Digression, quand tu nous tiens

Petite parenthèse pour ceux que ça amuse. Question à mille euros: Comment provoquer des réactions violentes quand on est journaliste au service Terre (et Sciences) d’un quotidien parisien? J’ai beaucoup écrit sur le nucléaire, les OGM, et plein d’autres sujets qui font l’objet de débats passionnés, souvent déraisonnés. Je me suis fait engueuler par des chercheurs, l’industrie nucléaire, les écologistes, des gens du journal, même. Souvent pour un même papier d’ailleurs. Mais ne cherchez pas, pour provoquer les insultes, il suffit d’écrire sur Apple. C’est formidable, paquet d’insultes garanti! Aujourd’hui, j’ai eu la faiblesse de faire un papier pour le journal de demain, qui a été mis en ligne cet après-midi. Un vestige de ma “jeunesse“ dans la presse informatique. Et paf, une salve! Le plus drôle, c’est que je travaille sur Mac depuis 1987, que je développe encore aujourd’hui des logiciels à mes heures perdues, exclusivement sur cette machine. Au moins, sur ce blog, il y a des pseudos -et des adresses emails- derrière les savons. Car la caractéristique première des sectaires du Mac, c’est l’énergie qu’ils mettent à rendre leurs insultes anonymes, et avec talent.

52 commentaires

  1. qq commentaires:
    Pour Mr Delbecq: vous m’etonnez.. pour qq’un qui dit utiliser un mac depuis si longtemps (et qui developpe en plus) une telle meconnaissance de la communauté mac me semble a la limite du sournois 😉 En effet, je vous soupconne d’avoir sciemment parsemé ici et là votre article de propos volontiers « provocateurs » pour cette communauté. Sinon, pourquoi utiliser des expression comme « nain de l’informatique » et ecrire une conclusion comme la votre?
    C’est de bonne guerre et tout à fait dans le style libé… et plutot distrayant!

    pour Locke: « Amusant. J’ai mieux: ils ont sûrement 100% des parts de marché sur les Apple. :-)…C’est un raisonnement idiot: on peut toujours trouver des niches »

    Certes, mais les 50-60 voire 90% de PdM dont parle aujourd’hui Jobs ne sont pas ceux d’une niche… a moins que tu ne considere le marché de la musique numerique et des lecteurs MP3 comme des niches…

    toujours locke (decidement)
    « Si on parle d’acheteurs capables, et connaissant le rapport qualité/prix, acheter un Apple est plutôt du snobisme. Un peu moins de nos jours vu les prix des ordinateurs: les ordinateurs ne constituent plus un produit de luxe. »

    La encore, il faut parler en connaissance de cause (et être un peu moins typique d’un utilisateur PC « linuxien » dont le but avoué est de se liberer du joug de l’imperialisme de Micro$oft/Apple :-): un Powermac dual 2.5 Ghz coute moins cher qu’un Dell dual opteron a 3GHz (et le disque dur est moins gros sur le Dell, bus frontal plus lent…) Bref: le prix frontal d’un mac parait plus elevé, mais a config egale, un Mac est tout a fait competitif. Autre maniere de voire les choses, un mac vient préconfiguré avec bcp de technos qu’on ne retrouve pas forcement sur des PCs dans des gammes equivalentes (Bluetooth ou airport en standard, Firewire (et les PC ont mis du temps avant d’integrer l’USB2 en standard…)…)

    enfin pour storm: ton PC sur XP sert d’aquarium? je dis ca parce que tu dois etre l’un des seuls pour qui XP ne plante pas (felicitations…ou alors il n’est pas connecté)… allez je deconne: ca fait juste 5 fois que mon PC (sur XP avec dernier SP) plante au bureau alors forcement je suis un brin caustique (et oui, j’ai un mac..; et un PC aussi a la maison)

  2. Eh bien, ça fait beaucoup de bruit, cette petite blague de Denis.
    J’en rajoute une couche: faut pas beaucoup aimer la musique pour vouloir remplacer les CD par des MP3, dont la qualité est plus que limite. La question des tonnes de plastique produites pour les CD est par contre intéressante. Mais le cellophane, on n’en a pas besoin (ils n’en mettaient pas en Allemagne la dernière fois que j’y acheté un disque), et les pochettes en carton (qui peut être recyclé) sont les plus belles. Reste le support CD lui-même, effectivement, pour lequel on pourrait certainement trouver quelque chose en cherchant bien. Et les transports, là je ne vois pas de solution, mais je vis avec cette contradiction et je continue à acheter des disques… et à écouter de la bonne musique.

