Pour ceux qui ont suivi le débat sur la manière dont sont conduits les essais cliniques dans les pays pauvres, je ne peux que vous inviter à lire ce papier publié (en anglais) sur l’excellent site Scidev.net. Après un éditorial paru en mars dans la revue médicale Lancet qui évoquait la difficulté pour les chercheurs à conduire ces essais, deux ONG ont répondu dans la même revue, réclamant que les essais cliniques soient discutés en amont avec les intéressés, notamment pour tenir compte des différences culturelles. Tout cela après la suspension de plusieurs essais d’une molécule antisida chez les travailleurs du sexe et les usagers de drogue qui avaient été dénoncés par des ONG locales et occidentales.
PS: J’en profite pour rappeler que ce blog n’est pas un dépotoir, et que je sais user du bouton "effacer" qui est à ma disposition. Merci aussi d’éviter de balancer des kilos de dépêches. Exercez-vous au résumé, c’est un exercice constructif.
LE POINT DE VUE DE L’HISTORIEN
Pour éclairer la lanterne des derniers indécis :
http://www.herodote.net/motEurope2005alternative.htm
Un bien beau site.
whatever happenned to Denis? Salade, il t’a laissé les clés ou bien tu as trouvé la maison abandonnée avec les portes ouvertes? Il est peut-être mort au champ d’honneur après tant de parties de ping-pong constitutionnel partout, partout, partout. De l’air, que diable !
Ceci dit, ici au moins, l’info a été délivrée de façon assez intelligente et nuancée, ce qui est déjà un soulagement. Une question pourtant.
Pourquoi plus personne ne dit-il rien de l’après Non? Va-t-on laisser certains partisans du Oui saisir l’occasion belle de foutre tous les problèmes sur le dos du Non, en faisant les conséquences de ce qu’ils considèrent comme un repli? Ce serait indigne d’un Non prétendument citoyen, concerné et pro-européen.
POUR RASSURER HERISSON SAUVAGE
Salut à vous CQFD !
Salut à vous PLPL !
Salut à vous VACARME !
Salut à vous LIBERATION !
« NOUS N’AVONS PAS PERDU UNE BATAILLE,
… MAIS NOUS N’AVONS PAS ENCORE GAGNE DE GUERRE » OK, encouragé pour « Pour Lire Pas Lu », nous sommes même retournés au front, après, dans l’après-non, au fin fond du fond, au turbin, au forum public… Rassurez-vous donc, Le site officiel sur lesquel nous avions jeté notre dévolu pour férailler (tant qu’à faire…) s’est clos, après le retour des ouiuistes enragés par leur défaite, sinon sur des communiqués de victoire déplacés ou sur une quelconque grand messe d’auto-célébration (quelques discrets signes de reconnaissance suffisent entre gens courtois) mais par quelques piqûres de rappel, précisions, échanges et réflexions. Synthèse personnelle de la bataille menée sur ce front et ses suites immédiates :
1. – Petites explications de texte
a. Notre « non » n’était pas « Européen ». ? (C’est quoi déjà être « Européen » pour toi, Hérisson sauvage, sans ironie?) Certains rebelles d’occasion et d’isoloir (je ne parle pas de toi) effrayés de leur propre petite audace découvrait avoir voter non pour sauver l’Europe. Un non de coeur, d’ « d’âme » européenne même . La mienne, âme, si elle existe… ? Notre refus était révolutionnaire (et l’événement aussi : pas besoin que les acteurs le revendiquent ni même en ai conscience, le futur juge), libertaire, sans revendiquer cette valeur comme Notre idéologie, généreux dans sa grande majorité et ouvert au reste du Monde, attentif d’abord à celui de la misère locale que nous cotoyons tous les jours sans toujours le voir…
b. Du lien entre la sanction des élites nationales et le « saccage » de l’Union sacrée de l’Europe (constitutionnalisée ou pas). ? Certains anonymes intervenants ne comprenant toujours pas, nous reprochaient un vote de protestation de circonstance, dans une veine assez proche des précédents. Nous les avons invités à poser la question à Chon Ekchellenche Valéry Giscard d’Estain, mis dehors proprement par la grande porte par deux fois au moins et qui nous revient après son exil doré à Bruxelles nous refaire coucou par la fenêtre des cauchemars de nos enfances ? genre
« Devine qui vient diner ce soir ? ». Nous avons renvoyé tout le monde aux cyber-historiens de herodote.net dont nous sommes loin de partager tous les propos mais qui avaient mis en ligne de bien beaux articles sur la question (voir post plus bas)… Les élections sont aussi faites pour se prendre des vestes, sinon, le jeu n’en vaut pas la chandelle (et il faut encore le rappeler !).
c. Non parce que nous ne voulons pas de ce que nos prétendus gouvernants de Bruxelles et de Paris veulent nous faire croire être L’Europe ? Une Europe qui ne défend que les intérêts d’une caste de technocrates et de professionnels de la politique allié aux exploiteurs petits et grands du capitalisme. Une Europe qui peine déjà à coller à une quelconque réalité géographique pour ne pas parler de culture. Leur embryon d’Empire de l’Atlantique aux Carpathes, cacophonique et bien mal en point, qui voulait jouer les grandes puissances contre les autres, les méchants américains, la Chine, les Martiens même s’ils existaient etc. quand nous sommes tous embarqués sur le même vaisseau (enfin pas les martiens encore à ma connaissance)! L’Europe est plurielle, la planète est une.
d. Non parce que nous avons aussi d’autres idées derrière la tête et pas seulement des idées, mais aussi des pratiques ? Des pratiques élaborées et testées depuis longtemps (pensez juste à l’éthique qui anime les créateurs de logiciels libres par exemple, sans parler des réseau de l’underground bien réactivés et reconnectés à l’occasion, des rhyzomes qui nous promettent de beaux rejets etc.). Une frénésie explosive, une hystérie conective qui s’est emparée du pays à l’occasion du référendum parce que nos prétendus gouvernants n’avaient pas prévus, intégrés cette dimension nouvelle: ça communique dans les deux sens et derrière les machines il y a des hommes. Mais d’autres étaient prêts et les pratiques développées par tous les militants de l’ombre depuis longtemps se sont révélées pour une victoire et des avancée que certains veulent aujourd’hui nous confisquer. Mais ces expériences antérieures à l’événement, au phénomène, la situation qu’elles ont contribuée à mettre en oeuvre offrent de bonnes bases pour réfléchir et agir pour décider ensemble de notre sort commun.
2. – Post scriptum pour éclairer certaines question esquissées dans l’urgence
a. Sur l’effets de nos choix égoïstes sur le sort des autres, ici ou aux antipodes. ? Ils n’étaient pas invités à la fête, nous ne leur demandions pas de se décider pour le oui ou le non, et pourtant notre choix les engageaient sans leur avis. Et en premier lieu, le sort de nos anciens Empires Africains bien oubliés mais pourtant très concernés. ? Une confirmation de dernière minute, un peu tardive même, mais mieux vaut tard que jamais: le franc CFA n’était pas mentionné dans la proposition de Traité (même en pages floues) alors qu’il est bien indexé sur l’euro que je sache, et non sur le dollar.
b. Notre non appelle au réalisme social contre les fantasmes des encravatés professionnels. ? Cette constitution avortée devait bien évoquer leurs ennemis de l’intérieur (cités, mauvais pensants etc.), la gestion et le contrôle des drogues prescrites et proscrites, les commerces parallèles de haut vol et de bas étages, les incohérences comme celle qui fait que la France, un des premiers consommateur de Haschich (une hypothèse : un facteur explicatif de ce phénomène particulier ne serait-il pas à chercher dans son héritage colonial et ses actuelles amitiés et intimités à tout niveau avec le Maghreb ?) en est aussi son plus grand pourfendeur et pourvoyeur officiel. Et c’est l’occasion d’un petit jeu: le H destinés à la Hollande transite par camions en France et nous revient après s’il ne s’est pas fait intercepté et brûlé en pure perte par nos douanier. D’un strict point de vue écolo c’est zéro pointé. Mais voilà, personne n’a de solution pour mettre un terme à ce système absurde où cohabitent proscription et commerce « clandestin » sans priver les banlieue d’une de leur principale source de revenu et mettre le feu au poudre. Donc tout continue, bravo l’Europe, bravo la France ! Un intérêt policier: vu le nombre de consommateur (une question de génération aussi depuis quand les gens fument?), les arrestation en deviennent parfaitement arbitraire, ce que peut espérer de mieux un régime policier. (bien habillé, à Neuilly, tu te balade tranquille avec un 12 dans la chepo même si ayant les moyens ils affectionne plus particulièrement la beu, livrée à domicile, SVP. Et ils ont voter oui, comme c’est bizarre).
c. Défense et illustration de nos vie quotidiennes et de nos libertés de moeurs et de pensées ? Nos vies versus l’idéologie et les pratiques colonisatrices des planificateurs/normaliseurs tatillon et intrusifs du socio- bio-pouvoir, des élites médiatiques à leur bottes, de leurs milices de l’ordre dominant, des jésuites qui espèrent tirer leur épingle du jeu avant le déluge. Mais quand la distance entre l’idéologie d’un régime et la réalité de la société qu’elle prétend régenter, les tensions s’accroissent (une analogie simple pour les physicien, le champ électrique), jusqu’à quel seuil de tolérance?
d. Contre l’esprit de clocher et de caste, la promotion d’une certaine perspective sociologique et écologique globale ? Une vision qui peut devenir un fondement parmi d’autres critères et points de vue qui ont aussi émergés à cette occasion pour un esprit nouveau, que nous défendons sous le nom de « globalisme », globalisme matériel et culturel, comme alternative à un certain Inter(Etat)nationalisme quelque peu essouflé et dépassé par une mondialisation crainte et galvaudée car réalisée et vécue comme férocement et faussement libérale et en vérité élitiste et dirigiste (le capitalisme est un combat et un spectacle ouvert à quelques uns, et une fatalité pour la plupart) etc.
