A propos d’alcool… l’os

Pour revenir à ce que suggérait Adrien il y a quelques jours, la course à l’éthanol, nouvelle lubie des pays riches pour faire du carburant "propre", fait débat. En France, le gouvernement a dit oui et lancé des projets d’usines. Les gros agriculteurs aussi, puisqu’un soutien à la filière permettrait de compenser les baisses ineluctables des subventions européennes. Simple histoire de bon sens, diront certains. L’éthanol tiré de végétaux émet du gaz carbonique, qui avait été pompé par la plante dans l’atmosphère. Bref, chaque litre d’éthanol, c’est un litre de pétrole en moins. Jean-Marc Jancovici s’était essayé à évaluer les vertus de l’alcool agricole dans les moteurs. Il soulignait que la majorité du gain est compensée par les dépenses de la filière. Une étude parue aux Etats-Unis est encore plus dure à avaler par les producteurs d’éthanol. Deux chercheurs calculent que la production d’éthanol d’origine agricole consomme plus d’énergie qu’elle en produit. Et donc que, hormis l’impact indéniable sur les rejets contribuants au réchauffement climatique, le recours massif à l’éthanol ne vas pas dans le sens d’une meilleure efficacité énergétique de notre mode de vie. Un papier de Slate (en anglais) pose les termes du débat du débat qui fait rage depuis aux Etats-Unis. Et si l’auteur de cet article avait, dans un premier temps, oublié de signaler que l’un des deux chercheurs reçoit à l’occasion des financements de l’industrie pétrolière, il a le mérite de poser des questions pertinentes.

15 commentaires

  1. Produits de substitution

    Toujours cette impression de tourner en rond, un peu, dans ces débats sur l’énergie. Ce que j’économise là, je le repers ici, etc. etc. Ce sont sûrement aussi les filières et les modes de production qu’il faudrait changer, pas seulement le produit. Pas seulement calquer des raisonnements écologiques sur le système actuel, car sinon on bute tujours sur le même « no exit », une immense usine en cycle fermé, comme le rappelle fort bien le très beau et inquiétant dessin de Singer sur la page d’accueil de http://alt-e.blogspot.com/ que je n’avais pas encore remarqué. Une réflexion à parcourir le site de Jean-Marc Jancovici, toujours aussi rigoureux: doit-on toujours prendre au sérieux d’aussi méticuleuse analyse comme celle sur la transformation des moteurs au nouveau carburants? A tout vouloir prendre en compte on se noît dans l’infinitésimable (reproche de Bonaparte au mathématicien Laplace quand il le renvoie de son poste de ministre de l’Intérieur vers ses études): couper les cheveux en quatre. Comment compiler tous les travaux de zélés ingénieurs quand tant encore parmi eux sont au service d’intérêt assez douteux? Nécessité fait loi aussi, et nous devrions nous en sortir… Comment? Regardez aussi derrière vous: il y a des exemples historique de période de pénurie et d’adaptations. S’il faut faire feu de tout bois, prenez le gazogène qui équipa très vite de nombreux véhicules lors de l’occupation allemande. Du petit au grand bricolage l’adaptation s’est faite assez vite. Pendant les guerres les gens continuent à vivre aussi. Bien obligé (si on devait compter sur certains pour nous en préserver…).

  2. Génial ton site, clair et précis. J’ai un site moins ambitieux mais bon, chacun ses moyens.
    Bonne bourre,

    fabrice

  3. Salut citoyens de Mons!

    Pour l’ambition, je ne sais pas, mais pour le courage, ce serait difficile de comparer: il en faut une bonne dose pour s’engager au niveau local aussi ! Je connais bien sûr mieux le cas français que belge (décidément c’est toujours l’invasion !), mais au vu de votre site, il semble y avoir du boulot là-bas aussi…

