On vit une époque formidable. Aujourd’hui, l’Ademe a publié son palmarès des émission de gaz carbonique des voitures présentes sur le marché français. Et qu’y lit-on? Que les progrès en matière de conception sont si lents (2 g/km de CO2 gagnés en trois ans) qu’il faudra 21 ans pour parvenir au seuil de 120g/km que les constructeurs se sont engagés à respecter… en 2008 (1). Tout cela prouve quoi? Qu’il ne faut jamais faire confiance à un constructeur automobile. Ni aux autorités d’un pays où la bagnole fait vivre des centaines de milliers de personnes. Ni aux consommateurs qui, comme chacun sait, préfèrent les grosses. Une spirale infernale qui a même conduit la très sérieuse Agence internationale de l’énergie à proposer très récemment une valeur de 80 km/h pour les limitations de vitesse, afin de réduire la consommation de pétrole et son prix. Sans normes obligatoires, sanctionnées par de lourdes amendes, on ne s’en sortira pas. Les industriels auraient-ils installé des rétroviseurs extérieurs, des ceintures à l’avant et à l’arrière, si la menace d’une réglementation ne les y avait contraint? Demandez à Louis Schweitzer, hérault de l’automobile française. Lundi, dans son interview-bilan donnée aux Echos, il s’est payé le luxe de dire que ce qui a plus changé dans l’automobile en dix ans, c’est le développement durable. Pire, il reconnait même que les industriels se moquaient des accidents de la route. Je cite "il y a dix ans, on considérait que la sécurité routière était le fait d’associations minoritaires et que ça n’était pas un sujet central". Haute vision du développement durable.
(1) rappelons que pour stabiliser le CO2 atmosphérique, chacun devrait se limiter à 500 kg de Co2 rejeté par an. C’est à peu de chose près ce que crache une voiture à 120g du kilomètre en 4000 km.
Au delà des performances techniques des voitures, il faut aussi se poser la question de la diminution des déplacements motorisés. Attention, à l’effet rebond : ma voiture pollue moins et consomme moins, donc je peux rouler plus !
Se river sur les performances « environnementales » des voitures en oubliant l’aspect dimunution de nos déplacements ne permettra jamais de réduire nos émissions.
J’ai conscience qu’un voyage long courrier en avion bouffe la totalité du « capital CO2 » (les 500kg/an) de la personne qui voyage. Mais voilà, je suis confronté à un sérieux dilemme. Je suis marié avec une étrangère et, ne serait-ce que psychologiquement, et pour voir sa famille, il est nécessaire pour elle de faire un aller-retour régulièrement dans son pays et éventuellement que je l’accompagne.
Ce rythme est environ d’un voyage tout les deux ans.
Maintenant, je m’inquiète des possibilités de se déplacer dans le futur.
Certaines personnes diront que ma réflexion est égoïste. Mais croyez moi, rester longtemps loin de ses racines est une affaire difficile. L’amour entre deux personnes provenant de deux extrémités de la Terre est elle une marque d’égoïsme ou une question d’humanité? Du point de vu environnemental, la solution serait que l’un de nous deux sacrifie ses origines…
Je suis partagé et torturé. Si d’autres solutions existent, faites m’en part. Merci.
Benoit
En Australie, il existe une ONG baptisée Greenfleet qui propose de financer la plantation d’arbres. Pendant leur croissance, ils pompent du CO2. Et même si cela ne dure que dix, vingt ou trente ans avant que cet effet de pompage ne s’équilibre, ça décale d’autant l’effet de serre. J’avais rencontré deux étudiants qui avaient parcouru le monde pour découvrir des projets de développement durable, et planté des arbres en conséquence (j’ai oublié leur nom, s’ils me lisent qu’ils m’envoient le lien vers leur site). Bref, plantez des arbres! Pour Greenfleet, c’est http://www.greenfleet.com.au
Denis Delbecq
Le problème, on le connaît bien, et la solution aussi : taxer l’énergie bien plus qu’elle ne l’est aujourd’hui ! A quand un vrai courage politique ?