3. Pistes et invites pour l’après-non
a. Surenchère de franchise individuelle, sociale et intellectuelle. Sur le forum officiel d’abord car il faut dire que c’était un des seuls qui n’exigeait pas même d’adresse mail. Nous avons pris nous-même l’initiative de donner les nôtres. Depuis le début de la campagne, nous n’avons jamais eu d’autre clandestinité que celle que certains ont bien voulu nous prêter (après nous l’avoir imposé pendant deux ans par des lois scélérates et un encouragement systématique à la délation et à la répression)!
b. Les appels à profiter encore de la situation n’ont pas manquer, et les esquisse de réflexions stratégiques non plus. ? Il faut battre le fer tant qu’il est chaud. (Allez y faire un tour, c’est édifiant: http://www.constitution-europeenne.fr/index.php?id=55 . Les modérateurs eux-mêmes viennent de créer leur propre site (ils avaient dû les embaucher en CDD).
c. Ouverture de nouveaux fronts sur le Net et ailleurs. ? Aujourd’hui notre tête de turc est Julien Dray qui s’est vu confier la responsabilité de la Jeunesse à la Région Ile de France, et qui après avoir été pour le oui se félicite aujourd’hui des condamnations des lycéens : il a eu la maldresse d’ouvrir un skyblog http://iledefrance.skyblog.com/ pour faire comme eux dans lequel il se permet même de donner des leçon de morale écologique, si, si. Résultat garanti stupéfiant et édifiant (« Parental advisory, explicit lyrics »), et nous ne les lâchons pas, ne vous inquiétez pas.
d ? Et s’il te plait Hérisson et les autres arrêtez de nous seriner avec les « citoyens » ? Nous sommes beaucoup d’animaux politiques, actifs et conscient, reconnu et respecté même par des militant d’autre bord (une victoire dans la victoire) à récuser cette notion souillée dès ces origines par l’esclavage : « La démocratie est un luxe » disait Vidal-Naquet d’Athène. Et aujourd’hui ? Combien de « citoyens », mon cher Hérisson, sur nos chantiers, dans les ateliers, chez tous ces immigrés économiques indispensables à notre économie et notre confort, mais accueillis avec tant de défiance et de réticence, cachés et traqués, condamnés à la clandestinité et menacés en permanence. C’est leur exploitation ici (et là-bas) qui permet à certains de se décerner et de se gargariser de ce joli titre, de ce joli mot, « citoyen, citoyenne »!
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4. La vraie question de l’après-non: que faire d’eux ?
a. Sur le renouvellement du personnel et des systèmes de carrière. ? Pendant que le commun des mortels se battait pour trouver des emplois souvent aussi mal payé que futiles, d’autres parvenaient malgré tout à apprendre de vrais métiers, consistants, agissaient, s’engageaient. Mais s’ils sont mieux qualifié que les décisionneurs en place, ils ont raté le coche et n’ont pas leur voix au chapitre, encore… Pourquoi par exemple un prof de lycée (je n’en suis pas un et vous ne m’accuserez donc pas de plaider pour ma chapelle), pourquoi donc un prof de lycée en contact avec la réalité sociale, plus riche de culture et de connaissance qu’aucun de nos croque-mitaine, autant au fait qu’eux des institution et des jeu de pouvoir et qui en aurait les capacités (oratoires déjà pour les meilleurs) n’a-t-il aucune chance de briguer un poste d’importance parce que déjà la tribune leur est interdite (souvenez-vous des vains efforts d’un type comme Bourdieu pour y parvenir, paix à son âme)?
b. Le problème, ils s’accrochent ! ? S’il n’y avait que l’apprenti ado d’Ile de France, tous se cramponnent à leur position, toute honte bue. Et nous comprenons leur peur de se retrouver (si vous me permettez l’expression) à oualpé s’ils lachent, après toutes les bêtises et les délits qu’ils ont commis en s’entredéchirant pour un pouvoir qui part aujourd’hui en lambeau. ? Alors, que leur proposer aujourd’hui sinon comme sortie honorable (tout est perdu de toute façon fors leur mesquine sécurité pour l’instant) du moins pour leur ménager une sortie quand même? Quelqu’un y a pensé?
c. Deuxième problème leur incompétence et leur inutilité. ? Leur seule occupation, la seule chose qu’ils ont apprise et pratiquée depuis des lustres est la compétition entre semblables, entre pairs, quelle que soit l’obédience à laquelle ils se rattachent. Préselectionnés dans les grandes écoles, couvés dans les pouponnière des partis, préservé de la masse et pantouflant en attendant leur heure (pas tous en faisant des gamins comme des lapins j’espère, ça pose des problème de logement après…), ils n’ont comme compétence en commun que l’ambition la plus étroite et nous n’en avons pas besoin. La meilleure preuve est qu’ils sont tous interchangeables, d’un ministère à l’autre, d’une officine confidentiel à un opste de prestige… Qui fera pour eux une paraphrase du texte fameux de Saint-Simon?
d. Comment alors passer d’un système à l’autre? ? Rassurer les perdants sur le sort que nous leur réservons d’abord. Nous sommes contre la peine de mort et si nous nous réclamons pour certains de l' »action directe », c’est à l’idée et la pratique, une action directe revendiquée et exercée depuis plus d’un siècle et sans référence à une quelconque organisation, sinon par des convergence de lutte dans le choix des objectifs (mais pas dans les méthode employées à la fin), un soutien moral et matériel à leurs militants encore indument incarcérés. Les professionel de la manipulation de masse n’auront pas identifier l’initiative individuelle pratique et délibérée, limité l’action direct à un groupe déterminé et manipulé, je pense, pour nous faire peur ? et dont ils sont les seuls maintenant à être encore effrayés (car sinon pourquoi en retenir encore les dernier militants au bout du rouleau au mépris des lois, des usages, de la charité et de la décence les plus élémentaires). Nous n’allons donc pas ressortir la guillotine que Badinter a rangé au placard (merci). Il nous faut trouver des solutions: je propose pour ma part d’envoyer Chirac au Togo, tant qu’il y a encore des amis, non sans lui avoir un peu fait les poches avant pour qu’il recrache un peu de l’argent qu’il a détourné pour sa belle carrière, les Américains n’ayant pas hésité à faire subir ce sort à Aristide…
A+
Adrien & Rosalie
PS: Hérisson, pour Denis, je vais tâcher de me renseigner. Quant à Salade, il boude depuis ses adieux théatraux on dirait (Salade?)… Quant à la partie de ping-pong institutionnel ce n’est pas ce site en effet, Hérisson sauvage tu l’a bien noté, qui en a été le plus atteint et j’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur, toi en particulier qui nous appelais à en parler, de la longueur de mon post qui tente d’éclaircir une position encore bien peu comprise et qui appelle maintenant à passer à autre chose justement. Pour ne pas le polluer de débats stériles. Et pour revenir à l’écologie (si absente du traité et tant mise en avant aujourd’hui), nous vous annonçons que le prochain article d’Adrien s’intitulera « Par la tige ou par la racine » et abordera à partir d’un exemple concret d’étude de laboratoire une critique de la politique de compétition stratégique qui anime encore la recherche scientifique qui se voulait universaliste.
Salade, le retour (pas vraiment théatral).
Les médias ont passé sous silence cet événement:
http://www.decroissance.org/marche/
la marche démarre aujourd’hui.
A propos du NON,
je dirais simplement qu’heureusement rien n’est écrit.
Les anglais stoppent, Junker dit : encore!
On a pu jauger ce que devenait la démocratie:
une cour de récré bien coincée entre la la grille de la route, le mur (the wall) des classes, le filet anti-balles dessus le préau, les toilettes.
Triiiiiiiiiiiit.
Errata:
Laure en parle dans l’article terre.
Laure candidate pour reprendre ce blog?
SALADE EST RESCUCITE ! VIVE SALADE !
(Tu boudais pas alors?)
Tes commentaires et tes citations commençaient à nous manquer. Sérieux…
Pas encore eu le temps de lire tous tes échanges avec Hobbes et les autres. Crus comprendre que c’est parce que Gilliane faisait du lobbying pour Tuvalu que vous en parliez. — Bon, un peu touffu tout cela, j’y retournes jeter un coup d’oeil. Attentif, maintenant que tu es de retour parmi nous, car j’espère que, certaines questions stupides écartées, nous pourrons dialoguer dorénavant tranquille écologie locale, globale, bogale, banal etc.
A+
Je ne vois pas trop le rapport de la plupart des messages avec le sujet initial…
Pourtant, c’est un sujet passionnant: quelle(s) politique(s) face aux grands problèmes de santé dans le monde.
– les solutions pour les pde doivent-elles être les mêmes que pour les pays riches ?
– les contraintes de développement des thérapies doivent-elles être les mêmes ?
– les contraintes économico-sociales doivent-elles être les mêmes ?
– etc…
Là on est devant des vraies questions… mais elles sont techniques et s’accomodent mal d’idéologie à la noix !
POLITIQUE ET ETHIQUE PHARMACEUTIQUE
Pour commencer léger : S’cuz pol-H, y’a pas que les atolls qui dérivent. Bon je faisais juste un petit coucou à Salade. (Je me suis inquiété, une fois: s’il avait dit pour de vrai?)