    Quelqu’un a dit qu’il se sentait athée en tant qu’utilisateur Mac par rapport à Windows. Faut pas exagérer: le comportement propriétaire d’Apple n’a rien à envier à celui de Microsoft. Les athées de l’informatique sont les utilisateurs de systèmes et logiciels libres (Linux et autres). Avec Apple, on achète de la qualité et de la fiabilité (et de l’esthétique, et du confort), mais pas de la liberté…

  3. Je rajoute à tous ces commentaires un peu de malice : Apple donne à ses nouveaux systèmes des noms d’animaux et voila que ça a inspiré Microsoft qui appellera son futur système : « LongHorn » qui est le nom d’une race de vaches très répandue aux U.S.A.

  4. DU COQ A L’ÂNE

    « Dieu est un unicellulaire, soit dit sans manque de respect car ici la dimension seule compte. Dieu est une algue immense, un unicellulaire maître des espaces interplanétaires où la matière est presque absente, une immense algue… souillée par la poussière des galaxies.

    « Si Dieu est une spirituelle algue unicellulaire, toute la création est expliquée. Algue, il n’a pas à se poser le problème de la cruauté. Les hommes lui ont accordé un fils aimable. Cela est normal car dans les dysnasties de grands industriels, les fils sont généralement plus accessible que les pères.

    « Mais Dieu, l’unicellulaire qui contient les cosmos n’a pas à penser, à juger, à savoir plus que l’algue. Il vit comme elle, éternellement, c’est tout…, et c’est assez… Et il n’y a plus de mystère trinitaire. L’algue se divise elle-même et demeure éternelle. Dieu s’est divisé deux fois pour créer Jésus et le Saint-Esprit.

    « Le Strip-tease nous a permis de le démontrer. »

    François des Aulnoyes, Histoire et philosophie du strip-tease, la Pensée Moderne, 1958, p. 99.

  5. A-REACTION

    mercredi 27 avril 2005, 16h36
    L’explosion des crapauds laisse « coi » les scientifiques allemands

    BERLIN (AP) – Les scientifiques allemands continuent de s’interroger sur un phénomène étrange qui frappe depuis plusieurs semaines les crapauds d’un étang de Hambourg: plus d’un millier de batraciens ont en effet gonflé, puis explosé, pour une raison encore inconnue.

    L’eau de l’étang et les cadavres des crapauds, du moins ce qu’il en restait, ont été examinés. Mais les scientifiques n’ont retrouvé aucune bactérie ni virus susceptibles d’avoir entraîné ce phénomène, explique Janne Kloepper, de l’Institut pour l’hygiène et l’environnement de Hambourg. « C’est absolument étrange (…). Ce phénomène ne semble pas s’être produit ailleurs auparavant », note-t-elle.

    Le phénomène est observé depuis début avril. Comme dans le conte de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, les crapauds gonflent comme des ballons jusqu’à ce que leur estomac explose. « Cela ressemble à une scène de film de science-fiction », souligne Werner Schmolnik, qui dirige une organisation locale de défense de l’environnement, dans le quotidien « Hamburger Abendblatt ». « Les animaux gonflés souffrent pendant plusieurs minutes avant de mourir ».

    La qualité de l’eau n’est pas en cause dans cette affaire, puisqu’elle n’est ni pire, ni meilleure qu’ailleurs, précise Janne Kloepper. Les crapauds ne semblaient pas atteints d’une maladie. Et un laboratoire de Berlin a exclu l’hypothèse d’un champignon venu d’Amérique du Sud…

    L’enquête se poursuit. Mais d’ici là, les habitants de Hambourg sont priés de rester à bonne distance de l’étang. AP

    ir/v455/JmC
    • Rubrique : Insolite

    mercredi 27 avril 2005, 16h32
    Un olivier espagnol de plus de 1.800 ans replanté dans un parc à Royan

    Photo
    agrandir la photo

    ROYAN (AFP) – Après 600 kilomètres d’un voyage qui l’a mené de l’est de l’Espagne en Charente-Maritime, un énorme olivier presque deux fois millénaire a été replanté mercredi dans un parc floral de Royan où cet arbre symbole de paix et d’éternité va finir ses jours.
    …/…

    Embrasser Tony Blair un peu, beaucoup, pendant 8 heures

    LONDRES (Reuters) – Un artiste britannique spécialiste des performances a décidé d’embrasser Tony Blair pendant huit heures d’affilée, tout du moins son portrait.