    En France il serait plus que temps aussi de poser les questions que vous soulevez : je peux vous certifier à nos amis belges que ce n’est pas triste, suite à une décentralisation ratée qui a transféré des compétences à des municipalités et d’autres échelons administratifs démultipliés, sans supprimer les anciens, et surtout sans transfert en contre-partie de réel contrôle démocratique — il n’est que de penser au mode de scrutin dans les communes qui élit à la fois le Maire et son Conseil, et prédispose à l’installation de véritables dynasties de potentats locaux, de père en fils ou en fille… Sans parler de l’Europe qui vient tout simplifier, comme chacun sait…

    Mais si les processus de décisions semblent avoir été compliqués à plaisir, ce en qui ressort finalement ne l’est guère… Le résultat d’années de réunions, de négociations entre commissions et commissions, d’échafaudages administratifs hasardeux (meilleur exemple, l’échec des grands projets de réparation urbanistique en banlieue, avec des structures dépendant de la Ville, l’Etat, la Région, du département etc. etc.) ne nous étonnent guère, en général.

    Un exemple simple, à Paris, pas loin de chez moi: le « Jardin solidaire » toléré et géré avec succès par une association de quartier va devoir céder la place à un gymnase pour les gamins des écoles environnantes… Comme c’est bizarre! Un gymnase pour des gamins qui perdent leur heures d’EPS en faisant de la marche à pied pour aller jusqu’à plus loin, personne ne peut vraiment refuser, ce qui n’aurait pas été le cas pour un autre équipement (argumentaire explicite de la Mairie) et de toute façon tout le monde était prévenu depuis longtemps (5 ans?) et on a pas le choix (ils ont discuté de quoi alors pendant les réunions?)…

    Et heureusement que ce sont maintenant certains de ces bureaucrates qui reprennent à leur compte, contre ceux qui proposent d’autres alternatives, le reproche de gérer la pènurie. Sinon on aurait pu avoir l’idée avant eux…

    Au fait, le gymnase ce n’était pour les JO?

    Vive le sport!

    A+

  4. A oui j’oubliais : pour le gymnase c’est à Delanoë qu’il reviendrait de trancher en dernier ressort et il aurait dit oui (au gymnase). A+

  5. Oui le World watch c’est sûrement plein d’enseignements, parfois un peu touffu. J’avais même fait une chronique d’un de leur rapport annuel il y a quelques années pour un magazine. J’ai toujours l’exemplaire des deux dans ma bibliothèque dont je viens de récupérer les clés (pour combien de temps?). Je vais pouvoir m’y replonger, je crois qu’il y avait un dossier sur la Chine et ce serait intéressant de comparer avec la situation actuelle, 10 ans après…

    D’autant plus que nous avons trop tendance, dans les débats sur le Web, pour ne pas parler des politiques (on a parlé de l’Afrique dans quelle université d’été?), à limiter nos réflexions au cas de nos sociétés (Sarko, c’est bien connu, sa spécialité, ce qu’il connaît, c’est l’intérieur?). Ces questions de reconversion vont cependant se poser à toutes les économies. Leur impact va être d’autant plus important que toutes les politiques officielles poursuivent souvent le même objectif avoué, une imitation du modèle dominant de nos pays pour de rattraper un «niveau de vie», un tde production et de consommation, que l’on sait depuis longtemps non généralisable à la Terre entière car fondé sur une répartition très inégale de ressources limitées et de surcroît cause de grave dommage pour notre environnement et nos vies, qui pourraient être catastrophique si tous nous nous mettions à consommer comme des richards, illusion impossible et dangereuse.

    Certains pays comme la Chine viennent juste d’entrer dans l’ère de l’abondance pétrolière quand d’autres s’y emploie pour atteindre une croissance industrielle sur un mode que nous savons condamné à terme et quarante ans c’est peu au regard du développement des infrastructures de l’industrie lourde qui prévaut encore.