Sinon je suis d’accord : un sujet intéressant que Denis a lancé, mais tellement de choses à en dire, par quel bout l’aborder? Il n’y a jamais tant d’idéologie que là où on la nie, quand on la dénie (et pas à la noix, l’idéologie, en bonne monnaie, sonnante et trébuchante). — « L’apolitisme est une attitude de droite », disait Sartre si vous voulez des citations, et le rejet de l’idéologie, le refus même de lui accorder de l’importance, sinon d’existence, nous condamne à fragmenter les débats à l’infini, à prendre les choses par le petit bout de la lorgnette, pendant que l’idéologie dominante, celle du profit et des privilégiés, des dominants, elle, elle fait son petit bonhomme de chemin, l’idéologie, en loucedé, en suisse. — Et la distinction que tu fais, pol-H entre zones géographiques pauvres et riches devient, à mes yeux, chaque jours moins pertinente, à l’échelle à laquelle tu la places surtout et à l’heure de la mondialisation, de l’usine mondiale (projet affirmé et revendiqué de développement durable par Renault Nissan), une distinction très idéologique justement. — Un atavisme presque, qui se nourrit, nourrit la vulgate géo-politique de la télé aux ordres et fait toujours l’essentiel du fond de commerce idéologique de nos anciens maîtres — Maintenant qu’on a bouffé les japonais, gaffe aux chinois ! ils débarquent par les sous-sols, le textile entre les dents… « Europe über alles! Allon’z’enfants de la trapie, God save qui pourra, Mont-joie, l’étoilé est levé… ! »
Je n’ai pas choisi « Effet de Terre » pour rien : l’expérience du blog est récente, neuve pour moi, encore balbutiante et saisi de surcroit d’un coup de frénésie juvénile! — Le genre impulsé par Denis ? je dirais choisir un thème et esquisser sur un événement, une anecdote d’actualité, un article ou un jeu de mot même parfois, de (multiples) pistes de réflexions et laisser filer pour voir (il est peut-être encore à la pêche à l’heure qu’il est). — Pour savoir si la méthode est bonne, fonctionnne, il n’y a qu’à lire la densité de quelques messages et la vivacité de certains échanges, un blog préservé du pic de pollution, sans modération a priori ni trop, je crois, de coup d’eraser — (Mais quand même Denis? à quand de nouvelles rubriques, sur les OGM, les conséquences écologiques du non et de ses suites, etc. je ne sais pas moi, si tu manques de temps ou d’envie… pour structurer les échanges un peu, STP.)
Sur le sujet du blog: il faudrait que je lise l’article en question déjà… — Heu, pardon… mais il y aurait de toute façon déjà tant à dire sur la politique de la médecine, les réalités vécus par les corps face aux représentations qui guident les instances suprêmes du bio-pouvoir, les intérêts en jeu, les luttes contre les propositions et les pratiques alternatives — Aussi je me limite à quelques fait que je propose juste à votre réflexion : combien savent que le paludisme fait encore plus de ravages encore que le SIDA dans beaucoup de régions d’Afrique. — Le paludisme dont, il y a déjà quelques années de cela, des spécialistes de l’OMS nous promettaient le retour sur le continent européen en 2025 sur la foi des modèles des climatologues (« Scientific American » ou sa version en français « Pour la Science ») — Comme cela peut-être que la recherche dans le domaine deviendra diront les cyniques un secteur porteur mais quid de l’Europe, de la suprématie intellectuelle, industrielle, marchande et égoïste de ces entreprises pharmaceutiques en 2025 ? les critères actuels auront encore cours ?
Je ne le souhaite pas.
Comme tu le sen sens adrien…
Perso j’suis belge, on a colonisé le congo, t’es peut-être français, vous avez colonisé encore plus grand…
C’est clair on a une responsabilité vis à vis de ces peuples déstructurés et la merde qu’on a foutu là-bas… pour une fois, les ricains n’ont rien à voir dans ce désastre !!
Alors voilà: on va pas déblatérer pour savoir si le sida est plus grave que le paludisme ou ébola etc….
Trouver des solutions pour ces populations, indépendamment des débats idéologiques qui nous secouent, nous les riches, voilà le débat…
ça vient…
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-659187@51-653848,0.html
TOUT EST RELATIF !
(Déblatérages)
Salut les Belges !
(décidément c’est l’invasion!)
MANNEKEN-PIS LE PLUS LOIN? Console-toi, polH, le Zaïre s’était déjà pas mal pour un pays grand comme la Belgique, surtout qu’au début, faut pas oublier, ce n’était qu’à sa majesté le roi, le vôtre, le domaine ! Faut pas faire modeste, les Belges, je crois que en rapport surface et population vous avez battu tout le monde, gagné sur les proportions, chapeau! Peut-être même qu’il a eu les yeux plus gros que le ventre, la vôtre, de majesté… (en revanche, je te reprends, polH, les ricains y étaient dans le coup, déjà, et pas qu’un peu, avec Stanley, le yankee journaliste explorateur mercenaire…) La suite on connaît, « Pas d’intellectuels, pas de problèmes », pas trop de routes non plus etc. un pays exploité sans contrepartie. Le pire modèle, le roi des belges représenté en cannibale… Il n’y a pas de fumée sans feu… Mon hypothèse: l’absence de moyens décidément alliée à un appétit, une ambition démesurée: Catastrophe! Pour mettre le pays au pas un peu proprement, pas assez de capitaux, de cadres, immensité des territoire, dispersion et indisciplines des indigènes etc. d’où la nécessité de se montrer féroce, une habitude qui s’est longtemps perpétué et pas seulement sous l’égide du gouvernement belge. Chirac à la télé de mon enfance nous demandait d’aimer Mobutu parce qu’il l’appelait « son grand ami Mobutu », un grand ami Mobutu qui fit aussi sauter Bush junior gamin sur ses genoux après avoir fait sauter moins gentiment le trublion Lumumba loin de leurs mesquins intérêts grâce au papa, qui travaillait alors pour la CIA main dans la main avec le grand ami Mobutu etc. etc. — Et le Rwanda, …
ET NOS JOLIES COLONIES ? Merci Papa, merci maman, merci la France, merci la Grande Mission Civilisatrice? Un modèle, une exception? Eduquons, éduquons? — Les manuels scolaires d’aujourd’hui, quand ils en parlent, écrivent encore le plus souvent pudiquement « pacification », seulement, ils mettent les guillemets pour montrer qu’ils ne sont pas tout à fait dupe des anneries qu’ils apprennent à des élèves dont certains sont pourtant plus familiers qu’eux du sujet… Bien, quel courage dialectique! Bravo les éditeurs! Et les profs? Vous dites comment? — Pourquoi ne pas parler de conquète? C’est plus simple et plus besoin de guillemets (trop chiant sous windows). Il fut un temps où nos ancêtres en étaient fiers, de la conquète! — Une conquète longue et meurtrière qui s’est heurté à des résistances farouches et étouffées jusqu’à aujourd’hui sous l’image du noir aimable et docile et la célébration du grand sacrifice quand on doit y penser. Une résistance militaire jusqu’en 1916 au moins pour ce que j’en sais. — Une conquète qui fut l’occasion des pires folies homicides (voyez l’aventure de la mission Voulet Chanoine qui via Conrad inspire le scénario d' »Apocalypse Now »). — Une conquète qui s’est accompagné d’une répression impitoyable des vélléités de résitance même quotidienne, culturelle, linguistique, privée des vaincus. Ex. pour ceux qui aiment les détails: déportation de populations baoulé en 1908 au sud de Toumodi, une dizaine de villages regroupés dans l’enceinte d’un camp, entassés dans des conditions d’hygiène épouvantables et sans moyen de cultiver, un troupeau humain libéré une fois bien décimé par la malnutrition et le choléra – un exemple, notre époque n’a rien inventé, avant nous faisions juste tout le boulot nous-même; j’ai des images aussi pour ceux qui aiment, de Tartarins moustachus et souriant à l’objectif en agitant des têtes de nègres fichées au bout d’une pique en trophée…
FAUT BIEN RENTABILISER. Une conquète suivie d’une mise au pas terrible et d’une exploitation tyranique: une fois relâchés nos baoulé autorisés à refonder leur villages mais le long de la piste qui menait au poste, on invente l’impôt par tête (la fameuse capitation) pour faire d’une pierre deux coups : leur apprendre la valeur de l’argent et le leur prendre dans le même mouvement, on impose le travail forcé aboli officiellement qu’en 1945 grâce à Houphouet Boigny alors jeune ministre français d’un après-avant guerre qui ne tenait déjà pas toutes ses promesses de libération… L’exploitation justifiait l’entreprise dans la durée (la civilisation? et la Bible, Jésus et tout le saint sacré foutrement pourquoi pas, tant que vous y êtes!) En France un des plus grand théoricien de la mise en valeur, de cette exploitation, en fut Jules Ferry ce qui explique peut-être que nous avons surtout retenu de du passage de nos grands oncles là-bas la bonne blague de « nos ancêtres les Gaulois » enseigné au petits Mamadou ou alors que nos collège ressemblent à des prisons et nos vie à celles de colonisés, ou l’inverse est vrai aussi et la réciproque pareille? Et si certaines colonisation ont la réputation d’être plus douces, … tout est relatif. Et la France serait mal placé pour donner des leçons à la Belgique. — Et rassurez vous, je vous passe la suite: pour rester en FRANCE et dans les cinquantes dernière années: guerre d’Indochine, guerre d’Algérie, indépendances au rabais, barbouzeries quotidiennes en Afrique et ailleurs, exploitation éhontée des matières premières là-bas et de la main d’oeuvre des anciennes colonies en métropole et post-métropole. – Chris Marker à la fin du JOLI MAI, 1962, nous invite à nous rappeler que derrière chaque prolétaire il y en a toujours un autre, un sous-prolétaire venu du Tiers Monde, plan sur un travailleur arabe attaquant le macadam au marton-piqueur, visages renfrognés des passants parisiens… Aujourd’hui? Traque au clandestin orchestrée par M. Villepin, poussé par Sarko, ou le contraire, je ne sais plus, plèbe misérable de RMIstes (une blague du quartier: quel saint fête-t-on tous les mois? Le Saint-Rémy, qui tombe le 7 en général, ce soir? la question du jour pour beaucoup autour de moi…) entretenue au frais de la planète dans la survie, parce que l’étranger coûte moins cher et qu’il faut bien continuer à redistribuer un peu des dividendes si on veut avoir la paix sociale etc. — Sans parler des ennemis de l’intérieur, des cités, des drogues prescrites et des drogues proscrites, des économie parallèles de haut vol ou de bas étage.
