Avis de pollution sur les Jeux

Faudra-t-il offrir des masques à oxygène aux athlètes des prochains jeux olympiques? L’agence Chine nouvelle se félicitait ce matin de ce que l’objectif de 245 ciels bleus en 2007 pourrait être atteint. Autrement dit 245 jours où le brouillard de pollution n’est pas assez denses pour voir le ciel… Mais si Chine nouvelle a évoqué la question ce vendredi, c’est en raison d’une seconde journée consécutive d’alerte maximale à la pollution, avec une qualité de l’air de niveau cinq, le pire de l’échelle de mesures. Une pollution liée pour l’essentiel aux particules émises par la combustion du charbon et les véhicules.

Ce matin donc, on conseille aux Pékinois de ne pas faire leur gymnastique au grand air. On demande aussi aux enfants et aux personnes âgées de ne pas sortir. En principe, l’an prochain, d’autres centrales à charbon devraient avoir fermé leurs portes. Dans quelques jours, le carburant vendu à Pékin respectera la norme Euro IV, qui réduit sensiblement la pollution des voitures. Et surtout, comme la Chine en a le secret, on interdira manu militari tout ce qui sera nécessaire pour offrir des jeux aérés aux athlètes… Un million de voitures pourraient être consignées au parking (un test a été effectué en août, qui a fait baisser le niveau de pollution), et tous les travaux de construction seraient stoppés. Autant de raisons qui font dire au responsable de la cellule de communication du gouvernement chinois, Cai Wu, que les jeux de 2008 seront «sans pollution». Un rapport de l’ONU affirmait le contraire il y a deux mois.

Deux équipes olympiques, Grande-Bretagne et Australie, ont semble-t-il retardé au maximum leur arrivée à Pékin l’été prochain. La tennisman belge Justine Hénin, détentrice du titre olympique, qui souffre d’asthme, pourrait ne pas défendre son titre. Elle avait renoncé à participer au tournoi de Pékin en septembre par crainte de la pollution…

Il y a quelques semaines, Pékin avait fourni les dernières études sur la pollution dans la capitale aux autorités du Comité International Olympique (CIO). Ce dernier envisage sérieusement de déplacer certaines épreuves en cas de pollution et ne se refuse pas à décider, si nécessaire, l’annulation de certaines compétitions. Vous avez dit ciel bleu?

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