La fin des embruns

Et bien, dès qu’on a le dos tourné, on se fait piquer son blog! J’ai rangé mes bottes et quitté les embruns du nord pour rejoindre mon bureau parisien. Le réchauffement climatique n’a pas encore frappé le Pas-de-Calais, et je suis encore frigorifié des vents du nord. Au moins, ils chassent les nuages (enfin, hum, pas tout le temps). Et comme chasseurs et pêcheurs sont raisonnables, il reste encore plein de choses à voir et à manger.

Je n’ai évidemment pas encore eu le temps de me plonger dans vos multiples ébats idéologiques, mais je ne manquerai pas de le faire. A très vite, donc!

13 commentaires

  1. Salut au Révérend Père Denis! Salut à tous mes petits lapins!

    Nous vous l’avons juste tenu au chaud votre Blog, un temps, Salade et moi. Faut pas se fâcher. Et puis je me suis un peu vite enflammé. Vous n’étiez pas parti à la chasse mais à la pêche. Votre retour nous ravie. Charmé de faire votre connaissance.

    Pratique comme blog, confortable et bien entretenu. D’accord avec Benoît. Bonne rubriques, bons titres. Et tout communique comme disait ma tante. Nous avons fait un peu le ménage et nous espèrons n’avoir pas trop tout dérangé en votre absence.

    Je vous laisse prendre tout le temps de vous y retrouver. J’espère que vous avez eu beau temps pendant votre escapade et que votre croisière fut sans encombre, sans bâteau sur la tête, sans anicroches et que vous nous revenez en grande forme. Ici bof mais on a fait avec.

    Bon et bien à bientôt j’espère. J’abrège. Pas tout de suite. Un peu fatigué. A au passage, encore une sur Jean-Louis Etienne: vous saviez que c’était le Jésuite flottant, un ancien de l’Aumonerie de la Jeunesse Délinquante qui faisait la navette avec sa goélette. Sympa non?

    A+

  2. Pour les croisières, je fréquente plutôt l’Atlantique. Le Nord, c’est plutôt falaises et épuisettes quand le bar n’est pas là. A Lire Adrien ci-dessous, je devine qu’il y a eu, en mon absence, quelques échanges à propos de Clipperton. Mais ce n’est pas parce que j’ai appris la voile dans une association de curés (de la Marine, siouplait) que j’ai goûté à cette expédition. J’ai plutôt un bon appétit des travaux discrets qui sont souvent plus riches d’enseignements.
    Denis Delbecq

  3. Ne vous en faite pas, Monsieur Delbecq, moi aussi je sais me faire discret quand il le faut. Je n’irai pas m’exiler pour autant dans le Pacifique, étant plutôt un animal de terre ferme (nos curés nous emmenaient à la montagne).

    A+

  4. Denis est revenu et il a décidé de changer le nom du site. Moi, j’ai rien contre.

    Il fait son bougon, mais moi je le trouve plutôt bien comme on l’a laissé son blog, non?

    Tout communique bien, et en même temps c’est clair et aéré. Ca fonctionne.

    Pour de plus amples échanges, tu peux aller te balader un peu dessus.

  5. Bonjour,
    drole de galaxie de bloggeurs!
    J’èspère que Denis est bien reposé.
    Y a plein de sujets intéressants dans l’actualité.
    Comme j’aime la provocation, en voici un:
    A380 et décroissance.
    A+

  6. Qui a dit que j’étais bougon? Je dément aussi avoir changé le nom du blog. Et surtout, qu’on ne m’appelle pas Monsieur. Quand aux gros avions (merci Salade de lancer le sujet), vous ne tarderez pas à savoir ce que j’en pense. Désolé mais le retour est un peu hard au journal, et je n’ai pas encore eu le temps de me plonger dans votre prose.

  7. Je ne sais pas Salade pour A380 et la décroissance. Tu aimes bien poser des colles en l’air, dis-moi? Peu analyser. On va refaire les calculs encore? Je n’ai rien contre, mais par où commenser? Va voir Boeing qui a l’air de plus s’intéresser que moi à l’A380. Je crains qu’ils soient cependant un peu hors-sujets sur la question que tu poses. Sinon adresses-toi directement à Le Treut alors. Il a, en plus, si ma mémoire ne m’égare pas, pas mal travaillé sur les émissions des avions. Demandes-lui tant que tu y es ce qu’il pense de son capital CO2, quand il va de séminaire en conférence.