POUR REVENIR AU ZAÏRE; — Elle est pas mal placé notre « République » dans le coin, vu ce qui a été commis sous son nom et son drapeau de ce côté-là de l’Afrique (malgré tout le bazar romantique autour de Brazza, dont les méthodes en effet plus humain firent long feu) : le régime assassin des concessions a aussi régné adns le nôtre, d’Empire, en AEF, quand l’AOF disposait, elle, d’une administration plus humaine, « républi-métrocolopolitaine » (cf. « Terre d’Ebene » d’Albert Londres pour un témoignage direct et des chiffres sur un génocide perpétré à l’occasion d’un simple chantier ferrovière). La mémoire c’est important, polH, sinon tant de moyens humains et financiers ne serait pas dépensés pour l’effacer, la falsifier. — Bravo Chirac d’ailleurs pour la disparition sous le prétexte d’honorer un art « premier » qui n’est qu’une formule creuse pour laquelle on a gaspillé beaucoup d’encre et de papier. — Bravo Chirac de nous avoir sucré les deux musées parisiens qui nous rappelaient encore notre brillant passé! Pour tourner la page coloniale? — Leurs collections pas toutes bien acquises certes nous rappelaient aussi quand même nous montraient l’existence des peuples que nous avions conquis, allègrement massacrés pillés mais aussi appris pour certains à découvrir et à aimer sans paternalisme. Dans le même lieu la mémoire de nos actes et celles de cultures que nous avons anéanties ou aliénées… Disparue, effacée, pour une chimère, un caprice d’un président qui se découvre tour à tour ami et connaisseur fasciné de la Chine, du Japon, des aborigènes… et des belges aussi? — D’ailleurs les Belges, au passage vous n’avez pas encore vous la chance de disposer d’un beau musée consacré à l’art et à la civilisation africaine non? Et sans ironie, tiré pas mal d’infos de docus produits chez vous et donc ne seriez-vous pas plus avancés dans la révision dans le bon sens historique ? Et au passage, pour revenir à Paris, spéciale dédicace aux sans-papier pour l’occupation de l’ancien musée des colonie dont il était question de faire un mémorial de l’immigration (sans honte!). — Et pour revenir à notre mouton, bravo Chirac encore quand on sait que l’un des musée détruit, le Musée de l’Hommme, fut non seulement un grand lieu intellectuel de découverte des autres autour de gens comme Griaule ou Le Roy Gouran mais aussi Leiris qui le premier dénonça les compromissions de l’ethnologue avec le colon et voulu en faire l’avocat naturel du colonisé, de Jean Rouch etc., mais aussi le foyer d’un des premiers et plus conséquents mouvements de la Résistance? Un esprit de résistance qui anima certains longtemps après que le mouvement qui l’illustra n’était plus qu’un souvenir pieux et trahi jusqu’au bout. — Michel Leiris passa, dans la quasi indifférence, en 1968 une nuit au poste menotté au radiateur pour être allé avec une poignée de doux dingues protester dans un foyer, un clapier, pour travailleurs africains contre les conditions qui leur était faites et attirer l’attention des autres tandis que les étudiants français, las de l’ennui de l’Etat-Providence que nos capitalistes-impérialistes leur avait offert avec la sueur des algériens et des autres et en redistribuant quelques dividendes, découvrait la violence de l’Etat avec les matraques des CRS.
A+
A propos de l’émission « Le futur en face » de Delarue sur A2 de hier.
Je ne remercierai jamais assez monsieur Mr Belpomme pour son courage et sa détermination.
Sur une critique d’une dramatisation jugée éventuellement excessive, je réponds que c’est le moindre de mes soucis si le message passe.
Une des leçons à retenir est:
prenez les transports en commun, vous aurez peut-être une chance de rencontrer la chanteuse Anggun…
(ne me traitez pas de macho, les filles, car j’ignore si Delarue les prend)
Y a un article de Habermas dans Rebonds.
Salieri disait à propos de Mozart :trop de notes.
Moi je dis : trop de questions refoulées trop tard.
(Y a qu’à revenir aux années 70 et recommencer.)
La tchéquie gèle le processus de ratification. (info refoulée dans les médias également)
NOTULES VESPERALES
par l’Association
Harissa Sauce Blanche
7, rue Henri Chevreau
75020 PARIS
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Les textes de ce post collectif n’engagent
que ceux qui y ont apposé leur signature.
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1. P.S. AUX DEBLATERAGES D’ADRIEN
(pour polH et les autres)
> Trouver des solutions pour ces populations,
> indépendamment des débats idéologiques qui nous
> secouent, nous les riches, voilà le débat…
polH | juin 7, 2005 11:42 AM
IL N’Y A PAS QUE « NOUS LES RICHES » qu’agitent les débats idéologiques et qui cherchons des solutions. — Un très beau film en témoigne : les « Philosophes guerriers de Yeumbeul » de Jérémie PIOLAT (cf. plus bas). — Même si, d’accord, nos propres dominants avaient accaparé pas mal de moyens en effet pour les agiter et les orchestrer ces débats (et les détourner et les biaiser) avant que nous comprenions plus vite qu’eux les nouvelles possibilités offertes par le Net et appris à les mettre en pratique dans la confidentialité d’abord. — Les sociétés sans Etat séparé et sans écriture eurent même leur intellectuels, critiques et inventifs (Jack GOODY, « La Raison graphique », éditions de Minuit, coll. le Sens Commun). Je vous citerais bien un superbe passage d’un récit d’initiation du Ghana qui y figure (pour changer du Congo et de le nôtre, Empire), religieux et sceptique à la fois, si ma bibliothèque ne m’avait pas été confisquée en tout arbitraire par l’administration de l’Etat français…
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> Perso j’suis belge, on a colonisé le congo,
> t’es peut-être français, vous avez colonisé encore plus grand… /
> C’est clair on a une responsabilité vis à vis
> de ces peuples déstructurés et la merde qu’on a foutu là-bas…
polH | juin 7, 2005 11:42 AM
a. — EN CE QUI ME CONCERNE, je n’ai colonisé personne que je sache (même si, comme beaucoup, j’ai eu mon oncle d’Afrique sinon d’Amérique et y ai même vécu, en Afrique, au frais de l’Etat). — Et si la question de notre responsabilité individuelle et collective se pose, encore faut-il bien le faire, de manière pertinente : je soutiens que nous n’avons pas à porter le poids des fautes de nos pères (jusqu’à la septième génération comme dans l’Ancien testament?). — Je n’en appelle pas pour autant au sommeil de la bonne conscience comme Pascal BRUCKNER dans « Le Sanglot de l’homme blanc » (dont les analyses et les piques sont aussi fines que les conclusions qu’il en tire spécieuses et perverses), pas plus qu’à l’auto-flagellation ou à l’adulation qu’il dénonce, je ne cherche à culpabiliser personne sinon ceux qui se sentiront morveux (mouchez-vous…), ni ne préconise une exigence de réparation dans l’urgence ou la charité qui ne sert souvent que de justification à de nouvelles intrusions abusives et intéréssées.
b. — « L’ENFER EST PAVE DE BONNES INTENTIONS », comme on disait quand on y croyait encore. — La plupart des ONG ou O(I)G, Organisations (inter-)gouvernementales, non contentes d’entretenir une situation sociale et politique coloniale au quotidien (4×4, villa, piscine, boys à gogo sans parler du reste), alimentent à l’échelle du continent une situation de domniation-exploitation qui n’a jamais cessée, encadrée par ces fameux accords passés sous silence dans le projet rejeté de constitution dite européenne :
— salaires versés sur un compte en métropole et dans la monnaie qui y a cours ;
— surestimés dans des proportions délirantes par rapport au coût de la vie locale ;
— supérieurs de surcroît, pour les expat officiels déjà, à ceux qu’ils toucheraient en France pour les mêmes services, voire doublés, triplés par diverses primes ;
— rémunération qui alimentent par nécessité de se procurer malgré tout de la monnaie locale la fuite des capitaux etc.
Le salaire des coopérants officiels français (il y en a de moins en moins rassurez-vous), envoyés par le ministère de la coopération ou la cellule élyséenne (les affaires étrangères n’ayant pas voix au chapitre sur le pré carré), étant même décompté sur l’aide avancée au pays à développer pour alimenter leur dette (que notre gouvernement avait parfois l’indulgence d’effacer). Tout cela pour se consacrer le plus souvent (dans mon cas par exemple si j’avais suivi les directives officielles, joué le jeu…) à des projets, des objectifs d’intérêts strictement et ouvertement hexagonaux et foireux de surcroît une fois sur deux. — Pour donner des chiffres, un ordre de grandeur, mon traitement mensuel de « petit blanc », 6000 francs français contre 400 francs pour un boy (salaire au SMIC local, il y a dix ans environ) pour la seule gloire de la science française en général et ulmienne en particulier… — Et les ONG elle-mêmes, pour les plus importantes déjà, ne sont souvent que des masques (de polichinelles) pour les gouvernements et une avant-garde de choc et de charme pour des intérets bien mesquins de sociétés anonymes de capitalistes et d’autoritaires occidentaux ou autres…
c. — TOUS RESPONSABLES ? — Notre responsabilité réside non dans le passé, mais dans le profit, les dividendes que nous tirons encore aujourd’hui de l’héritage de la conquète et de l’encadrement de ces populations. Directement pour ceux qui y sont ou en sont, indirectement pour tous les autres. — Et je te rejoins polH, sur une question essentielle qui est bien de trouver, proposer des solutions sinon juste techniques (il n’y a pas pire que le recours à la technique pour camoufler l’idéologie, cf. HABERMAS, n’est-ce pas mon cher SALADE ?) mais plutôt pratiques (sans dénier le rôle performateur et efficient des spéculations théoriques) pour que le destin commun que nous avons noué avec ces populations prenne un autre sens. — Avec eux, leur accord, leur consentement, à leur initiative, d’abord. Les Afriacins doivent aussi continuer à apprendre que l’Europe ne se limite pas aux seuls élites qu’ils connaissent et subissent et qui prétendent nous représenter ici et là-bas, et savoir s’adresser de plus en plus à d’autres individus et groupes de leur propre choix. La situation de domination objective qu’ils ont subi et leurs élites compradores leur interdisaient peut-être avant cette clairvoyance et cette liberté. J’espère, qu’une fois certaines contraintes écartées, nous prendrons le temps d’instaurer une nouvelle coopération, choisie et assumée, réciproque et ouverte.
d. — POUR REVENIR ICI, un fait concret: la France vient de perdre en Côte d’Ivoire une guerre qui se termine sur un drôle de bilan.
