Je vous avais raconté l’expédition lancée par Planktos, une firme qui espère tirer profit des marchés du carbone, en semant de la limaille de fer dans les océans. Une manne estimée par certains à cent milliards de dollars, qui attire les margoulins en manque d’investisseurs.
Une nouvelle fois, des travaux scientifiques jetent le discrédit sur l’efficacité de cette méthode destinée à doper l’activité des planctons, et forcer le pompage de gaz carbonique dans l’atmosphère pour le piéger au fond des océans. Des travaux français il y a quelque mois, montraient aussi, dans les eaux du grand sud, l’inefficacité de la méthode.
Cette fois, dans le Journal of Geophysical Research, une équipe américaine explique que, durant les “bloom”, les périodes où les zooplanctons et les algues microscopiques se développent de manière spectaculaire, le carbone tend à rester dans les eaux de surface et non à couler au fond de l’océan. Bref, la pompe à carbone océanique fuit. Il serait donc vain de doper la formation des planctons à l’aide de fer.
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