Cette fois, c’est parti, le bal des échauffourées est en marche. Les premiers clashs ont eu lieu à Bali. Les Etats-Unis ont bataillé contre toute idée d’objectif chiffré de réduction des gaz à effet de serre dans le texte final qui sera publié à l’issue du sommet. L’Europe est sortie du bois, en proposant pour sa part une réduction de 30% à l’horizon 2020, voir plus si elle n’est pas seule à se retrousser les manches. Un projet de texte rédigé dans le week-end comme base de discussion évoque lui 25% à 40%. Mais l’Australie, qui a participé à l’élaboration de ce draft ne sait plus très bien si elle est pou ou contre la fourchette qu’il contient… allez comprendre quelque chose. Le concert des politiques doit démarrer mercredi.
Pendant ce temps là, Gore a reçu plein de pépètes lundi soir (qu’il reversera à une cause), et le Nobel, partagés pour moitié avec les 2000 scientifiques du groupe de l’ONU sur le climat. A Oslo, devant le millier d’invités à la remise du prix, il a fait dans le lyrique (texte en anglais, ou vidéo). Il a expliqué comment, après avoir constaté son enterrement politique, il avait cherché une autre voie pour servir la cause humaine. Et il a bien évidemment raconté l’aventure climatique, avec un joli lapsus à la clef, puisqu’il a parlé de millions de tonnes de gaz carbonique au lieu de milliards… Quelques morceaux choisis:
«La Terre a la fièvre, une fièvre qui grimpe et les spécialistes nous disent que ce n’est pas une affection passagère qui se guérira d’elle-même.»
«[Les hommes] n’ont jamais eu l’intention de provoquer toutes ces destructions [liées au climat], tout comme Alfred Nobel n’a jamais inventé la dynamite pour faire la guerre.»
«Le système climatique et nous sommes cadenassés dans une relation bien connue des stratèges militaires: la destruction mutuelle assurée.»
«Il y a une vingtaine d’années, les scientifiques calculaient qu’une guerre atomique provoquerait un hiver nucléaire (…) Aujourd’hui nous sommes en danger d’été du carbone.»
«Nous en sommes à la onzième heure.» (NDLR, il compte des jours de douze ou de vingt-quatre?)
«Il y a un proverbe africain qui dit: si tu veux aller vite, vas-y seul. Si tu veux aller loin, vas-y accompagné. Nous devons aller vite et loin.»
«Ce sont les dernières années pour prendre des décisions, mais elles peuvent être les premières d’un futur brillant et d’espérance si nous faisons ce que nous devons faire.»
Le Norvégien Henrik Isben a écrit: “Un de ces jours, la jeune génération viendra frapper à notre porte.” Mais le futur est déjà en train de frapper. Ne vous y trompez pas, la prochaine génération nous demandera une ou deux choses: “Que faisiez-vous? pourquoi n’avez vous rien fait?” Ou alors, ils nous diront: “Comment avez vous fait pour trouver la force morale de dénouer une telle crise dont tant disaient qu’elle était impossible à résoudre.»
«La volonté politique est une énergie renouvelable.»
je découvre à nouveau ton site très aéré.
à bientôt donc!
Salade a retrouvé le chemin qui mène à Effets de Terre! Le 12 décembre 2007 est donc à marquer d’une pierre blanche! Pour les lecteurs qui ne le connaissent pas, Salade détient toujours le record du nombre de commentaires sur Effets de Terre, avec plus de quatre cents contributions! Bienvenue au bercail cher Salade!