• Aucun site ne publie à ma connaissance de textes d’actualité émanant de la rébellion ou de groupes de pensée d’opposition ou indépendants, ni beaucoup d’analyse, ni même d’informations issues de la propagande gouvernementale ! — Il y avait bien un temps le site de « Fraternité Matin », le quotidien officel au service du régime de Gabgo, comme de ces prédécesseurs, de tous palabreurs patentés du pays et de leurs porte-plumes (« leurs nègres » pour oser le jeu de mot) complices, mais il présente depuis quelque temps un drôle d’aspect:
http://www.fratmat.co.ci/
Donc je reste donc sans nouvelles, mais sérieusement, à tout prendre, entre avoir le choix entre un journal (rempli d’inepties criminelles en plus) ou aucun, quel est la pire des situation qu’on puisse souhaiter ? Mais à l’heure du tout qui communique et de la planète rétrécie à l’échelle d’un vaste village où tout un chacun peut se faire coucou des antipodes et entendre du Pentagone le pêt d’un papouasien, plus rien ne filtre sur le net sur la situation là-bas et dans la presse écrite… (La télé passons, et RFI je n’ai malheureusement pas la radio pour juger s’ils sont les dreniers crédibles…) Reste radio Ménil comme ils disaient là-bas Radio Treich…
Peut-être ai-je mal cherché — sûrement même (*). — Une explication à ce mutisme (entre autre facteur comme le manque de moyens) ? La flambée de spritualité délirante qui s’était emparée du pays semblait avoir frappé un temps les meilleurs esprits de stupeur – et sans pouvoir compter sur Kourouma parti sur le coup en exil « définitif » (**) sans venir à bout, dépassé, usé peut-être, par son projet quelque peu démesuré de dresser l’ultime tableau des farces et désastres du colonialisme et post-~ (reposez-vous et promènez-vous en paix, ô manes de Kourouma, sans tourment et sans inquiétude, l’oeuvre écrite et déjà publiée suffit à vous l’asssurer, je crois). Et la Côte d’Ivoire est encore un pays « unanimiste »… prétendent certains. Pourtant elle nous a donné de grands intellectuels, outre Kourouma, comme Memel Fote pour n’en citer qu’un… Mais nous n’avons pas dû penser à leur demander leur avis…
• Ces terres bénites servirent aussi beaucoup dans leur verte jeunesse, aux soleils des indépendances, de terrain d’entraînement à bien des spécialistes fonctionnaires en herbe de dissection/vivisection sociale et anthropologique qui sévissent aujourd’hui chez nous comme Marc Augé (pour n’en citer qu’un) depuis qu’ils ont été privés de leur premiers laboratoires et de cobayes de prédilection. Mais tous ces intellectuels étatiques à quelques exceptions que je m’excuse de ne pas citer (mais ce ne sont pas ceux qui ont acquis le plus de notoriété et Jean Rouch était déjà parti rejoindre les manes des ancêtres…) semblaient s’en laver complètement les mains… En tout cas si mobilisation il y eut, elle fut bien discrète…
• Et la presse française ? Vaut-elle mieux ? La télé et les journaux populaires irresponsables et aux ordres, passons, et même le service Afrique de « Libé » (sorry de remuer un peu le couteau dans la plaie) d’une incompétence coupable, qui prédisait le massacre général le samedi même où les leaders politiques ivoiriens se réunissaient à Pretoria pour prendre acte de cette victoire (parfois l’intervention d’un tiers est utile pour mettre un terme à l’exaltation du combat… et cesser de se chamailler pour prendre conscience que l’on a déjà obtenu beaucoup). — « Libé » prédisait donc une explosion qui n’a pas eu lieu, sans même rapporter l’information sur cette réunion annoncée la veille (ils attendaient quoi? Un petit massacre à la rwandaise pour démontrer que les noirs ont ça dans le sang?), le « Monde » trop sérieusement institutionnel pour saisir le chaos social ambiant, le « Figaro » avec Saint-Exupéry encore le plus lisible (hélas?) et le plus lucide,… et les alternatifs ? Beaucoup de protestation à leur habitude, peu d’analyse ni même d’infos fraiches et pertinentes (***).
• A leur décharge, n’oublions pas que, depuis l’indépendance concédée et conditionnée par De Gaulle, une indépendance soi-disant prématurée imposée, selon lui, sous la pression, la contrainte des Russes et des Ricains, mais surtout imposée par la difficulté de se battre sur tous les fronts de la décolonisation, depuis donc ces pseudo indépendances, ces terres ont donc été, en particulier pour les ressortissant de notre cher pays, du domaine réservé des hautes sphères de l’Etat et d’autres mafias y ayant partie liée (****).
Une gestion secrète sous le contrôle direct de la cellule élyséenne, de Foccard (qui le remplace ?) longtemps conseiller exclusif sur ces questions pour nos présidents (sauf sous Mittérand, qui renouant avec le népotisme le plus éhonté, lui préféra certains membres de sa proche famille, pour les résultats qu’on sait…), de notre président donc, dont rester le chef incontesté des armées est une des prérogatives à laquelle il tient le plus, de l’armée françaises donc, toujours là-bas – avec plus qu’une corne… et qui a eu chaud au fesses quand Jacques Chirac a voulu les exercer directement ses prérogatives et jouer les apprenti stratèges en chambre pour venger « nos » morts de (les incidents devant l’hôtel Ivoire sont de sa seule responsabilité et auraient pu avoir des conséquences bien plus fâcheuses sans le sang-froid de l’officier qu’il avait mis dans cette mauvaise passe…
Pour reprendre le fil (au passage quand même qu’elle décampe l’armée française maintenant qu’elle n’a plus de gentils colons évacués sans trop de perte à protéger), après les indépendances les chefs d’Etat et autres politiciens africains furent alors privés des tribunes publiques que leur assuraient leur appartenance à l’Empire (rebaptisé Union…) et les positions qu’ils avaient acquises sous la IVe république au sein des institutions métropolitaines. Nos gouvernants et Bouygues ont eu beau offrir l’écran de TF1 à Houphouet pour qu’il puisse nous parler à nouveau mais le cadeau venait un peu tard et les jeux et les strip-teases sont plus rentables finalement…
Le pont une fois coupé, la Côte d’Ivoire n’avaient plus qu’à se débrouiller avec des institutions archaïques héritées d’un IVe déjà défunte, plutôt mal que bien adaptées, une société destructurée, dans le souvenir et l’actualité constante et pesante de notre présence. Nos barbouzes s’y pavanant à visages découvert avaient pignon sur rue et respectabilité même et le visiteur égaré, curieux et étonné avait l’impression étrange et stupéfiante de visiter librement les arrières-cours de notre belle République sans que rien ne lui soit caché ni épargné (pour l’anecdote de l’argent des HLM de Paris a transité par des bananeraies ivoirienne avant de rejoindre les caisses du RPR etc.).
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>Pourtant, c’est un sujet passionnant:
> quelle(s) politique(s) face aux grands problèmes de santé dans le monde.
rédigé par: polH | juin 7, 2005 11:31 AM
Les grands problèmes de santé dans le monde ne seront pas résolus si on les réduits à des problèmes techniques… Houphouet avant d’être planteur, milliardaire, ministre français puis président à vie de Côte d’Ivoire fut médecin indigène… Cela l’a peut-être aidé à faire un peu mieux que les autres dans le domaine. Mais le bilan est loin d’être globalement positif.
Il faut dire qu’ils n’avaient pas non plus trop le choix, leurs élites. S’ils refusaient le deal, on pouvait toujours leur refaire le coup de la Guinée. Sékou Touré ayant eu le front de dire non à de Gaulle en 1958, les français ont non seulement coupé les robinets mais sont partis avec !
(Si vous ne l’aviez pas encore compris les plesbicites sont conçus par les gouvernant pour recevoir l’assentiment du peuple et non pas pour s’entendre dire merde, bande de petits galopins! Mais ne vous en faites pas, Monsieur de Villepin ne va pas tarder à vous le rappeler, il a même commencé je crois !)
Et si les Ivoiriens et les autres ex-colonisés ne sont pas prêt de nous oublier, l’histoire a pu se dérouler loin du regard des « citoyens » français…
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> – les solutions pour les pde doivent-elles être les mêmes que pour les pays riches ?
>- les contraintes de développement des thérapies doivent-elles être les mêmes ?
>- les contraintes économico-sociales doivent-elles être les mêmes ?
>- etc…
Rédigé par: polH | juin 7, 2005 11:31 AM
Ils y ont donc déjà eu droit à leur traitement spécial et pas qu’en matière de santé. — Mais rassurez-vous, pour ceux qui en douteraient, même dans ce domaine, les sociétés africaines ont su aussi défendre leurs spécifités et leur dignité par une résitance spontanée et quotidienne contre une acculturation constatée mais peu combattue par les chercheurs ou les militants de bonne volonté et ce déjà malgré la trahison de leurs élites. Ils ont su s’adapter, faire du neuf avec du vieux, s’organiser et inventer de nouvelles pratiques sans renier leurs ancêtres, ce qui leur a permis non seulement de survivre au boulerversements qu’ont subis leurs sociétés mais aussi de les dépasser pour inventer de nouvelles forme de vie qui valent bien les nôtres (sinon aurais-je attendu aussi longtemps que l’administration consulaire me prit de metter un terme à mon séjour…).