    Les articles récents de « Libé » sur la gourmandise chinoise en matière pétrolière sont d’autant plus frappant que la prédiction sur l’accession de la Chine à un développement induustriel comparable de celui de l’Occident était un poncif de ceux qui tentaient d’alarmer l’opinion sur les limites intrinsèques de cette voie. Comparer les fameux avertissements du Club de Rome dans les années 70 sur l’image des Chinois qui échangent leur vélos pour des voitures à l’anecdote comptée par Pierre Haski sur le Journal de Chine voisin: «Voiture» : http://chine.blogs.liberation.fr/pekin/2005/07/voiture.html

    Alors qu’en Europe, gouvernement, industriels et experts en communications à leur solde incitaient les gens à renouveler le parc autmobile sous prétexte de lutter contre la pollution (ce qui nous a vallu déjà quelques débats sur le bilan énergétique de telles opérations), et pour soutenir l’emploi, c’est-à-dire certains modes de production en vigueur, les vielles bagnoles prenaient le chemin d’une Afrique avide, à juste titre souvent, d’une modernité inédite (premier responsable, j’ai même appris à conduire à ma go!)… J’ai assité au début du boom de la voiture à Abdidjan en 1995, quand certaines barrières duanière ont été levé, à l’arrivée des premiers contingents de plus ou moins vieilles caracasses, aux premiers embouteillages sur le lagunaires, et depuis pour ce que j’en ai appris, cela n’a fait qu’empirer, jusqu’à ce que la guerre nous coupe de ce pays. Il y a eu d’excellents reportages sur le sujet etc., mais cette économie échappant dans une grande partie à la comptabilité officielle (comme une large part de l’économie «informelle» de ces pays) quel expert les prend en compte dans ces calculs même si son expérience de terrain devrait lui montrer l’évidence de ce facteur qu’il néglige pour des raisons sûrement plus idéologiques qu’il ne le soupçonne?

    C’est ce constat qui a, en partie (la déliquescence des études du laboratoire qui m’accueillait suite à la dégradation de la situation en Côte d’Ivoire limitait de toute façon mes choix), motifé ma décision de quitter le milieu académique pour me consacrer à d’autres aventures (pas toujours plus réussie, cela dit).

    Il y eu un article récemment cela dit sur la conséquence de la montée des cours de pétrole pour le commerce de la rue dans je ne sais plus quel pays dans « Libé », mais je n’ai eu le temps malheureusement que d’en admirer la photo de femme remplissant sur un étalage de fortune des bouteille d’essence.

    Comment nos grand planificateurs, normalisateurs comptent-ils prendre en compte ses facteurs? Souvent ils se contentent de combattre ces pratiques, quand ils ne les ignorent pas…

  6. Peut-etre que le salut viendra d’une conscientisation populaire, d’un syndicat du milieu ambiant. Comme toujours, c’est de la base que viendra le sursaut.

    bien à vous

    fabrice

  7. La question des alcools et autres biocarburants mériterait d’être examinée de beaucoup plus près en France (et ailleurs) car nous aurons gros à perdre à utiliser des solutions qui n’auraient pas été étudiées en tenant compte de leurs différents impacts.

    La question ne se limite pas à un rendement par hectare ni même à l’efficacité énergétique d’un liquide ou d’un autre quand il sera prêt à couler dans un réservoir de véhicule.

    C’est toute la chaîne menant à ce liquide qui pèsera sur le bien fondé ou non de le fabriquer, et l’idée de composer chaque carburant avec une fraction d’origine végétale n’est sûrement pas la meilleurs du point de vue de notre efficacité énergétique globale.

    Or c’est elle qui importe : s’il est plus efficace d’ajouter le liquide X à l’essence que de mixer le gas oil avec le liquide Y, il faut choisir X et abandonner Y.

    C’est ce type de choix qu’il faudrait être capable d’établir, et d’établir de façon scientifique en tenant compte des aspects thermodynamiques, sociaux, environnementaux…

    Il ne semble pas que ce genre de réflexion ait présidé aux choix du gouvernement et il me semble que nous pourrons le payer assez cher.

    C’est ce que j’expose dans une étude que je viens de publier sur http://activart.com

    Notamment l’intensification de l’agriculture à haut rendement utilisant les intrants pétroliers (notre agriculture est actuellement surtout une industrie de transformation du pétrole) nous conduira à une situation catastrophique sur le plan environnemental, et à une faillite difficile à surmonter si le prix du baril dépasse la valeur pour laquelle les rendements financiers de l’agriculture deviendront nuls.