CO2 solutions une societe quebecoise a reussi a mettre au point une technique qui transforme le CO2 en bicarbonate de soude
http://www.co2solution.com/f-tech01.html
a bientot
laurent
D’après ce que j’ai pu entendre, si les gens achètent tant de 4×4 c’est aussi une histoire de TVA récupérable, d’où le nombre très important de commerçants et professions libérales qui choisissent désormais ces « tracteurs » pour le prix d’une grosse Mercédès. Mais je manque d’infos là-dessus, alors si vous en avez…
Concernant la réduction des déplacements automobile, et donc l’utilisation des transports en commun, n’oublions pas qu’il n’y a qu’à Paris où la carte orange est en partie remboursée par l’employeur. En province, à Lyon par exemple, rien de tout cela et vous devez tout de même payer 45 Euros / mois. A quand, une vraie politique nationale des transports ?
à propos de la fameuse voiture hybride essence/électrique de Toyota, la Prius, recommandée par l’ADEME pour sa faible émission de CO2 :
je l’ai essayé il y a près d’un an et …. je ne l’ai finalement pas acheté.
Pourquoi ?
pour une raison toute simple : il fallait attendre près d’un an la livraison et encore c’était sans compter les retards prévisibles, et mon ancienne voiture n’aurait certainement pas tenu tout ce temps !
Pourquoi ne pas dire que la société Toyota a préfèré largement assurer la livraison dans le secteur des 4×4 où elle gagne + d’argent que sur cette voiture hybride qui est faite pour être à la une des journaux et améliorer l’image « écolo » de la marque mais certainement pas pour être produite à grande échelle …
Cette attitude n’est peut-être que provisoire, le temps que la demande des consommateurs que nous sommes augmente mais il est instructif encore une fois de voir la différence entre le discours et la triste réalité : seule la contrainte par les taxes incitera les gens à un comportement + responsable et ensuite seulement les constructeurs d’automobiles suivront, comme le fait remarquer justement Denis.
André
Pendant mes vacances da Pâques, je me disais que je faisais beaucoup de km donc je me culpabilisait pour une génération de beaucoup de CO2. Mais j’étais prêt à en payer le prix, hélas direz vous…
Toutefois m’est venue l’idée de quotas de km par an pondérés par la consommation en CO2 du véhicule. Tout km au delà serait ponctionné d’une taxe (appelée taxe Salade evd).
Biensûr il y aurait des aménagements pour les professionnels.
Qu’en pensez-vous??
Un très bon article dans le Libe d’aujourd’hui, 11 avril, sur l’utilisation de l’huile végétale comme carburant. Je viens du Sud-Ouest ou ça fait longtemps que j’entend parler de cette pratique. Mais c’est la première fois que je lis un journal national à ce sujet.
L’huile végétale a un meilleur rendement que le gasoil et sa combustion rejette moins de cochoneries. Mais je vois aussi un autre avantage à utiliser de l’huile dans son moteur que n’a pas relevé Libé:
Le gasoil est issu de la terre, de produits fossiles dont le carbonne rejetté lors de la combustion est ajouté à la teneur en CO2 atmosphérique actuelle. En revanche, le carbonne contenu dans les végétaux et donc dans l’huile utilisée provient déjà de l’atmosphère. La combustion de l’huile ne fait donc que restituer à l’atmosphère du carbonne qui lui a été prélevé par photosynthèse.
Bilan: pas d’augmentation du CO2 avec la combustion de l’huile, c’est un cycle de carbonne complet (il me semble).
Benoit
La solution au problème de CO2 pour les vacances de Salade: l’huile végétale.
(j’ai du mal à me retenir de faire une blague entre la salade et l’huile)
Une seule condition: avoir un vieux diésel.
Benoit
Les biocarburants sont seulement une ébauche de solution : on n’a d’une part pas assez de surface agricole pour ne marcher qu’avec ça, d’autre part ça n’est intéressant que si les cultures en question ne sont pas synonymes de gaspillage d’eau et d’engrais.