    Mark McGowan, qui compte par le biais de ce marathon affectif exprimer son choix pour les élections législatives du 5 mai, s’est fait connaître notamment en restant deux semaines dans un bain de haricots blancs à la sauce tomate, la tête bandée de saucisses, ou en se clouant les pieds au mur dans une galerie d’art.

    « Je vais juste donner des petits bisous à une photo de Blair, ce ne sera pas des longs baisers », a précisé McGowan, qui compte s’exécuter devant la résidence même du Premier ministre britannique, à Downing Street.

    « Je me suis entraîné sur ma main, avec un chronomètre et j’ai calculé que je pouvais embrasser la photo 200 fois à la minute. »

    McGowan s’était également illustré en 2003 en protestant contre Tony Blair, en poussant une petite noix avec son nez sur les trottoirs de Londres. Il comptait alors attirer l’attention sur les dettes estudiantines mais il a cette fois assuré qu’il voterait pour le chef du Labour le 5 mai.

    • Rubrique : Insolite
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  6. 123 INTERSEXXION

    Bonjour,

    On voit que Denis a remis le pied à bord cette fois. Que de changements! De rangements! Quelle effervescence! J’en suis un peu étourdi à vrai dire. Denis, tu t’es fait piraté par le blog informatique de ton canard ou quoi? Pourquoi s’affronter ici entre partisans de Mac et défenseurs du PC? Sorry, I don’t understand anymore.

    J’ai utilisé les deux. Je pestais beaucoup contre Microsoft, avant, comme tout le monde. J’avais même fait des petites routines sous Word (comment ça s’appelait déjà leur programmateur à la mord-moi le noeud?) qui faisait planter le système une fois sur deux. Un vrai flipper. Tout cela pour convertir des fichiers Word en LaTeX. Déjà les tables de conversion de caractère de Word n’était pas unifiés entre les versions (sans parler des coquilles et des confusions des auteurs, les scientifiques professionnels ne brillant pas tous par leur rigueur)! Acrobatique! Et un rien erratique. Mais ça marchait. On finissait à la main. Comme pour le désherbage des carottes et sur Mac (et avec une version commerciale, houlala!, de LaTeX, Texture©, hérésie?).

    Aujourd’hui les logiciels Microsoft sont devenu beaucoup plus fiables. A vouloir être hégémonique, ils ont fini par tomber dans le domaine public, ce qui pouvait leur arriver de mieux pour eux comme pour nous. Sérieusement qui achète, en tant que particulier, leurs logiciels? – Mais ils sont obligés d’assurer. Cela n’empêche pas Bill Gates de faire sa pelote me diront les esprits chagrins. Mais quelle fin poursuit-il? « Mégalo I »? Il ne serait ni le seul, ni le dernier à guigner le titre du Citizen Kane du jour. Et pas le plus con, heureusement.

    Quelques rectifications pour finir: ce n’est pas moi qui ai parlé le premier de Clipperton mais Salade dans les Embruns:

    > Si Denis ne sait pas par quoi commencer, dans la
    > lignée de Ricard (voir un des posts précédents), on
    > peut par exemple s’interroger sur la nécessité pour
    > Jean-Louis Etienne de se faire financer par Unilever.
    > Vu ça en zappant.
    > PS:
    > Adrien, le sport m’écoeure.

    > Rédigé par: Salade | avril 24, 2005 10:28 PM

    Pas plus que je n’étais au courant pour les curés, Denis, désolé. Clipperton? Il se trouve que j’ai un ami qui ai allé y faire un tour pour ramasser des petites bêtes. Très beau voyage, m’a-t-il assuré. Un regret, ils ont navigué au moteur et les délinquants sont restés à quai. Sympa! – Et je ne savais pas que les lapins portaient malheur sur un bâteau. Désolé pour l’invasion. C’est Marco qui m’a appris après coup cette superstition nautique et m’en a donné la clé: autrefois les lapins étaient dangereux sur un navire car, réputés pour grignoter tout ce qui traîne à leur portée (parlez-en à mon grand-père! Et d’ailleurs, à propos, Papy! Une question que je n’avais jamais osé te poser auparavant: heu, notre lapin…, il est bien mort de sa belle mort… pendant qu’on était en vacances et enterré au fond du jardin? Ce n’est quand même pas lui qu’on nous a servi en rillette quand on est revenu???), et en particulier les lapins rafolent des cordages de chanvre. Voilà rien de plus. Tiens, Denis, tu le connais peut-être alors Marco si tu a fait de la voile avec cette vieille canaille de Père J.?? De toute façon, je m’en tamponne un peu des lapins (encore que le plus dangereux dans lembarquement des lapins ce sont les risques d’invasion pour les îles visitées, sans parler des remèdes foireux inventés par la suite au pays des kangourous par exemple…). J’espère que nous pourrons un jour discuter d’écologie politique ici sans trop de perturbation.