    Quelle est cette valeur ?

    Quand sera-t-elle atteinte ?

    Nul ne le sait.

  8. Nuos sommes tous des usines à transformer le pétrole alors.

  9. Il faudra évidemment trouver, et surement à court terme des alternatives au pétrole, du moins une alternative au tout pétrole.
    Ne faudrait-il pas, pour nous pays riche, penser avant tout à réduire drastiquement notre consommation sans pour autant vivre moins bien ?
    Bien à vous…

  10. Un texte polémique sur la question. Je ne me prononcerez par des mérites respectifs de l’HVB et d’autres solutions, n’ayant aucune compétence dans le domaine. Mais l’auteur a le mérite de poser des questions pertinentes sur l’échelle des installation, les oeillères technologiques. Pour les arguments plus techniques, il y a des liens pour se faire une idée.

    Diester, estérification des huiles : l’impasse … Légalisez l’HVB !

    les problèmes environnementaux de la fabrication du Diester commencent à devenir trés problématiques .. les riverains des usines se plaignent de plus en plus des nuisances de ces unités de transformations inutiles, coûteuses, et puantes ..

    Le vas et vient des poids lourds, le pressage des graines nauséabonds, puisque fait avec des systèmes de diluants et par chauffage, l’estérification avec son cortèges de soude de solvants et centrifugeuses bruyantes, çà en est trop .. les riverains sont de plus en plus hostiles à cette technologie fantasque.

    Les agriculteurs demandent, dans une logique de décentralisation et d’autonomie, alors que le gouvernement s’obstine, dans l’illégalité la plus totale, a ne pas reconnaître les directives européenne des HVB, a pouvoir produire leur propre carburants sur leurs exploitations et pouvoir le commercialisé.

    L’article 2 de la charte de l’environnement que ces politiques pourri on adopté est trés claire : « Art. 2. – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. » nous avons le droit et le devoir d’utiliser les HVB et prendre notre part à la préservation de l’environement, et condamné les ester.

    Source: publication par «sunpower»
    le 11/10/2005 à 14h48 sur http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43950
    http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43950

  11. Question au vert Nicolas
    à propos de son discours sur son programme écologique, prononcé le 19 octobre à l’assemblée nationale devant l’UMP (« Lors d’une convention de son parti, consacrée à l’écologie, le ministre d’Etat a proclamé son ambition de régler tous les problèmes de l’environnement “en une génération”, le “Bourre-crâne nationale” » cf. ici:
    http://terre.blogs.liberation.fr/terre/2005/10/katrina_patronn.html#c10472508

    « 1. Pourquoi n’a t-on pas droit de rouler à l’huile et que tes flics foutent des amendes quand ils gaulent un gars (hier, en Indre-et-Loire, un jeune s’est fait topé par les douanes et amende car interdit de rouler à l’huile). Petit Nicolas, tu sais, rouler à l’huile, il n’y a pas plus écolo pour une voiture… 2. Petit Nicolas, les faucheurs volontaires, ils oeuvrent pour le bien de la planète. Pourquoi tapes-tu si fort avec ta matraque, envoies-tu tes chiens et tes hélicoptère?»

    “quand nicolas joue les écolos”, signé Anti-Sarko
    http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=44489

  12. « Energies paysannes : Soleil, bois, biogaz »

    On ne va pas passer notre temps à parler de la grippe aviaire. Quand bien même il y aurait pandémie, le nombre de morts annoncés (hypothèse haute) n’est pas en mesure d’améliorer les chiffres du chômage.

    Nous sommes mieux armés qu’au moyen âge (merci le progrès de la médecine) ou au moment de la grippe espagnole pour faire face aux virus… à moins de transformer la planête en un vaste poulailler industriel, voie que certains osent encore préconiser à la faveur des événements actuels (confinement général des volailles et des enfants, extermination des chats errants et fichage génétique pour tous, restriction des déplacement dans la nature aux experts dûment accrédités, bottés, masqués etc.).