L’idée des quotas de km est absurde : c’est comme les quotas de CO2, ils ne reflètent pas une réalité « écologique », mais ce que l’homme considère comme acceptable de faire subir à l’environnement. Quand on voit le peu d’exigences de Kyoto par rapport à ce qu’il conviendrait de faire, je m’inquiète sur de telles mesures. Et puis si on part là dedans, il faut se mettre à tout compter : ce n’est pas parce que quelqu’un n’utilise pas sa voiture qu’il est globalement plus « propre » que son voisin qui roule !
jibiji,
on n’aurait pas droit à polluer un tout petit peu?
c’est tellement chouette des vacances 2 fois par an!
Mon idée de quota personnel (non échangeables!) était une vision de gauche pour éviter le coté caviar de la question càd où dans une vision futuriste seuls les très riches seraient à même de polluer (en payant à mort). (Dans le même ordre d’idée, rien ne m’énerve plus que les réserves écologistes vierges, alors que dans des cars électriques par ex un aménagement pade visites par petits groupes serait possible, quitte à attendre 6 mois). Ceci dit, pour les entreprises, j’aurais préféré des taxes « non achetables » que le protocole de Kyoto, très injuste, car dans le cas de taxes, la concurrence ne se ménage pas des considérations de minimum vital d’où pas besoin de quota. Si je peux plus aller en vacances loin, alors il faut l’interdire à tous (bonne chance).
Simple réflexion d’un amateur de vacances à l’étranger.
Après on parlera de mon intérêt pour les langoustines et les araignées de mer (ingérables comme les coquilles saint-jacques), miam-miam. Je me saigne pour me les payer. Faut interdire leur consommation pour TOUS (allez j’ajoute les non-locaux). Même raisonnement pour les sardines à l’huile de colza. mais je raconte peut-être des histoires niçoises.
Précision:
si, contrairement à moi, on considère que le meilleur quota mesurable c’est le prix (cfr libéralisme sauvage), alors le danger est la fin du renouvellement de la ressource ou le changement climatique catastrophique « par emballement ou bifurcation -cfr Gulf Stream) bien avant prix infini.
Moi je prone le zéro.
De Benoit:
« J’ai conscience qu’un voyage long courrier en avion bouffe la totalité du « capital CO2″ (les 500kg/an) de la personne qui voyage.[…] Je suis marié avec une étrangère et, ne serait-ce que psychologiquement, et pour voir sa famille, il est nécessaire pour elle de faire un aller-retour régulièrement dans son pays et éventuellement que je l’accompagne. »
J’ai le meme genre de probleme, et je ne sais pas trop comment faire. Pour l’instant, je prends l’avion quasiment tous les ans…
Avant l’arrivee des avions, il y avait d’autres moyen de traverser les oceans (bateaux, dirigeables, etc) qui depensaient moins d’energie. Ces moyend de transport sont plus lents, et peut etre plus cher (j’ai pas fait le calcul). Ceci dit, de chez moi en france jusque chez moi au kansas, plus un temps minimum de recuperation du decalage horaire, il faut deux journees completes (48h) dont 10 a 12h de vol et le reste a poireauter, faire la queue, comater, etc. les 10 000 km que j’ai a parcourir, je les fais donc a une moyenne de 208km/h. Moins vite qu’un TGV…
Donc, il devrait y avoir moyen, avec des systemes de transport de type TGV, de voyager pas beaucoup plus lentement, si les douanes etc, etc se font a bord.
Les oceans redeviendront surement des obstacles plus difficile a franchir, mais c’est la vie…
Il faut aussi noter qu’avant les avions des gens pas forcement riches faisaient au cours de leur vie des aller-retours entre l’europe et l’amerique (Je pense a Isidore ducasse, compte de lautreamont, qui a traverse l’atlantique au moins 5 fois dans sa vie en bateau entre le havre et buenos ayres, et qui est mort de fin et pauvre comme job pendant le siege de Paris en 1970).
