’avez fait douter. Quand à la mesure du forçage radiatif par satellite, je ne suis pas dans le secret des dieux, mais j’ai vu récemment un article de Hansen qui prétendait que l’on atteignait maintenant 1 W/m2! Quant à la traduction en température, je sais fort bien qu’elle est logarithmique. J’ai simplement prétendu qu’une augmentation du forçage radiatif se traduisait par une augmentation de trempérature, toutes choses étant égales par ailleurs.
    Et vous n’avez rien répondu à mes élucubrations sur les conséquences de l’augmentation du nombre de voitures et sur les façons d’y remédier!

  9. #8 « j’ai vu récemment un article de Hansen qui prétendait que l’on atteignait maintenant 1 W/m2!  »

    Si Hansen a vraiment dit ça, alors c’est un mensonge.
    N.B. Ce n’est pas la traduction en température qui est logarithmique mais le forçage qui est logarithmique en fonction de la concentration de GES (en première approximation, c’est F=5,3 ln(C/C0) W/m2, formule donnée dans le rapport du GIEC). La traduction du forçage en température, elle, personne ne la connaît. Si l’on s’en tient aux observations depuis 1750, les 30% de hausse du CO2 (C/C0=1,3) ont entrainé une hausse de 0,6°C (en supposant que tout le réchauffement est attribuable au CO2, ce qui est loin d’être le cas). Donc un doublement de CO2 entraînerait une hausse max de 1.6°C, soit très loin des résultats des modèles du GIEC (3°C +-1,5°C). Les physiciens tels que Baliunas, Scafetta, Lindzen, Shaviv et tant d’autres parlent plutôt d’une hausse pour un doublement de CO2 (la « sensibilité » dans le jargon climatique) de l’ordre de 1°C.

    Cela voudrait dire que l’effet de réchauffement des gaz à effet de serre d’origine humaine (que personne ne nie ) est minuscule par rapport aux CAO (catastrophe assistée par ordinateur) dont on nous abreuve tous les jours.

    Quant à la sempiternelle discussion sur la voiture, je n’ai même pas envie d’y prendre part. Il suffit de regarder ce que les soi-disant partisans des transports publics disent et ce qu’il font ( http://www.dailymotion.com/video/x19xz7_karl-zero-piege-noel-mamere_politics ).
    De toute façon, le combat des « anti-voitures » est d’ores et déjà obsolète. La pollution dans toutes les grandes villes a chuté de manière inimaginable depuis 20 ans (ce que les médias se gardent bien de signaler) et dans 20 ans, la voiture ou le scooter électrique seront partout.

  10. minitax, arrêtez de raconter n’importe quoi, de comparer sensibilité climatique transitoire et à l’équilibre, d’oublier les forcages radiatifs négatifs, etc…
    Si on pouvait réfuter les conclusions du Giec en deux coups de cuillère à pot et calculs de coin de table, ca se saurait…

  11. @miniTax, puisque vous êtes visiblement familier de la physique de l’atmosphère, pourquoi selon vous la température moyenne de l’atmosphère est de 15°C, soit à ce qu’on dit 33°C au-dessus de ce qu’elle serait sans gaz à effet de serre, et n’augmenterait que de 1°C si la teneur actuelle en GES doublait ?Même avec un forçage logarithmique, çà ne me paraît pas coller.
    Quant à la pollution dans les grandes villes européennes, elle a certes décru grâce aux efforts des constructeurs automobiles ( encore que les moteurs diesel continuent pour la plupart à cracher allègrement leurs particules!) mais qu’est-ce que cela a à voir avec les émissions de CO2 des véhicules, qui elles ont considérabelment augmenté. Et les véhicules électriques, si l’électricité comme c’est actuellement le cas à près de 70 % dans le monde continue à être produite à partir de combustibles fossiles, çà n’y changera pas grand chose et ce sera peut-être même pire, à cause de la diminution du rendement énergétique global ( du puits à la roue).

  12. #12
    Le premier gaz à effet de serre, et de loin, c’est la vapeur d’eau dont la part dans l’effet de serre serait entre 65% et 95% (admirez la précision offerte les « lois physiques » actuelles). Il y a aussi les nuages qui contribuent à ce réchauffement.