Pour vous en convaincre relisez l’« Afrique ambigüe » de Georges Balandier par exemple qui ne date pas d’hier et nous montre une Afrique bouillonnante de questions et d’énergie, faisant face à une démographie et à une urbanisation déjà galopante… Et n’en déplaise aux esprits chagrins, ils ne s’en sont pas si mal tirés malgré les prédictions bienveillantes de leurs anciens maîtres comme de De Gaulle qui, les jugeant immatures et incapables de résister à la moindre tentation, les voyaient condamnés à la misère la plus noire attirés comme des mouches par les lumières de la ville (Mémoires de Peyrefitte, mais qu’ont-ils fait d’autre vos ancêtres, vous, les « de souche »?) ou même de gens moins suspects de nationalisme étroit (non René Dumont, l’Afrique noire n’est peut-être pas si mal partie…)
Pendant des années les développeurs de tout poil, hauts planificateurs, petits chefs, modestes gestionnaires ou simples bénévoles n’ont eu de cesse de se plaindre du mauvais vouloir, de la paresse pour ne pas dire pire des « bénéficiaires » de leur conseils, aides etc. (calomnie coloniale quand tu nous tiens, les moeurs du milieu expat ressemblait encore en 1995 en CI à celui décrit par Gide ou Londres, 60 ou 70 ans avant, à la clochette pour appeler le boy près…). Jusqu’au jour où quelques esprit éclairés ont émis l’hypothèse que peut-être tout simplement les Africains refusaient d’avaler la pilule… (sans toutefois pouvoir vraiment le dire, se plaindre, protester trop fort ni surtout proposer autre chose, vu la situation de domination objective qui régnait).
Une des meilleures illustrations de cette résistance, de ce refus quotidien est donnée par une scène de « Cocorico, M. Poulet » de Jean Rouch, quand la deux-chevaux cammionnette, qui revient enfin chargée de son expédition, traverse une dernière fois le fleuve Niger à la nage, pour éviter un barrage de police, au pied d’un pont flambant neuf… L’Afrique malgré l’exploitation, le saccage écologique de beaucoup de ses forêts et autre biotopes, les ravages du Sida et des guerres (mais la Yougoslavie elle est où? et la Tchéchénie etc.), l’Afrique de l’Ouest en tout cas que je connais n’est pas si mal partie: elle a su se préserver de l’industrialisation à outrance des dragons asiatiques, développer un imposant réseau de commerce informel où un contrôle social encore fort interdit les pires exploitations comme celles que subissent les enfants ouvriers dans certaines parties de l’Afrique (Engelhard dans un vieux numéro d’Esprit…) — situation qui n’est pas sans rappeler celle qui régnait dans les usines européennes au début de la grande révolution industrielle à laquelle nous devons tant…
Adrien LABORDE
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Notes au « P.S. à polH sur les Déblatérages »
(*) Laissant à leur auteur l’entière responsabilité des propos suivant : « Sur une critique d’une dramatisation jugée éventuellement excessive, je réponds que c’est le moindre de mes soucis si le message passe » (rédigé par: Salade | juin 8, 2005 07:23 AM) et sans les reprendre du tout à notre compte, nous reconnaissons que la flemme et le manque de temps et de moyens ne sont pas seule en cause dans cette ignorance. — Mais le journalisme libre sur le Net présente l’avantage d’inviter à toutes les corrections de bonne ou mauvaise foi à défaut de se prêter à des révisions ultérieures par les auteurs.
(note d’Ad et Rosa)
(**) En êtes-vous bien si sûrs d’ailleurs, vous en particulier qui avaient inventé la formule et écrit le bel article publié à l’occasion par « Libé » sous ce titre? Sans ironie, sans reproche, je vous invite juste à relire les premières lignes de son premier roman… (Ad)
(**) Jugement personnel et sous réserve de démentis qui me feraient plaisir, et qui n’enlève rien au mérite des analystes du « Monde diplo », des autres aussi, mais qui trop souvent se sont limités encore de gré ou de force à des point de vue parcellaires, géo-stratégiques, institutionnnels ou économiques, oublieux de la vie quotidienne et d’une vision plus totale en terme d’affrontement de modèles culturels ou politiques. — Et pourtant la vie continue dans un pays coupé en deux depuis deux ans et en proie à une anarchie malsaine et meurtrière. En dépit d’une perturbation bien plus grave que celle que certains redoutaient si nous trouvions l’audace de dire non dans les urnes… — Aujourd’hui, le tunnel percé il y a longtemps par l’armée française entre la présidence de ce pays « souverain » et l’ambassade du nôtre (alors qu’on racontait qu’il était soi-disant impossible pour des raisons « techniques » d’établir un troisième pont sur la lagune — un pont qui aurait mis la population dans la possibilité d’accéder un peu trop vite aux beaux quartiers, un tunnel donc qui a permis à Bédié de prendre la poudre d’escampette tant qu’il en était encore temps et qui aujourdhui a été bouché (merci R. pour l’info). — Aux Africains de choisir maintenant librement avec qui ils veulent bien s’adresser chez eux, ici, au Japon ou ailleurs encore. — Ultime précision: je ne supporte en aucun cas Gbagbo, malgré le ménage qu’il a pu faire en certain domaine, n’oubliant pas les mort de Marcory en novembre (reprenez-moi si je suis encore victime de l’intox médiatique, mais ce n’est pas l’armée française qui a tiré ce jour-là, non? et on a bien tiré, non? sur la foule des manifestants, femmes et enfants confondus?). Je vois d’abord en lui un cynique, un cynique intelligent certes, « efficace », même, mais un petit Machiavel, toujours, qui a bien appris à « notre » contact pendant ses annéess d’exil en France et su tirer tout le profit de sa fréquentation de notre classe politique que lui a valu ces amitiés longtemps entretenues avec le PS… — Les méthodes comptent aussi donc pas la peine, SVP, de me ressortir l’hisoire des oeufs qu’il faut bien casser pour faire une omelette, et l’omelette, permettais-moi de vous le dire, elle n’est pas encore bien ragoutante. — Pas de bain sang généralisé donc, « Libé », mais encore beaucoup de troubles et d’inquiétudes, nourri par un black-out quasi-complet (?), des morts encore (pas assez de précision pour en dire plus) et une crise qui ne fait pas taire des ambitions politiques qui n’ont souvent d’autres visées que de reproduire notre modèle (le fameux Etat-Nation etc.) une autre manière de prolonger la dépendance (cf. Un superbe article d’Etienne Leroy dont je vous donnerai la référence quand j’aurais remis la main sur mes livres). Sans comprendre l’impossibilité majeure de leur rêves : leur exploitation, notre domination était une condition de notre « confort », de sa prospérité à l’Etat-nation occidentale (maintenant qu’ils se sont calmés contre les Burkinabais après les avoir expulsés, il vont aller coloniser qui les chouchous des post-indépendance, les enfant du miracle ivoirien ? — Les Martiens ? (Ad et Rosa)
(***) Pour se consoler, quand-même une petite galerie de photos à se mettre sous la dent :
http://blaisepascalabidjan.free.fr/galphotos.htm
Un bien beau site…, Chicorée.
(Rosa)
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Spéciale dédicace d’Adrien
(et sans machisme…)
Salut à toutes les Fatou d’ici ou de là-bas,
Qui prouvent tous les jours que le soin de son corps, de sa santé, de sa beauté, de ses gestes et attitudes, sont peut-être une des meilleures armes contre les abus du pouvoir. Merci en particulier à celles qui me/nous permettent de manger tous les jours pour 1 € 50 de roboratifs et excellentes sauces dans les sous-sols des foyers, dans des conditions que certains jugent dégradantes (pour ceux qui nous les imposent, moi aussi je préfèrerais manger dans un maquis chaleureux comme j’en trouvais à Abidjan) mais sans rien sacrifier en élégance et en courtoisie…
A+
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Epitaphe
Ce texte est une claire défense et illustration des pratiques collectives élaborées par les Africains pour résister à la domination exercée sur eux ici et là-bas et en particulier à une des plus redoutée et combattue par le gouvernement : le commerce informel. — Depuis qu’en Europe il n’y a plus de frontières, elles sont partout et Barbes souvent encerclé par les douanes qui commencent à faire des excursions jusque dans mon quartier, escorté de policiers pistolet mitrailleur au poing. — Il faut dire que vu l’argent rapporté dans leurs caisses par la TVA exhorbitante, impôt d’une injustice flagrante, on peut les comprendre. — Quant au cigarettes et à l’alcool, à mon sens, seuls les imbéciles peuvent croire que le soucis de notre santé soit le premier motif de leur surtaxage abusif. (Ad & Rosa).
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SALADE, UN PEU DE PRECISION QUE DIABLE !!!!
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> (Y a qu’à revenir aux années 70 et recommencer.)
« On arrête tout et on discute », OK, mais nous sommes en 2005, mon cher, et il faut en tenir compte, inventer d’autres choses et réinterpréter des pratiques et des idées qui n’ont certes pas eu, je suis d’accord avec toi si j’interprête bien tes propos, tout l’effet escompté dans l’immédiat mais peuvent en avoir aujourd’hui des conséquences, nouvelles, des effets retards (à condition de les replacer dans notre contexte, car sinon déjà, comment savoir jusqu’où décroître?)
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> Moi je dis : trop de questions refoulées trop tard.
D’où l’urgence en effet d’en débattre et de faire passer le message aux prix de quelques exagérations bénignes de toute façon, pour ce que nous avons pu en juger. Mais, Salade, tes renvois et citations sont souvent alléchants, rarement décevants, et nous t’en remercions, mais ne pourrais-tu pas s’il te plais, si tu en trouves le temps, de rapides, brèves et petites synthèses… comme tu sais si bien le faire parfois quand tu le veux : « La tchéquie gèle le processus de ratification. (info refoulée dans les médias également). »
Cette remarque vaut surtout quand tu fais référence à de lien vers des sites que nous n’avons pas le temps de tous visiter (et donc ne serait-ce que pour ne pas nous laisser sur notre faim), vers des articles papiers, des émissions télé ou radio etc. auxquel nous n’avons pas accès.
> Salieri disait à propos de Mozart :trop de notes.
Je sais, merci, nous écrivons beaucoup, enfin surtout des posts long qui ressemblent peu à des griffonages de bloc-notes (enfin surtout Adrien), mais c’est aussi pour condenser l’information, sans prétendre pour autant nous en approprier plus que toi la paternité, juste pour ne pas disperser le lecteur du blog dans toutes les directions.
Merci Salade, de nous signaler l’article d’Habermas que nous n’avons pas encore lu (jamais trop saisi sa position… peut-être une occasion d’éclairer notre lanterne). Merci pour ton service de presse quasi quotidien sur le blog. Mais, please, stop les allusion abscondes ! Qui est ce Mr Belpomme que tu ne remercie pas pour son courage et sa détermination.. et la chanteuse Anggun, des belges encore une fois ?