A mon avis le type de voyage du futur, plutot que de « visiter la famille » sera des allers simples: Un an, ou deux ou cinq d’un cote, un an ou plus de l’autre…
Bonjour,
Je suis moi aussi un consommateur d’avion de naissance, le pire d’entre tous : une mere en France, un pere en Nouvelle-Caledonie, plus loin, c’est a peine possible.
J’ai resolu mon probleme de conscience tres bien. Je pense que les gens dans nos cas, qui prennent l’avion par necessite (et si des gens pensent que ce n’est pas de la necessite, qu’ils aillent au diable ! Ce serait quoi la necessite alors ?), constituent une minorite infime des voyages en avion en comparaison des voyages d’affaire ou d’agrement pur. Je ne suis pas contre le progres par principe, je suis contre ses abus !
Dans mon universite, les visio-conferences sont hyper developpees, c’est vraiment quasiment comme une rencontre en chair et en os : voila pour la plupart des voyages d’affaire.
Pour les voyages d’agrement pur loin de ses terres, et surtout au-dela des mers, il y aurait une solution pour ne pas les supprimer ou les reserver a une elite: quand on part loin, on essaie de partir longtemps, du coup on peut prendre le temps de voyager en bateau ! Une amie vient de faire Paris-Tokyo sans emprunter l’avion, et ca ressemble a priori a une des experiences les plus riches qui soit.
Bien entendu, je suis conscient que mon opinion m’arrange, mais est-ce malhonnete pour autant ?
J’y ajouterai aussi que je consomme systematiquement le plus local possible et que je milite activement pour une relocalisation de la production et de la consommation au sein de mon parti politique…
En resume, si on diminue voyages d’affaire, voyages d’agrement lointains et « kilometres alimentaires » pour leur faire atteindre leur niveau « utile » et se debarasser du superflu, les amoureux trans-oceaniques et les deracines doivent pouvoir continuer a prendre l’avion sans rougir. Mais pour cela, il faut a mon sens que les dits amoureux et deracines militent activement en ce sens.
Ecologiquement,
Ben
Et oui, triste constat que la polution des véhicules. Si je n’étais pas forcément convaincu par les décisions prises à Paris pour faire baisser la circulation, force est de constater un début de résultat.
Alors oui il faut continuer, oui il faut du corage politique et économique.
Un exemple pour illustrer mon propos : les 4×4 ne sont que des voitures hautes, lourdes et poluantes. Vous avez des doutes : regardez les pneus. Inutiles pour sortir sur une route secondaire, alors en tous terrains, je rigole d’avance. ALors, oui à Denis BAUPIN qui veut interdire les 4×4 en ville ça n’a pas de sens !!
En même temps, économiquement c’est un secteur en plein développement (Il y aurait beaucoup à dire sur le pourquoi; ça n’est pas le sujet) et donc créateur d’emplois. D’où la question comment mettre cette mesure de suppression des 4×4 en place tout en ne fragilisant pas le secteur automobile, vecteur d’emploi ?
Ne pas répondre à cette question revient à ne pas vouloir supprimer les 4×4 en ville car les constructeurs feront tout pour la bloquer. Il faut leur apporter des réponses.
Bonnes journées.
Autre commentaire sur les propos de Schweitzer au sujet des préoccupations des constructeurs : je crois qu’ils font des efforts pour avoir une image plus positive tout d’abord et parfois de réels progrés techniques.
Le développement durable chez les constructeurs a permis d’obtenir des vehicules plus recyclables. Trés bien, voila un point de satisfaction car en fin de vie il y aura moins de dégats.
Toutefois, pour construire un véhicule d’une tonne il en faut 10 en matières fossiles et pour une durée de vie de 7 ans elle va en consommer 10 autres. (Etude qui m’avait marqué en 2000; origine Suèdoise je crois)
Alors si je me réjouis des progès en matière de confort et de sécurité, je trouve antidéveloppement durable à 200% le fait que les nouvelles voitures prennent du poids : ches Renault le Scenic en changeant de génération a pris un bon 10 % de poids supplémentaire, la Modus est proche de 1,3 tonne et c’est une petite, petite voiture. J’ai le sentiment qu’il y a là un trés gros gisement pour réduire la polution auto.