    Par conséquent, la hausse de GES d’origine humaine (CO2 essentiellement) ne change que peu la concentration totale de GES, surtout aux basses latitudes où l’atmosphère est saturée de vapeur d’eau qui capture déjà tous les rayons IR disponibles (en gros c’est comme vous appliquez de multiples couches de peintures sur un mur, au bout de la 10e couche, la couleur ne change plus). Le CO2 anthropique contribue donc de manière marginale et surtout indéterminée à une hausse de température, tellement indéterminée que vous ne trouverez NULLE part dans les rapports du GIEC l’estimation de la hausse en °C (sur les +0,6°C observés sur 1 siècle) provoqué par la hausse de 30% de CO2 mesurée dans l’air. Eh oui, la « science climatique » est aussi mauvaise que ça.

    MAis je ne veux pas abuser avec des considérations techniques hors sujet. Si vous voulez en savoir plus sur la sensibilité, voyez par exemple ici: http://www.climat-sceptique.com/article-7320058.html

    Pour ce qui est de l’émission de CO2 des véhicules, c’est faux d’affirmer qu’elles ont considérablement augmenté. Tout simplement parce que la quantité de pétrole importée en France n’a pas varié depuis plus de 20 ans !!!

  13. @miniTax, et bien sûr la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère ne dépend aucunement de la température, comme vous nous l’avez affirmé! Quant à lier la quantité de CO2 produite par les véhicules ( dont le nombre a dû tripler dans le monde au cours des 20 dernières années et dont la puissance moyenne a également augmenté! ) à la quantité de pétrole importée en France, il n’y avait que vous pour arriver à faire ce lien subtil entre les deux. Allez donc consulter le site de la DGEMP!

  14. #14, cher BMD,
    Je n’ai jamais affimé que la vapeur d’eau ne change pas avec la température. Merci de ne pas mettre vos mots dans ma bouche, ça commence à devenir une habitude déplorable.

    J’ai montré des mesures atmosphériques qui concluent à une baisse de la vapeur d’eau depuis 50 ans. Quant à savoir pourquoi ou comment ça va évoluer, je doute quiconque le sache un jour car le cycle de l’eau atmosphérique ne dépend pas du seul facteur température mais de milliers de facteurs complexes interdépendants dont personne ne connaît l’importance relative allant de la modification de l’usage des sols, du couvert végétal, de l’évapotranspiration des plantes jusqu’à la nucléation des nuages, le taux de convection, l’insolation, les cycles océaniques ou les cyclones (un seul ouragan, c’est de l’énergie de 10 bombes d’Hiroshima qui est évacuée de la surface des océans vers les hautes atmosphères CHAQUE SECONDE).

    Quant à la consommation de carburants routiers , la DGEMP dit justement qu’elle n’a pratiquement pas varié depuis 10 ans, en passant d’un peu moins de 40 Mt en 97 à un peu plus de 40 Mt en 2007. Donc c’est FAUX de dire que les émissions de CO2 ont augmenté « considérablement ». Chiffres faux raisonnement faux. Si on veut agir efficacement, regardons d’abord les vraies chiffres et discutons des vraies priorités.

    De toute façon, le débat actuel sur les émissions de CO2 n’a strictement rien de rationnel. Le Français émet 30% de moins de CO2 que la moyenne européenne. Les Allemands qui se font passer pour amis de l’écologie avec leurs éoliennes subventionnées ne nous arrivent même pas à la cheville en matière de renouvelable. Le prétexte du CO2 n’a donc rien à voir avec l’environnement, c’est juste pour faire passer de nouvelles taxes à la masse ignorante dont le souci premier est à juste titre le pouvoir d’achat.
    On prétend vouloir être un modèle dans la « lutte contre le réchauffement » alors qu’on n’est même pas fichu lutter contre la faim et la pauvreté dans notre propre pays et qu’on hypothèque l’avenir de millions de jeunes par le sous-emploi et l’absence de perspective ? Non mais il ne faut pas se moquer du monde !

    « Pour bien gouverner, si tu n’as pas un ennemi pour ton peuple, inventes en un ». Orwell.