    Sans ironie. Je ne lui contesterais pas. Un grand de sa spécialité et qui sait la rendre accessible: je te dis va le voir, lui ou un autre. Tu nous dira. Enfin débrouille toi pour trouver les infos, car je ne sais pas s’il tient à la disposition des internaut un Blog aussi accessible que celui de Denis et avec autant de bonne volonté auxilliaires.

    Je le suis moins quand il plaide trop exclusivement pour sa chapelle, mais bon, on ne se refait pas. L’avenir n’est pas seulement dans l’amélioration des modèles. Ils sont assez clairs depuis des années et cela ne nous a guère fait changer d’habitudes. Lui-même est obligé de reconnaître que souvent tout se résume dans les colloques à un enjeu stratégique où chaque pays avance ses capacités en la matière, son capital « modélisation » si tu veux, pour appuyer ses positions. Mais comme les experts dépendent des gourvernements qui seuls ont les moyens de les financer pour écouter leur avis… pas besoin d’être aller à Rio ou à Tokyo pour imaginer la foire d’empoigne (peut-être plus policée qu’ici). Et l’Europe? En avance, dans tout ça… Bonne modélisatrice et bonne conscience. Tout va bien, on est bien placé dans la course!

    Et surtout en France, si on ne vous l’avez pas dit encore. Je vous la refais: pas de pétrôle, mais des … ? Et pas seulement pour aller pomper celui des autres, promis cette fois. Quand y’en aura plus, y en aura encore. Vous avez déjà oublié Sarkosy s’exclaffant et se tapant sur la cuisse, il y a peu, quand un journaliste lui a posé la question de l’épuisement du pétrole dans 40 ans. – Dans 40 ans? Pas de pb, ça tombe bien ce sera une bonne opportunité pour refiler notre biocarburant! Qu’on aura, promis. Et par là, on écoulera nos excédents agricoles. Farpait. Et la France sera toujours là, la Terre qui ne ment pas aussi, sous nos pied, et on aura tous des voitures qui rouleront aux biocarburants. Youpi! Tu vois ce n’est pas difficile de proposer des solutions. Bon la France, très bonne pour la modélisation, merci M. Le Treut, mais pour la politique vous croyez que ça ira?

    Le capital CO2 permet de poser des question. Une modélisation de plus, bon. J’avoue ne pas non plus bien m’y connaître en la matière. Et toi? Cela m’apparaît comme une spéculation plutôt, une vue de l’esprit. Prendre les choses par en bas. Très bien. Chacun consomme, chacun rejette. Bon, après? On répartit cela comment? Dans la réalité déjà comment c’est réparti? Qui abusent, qui usent? Et pour la suite, on sera tous égaux? Qui décidera? Selon quels critères? On se noit. Toujours le même modèle politique. Une pensée écologique globale devrait intégrer à ses modèles les comportements humains. Bon courage.

    Certains proposent des solutions plus radicales. Depuis des années l’Encyclopédies des Nuisances a dépassé déjà l’appel à la décroissance ou à la démission: on déconstruit. Mais pour aller où? Les anti-industrialistes, vous connaissez? Un vrai sentiment d’urgence. Parfois on est débordé. Pas simplet, n’allait pas croire. Faudrait relire Riesel. On n’en parle plus guère dans les colonnes de Libé. Pourtant il a été plus longtemps retenu que Bové et c’est sûrement aussi un des militants les plus en pointe sur le domaine. Vous avez des nouvelles? Et remarquablement bien au fait des aspects technologiques pour quelqu’un qui fut longtemps un profane (tiens, il n’y a rien sur les OGM sur le Blog, non?) On pourrait peut-être essayer de lancer les discussions sur des sujets qui en valent le coup. Un regret: peu de scientifiques participent manifestement à ce genre d’exercice de communication. Merci Rima pour ton apparition. Une femme de tête, forte en calcul et personne ne l’a remarqué dans la pagaille qui a suivi le départ de Denis! Voilà qui dément pourtant certains préjugés dont les universités américaines nous ont pourtant encore pas mal rabattu les oreilles il y a peu.

    Riesel veut démonter la société industrielle, promise à la destruction. Très bien on commence par où? Mais on aura plus d’avions alors? Moi aussi je peux poser des questions. On est bien loin d’être capable de modéliser l’évolution de la biosphère, mais c’est vrai que les modèles climatiques nous promettent tous à peu près le même scénario. Les conséquences locales, plus improbables.