Et si j’apprécie de me déplacer en voiture, la polution générée est pour moi une vraie question (Je prends de plus en plus les transport en commun). Ce d’autant plus, qu’il n’y a pas de raison d’interdire au pays émergents l’usage de véhicules, qu’il n y a pas de raison de penser que l’industrie pétrolière aidera à reconvertir les corburants vbers d’autres sources plus propres et moins rentables pour elle, que les réserves auront des limites (Il faut pas rêver) …
Je me demande que faire en tant que citoyen de plus en plus attentif aux questions d’environnement. Je n’ai pas de réponse aujourd’hui à 10h25, mais je cherche au quotiden par la réflexion et l’action (Ce que je génére comme déchets ou comment moins prendre la voiture), des solutions. Je suis preneur d’idées…
Pour moins prendre la voiture:
-essayer d’habiter a un endroit qui permet d’aller au travail sans l’utiliser,
-essayer de prendre le velo le plus souvent possible
-ne pas acheter de voiture et avec les economies realisees, en louer une quand c’est vraiment necessaire
-faire pression sur la municipalite pour qu’elle mette a disposition un parc de voitures electriques empruntables a travers la ville
-continuer a prendre les transports en commun
-contacter les assoces de covoiturage, ou en creer une s’il n’y en a pas par chez vous
…
[Je continue a chercher]
A+
Solution proposée par (www.madeindignity.be) « L’autre quotidien »,
distribué ce matin (en Belgique) aux voyageurs Train Tram Bus.
Slogan:
Jamel en couverture:
« Consommer moins/mieux. Ca passe par moi. »
Très bien.
Mais activer la conscience sans légiférer est-ce suffisant?
Suite aux commentaires de Berru et Ben. Et à l’attention des amateurs de jus d’orange.
Pour être plus précis dans mon cas, l’alternative à l’avion pour aller voir ma famille en Chine serait de prendre le transsibérien et le transmongolien pour arriver à Pékin. Mais compte tenu du temps de parcours, entre 10 et 15 jours à la place de 11 heures en avion, je ne suis pas certain que le bilan carbonne soit vraiment positif.
D’autre part, j’ai aussi pensé et commencé à appliquer la solution d’économiser des « kilomètres alimentaires » comme le dit si bien Ben, en achetant des produits locaux plutôt qu’en provenance du bout du monde.
Ce n’est pas difficile, il suffit de lire les étiquettages. Dans mon supermarché habituel j’ai trouvé, entre autres, des prunes chiliennes et des melons d’Afrique du Sud. Autant de produits que je laisse de coté et que j’aurai tout loisir de déguster dans quelques mois en production locale.
J’ai aussi abandonné le jus d’orange, particulièrement celui fabriqué à base de jus concentré.
Quel rapport avec l’économie de CO2?
La majeure production d’orange dans le monde se situe au Brésil. les oranges sont cueillies, pressées, leur jus est concentré, envoyé par bateau en Europe, puis de l’eau y est rajouté pour produire le jus d’orange que je trouve dans mon supermarché. Si on comptabilise la quantité de pétrole qu’il faut pour concentré le jus, le transporter et le rediluer, on se retrouve à bruler l’équivalent d’1 litre de pétrole pour 1 litre de jus d’orange bu!!!!
Bref, ne buvez plus de jus d’orange tout pret. MANGEZ DES ORANGES ENTIERES, tout simplement! Ou pressez-les vous même. Même si elle doivent faire un peu de trajet depuis l’Espagne ou le Maroc.
Bon appetit,
Benoit.
