Cétacés, les mensonges

Nisshinmaru2Décidément, dès qu’il s’agit de baleines, les comportements humains en sont chamboulés. Et la mauvaise foi est de mise. Je passe sur les méthodes de Paul Watson pour empêcher les navires japonais de traquer la baleine dans les eaux Antarctiques, je les ai largement évoquées. Mais j’ai eu la mauvaise idée de me plonger, plusieurs heures durant, dans le site de l’institut de recherche sur les cétacés, alibi de la politique japonaise de retour à la chasse commerciale à la baleine.

Etrange que ce site. J’ai la faiblesse de croire que, lorsqu’on dirige un institut de recherche, on est fier de mentionner les travaux scientifiques, les résultats, les publications dans les grandes revues de recherche. Mais, du moins dans la version anglaise du site, pas de trace de tout cela. On y trouve moults communiqués sur les aventures du Nisshin Maru, le navire-usine qui a passé plusieurs jours, échoué, non loin de colonies de manchots Adélie, après un incendie dans la salle des machines. On y trouve aussi des déclarations de guerre à l’intention de Greenpeace et de la Sea Shepherd Conservation Society de Paul Watson, qualifiés de terroristes. Des textes vantant l’intérêt de la recherche scientifique sur les baleines. Mais quelle recherche? Aucune trace, de vagues descriptions de programmes d’études. Comment le Japon pourra-t-il convaincre la planète du bien-fondé de sa démarche, en mentant autant que les ultras de la protection de la nature abusent de méthodes dangereuses?

Photo © ICR. Le Nisshin Maru, le 16 février 2007.

8 commentaires

  1. Il y a d’autres combats à mener, certes, mais celui ci est véritable et conditionne, sans y paraître, l’avenir de l’humanité. Les océans et ses résidents sont la base de l’équilibre terrestre alors s’ils devenaient des déserts, les continents le seraient également.

  2. Je vous invite tous à leur demander ou sont les resultats scientifiques de leurs recherches !
    Mais que fait la population japonaise, est-elle muselée à ce point ?

  3. La population japonnaise n’est pas informée des pratiques de son pays. Les informations concernant la chasse à la baleine, les massacres des dauphins au Japon (20000 tués/an)sont censurés et quiconque transgresse est très sévèrement puni…. Au Japon, on ne rigole pas avec la dénonciation des corruptions.

  4. M. Delbecq,

    Vous dites vous etre plonge plusieurs heures dans le site de l’Institut japonais de recherches (ICR) sur les cetaces et ne pas avoir trouve de mention des travaux scientifiques de cet institut.

    Moi, ca m’a pris moins d’une minute.
    -Programme de recherche en Antarctique (JARPA et JARPA2) :
    http://www.icrwhale.org/JARPA.htm
    http://www.icrwhale.org/eng/SC57O1.pdf

    -Programme de recherche dans le Pacifique nord (JARPN et JARPN2) :
    http://www.icrwhale.org/JARPN.htm

    D’une facon generale, vous trouverez tout ce que vous cherchiez ici :
    http://www.icrwhale.org/generalinfo.htm

    Je me permets une question desobligeante : Est-ce par mauvaise foi ou par incompetence que vous n’avez pas trouve ?

    Vous pouvez egalement visiter le site de la Commission baleiniere internationale pour plus de documents sur la chasse scientifique japonaise.
    http://www.iwcoffice.org/

  5. Cher Isanatori,
    Comme vous semblez mal connaître le fonctionnement de la recherche scientifique. Publier un programme de recherches (je les avais trouvé aussi en une minute, merci) relève de l’intention. Je peux d’ailleurs vous publier ici tous les programmes de recherche que je le désire. J’ai même un diplôme qui fait chic pour crédibiliser cela. Est-ce pour autant que je fais de la recherche, que j’obtiens des résultats, que je publie des travaux revus par mes pairs? La recherche scientifique a ses règles, et visiblement l’Institut de recherche sur les cétacés ne les a pas comprises. Il y a beaucoup de déclarations politiques, et de déclarations d’intention. Mais encore une fois, où sont les articles publiés par exemple dans Science, Nature, Aquatic Mammals etc…

  6. C’est exactement ce que reproche la CBI au Japon. Aucun rapport scientifique n’a été publié jusqu’à présent.

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