    Va voir des spécialistes, je te dis. Regarde, moi, de mon côté je suis allé humblement poser la question aux connaisseurs quand je me suis aventuré à publier quelques articles un peu enflammés, sur ce site sur un sujet qui m’était encore assez obscur. L’Europe c’est déjà pas triste, mais le catholicisme? A dépoussiérer un peu, SVP… Les garants de la foi catholique sont moins accessibles que les experts en environnement, mais si on sait être poli et à qui s’adresser, on obtient tout ce qu’on veut. Et j’ai eu des réponses. Pas de tous, heureusement je te rassure. Une seule publiable (l’autre 1 hors sujet total). Ce qui la rend encore plus précieuse à mes yeux. Une confirmation: autant la morale catholique est rigide à propos de détails qu’elle pourraient nous épargner – pas besoin de lire le Wiki pour décrypter le Tilleul-Menthe (et je suis d’autant plus navré que je crois en la sincérité de sa foi) – autant elle est nuageuse sur d’autres principes qui me paraissent un plus importants pour tous. Le Pape est pourtant un grand dealer d’opinion. Il n’est pas encore le conservateur du Musée du Vatican à ma connaissance? Combien font leur vie selon son modèle? Donc j’ai posé la question sur l’existence d’une doctrine, ou de préconisations morales en matière d’environnement. Il y a des distractions qui tuent. Basta sur le sujet, lisons plutôt notre Dominicain:

    Bonjour. J’ai quelques difficultés à vous situer ce qui n’est pas une raison pour ignorer votre courrier. Je n’avais pas pensé aux pollutions générées par les fumées d’un conclave… Je sais que la conférence des évêques prépare une publication sur “les chrétiens et l’écologie” (pour le dire d’une expression réductrice). Est-ce ce type d’information que vous recherchez ? Sinon il existe des publications de chrétiens et de catholiques, des textes style Documentation Catholique. Eclairez éventuellement ma lanterne…
    Respectueusement,

    Pourtant je lui avais adressé le lien du site pour qu’il se fasse une opinion tout seul.

    T’en penses quoi, Salade?

  8. J’avais oublié celle-là (authentique comme il se doit):

    Original Message
    From: « BAL THEOLOGIE » <>
    To: « Adrien Laborde » <>
    Sent: Saturday, April 23, 2005 12:10 PM
    Subject: Réponse automatique d’absence du bureau : Question aux Clercs sur la Théologie et l’Ecologie

    Le secrétariat de Théologie est fermé jusqu’au 2 mai.

  9. Adrien,
    je suis pour un retour (ou un aller) à l’économie locale.
    Ce qui a pour corollaire une diminution des transports longue distance.
    je suis donc également pour du tourisme local.
    Sinon le déplacement doit être payé au prix fort, étant donné le privilège.
    Le « développement » par perfusion externe est fragile, temporaire, car non enraciné. Qui plus est les infrastructures sont baties de façon anarchique (cfr côte espagnole), avec destruction des éco-systèmes marins et littoraux et aussi paysagiers (alors que les éoliennes ça dérange). Dans les pays du tiers-monde, les touristes s’empiffrent, les autochtones sont exploités, mais c’est peut-être mieux que le chomage, je le reconnais. N’oubliez pas le tourisme sexuel.
    Est-ce vraiment la meilleure façon de faire démarrer économiquement un pays que la dépendance?
    En tout cas le discours progressiste universel (style beauté de l’A380) me dérange. Le « progrès » (au sens classique, technique ET aussi chrétien, Adrien), centralisateur et automatisant, détruit l’emploi (et l’environnement).
    Exemple: le textile.
    Je reprends texto le texte de Lamy que j’ai trouvé dans Metro (Belgique) « Il y a un avenir dans ce domaine, entre autres grâce à une évolution vers la production de ‘textiles intelligents’, avec moins d’effectifs mais beaucoup plus de chiffre d’affaires par tête de pipe ».
    Qu’il se renseigne d’abord sur l’âge moyen des derniers outils en Chine. La conclusion c’est que le transfert technologique devient immédiat d’autant que ce sont NOS sociétés qui délocalisent. Le textile intelligent sera investi en chine.
    Conséquences :les productions sont hyper-centralisées et déshumanisées.
    De toute façon y aura pas de textiles super-intelligents. Bref, notre productivité est déjà instantanée, tous les -devenus rares- ouvriers occidentaux devraient relever l’incohérence de bosser dans un monde où on veut de l’ultra-libéralisme unilatéral puis on pleure quand ça chome et ça dumpe.
    Seule solution: retour à l’économie locale en imposant des droits de douane proportionnels à la distance (surtout économique). Bref décentraliser les productions, pénaliser les transports longues distances, réactiver les compétences locales et artisanales.
    La défense de l’emploi local est le même combat que la défense environnementale.