(source pour l’affaire du jus d’oranges concentré: « Vers une ecologie industrielle » de Suren Erkman, édition fph —- excellent ouvrage)
quelques remarques: s’il vaut mieux prendre les transports en commun et réduire les déplacements, il existe dès à présent des technologies pour produire des voitures qui consomment beaucoup moins notamment parce qu’elles sont beaucoup plus légères et plus solides grâce à de nouveaux matériaux et parce qu’elles utilisent l’énergie du freinage. Voir à ce sujet la présentation détaillé faite par Amory Lovins (pour le moment seulement disponible en anglais)dont je parle sur mon site (un peu de pub).
Vous pouvez aussi écouter un enregistrement sur un autre de mes sites http://www.voiceofbainbridge.org d’une conférence qu’il a faite sur le sujet. Cela en vaut la peine.
Ajoutons des biocarburants alternatifs et on va déjà mieux.
Amory pense que ce sont de nouvelles sociétés qui fabriqueront ces voitures car elles sont trop différentes de l’idéologie qui anime les constructueurs actuels. Il pense que les constructeurs traditonnels disparaitront faute d’avoir compris la nécessité de changer. Utopie? Sa recherche a été financée par le Pentagone où un groupe de chercheurs pense qu’il vaudrait mieux pour la sécurité des USA ne plus dépendre du pétrole. Le développement durable comme facteur de sécurité…
Cher Bruno,
bravo pour l’idée US.
Pour les français, ne plus dépendre du pétrole serait peut être La façon de favoriser l’exception culturelle?
Je crois me souvenir que c’est dans un article de Libé qu’on pouvait lire que si les US imposaient une conso max de 6l/100 à leurs voitures, ils économiseraient leurs importations du moyen orient…
Concernant la soi-disant importance dans l’économie de la production des 4×4 : c’est un leurre, tout comme de dire qu’on ne peut pas faire de ferroutage parce que les routiers n’auront plus de boulot – les 4×4 sont passé de 1% à 8% du parc auto : on n’a pas augmenté pour autant le nombre d’emplois dans le secteur. Raisonner comme cela c’est vouloir faire croire que le monde est figé : dans ces conditions on ira effectivement dans le mur.
Reconvertir tous ces emplois ‘antidurables’ n’est pas une utopie, à condition qu’on admette que le bonheur ne passe pas uniquement par la possession matérielle
Salut jibiji,
Suite à ton commentaire du 18 avril, il y a deux choses qui me paraissent importantes :
Sur le sujet 4×4, je suis pour leur interdiction stricte en zones urbaines et ne les autoriser en zones rurales que dans des cas précis. Il n’y a rien de moins tous terrains que ces grosses voitures ventrues avec des pneus taille basse. De plus, je ne peux que constater que les constructeurs raisonnent en image, parts de marché, croissance, résultats. On peut être pour ou contre, c’est pour l’instant un fait et qu’à part le recyclage fin de vie, ils n’ont pas de préoccupations développement durable. Par ailleurs, dire que l’arrêt de la production n’aura aucun impact sur eux, c’est trop réducteur. Cette industrie génère en Europe un TRES grand nombre d’emplois. Pour avoir fait des restructurations, vouloir arrêter les 4×4 entraîne nécessairement de penser aux personnes qui sont impliquées dans ce secteur : ne pas le faire est tout simplement antisocial !
Par ailleurs, et dans la lignée de ce que je viens de dire, je ne crois pas que reconvertir des emplois « antienvironnement » en activités plus correctes durablement soit une utopie : je crois que c’est tout bonnement faisable dés lors que l’on va jusqu’au bout du raisonnment en terme de technologie, de marché, de formation, de lien social et pour tout dire de citoyenneté. Ce qui peut rendre utopique ce projet, c’est que le « homo-consommatus » n’est, dans son immense majorité, pas un citoyen et que son plaisir individuel de posséder passe avant tout.