    A+

    Salut à tous les gaillards et à toutes les gazolines.

    Adrien

  7. D’abord Apple n’est pas snob (à en voir le prix du mac mini) et Mac OS X n’est pas du tout incompatible.Mais je ne dis pas que Windows est nul je dis juste que Windows XP est bien et que Mac OSX est très bien. Alors plus de commentaires débiles de PCiste bornés (je ne suis pas méchant mais repectez nous un peu nous les Mac Users) Allez donc faire un tour sur http://www.macgeneration.com/ (moi c’est Kilian2)

  8. Bon, « digression » rime avec « fin de session ». Autrement dit, on ferme la boutique sur cette « question » et si d’aventure d’aucuns décidaient de poursuivre la « discussion », nous cliquerions sur « desintegration ».

  9. Je crois en effet que ce blog est complètement désintégré, au point qu’on se demande si Denis ne s’est pas fait viré.
    Pour changer des sujets austères…
    Je conseille à Philippe Geluck de porter des manches longues.

  10. Bientôt un mois sans nouveau sujet. je ne suis même plus régulièrement le blog.
    il me semble bien que tu aies raison Salade.

    Benoît

  11. Un mois sans nouveaux sujets, Benoît ? C’est vite dit. Nous devons peut-être nous débrouiller avec les vieilles rubriques que Denis nous a laissé, Salade, Hobbes, Sébastien, Rosalie, moi et les tous autres, et nous sommes des néophytes du journalisme, ne l’oublions pas. Mais ce ne sont pas les nouveaux sujets qui ont manqué depuis que tu n’es plus régulièrement sur le Blog. Il faut dire que Denis nous avait bien préparé le travail et nous regrettons tous qu’il soit à nouveau parti, à l’improviste cette fois, mais je ne vois pas pourquoi il se serait fait virer.

  12. SUR LE DESTIN DE TUVALU & DES ATOLLS

    Bonjour,

    Comme le faisaient remarquer il y a peu plusieurs contributeurs réguliers d’EFFET DE TERRE l’absence prolongé et toujours mystérieuse de son capitaine limite un peu nos vélléités de journalistes en herbe (Denis?). Nous devons nous contenter de rubriques un tantinet vieillissantes où souvent le fil du sujet s’est perdu en cours de blog. Bon on fera avec pour l’instant (Monsieur Delbecq?). Mais comme il est impossible de créer des liens vers un post particulier nous sommes vraiment désolés de ne pas être en mesure d’en faciliter la lecture aux nouveaux arrivants.

    Depuis assez longtemps je voulais intervenir sur plusieurs points discutés ici ou là, mais alors que suis assez familier de ces territoires, je serais bien en peine maintenant de vous guider vers un article précis! Je me rappelle que Salade parlait de Tuvalu avec Gilliane, une fois. Savoir si Tuvalu s’enfonçait… Déjà Tuvalu est un archipel de plusieurs îles… Soyons un peu précis. Je voulais répondre mais le sujet s’est noyé avant que je parvienne à réunir la documentation nécessaire. Mais si cela intéresse encore quelqu’un, pour aller vite, on pourrait dire que c’est de toute façon déjà en s’enfonçant que se forme un atoll. – Les scientifiques ne sont pas plus égoïstes que les autres, mon cher Salade, mais c’est difficile de faire court, bref et digeste, de surcroît, sur de tels sujets! De plus, je n’ai pas toute ma bibliothèque à portée de main et j’en appelle à votre indulgence si des erreurs se glissent dans l’exposé vers lequel je me risque. Surtout n’hésitez pas à me les signaler (ici ou par mail).