  10. Je suis entierement d´accord avec salade… Taxons les transports! le pétrole est bien loin d´avoir un prix suffisant pour payer l´ensemble de ses dégats présent et a venir! Repensons nos modes de deplacement, redonnons une valeur a la distance! Arretons l´invraisemblable. Envoyer des patates a plusieurs milliers de km pour les lavers, les renvoyer ailleurs pour les éplucher, et finalement les rapatrie? dans la regions de production sous forme de paquet de chips, c´est peut être économiquement rentable! Mais ca fait aucun doute que c´est écologiquement stupide!

  11. Je ne comprends pas que Denis soit si gentil avec ces invités – en particulier Adrien – si peu respectueux de leur hôte.
    – 1 : trop d’information tue l’information. On n’a pas toute la journée pour lire vos échanges. Condensez, ou bien …
    – 2 … faites vos propres Blogs, c’est gratuit !
    – 3 : merci de vous relire, ou à défaut de passer par un correcteur quelconque, parce que toutes ces fautes d’orthographe finissent par me donner mal à la tête.

  12. Préambule

    Le texte qui suit nous a été remis par son auteur il y a environ trois semaines. Nous ignorons le nom de cette personne (il fait défaut à la mémoire d’Adrien) et nous ne pouvons donc pas y apposer sa signature comme celui d’entre nous qui reçut le texte s’y était engagé (bravo Adrien !). – Cet écrivain diffuse grâcieusement ces textes, sous forme de simples feuilles A4 imprimées et agraphées, à la porte d’un supermarché Franprix de l’Est Parisien, depuis… fatigué. Il nous avait prié de bien vouloir vous transmettre son texte, une fois tapé et relu. Nous venons d’achever de le saisir et de le relire avec toute la méticulosité requise et nous nous excusons auprès de lui pour l’oubli provisoire de sa signature (…) et les altérations que nous aurions pu faire subir à son texte, malgré le soin et le scrupule apporté à en suivre la lettre. Nous tâcherons de réparer ces manquements au plus vite. – Cela dit, pour la signature, vous, lecteurs, n’en éprouvez aucun dépit, son nom de scène ne vous dirait rien de toute façon, si vous n’êtes pas du tiéquard (et ceux qui le connaissent, le reconnaîtront-ils ici?). Il n’a à notre connaissance encore rien publié sur les blogs. Nous ne manquerons pas de le lui demander la prochaine fois que nous le croiserons (à propos c’est à qui de faire les courses?) et de vous le communiquer. Nous en profitons pour apporter une rectification : si comme le précise Denis « Au moins, sur ce blog, il y a des pseudos -et des adresses emails- derrière les savons » (quels savons d’ailleurs? Des salades peut-être, mais des savons? Pourquoi pas des peaux de bananes tant que vous y êtes?) le texte posté le 28 avril sous l’adresse d’Adrien Laborde et intitulé PARCIMONIE n’est pas de M. Laborde mais d’Ethik du Bourbawa (qui pédale toujours un peu pour publier, dirait-on, malgré l’aide de son petit frère).