J’en reste là sur le fait qu’être n’est pas posséder, mais tu as soulevé une question qui me tarraude et pour laquelle je n’ai pas encore de réponse. A+ à tous
ALERTE A LA FUMEE BRUNE
Personne n’entreprendra, j’espère, de comptabiliser l’effet du CO2 répandu par les papamobiles, les voyages de feu Karol Wojtyla, les fumées du conclave et les cierges brûlés. Quant à prévoir les conséquences écologiques d’un pic médiatique qui nous a accouché d’un rat mitré? Aux abois, le catholicisme pour ainsi se crisper sur ses positions? Méfions-nous. Ceux qui rêvaient d’un pape exotique en sont en tout cas pour leur frais, l’Eglise Catholique Apostolique et Romaine s’accroche. Elle ne renonce pas pas plus facilement au vieux continent qu’à ses vielles chimères.
Certains soutiennent que la question du jour pour l’écolo politique est la constitution européenne (cf. les Embruns). Au moins dans ce cas, ceux qui prétendent chaque jour moins nous représenter qu’écouter de soi-disant experts ont la courtoisie de nous demander notre avis après avoir tout décidé à notre place. On peut en débattre même, si vous voulez. Avec le Vatican, ça a le mérite d’être plus simple: on a laissé choisir le Saint-Esprit (dixit la Curie). Est-ce bien raisonnable?
Cela faisait longtemps que Popol2 avait bouffé la totalité de son « capital CO2 ». Le PanzerPapa aura-t-il les mêmes scrupules que notre Benoît (voir plus haut)? L’autre est marié avec un fantôme sensé être partout, mais reste les devoirs d’une famille, nombreuse encore la famille, et à étendre. Et je ne parle pas des autres émanation toxiques. On connaît les opinions de leur Bible en matière d’écologie (croisser, multiplier, défricher, exploiter).
Est-il vraiment nécessaire de s’interroger sur l’interprétation personnelle, la glose de celui qui fut depuis 1981 Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’ex-Saint-Office? Les nazis un tantinet païens adoraient la Nature mais lui est chrétien paraît-il. Idéologue officiel du voyageur impénitent, il partage avec son pote Popol « la responsabilité de la propagation du sida, notamment en Afrique subsaharienne » que dénonce Denis (http://terre.blogs.liberation.fr/terre/2005/04/papavirus.html). Il n’y a qu’à lire les commentaires qu’a suscité son article pour constater que les corps ne sont pas les seuls contaminés par le prosélytisme obscurantin.
A+
Le Braconneur en vadrouille
Pour ceux qui ont la mémoire courte: http://kropot.free.fr/LAAC-Inquisition.htm
« Que les progrès en matière de conception sont si lents (2 g/km de CO2 gagnés en trois ans) qu’il faudra 21 ans pour parvenir au seuil de 120g/km que les constructeurs se sont engagés à respecter… en 2008 (1). Tout cela prouve quoi? »
Que vous ne comprenez pas bien le problème. Vous prenez une période défavorable pour les constructeurs (les trois dernières années) et vous reportez linéairement les progrès sur cette période pour les trois années à venir. Amusant. D’autant plus que cela « prouve […] qu’il ne faut jamais faire confiance à un constructeur automobile »!
Comment savez-vous que la réduction sera linéaire dans les années à venir et avec une pente égale à celle des trois années précédentes?! (commentaire lucide: vous êtes en train de jouer sur votre fond de commerce.)
Si je devais faire un pari, je dirais que la progression ne sera pas linéaire. Devinez pourquoi!
Indice 1: la recherche progresse toujours plus vite et les investissements hypothèquent parfois les développements locaux en temps.
Indice 2: il sort des voitures avec des moteurs hybrides, des véhicules électriques plus performants, etc. J’en ai peut-être trop dit là?