    Pour les biocarburants, on a aussi le choix : il n’y a pas que l’alcool. L’huile de tournesol, cela ne fait pas sérieux mais surtout l’autonomie des producteurs ne fait le bonheur des trusts industriels. Je profite de l’actualité sur la question (merci Libé) pour signaler, si cela n’avait pas encore été fait, cette intéresssante brochure :
    http://www.confederationpaysanne.fr/campsol_dossiers.php3?id_article=559&Valider=Afficher+le+dossier

  13. j’ai assisté dernièrement à un bref exposé sur les biocarburants et j’ai compris sauf si j’ai mal entendu que le développement vrai fiable durable et économiquement viable des filières de biocarburants issus de nos terres agricoles est uniquement sous la volonté réelle de nos élus et de notre gouvernement ainsi que des groupes pétroliers
    les uns pronent la défense des recettes de l’état sans évoquer à un seul moment que la décision est un problème de société et non leur seul problème, et surtout en oubliant qu’il serait intéressant de voir à diminuer les dépenses de l’état ce qui engendrerait une baisse notoire des recettes nécessaires à son fonctionnement
    les autres refusent toute possibilité concurrentielle et surtout préférent maintenir un seuil de pollution plutôt que d’accepter de ne plus être…..les rois….du pétrole…

  14. LA DAME DE L’ADEME ET LES BIOCARBURANTS

    Superbe exemple de parité administrative, la dame de la Dème, est en tous points conforme au modèle masculin dans les domaines techniques, comptables et fiscaux. Même inculture soixante huitarde, même langue de bois, même refus de l’évidence et des réalités physiques et financières.
    Elle pérore sur les ondes autant sur le bluff de l’effet de serre que sur les biocarburants. Dans sa dernière intervention elle a expliqué que l’éthanol n’a pas les mêmes propriétés que l’alcool dit « éthylique », surtout quand, mélangé à l’essence, il devient du bi ou du diéthanol.
    Selon cette dame, non seulement on sauverait l’agriculture betteravière, mais on réduirait les émissions de gaz carbonique et on ferait des tas d’économies.
    Pour bien répondre il faudrait aligner des chiffres et ça, c’est fatigant à lire. On peut essayer de les remplacer par des mots.

    Des labours à la pompe

    Avant de sortir « l’éthanol » de l’alambic, il y a eu du travail et des dépenses d’énergie considérables.
    Le tracteur qui laboure, sème et engraisse pour finir par arracher puis transporter aux camions qui continuent vers la « sucrerie » reconvertie en distillerie. Cela représente une bonne quantité de carburants. Si l’on y ajoute tout ce que consomme l’usine AZF pour produire les ammonitrates qui engraissent les terres à betteraves on obtient beaucoup de calories.
    On n’a pas fini. L’usine va laver triturer malaxer, chauffer et pressurer pour sortir le jus fermentescible chargé de saccharose (le sucre). Même, si les levures travaillent sans salaires ni syndicats, elles vont consommer 33% du carbone pour produire le gaz carbonique qui fait pétiller le champagne, et les yeux de nos dames.
    Ces levures vont produire de l’alcool, jusqu’au plafond de leur empoisonnement qui se situe à environ 15%, dans les mélasses, diluées en conséquence. Comme quoi les levures sont moins fragiles que les hommes qui n’en supportent que moins d’un demi pour cent de leur masse, avant le coma létal.
    Ce n’est pas encore fini, car, le mélange eau alcool, limité à 12° pour des questions de productivité, devra être distillé de manière à éliminer 84% d’eau par évaporation. L’énergie nécessaire se calcule très facilement, mais il est encore plus précis d’utiliser les chiffres globaux de la comptabilité analytique de la production. En tout, il aura fallut plus d’un litre d’équivalent pétrole pour produire un litre d’alcool et il faudra 1,56 litres d’alcool pour donner l’énergie d’un litre d’essence.
    Bien entendu, en brûlant ce coûteux produit, on va encore produire du gaz carbonique, ce qui devrait faire de la peine aux illusionnistes des gaz à effet de serre.
    Si on raisonne, sans tenir compte de la fiscalité, comme le fit notre Ministre frisé de l’économie et des finances, mal « instruit » par son service des douanes, on peut produire l’illusion, si c’est le but cherché.
    Si on est une Directrice de l’ADEME gouvernementale compétente, on doit enquêter auprès des distillateurs, analyser les comptabilités et conclure sur la comparaison de choses comparables.
    Lors de sa conférence radiodiffusée sur ce sujet, le Capitaine au long cours HADDOCK (de la section Flandres-Artois en Belgique) qualifiait l’alcool d’ « ennemi du marin ». Il aurait pu ajouter « ennemi du contribuable »
    Que reste-t-il de ces élucubrations avec si peu de chiffres ? Seulement la conclusion du vieux paysan :