    C’est à Darwin, qui s’était à ses débuts beaucoup consacré à la géologie, que nous devons le premier exposé correcte du phénomène dans son « Journal d’un naturaliste autour du globe » (chap. 20, « Iles de Corails », tome 2, p. 242 dans l’édition de La Découverte). Les atolls sont le résultat de l’enfoncement d’îles volcanique de petite taille à travers le plancher de l’océan. Ces îles se forment en un point précis du globe, à la verticale de ce que les géologue appellent un point chaud, une remontée de matériel des profondeurs terrestres à la convergence de certaines cellules de convection (des sorte de tourbillons) qui animent le « manteau ». Le manteau est l’enveloppe du globe située sous la partie la plus superficielle de ce dernier, dite « croûte », de deux natures, continentale ou océanique. Cela Darwin ne pouvait pas le savoir (il faut attendre Wegener) mais il avait compris et expliqué le mécanisme qui amenait une île à se transformer peu à peu en cet objet géologique de forme bien singulière qu’est l’atoll, mince bande de terre circulaire perdue au milieu de l’océan et y délimitant une lagune peu profonde, ouverte ou fermée aux flots environnants.

    Ces îles volcanique formées par l’accumulation rapide (à une échelle géologique…) d’une grande masse de matériaux au dessus de la croûte océanique, s’enfoncent ensuite à travers ce plancher des océans sous l’effet de leur propre poids. Le volcanisme en vient un jour à s’arrêter car la croûte océanique dérive à la surface du manteau, créée et emportée par les vastes et lents mouvements de ce dernier. Et l’île dérive avec la plaque océanique qui l’entoure, à une vitesse… géologique. Mais cela dérive et l’île en arrive un jour à ne plus être au dessus du point chaud. Cessant alors de recevoir du matériel nouveau, elle continue à s’affaisser tout en dérivant et elle disparaîtraît bientôt irrémédiablement sous les flots avant de poursuivre ensuite sa lente descente vers les profondeurs hors de nos yeux, si l’intervention d’organismes vivants, des animaux, les coraux, n’en sauvait certaines de ce triste sort pour les transformer en ces jolies choses que l’on nomme atolls.

    Les coraux sont des animaux qui vivent en colonies arborescentes dans les mers chaudes. Dans ces colonies chaque individu reste relié à l’ensemble dans un vaste réseau soutenu par un squellette extérieur, secrété par ces organismes collectivistes à partir de sels dissous dans l’eau de mer. Un squelette robuste en calcaire coloré qui subsiste longtemps après la mort de l’animal qui l’a créé. Certaines espèces qui vivent en bordure des terres émergées en viennent à former par leur activité sécrétoires de véritables récifs, siège d’une vie foisonnante, qui peuvent atteindre des dimensions impressionantes comme ceux qui constituent la grande barrière de corail (bien mal en point paraît-il).

    Les coraux ne se développent que dans une tranche de profondeur donnée et donc, s’ils sont installés autour d’une île qui s’enfonce, la partie la plus basse meurt en accumulant sous elle des couches de débris calcaires tandis que des colonies se développent au sommet suivant le rythme de l’enfoncement, un phénomène compensant l’autre.

    On trouve des illustrations qui rendraient bien plus claires mon propos dans le chapitre de Darwin. Pour tâcher de s’en passer imaginez-vous, en coupe, une dent constituée de durs rochers volcaniques, entourée à l’origine d’un simple anneau de corail prenant appui sur elle, juste sous la surface des flots. Le noyau originel s’enfonce tandis que les coraux se développent vers la surface, toujours à la même profondeur, et que sous l’anneau s’accumulent des vestiges de coraux morts accroché au paroi de la dent et plongeant avec elle.

    Au fil du temps (géologique…) ces restes en viennent à constituer une véritable gangue de tendre calcaire enserrant la dur pointe originelle, vestige des anciens sommets, qui lentement sombre. L’île se rétrécit et bientôt un anneau de corail en vient à entourer une petite excroissance dépassant à peine des flots. A Clipperton (voir les « Embruns ») seul un petit bout de rocher tout riquiqui subsiste sur le pourtour de l’atoll. Un jour disparaît toute trâce de l’île primitive comme je crois que c’est le cas pour tous les atolls constituant l’archipel de Tuvalu (http://www.tuvaluislands.com/maps/m-tuv-lg.htm/) et nous aurons un vrai atoll, ne subsistant à la surface qu’une étroite bande de débris de coraux, de forme circulaire, de très faible élévation par rapport à la mer environnante.