A+
Adrien LABORDE et Rosalie MIGNON
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NOTE DU NAUTILUS 20
Le Nautilus 20 était une bibliothèque active pendant deux ans dans un foyer de travailleurs migrants transformé en asile pour exclus et démunis de toute origine.
Il s’est mué en collectif d’écriture depuis la séquestration de son fonds en janvier 2004.
Nous aurions besoin de quelques soutiens de toute nature pour récupérer nos livres et notre matériel et pouvoir poursuivre nos modestes activités culturels et pédagogiques.
Renseignements : lenautilus20@wanadoo.fr ou au 01 43 49 77 02.
Merci par avance.
L’EQUIPAGE
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CITATION
« On a l’habitude d’entendre dire aujourd’hui que «le monde est désormais un village»; si cela est vrai, cela ne nous engage-t-il pas aujourd’hui à découvrir et à montrer en quoi chaque village, chaque cité est un monde, et comment en chaque partie du monde se trouve le monde entier, la richesse humaine dans toute sa complexité? Les philosophes guerriers sont ceux-là, capables de parler au monde. Les philosophes guerriers sont ceux-là qui, partant de leur propre expérience de la douleur et d’une précarité matérielle quasi absolue, résistent, c’est-à-dire produisent au moyen de la musique, de la danse, du Rap, de la philosophie et de la mémoire, des enseignements, des messages dont l’humanité entière pourra tirer profit. »
Jérémie PIOLAT,
Auteur-réalisateur des « Philosophes guerriers de Yeumbeul »
PRODUCTION Feldat.- Andreoli & co Films, http://www.filmtage-solothurn.ch/sft_36/kat_36/pages/2001_0145.html
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Erratum
Sans vouloir corriger toutes les coquilles… dans le dernier alinéa du PS aux déblatérage, lire :
un contrôle social encore fort interdit les pires exploitations comme celles que subissent les enfants ouvriers dans certaines parties de l’Asie…
Et non de l’Afrique, bien entendu…
Adrien,
tu t’es inscrit au livre des records du plus long comment?
Pas encore eu le temps de lire.
(trop d’info noie le poisson, mais j’imagine que c’était le but)
En ce qui me concerne, j’adore les opinions toutes faites, les simplifications, l’emporte-pièce, le résumé permanent, le spontané, le syllogisme faux mais marrant, la dérision et l’auto-dérision (normal en temps que belge).
Une dernière pour la route:
« L’Europe sera politique ou ne sera pas. »
Je vous laisse réfléchir là-dessus, comme dit Gustave.
Je comprends à rien à ce que vous racontez lol…. puis c’est trop long et touffu: un p’tit résumé ???
Exemple de débat en rapport avec le post initial:
– un vaccin contre le sida efficace à 50% est-il acceptable pour les pays riches ?
Réponse: NON: couverture trop aléatoire, ça ferait plus de dégats que de bénéfices…
– Ce même vaccin est-il acceptable pour les PEVD ?
Réponse: OUI: progrès majeur, réduction massive de la contamination en Afrique noire…
Voilà le genre de débats bio-éthiques en cours aujourd’hui…
Loin des idéologies…
Polh,
ça me rapelle la politique du zéro-morts.
Sinon lire l’article « Les pays riches ont vécu en se regardant le nombril ».
La politique au développement est hypocrite en moyens.
Si le libéralisme c’est limiter sa liberté pour le pas limiter la liberté des autres, Louis Michel c’est Jésus-Christ.
Ben voyons (à salade)
La politique du zero-mort ???
Faudra que vous m’expliquiez votre post !
Le virus du hiv est un petit machin très toxique qui ne peut se développer qu’en squattant des organismes complexes… En l’occurence il s’est très bien adapté à nous, êtres humains…
Je dis l’inverse du zéro-mort: très toxique, le hiv doit être combattu par les moyens les plus adaptés… parce qu’il tue, parce qu’il destructure les sociétés etc…
Alors la grande question: le combat-on partout de la même façon sur terre ou doit-on s’adapter aux situations locales ? Et dans ce dernier cas, les règles éthiques doivent-elles être les mêmes partout ?
Bonne pioche sur un sujet pragmatique et loin des discussions idéologiques…. lol!
C’est jour de bac philo aujourd’hui !
Mon cher polH,
Que vous ne compreniez pas bien me paraît clair vu l’insistance avec laquelle vous continuer à dénier toute part à l’idéologie, à nous rappeler à l’ordre pour l’évacuer des débats dans les problèmes de santé pour respecter le sujet initial de Denis ! Pour ensuite défendre une médecine au rabais (post du 9 juin 2005, 12:15 PM), un vaccin contre le sida efficace à 50 % qui n’est pas acceptable pour les pays riches où il ferait plus de dégats que de bénéfices… mais serait un progrès majeur pour l’Afrique noire… Et loin de toute idéologie, bien sûr, vous vous félicitez que cet exemple balancé à la va vite représente « le genre de débats bio-éthiques en cours aujourd’hui… », une bio-éthique loin de toute idéologie, C.Q.F.D.
Si c’est moi que vous dénomez lol (?), je veux bien vous faire une bref résumé de mes déblatérages et post-~ pour la question qui vous préoccupe : les labos pharmaceutiques n’ont pas l’hégémonie des réflexions sur le sujet comme vous voulez nous le faire accroire. Les hommes avaient appris à se soigner avant leur prise de pouvoir et continuent à le faire sans eux… Il paraît même que les connaissances de certaines sociétés sans grande industrie intéressent assez les puissantes firmes industrielles pour que certaines soient accusées de pillage intellectuel… Car ces sociétés pratiquaient des formes de copyleft bien avant les informaticiens mais ne désirent pas pour autant que d’autres en tirent des profits indus sous prétexte de compétences techniques à la supériorité discutable (sans idéologie, d’un strict point de vue technique, ou voulez-vous encore que je vous rappelle les dégats criminels et le plus souvent impunis occasionnés par certains produits lancés sur le marché et garantis par les meilleurs spécialistes – mais cela risque d’être long et touffu ou de me demander de gros efforts de documentation et de synthèse…)
« La grande question [pour vous sur le HIV] : le combat-on partout de la même façon sur terre ou doit-on s’adapter aux situations locales ? Et dans ce dernier cas, les règles éthiques doivent-elles être les mêmes partout ? » Toujours pas d’idéologie bien sûr derrière de telle déclarations qui ne font qu’enfoncer des portes ouvertes, car vous défendez des différences de traitement médical et éthique déjà malheureusement en vigueur (sans idéologie), et qui n’ont rien à voir avec la situation locale, objective, d’exploitation matérielle et humaine et de domination politique et culturelle que ces pays subissent et que vous voulez non seulement ne pas vouloir prendre en compte, mais même entendre évoquer à défaut de pouvoir nous interdire d’en parler (pas étonnant que vous ne compreniez pas tout bien alors). — Elle me paraît relever cependant tout autant du pragmatisme que les pinaillages soi-disant techniques auxquels vous accordez une valeur exclusive et prétendez limiter les débats. Les détails sur le sujet m’intéressent cela dit, aussi prenez au moins la peine de donner les infos et les arguments suffisants si vous choisissez de regarder les choses par le petit bout du microscope. Nous nous pourrons alors nous prononcer, sans nous contenter de lire les conclusions hâtives que vous nous assénez.
Le pragamtisme est d’abord une question de mémoire… Et nous auront encore à faire des effort en la matière pour trouver les « moyens adaptés » aujourd’hui pour lutter avec efficacité, localement et globalement. Et en attendant les précisions nécessaires pour engager une discussion sérieuse et honnête avec vous sur les solutions médicamenteuses que vous préconisez je vous conseille de lire un article que vous jugerez sans rapport direct et évident avec la médecine des corps, mais qui vous fera peut-être enfin comprendre pourquoi je pense qu’il est plus que temps de parler du passé et du présent colonial de votre Europe. Pas besoin d’aller chercher loin : « Claude Liauzu, historien, s’insurge contre les lieux de mémoire à la gloire de l’OAS : « Il y a un mouvement évident de réhabilitation du colonialisme » » par Catherine COROLLER, vendredi 10 juin 2005 : http://www.liberation.fr/page.php?Article=302971
L’OCCASION FAIT LE LARRON
(Commentaires publics)
Bonjour Yvan/Salade,
Non, nulle envie de figurer dans le livre des records (nous laissons la place à Chouard par exemple), ni de noyer le poisson, tout au contraire :
• le post intitulé « Notules vespérales » était collectif mais composés de plusieurs parties identifiables et pas plus compliqué à lire qu’une suite ou un échange de posts parfois balancés en ordre dispersé… — Chacun peut les picorer à sa guise, des « notules » s’adressant plus en particulier à certains (dont une à toi, et cela nous ferait vraiment plaisir que tu la lise avec sérieux, c’est sincère, qui est ce M. Belpomme?) ;
• nous avons choisi d’envoyer tous nos commentaires en un post pour revendiquer une identité collective qui est une dimension importante de notre mode d’écriture, tout en faisant en sorte que chacun puisse aussi s’y retrouver ;
• les propres commentaires d’Adrien assez longs certes visaient, en autre, à dissiper des malentendus de mauvaise foi qui rendaient tout débat stérile avec polH — Et tu es bien placé pour nous faire la leçon… pas encore eu le temps d’éplucher tous tes échanges avec Hobbes ou Gilliane ;
• l’occasion était trop belle pour conter les avatars du colonialisme.fr et de ses suites scandaleuses. Sans se faire trop d’illusion sur la portée de nos textes, déjà certains feignent de les ignorer alors qu’ils les ont manifestement lus! — Et sans fausse modestie, nous n’avons encore jamais eu l’occasion de voir l’équivalent dans la presse grand public (simplement journalisme libre a ces contraintes mais la franchise comme compensation, un privilège pour ceux qui savent le saisir) – et ceux qui réduisent les blogs à des gribouillage de bloc-notes trahissent juste leurs peurs d’être dépassés.