Quel fond de commerce? Je n’ai rien à vendre! Quand à la bonne volonté des constructeurs, je vous renvoie à la suite de « CO2 mon amour », et aux propos de Schweitzer sur la sécurité routière. Pourquoi croyez-vous que les constructeurs réfusent systématiquement l’établissement de normes sur les émissions de GES? Bien évidemment que les progrès ne sont pas linéaires, et la non-linéarité est quelque chose de formidable. Mais d’une part, aucun progrès actuel, et surtout pas la voiture à Hydrogène, ne permet de saut technologique important. Pas un industriel qui parie sur des progrès capable de rupture sur moins de quinze ou vingt ans. Et d’autre part, s’il y a bien un mécanisme non-linéaire, c’est bien le climat. A O°C sous forme de glace, l’eau du grand nord est un refroidisseur de planète. A O°C mais liquide, elle devient un radiateur…
Denis Delbecq
« Quel fond de commerce? Je n’ai rien à vendre! »
Vous faites semblant de ne pas comprendre. Ou alors vous ne connaissez pas la signification de l’expression. Je vous invite à consulter un bon dictionnaire.
Concernant monsieur Schweitzer, je pense que vos propos sont suffisamment décousus pour perdre leur crédibilité eux-mêmes. Je n’ai pas besoin d’enfoncer le clou.
« la non-linéarité est quelque chose de formidable »
Formidable. 🙂
« Pas un industriel qui parie sur des progrès capable de rupture sur moins de quinze ou vingt ans. »
Et ajoutons que c’est la raison pour laquelle ils font de la recherche dans le domaine. Quinze ou vingt ans. Ca fait rêver.
Manifestement, vous ne savez pas de quoi vous parler.
« Et d’autre part, s’il y a bien un mécanisme non-linéaire, c’est bien le climat. »
C’est tellement hors sujet que votre manque de rigueur (pour ne pas dire plus) apparaît au grand jour. Vous devriez faire attention.
Salut Hobbes
Veux tu bien nous excuser, nous autres pauvres ignorants ? C’est vrai nous ne connaissons rien à rien. Quelle humilité …
Mais ce que j’apprécie le plus dans tes commentaires c’est le recul : restons à critiquer, n’allons pas vers les autres et leur démarche, même si nous sommes contre leur point de vue. C’est beaucoup plus dur de faire bouger les choses en se remuant qu’en ramenant sa science.
Que fais tu au quotidien, dans tes choix personnels au quotidien, pour que les choses bougent ? Ca m’intéresse bougrement plus … La moquerie n’est pas mon moteur ni mon mode de fonctionnement. Et si je pose cette question c’est parce qu’utilisateur/pollueur fréquent de ma voiture, j’essaie de mieux me comporter en voiture, vis à vis de la pollution,d’utiliser les transport en commun.
Accessoirement, vouloir faire bouger une industrie n’est pas utopique dés lors que l’on est susceptible de proposer des alternatives qui tiennent la route.
François,
« Veux tu bien nous excuser, nous autres pauvres ignorants ? C’est vrai nous ne connaissons rien à rien. Quelle humilité … »
Lorsque vous dites ne connaître rien à rien, vous êtes ironique car il existe certainement un métier que vous savez exercer, par exemple. Ainsi, pour votre défense, vous passez d’un extrême à l’autre: de l’analyse de problèmes complexes à un refuge derrière quelques limitations inhérentes à votre parcours. C’est une esquive classique qui ne mène à rien.
En outre, le journaliste qui tient ce blog est incompétent. Je sais que Libération ne fait pas dans l’analyse et que ce sont des journalistes qui interviennent souvent (non pas des spécialistes), mais tout de même, là… Cela tient au fait que l’environnement est considéré comme une affaire de coeur et que cela évacue ce qui est rationnel. Il existe même des spécialistes qui vendent ce que les gens veulent entendre. C’est un domaine pourri, et je sais de quoi je parle.
« restons à critiquer, n’allons pas vers les autres et leur démarche »
Il faut d’abord faire comprendre à certains qu’ils ne savent pas. Sur ce forum, on lit des inepties édifiantes qui ne sont même pas cohérentes avec elles-mêmes. Tant que cela n’est pas assimilé, il ne sert à rien de discuter. Tant que les commentaires ne sont pas raisonnés, il n’y a aucun espoir.
Concernant mon quotidien, il est hors sujet. Pour montrer patte blanche, je dirais que je n’ai pas beaucoup de conseils à recevoir. Certainement pas d’un automobiliste.