    « Si c’est pas malheureux de brûler de la nourriture »

    Va-t-on encore nous parler de FAIM DANS LE MONDE ?

    Pour ceux qui aiment les calculs

    On retiendra les masses atomiques suivantes qui servent de base de tous les calculs : C=12 – O=16 – H=1
    On notera ainsi que le sucre C12H22O11 voit sa « mole » peser : 342 grammes qui, en s’hydrolysant, vont donner 2(C6H12O6) de glucose d’une masse de 360 grammes.

    A son tour la mole de glucose va fermenter en libérant 2 moles d’alcool éthylique (C2H5OH) et deux moles de gaz carbonique CO2.

    En résumé on calcule facilement que 46 grammes d’alcool, avant d’être brûlés dans les moteurs, ont déjà produit 44 grammes de CO2

    En brûlant, ces mêmes 46 Gr d’alcool vont encore produire 88 Gr de CO2
    Soit au total 3X44 = 132 Gr de CO2 taux d’émission de CO2 132/46 = 2,87 Gr par Gramme d’alcool

    L’essence, qu’on peut ramener au benzène qui la constitue en majorité, a pour formule C6H6 donc une masse molaire de 78 grammes qui vont produire 264 grammes de CO2 donc taux d’émission de CO2 :
    264/78 = 3,38 grammes par gramme d’essence

    Or il faut 1,56 grammes d’alcool pour produire l’énergie d’un seul gramme d’essence ce qui remonte le, taux de CO2 de l’alcool à 2,87 X 1,56 = 4,48.
    Vous voulez plus simple ?
    1)- pour équilibrer les masses entre l’alcool et le benzène on appliquera à l’alcool le cœfficient :
    78/46 = 1,696
    2)- pour équilibrer les pouvoirs calorifique on multipliera ce chiffre par 1,56 soit :
    1, 696 X 1,56 = 2,646

    Aux 6 CO2 produits par la combustion du benzène on opposera les 3 X 2,646 = 7,94 CO2 de l’alcool.
    Conclusion : 7,94/6= 1,32 à l’avantage du benzène.

    L’ALCOOL GENERE 1,32 FOIS PLUS DE CO2 QUE L’ESSENCE

    Si l’on ajoute à cela tout le CO2 produit en amont pour fabriquer le sucre, nul doute que les déchets de CO2 émis avec l’alcool dépassent plus que largement ce qu’on obtient avec les produits pétroliers.
    Rendez vous sur internet et regardez les élucubrations verbeuses et abondantes de l’ADEME sur le sujet. On dirait la constitution giscardo-européenne adaptée aux disciplines scientifiques.

    Par un écran de fumée dialectique on assiste à une démonstration visant essentiellement à faire croire à la bonne affaire.

    Comment de superbes hauts fonctionnaires, issus des prestigieuses écoles de la république, comme Sciences Po ou l’ENA, peuvent-ils prendre ainsi les braves Français pour des imbéciles ?
    Propager des idioties comme les gaz à effet de serre ; la pompe à chaleur (ça c’est polytechnique (voir SIROTA et l’Inspection des finances) n’est pas digne d’un pays qui, par le passé, fut à l’avant-garde des sciences.

    C’est ainsi qu’on voit le triomphe d’AIRBUS (avions fabriqués à l’envers des saucissons) finir dans une panade financière incroyable et la liste est longue des fantastiques gaspillages qu’on doit à la malhonnête inculture de nos dirigeants.

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