    Pour l’équipage, Rosalie Mignon
    —-

    Fenno3

    SAUVER LA PLANÈTE POUR OU CONTRE LE MIRO-PORTABLE
    AVEC OU SANS ARMES
    Conncexion neuronale, stratagème pentagonal
    Duel mental entre l’imaginaire et le réel
    Avec les armes conçues pour le bal
    De l’anathème de la présence du mal
    Dans toute chose du canal fatal
    Sauver la terre, avec le fer
    L’armée de terre, l’armée de l’air
    L’armée marine, c’est une dentition qui serre
    Les clones et les extra-terrestres, qui subjuguent
    Notre chaleur et notre amour du vert
    Le verre qu’on boit, mais la vie est amère
    Le son des commutations ne s’écoute pas
    Mais se scrute dans l’univers et le cosmos
    Et la matière noire, dont l’analyse est faite derrière
    Les pensées super-allaites faites de superalliages,
    Et de KERCHERS (les maux d’estomacs), parce que
    Le diable est parmi nous, ça vaut le coup
    De jouer avec lui ou contre lui selon l’aire
    De l’éclair, qu’il provoque et s’auto-satisfaire
    Par le danger de la mort des êtres chers
    Des automates de l’info biliaire amère et jubilaire
    Des automates fait de nerfs d’acier qui serrent
    Les champs de l’écran visuel et solaire
    Notre système de globe ne pourra plus tourner
    Si le vide volcanique 22 est en banlieue des raires (envieux)
    Le mont que j’espère destinataire
    De ce message écrit le matin frais et clair
    Du printemps dont la météo est barrée par les vaisseaux stellaires*
    Ma lune est un timing subliminaire
    Ceci est une équation venue d’ailleurs
    Elle implique le combat à mort jusqu’à la fin
    De l’ère emmerdiaire, depuis 50 ans, ça fait faire
    Des jaloux et des miteux donnaires, mais acérés
    Chiant et arrangeant leurs affaires
    Selon la lueur de l’espoir bon et ajustaire
    Que moi je calcule avec mes traits de braire
    Car le coeur est maître du corps fonctionnaire de la raie cellulaire
    Et le sang moralisateur des senteurs et des goûts nectaires
    Les fruits des arbres pris en otages par
    Les mères de famille des pays qui diffèrent
    Par la culture, les us et moeurs honoraires
    Notoire est le dû calien, le mien crie le mataire
    Les salaires et jachères des gommiers des tableaux
    Exigés pour exister libres et madères
    Comme dans le MAG-PEOPLE de 3ième dimension des cires
    Que la voie attire, selon l’électron cyanureux
    Et le fond du con, commissionnaire, comme le fou de l’asile
    Aliéné a la lettre R et M car ça sert et ça sème
    La zizanie dans les prés, les terrains proches des haches de guerre

    Selon l’acte enduit de mire, dans l’espace-temps de vecteur fuir
    Le non-protecteur, l’animositeur, et le malheureux, le malfaiteur

    Qui nuit au personnage victime de cuire
    Donc adage fait simple de bouillir
    La femme, si elle veut salir
    Son cul, large, et troué par le DIR
    Érectionnel, le test 2000 tease easyssionel
    Au son de la harpe de lyre
    Des peuples, des peuls, des massayas ainsi que des katingas
    La nuit tient la SAYA (la jupe)
    Des échos des cette RAYA (occupation)
    FIN : L’ACTION DANS LE TEMPS
    DELKERO SPIURS

  13. MUSIQUES MILITANTES DANS UN SIÈCLE DE CRISES

    « Est-ce une inquiétude, une obsession d’examen de conscience, résurgence du religieux se proclamant cette fois libéral, qui pousse notre siècle, en toute matière, à s’évaluer avant même qu’il ne s’achève ? Il est vrai qu’aucune coïncidence n’est obligée entre le calendrier civil et un événement artistique ou scientifique annonçant une aube. Le XXe siècle de la science nouvelle pourrait n’avoir commencé qu’en 1905 avec la relativité restreinte ; celui des arts plastiques pourrait avoir connu une longue aurore commencée avec l’impressionnisme, et avoir vécu avec éclat, déjà presque un midi au temps des derniers Cézanne et des premiers Picasso. Quant à Mallarmé, mort en 1898, sommes-nous certains de son appartenance au XIXe siècle ? La musique, elle aussi, pourrait se connaître un calendrier propre ; il semble qu’elle ait rompu avec le matériau du XIXe en 1894, quand Debussy la revêtit d’une sonorité qui n’avait encore jamais été perçue, en célébrant, précisément, le Faune de Mallarmé. Évoquer ces frontières floues nous informe que nous ne pouvons rien prédire quant à l’événement qui marquera la fin du XXe siècle musical ; comment savoir si cette heure n’a pas déjà sonné à notre insu ?

    … »

    Célestin Deliège, 1992, in « Mélanges offerts à Nicolas Ruwet », L. Tasmowski & A. Zribi-Hertz (éds), Paris, 1992 : 6-23.

    http://www.entretemps.asso.fr/Deliege/Celestin/Textes/MusiquesMilitantes.html

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