  15. @miniTax, je suis donc allé consulter le site de la DGEMP, ce que chacun peut faire pour vérifier vos dires: la consommation d’énergie finale du secteur transport, représentée à 97 % par les carburants a été de 51 Mtep en 2006 ( carburants 49,1) . Elle était de 42 Mtep en 1990 et de 26 en 1973! Il est vrai que la pente de l’augmentation est moins forte de 1997 à 2006, mais cela représente quand même 2 à 3 Mtep, mais surtout il y a stagnation à partir de 2005, prix du pétrole et radars obligent, à défaut d’une taxe carbone.

  16. @miniTax, j’ajouterai qu’il n’y a pour l’instant qu’une stagnation, pas de diminution. Ce qui veut dire que chaque année, nous brûlons 49 millions de tonnes de carburants dans nos véhicules et chaque année, nous envoyons ainsi dans l’atmosphère 150 millions de tonnes de CO2, soit 40 % de nos émissions annuelles totales de CO2, mais cela n’a qu’une action négligeable sur le réchauffement et il y a encore du pétrole à gogo nous avez vous expliqué, alors vraiment pourquoi s’en soucier.

  17. #16, vos chiffres de l’énergie transport, ça inclut l’électricité des trains et le kérosène des avions, donc c’est hors sujet.
    Je parle de carburant routier qui n’augmente pas depuis plus de 10 ans :http://www.industrie.gouv.fr/cgi-bin/industrie/frame23e.pl?bandeau=/energie/statisti/be_stats.htm&gauche=/energie/statisti/me_stats.htm&droite=/energie/statisti/se_stats7.htm

    C’est donc archi-faux que de dire que les « émissions de CO2 des véhicules ont considérablement augmenté ».

    D’ailleurs, si on prend les émissions totales de CO2 en France, c’est en baisse depuis 40 ans alors que la population française a augmenté de 20% entretemps. En plus, on est à un niveau par habitant de 30% en dessous de la moyenne européenne. Donc si on veut taxer les véhicules, qu’on le dise. Mais il ne faut pas raconter des mensonges, directs ou par omission, avec le prétexte du CO2. Je suis fan de vélo et je n’aime pas particulièrement la voiture et encore moins les chauffards. Mais ce n’est pas une raison pour excuser la désinformation et l’intolérance anti-voiture.

    http://www.industrie.gouv.fr/cgi-bin/industrie/frame23e.pl?bandeau=/energie/statisti/be_stats.htm&gauche=/energie/statisti/me_stats.htm&droite=/energie/statisti/se_stats7.htm

  18. @miniTax, objection votre honneur: Tout d’abord, si vous me relisez, vous verrez que j’ai indiqué la consommation de carburants pétroliers. Mais il est vrai que cette consommation comprend celle du transport aérien. Grâce à votre lien, chacun pourra regarder la courbe établie par la DGEMP pour les carburants routiers: elle montre une augmentation de cette consommation de 17 Mt à 42 Mt entre 1970 à 2004 . Excusez du peu!! En 1997, votre année de référence, elle était de 39 Mt. En lisant le texte sur le pétrole en France, on apprend que la consommation a depuis stagné et même légèrement décru pour retrouver le niveau de 1999, 41 Mtep. On observe depuis 1985 environ une augmentation de plus en plus rapide de la motorisation diesel, ce qui bien sûr est la principale raison de cette stagnation. Une fois cette transition achevée, que se passera-t-il? Mais d’autres raisons me semblent être les radars, qui ont fait baisser les vitesses moyennes et l’augmentation du prix des carburants, qui a les mêmes effets qu’une taxe.
    La diminution des émissions de CO2 en France depuis 40 ans ne doit donc rien aux véhicules, bien au contraire:ils sont responsables maintenant chaque année d’émissions d’environ 120 millions de tonnes sur un total de 380, alors qu’il y a 40 ans ils n’en émettaient que 50! L’essentiel de cette diminution est due comme vous le savez fort bien au remplacement des combustibles fossiles par le nucléaire dans la production d’électricité. Cela ne peut plus se reproduire étant donné que nous ne produisons presque plus d’électricité avec des combustibles fossiles! Par contre, le passage des véhicules actuels à des véhicules électriques ou à des véhicules hybrides rechargeables ferait très sensiblement diminuer nos émissions de CO2, puisque notre production d’électricité est peu productrice de CO2. Il ferait également diminuer considérablement notre dépendance au pétrole, ce qui nous permettrait d’envisager le Peak Oil avec plus de sérénité!

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