ONU-Entreprises même combat contre les déchets

La signature d’un accord entre l’ONU et des entreprises peut surprendre, tant l’efficacité des partenariats public-privés est sujette à caution. Aussi il sera intéressant de suivre sur la durée l’impact du Step, un programme associant l’ONU à une série d’industriels de l’électronique (Ericsson, Dell, Hewlett-Packard, Microsoft, pour les plus connus). Il s’agit d’agir pour réduire la masse de déchets électroniques (DEEE) qui finissent dans les décharges, souvent exportées discrètement vers les pays du sud, véritable poubelles de nos technologies de l’information. Des DEEE dont la quantité croit trois fois plus vite que le reste des déchets ménagers.

Industriels, chercheurs et ingénieurs devraient travailler de concert pour optimiser le recyclage des produits, réduire les quantités de produits toxiques ou néfastes pour l’environnement  et, plus décalé, réduire la fracture numérique entre le nord et le sud. La motivation des industriels est-elle écologique ou mercantile? A voir. Mais on peut regretter une chose: qu’aussi peu de fabricants d’ordinateurs, téléphones et autres usines à silicium soient parmi les membres fondateurs. Une firme comme Apple, épinglée à plusieurs reprises par Greenpeace, ne figure pas dans le lot. Une occasion ratée. Au passage, la BBC a dressé un court inventaire de ce qu’on trouve dans un PC. Au menu: plomb, arsenic parfois, antimoine, retardateurs de flammes bromés, sélénium, cadmium, chrome, cobalt et mercure. Bon appétit.