    C’est la dérive des îles et la permanence plus longue du point chaud à un endroit donné du globe qui explique que se forment ces longs chapelets d’archipels qui ponctuent aujourd’hui le Pacifique. (Clipperton est une exception par un isolement qui a valu à sa garnison mexicaine un bien triste sort quand le continent l’y oublia dans le fracas de la révolution de 1910.) Aujourd’hui le changement climatique induit par les activités humaines est si vertigineusement rapide au regard des rythmes sur lesquels la vie a façonné notre planète que l’aspect de la Terre en sera profondément modifié. La question n’est pas que les îles de Tuvalu s’enfoncent comme le demandait Salade ou Gilliane mais de savoir si l’océan ne risque pas, lui, de s’élever trop vite, et de les submerger dans un premier temps mais aussi rompre la dynamique de ces systèmes ancestraux.

    Des archipels entiers qui animent aujourd’hui la surface des flots risquent de disparaître à jamais. Je ne sais pas ce qu’il en est du destin de Tuvalu en particulier. Quelqu’un pourrait se renseigner d’ailleurs et leur demander par exemple, plutôt que de chicaner sur ce que fait leur gouvernement aujourd’hui de sa souveraineté nationale. Profitez-en tant qu’ils sont en surface.

    A+

    Adrien Laborde

  13. Adrien se réveille?
    Pour moi, dépenser des milliards dans des projets du style envoyer des sondes aux confins du système solaire alors qu’on roule à l’explosion de Lenoir ça me parait bien égoïste.

  14. Mon cher Salade,

    Non je ne me réveille pas, pourquoi? J’ai même pas mal publié d’articles de circonstances ces derniers temps. Trop d’après certains plutôt. Et vous, il me semblait pourtant que le sujet que je traite vous intéressait un temps et en plus vous n’êtes pas obligé de lire si ça vous fache!? Encore moins de me dicter mes sujets.

    Egoïste? Moi? J’aime bien faire mon prof, je le confesse si vous voulez, j’y éprouve du plaisir même (sinon je ferais un autre métier). J’ai le droit encore de me faire plaisir j’espère? Même dans le cadre de mon travail? Où il faut aussi que j’entonne avec les autres la complainte de l’employé victime de son patron et du prof maltraité des sauvageons?

    Et je ne vais tout de même pas arrêter de rédiger des articles de fond pour faire plaisir à ceux qui ne nous parle que de ni oui ni non. Nous avons encore le droit de nous livrer à des analyses un peu approfondies et discrètes, comme nous y appelez Denis, j’espère, même si le moment n’y est guère propice avec toute cette crise d’hystérie connective.

    Et ce blog est bien fait pour débattre des question d’environnement, non? Et j’essaie d’être clair quand je le fais. Tes allusions rapides ne le sont guère. Les îles Tuvalu ne sont quand même pas à l’autre bout du système solaire que je sache? Ce ne sont pas les martiens qui risquent de se retrouver les pieds dans l’eau! Un peu loin de l’Europe, peut-être, encore que la France ait encore quelques atolls égarés par là-bas (ils votent comment à Clipperton?).

    Par contre que signifie « on roule à l’explosion de Lenoir » ??

    A+

  15. Il manque l’intonation dans ces blogs.
    Adrien, je ne vous critiquais aucunement!

  16. ERRATUM

    Le lien donné dans « Tuvalu & le destin des atolls » vers l’archipel ne fonctionnant pas, de notre fait, voici la bonne adresse:

    http://www.tuvaluislands.com/maps/m-tuv-lg.htm

    Pour Clipperton, rassurez-vous. Il paraît que Jean-Louis Etienne est de retour parmi nous. Je ne sais pas s’il reste encore quelqu’un là-bas pour voter oui ou non à la constitution (à quelle heure d’ailleurs?). Ni s’ils ont fait le dernier voyage à la voile, cette fois.

    (Pour Salade: au temps pour moi, alors. Mais je vous trouve toujours aussi abscons, mon cher. Le manque d’intonation? J’éviterai de me sentir viser, mais quid de rouler à l’explosion de Lenoir?)

  17. Adrien,
    je parlais simplement de l’invention du moteur à explosion par un certain docteur Lenoir.

  18. Si vous aviez traité un article sur windows avec la même légèreté que celui que vous avez pondu sur Apple, vu que Apple ce n’est que 5% du marché, je vous laisse compter combien de messages révoltés vous auriez eu. Ne vous plaignez donc pas. La prochaine fois essayez d’être plus objectif.

  19. Je ne pense pas parce que j’utilise Windows et je suis la première à pester après!!!!

  20. bonjours moi je m appelle josyanne pis j ai une question pour vous la terre peux tu s arreter un jours ou l endemain reponder moi svp merci beaucoup bye bye

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