Vu ce qui avait été étouffé, pour reprendre ton expression, sur le sujet, nous considèrons même avoir fait court. Pour ceux que déroute notre style peu académiques, les « Déblatérages » s’attaquaient à la période ouvertement coloniale délibérément oblitérée et déformée en France, et les « P.S. » au néo-colonialisme rampant subséquent encore plus occulté (mis sous le boisseau – voire le Boisseleau…)
Il se passe des choses bizarre dans ce pays depuis dimanche, genre grand déballage de printemps. C’était curieux déjà de « chahuter » ainsi ensemble sans se connaître corporellement sur le blog de Denis enfin de retour (tu as dégainé ta blague le premier mais nous avons bien sûr remis une couche sans tarder…)… Nous chahutons mais nous avançons vers des choses sérieuses, inédites, qui portent, sous la blague, confirmé par échos aussi sur terre et pas seulement vers la décroissance (…). Autour de nous déjà dans des contacts quotidiens et corporels dont te prive peut-être ton éloignement géographique, une situation qui nécessiteraient des développements plus longs (aïe!) qui trouveront leur place toute naturelle dans la nouvelle rubrique que Denis vient de nous ouvrir, avec son art consommé des titres et des invites pertinents et tentateurs.
A+
Adrien & Rosalie
Heu oui, j’ai pas trop de problème à parler du hiv en terme de prise en charge médicale…
Chez moi en Belgique (en France ça doit être pareil, distances un peu plus longues je crois):
– médecin généraliste accessible tous les jours: 1 ou 2 kilomètres,
– service d’urgence accessible 24h/24h: 20 à 30 km maxi,
– médecin spécialiste virologue accessible sur consultation: idem
– médecin spécialiste pour les complications (ie dermato pour un kaposi): idem…
Je continue ?
Média télé-radio-presse écrite disponible pour des campagnes d’info à chaque génération ? Partout, dans tous les foyers…
Je continue ?
Système de sécurité sociale accessible à tous et limitant les couts pour chaque patient ? Oui partout.
Je continue ?
Maillage hospitalier rendant accessible des soins spécialisés dans un rayon de 30 à 40 km ? Partout…
Je continue ?
Laboratoires d’analyses médicales de pointe dans un rayon de 30 ou 40 km maxi ? Partout…
Etc… etc… etc…
Alors, venez maintenant défendre l’idée que la prise en charge du sida doit être la même partout !
Je suis sur qu’en Afrique, le système médical est aussi dense ! lol !
PS: je suis un fervent partisan de la remise à plat du système colonial européen… La richesse pillée là-bas est toujours en activité chez nous, aujourd’hui !
Donc, je ne me sens pas responsable des atrocités commises par les générations qui me précèdent, mais bien de la richesse pillée alors et qui tourne encore et toujours dans nos économies…
Qu’on la rende aux Africains !
Cet encadrement social par le bio-pouvoir construit aussi la misère de nos vies quotidiennes. Je ne passe pas mon temps dans les salles d’attentes des médecins…
TRAITEMENT D’APPOINT
Des nouvelles de la Côte d’Ivoire !!!!
Tandis que le Gnou et le Pingouin n’en finissent pas de leurs salamalecs sur « Welcome to your new home page in cyberspace », en lieu et place de ce qui fut le site des jésuites de « Fraternité Matin », je découvre que la « Patriote » renaît en ligne ! (Depuis quand ?).
Nous sommes enfin en mesure d’avoir des nouvelles du pays autrement que par le truchement de radio Ménil bien utile au demeurant et sûrement aussi fiable que les antennes de l’élysée (je ne parle pas de la presse française)! Pour y aprendre des nouvelles de notre fière armée déjà, toujours sur le terrain!
Le général Henri Poncet, ancien du Rwanda, voilà au moins qui était du traitement éprouvé (et toujours en usage, ne vous inquiétez pas, de retour en métropole, vont bien rogoler à Bordeaux!), mais que nous réserve Irastorza (un nom basque déjà, non ?) et le sida dans tout ça, ça va y changer quoi? Ben, je ne sais pas moi, mais déjà pour les bidasses: penser aux chaussettes sinon ça craint (mieux vaut prévenir que guérir polH)…
Le « Patriote » a peut-être un titre douteux mais un ton roboratif et j’attendrais d’avoir un peu plus dégusté et même digéré, voire fait une petite promenade, pour me prononcer outre, à moins que vous n’alliez vous même voir et m’en dire des nouvelles: http://www.lepatriote.net/lpX3.asp . Et quel sens s’y attache là-bas, à ce mot de Patriote honni ici, car terminologie et idéologie suivent à leur rythme l’époque et le lieu – le nom de Front national fut bien porté par un mouvement de la résistance stalinienne à l’occupation allemande de la France avant de devenir celui d’un ramassis d’imbéciles agité comme épouvantail pour effrayer les foules, sans parler des noms hérités et des dérives éditoriales, trahisons ou détournement etc.
A+
Adrien Laborde
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Commandement de »l’Opération Licorne »
Irastorza remplace Poncet
Le Patriote No. 1703 du Lundi 6 Juin 2005
La Force Licorne fait sa mue. Elle sera commandée par un Général qui semble n’avoir aucune expérience de l’Afrique.
Le remplaçant de Poncet est connu. C’est un secret de polichinelle. Dès ce mois de juin, le Général Henri Poncet, Commandant des soldats français en Côte d’Ivoire quitte son poste. Il sera remplacé par le Général de Division Elrick Irastorza. Selon des sources dignes de foi, les relations difficiles du Général Poncet avec l’Ambassadeur Gildas Le Lidec ont fini par avoir raison de lui. L’Ambassadeur qui est réputé très proche du Président Laurent Gbagbo n’aurait pas apprécié la gestion des évènements de Novembre 2004 par le Commandant de la Licorne. Et, Le Lidec a vivement recommandé son départ d’Abidjan. Ce qu’il a obtenu d’ailleurs. Officiellement, le Général Henri Poncet n’est plus le patron de la Licorne depuis le 1er juin dernier. Selon un officier français, il partira d’Abidjan le 15 juin. Cet ancien du Rwanda n’est pas pour autant abandonné par l’Etat-major des armées françaises. Ancien chef du Commando des opérations spéciales (COS) il est, depuis le 1er juin, Commandant de la région militaire de Bordeaux. Si le Général Poncet avait une expérience africaine, cela ne semble pas être la cas de son successeur. Saint-cyrien de formation (70-71), le Général de division Elrick Irastorza a été le Commandant de l’Ecole d’application de l’infanterie de Montpellier. Ancien Commandant de régiment de parachutistes (1991 à 1993), spécialiste en ressources humaines, depuis huit ans, en administration centrale, il est actuellement Directeur du recrutement dans l’armée de terre. Selon nos sources, il sera Commandant de la Force Licorne et en même temps Conseiller du Chef d’Etat-major des armées françaises, le Général Henri Bentegeat.
KIGBAFORY Inza
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http://www.lepatriote.net/lpx3.asp?action=lire&id=17488
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Encadrement social du bio-pouvoir (à Rosalie)…
Ben rien ne vous oblige à vous soumettre à ce bio-pouvoir !
– diabétiques, fuyez le bio-pouvoir, devenez aveugles dans votre coin, laissez la gangrène gagner un à un vos membres etc…
– cancéreux, pareil: laissez la nature agir…
– contaminés du sida, laissez-vous gagner par toutes les infections opportunistes… vous allez bien rigoler en résistant au bio-pouvoir…
Somme toute aucune loi n’oblige un malade à se soigner, mis à part quelques maladies infectieuses, telle que la tubercolose dont la déclaration est obligatoire et le traitement impératif ! C’est honteux lol !
Je vous suppose épargnée par ces maladies graves chroniques, Rosalie !
Et vous ça va comment la santé, mon cher polH?
Rosalie
Pour PolH, je suis enfin en mesure de vous citer le passage dont je vous parlais dans un messages précédent sur la subtilité de la pensée des société sans écriture en l’occurence africaines, que vous sembliez ignorés, avant la double calamité de la foi chrétienne et scientiste introduite à la faveur de la conquête et de l’exploitation. Voici cet extrait de « La raison graphique » de Jack Goody sur le Bagré, « long poème récité au cours des cérémonies d’une société d’initiation » :
« Le Bagré […] illustre bien le rôle des intellectuels dans une société sans écriture. C’est une mise en scène des liens unissant l’homme à la divinité et aux esprits de la nature sauvage. Mais cela concerne aussi certains aspects de l’expérience humaine. Je veux dire qu’on y parle de la maladie et de la mort, de la génération et de la croissance. Et plus généralement s’y pose la question du mal. […] Et, dans son message final, le mythe après avoir mis en place le rituel Bagré (qui est la voie indiquée par les esprits plutôt que par Dieu) comme moyen de surmonter la maldie et même la mort, se montre hautement sceptique quant aux effets des rites qui viennent juste d’être accomplis.
« … Nous les accomplissons encore
pour qu’un jour
nous puissions nous entraider.
C’est ce que nous faisons —
quoique cela peut-il bannir la mort ?
Mais c’est notre affaire.
Avais pensé que
ça pouvait
surmonter la mort ?
Ça ne le peut pas »
Jack Goody, « La Raison graphique », « Des intellectuels dans les sociétés sans écriture ? », 1977, trad. fr. 1979, Les édition de Minuit, le Sens commun, pp. 25-26.
Je voudrai des informations sur la culture BAOULE opposee a la foi chretienne pour mon memoire de fin de cycle.
Kouadio, je ne connais pas la culture baoulé.
Mais j’ai bien une intuition.
Mais il est clair qu’en me relisant……héééééééé!
Je ne serai jamais clair.
Ca me rappelle le tour de majax: comment enfiler 10 fils dans le chas d’une aiguille.
Salade=fouteur de mouche à merde, c’est bien connu.
Faut essayer de réparer mes conneries héroïnes.
Plus facile de tagguer que détagguer.
Trois solutions:
– le suicide rapide.
– le suicide lent.
– le silence de l’ennui
biffez les mentions inutiles.
Reviens, c’était pour rire!