Je profite d’un calme relatif sous la chaleur parisienne pour vous relater deux petites infos qui méritent le détour. Dans Wired, le site du magazine branché de la silicon valley, on apprend que les déjections des prisonniers rwandais sont recyclées en biogaz pour fournir de l’énergie aux prisons. La moitié des centres de détention du pays sont équipés, et une ONG britannique a même décerné son prix Ashden pour l’énergie propre. Un détail: une bonne partie des prisonniers du pays sont les suspects et coupables de génocide.
Dans la même veine, si je puis dire, Scidev rapporte que des ingénieurs chinois ont imaginé de brancher des pompes à chaleur sur le circuit d’évacuation d’eau usée. Avec bien sûr un dispositif préalable de séparation de la phase liquide de la phase solide. En hiver, les pompes récupèrent de la chaleur pour chauffer les immeubles, et l’été, les pompes transfèrent la surchauffe des logements dans les eaux usées qui quittent la ville vers les stations d’épuration… Après cela, ils pourront toujours récupérer le merdier pour en faire du biogaz, non?
Du dur
Se plaindre du trop grands nombres de cons qu’on croisent sur la planète serait vouloir limiter le pouvoir de Dieu, a dit ou à peu près Spinoza… Ce qui ne l’empêchait pas de montrer du courage, et d’inciter à la compréhension, mais là, quelle m… en effet pour s’y retrouver dans les branchements à la mort-moi-le noeud de ces plombiers en folie !
Bon courage. Et qu’en dit le PIB Vert?
A+
Je replace ce message posté sur « CO2 mon amour » avant l’ouverture de cette rubrique où il a plus sa place. Une modeste contribution, préliminaire, à la question soulevée par Denis, avant de tâcher de me lancer dans une analyse plus approffondie du difficile du phénomène qu’il dévoile:
— le développement de filières de recyclages industrielles et intensives qui, à coup de solution technique miracle, expérimentées souvent chez des cobayes bien involontaires (écologiques les prisons du Rwanda mais est-ce bien la première préoccupation?) et lancées ensuite sur le marché à grand renfort de pub et de campagnes médiatiques, donne un nouveau tour au rapport entre exploitation capitaliste et écologie, changement que nous devons bien évidemment prendre en compte. A+. Ad.
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COCCOTES
Devoir de vacances
Dans la rubrique terre du jour, le Loup revient dans les bauges : un mort, et sinon nous apprenons que « Dans la volaille tout est bon… même les déjections » et donc que ceux qui accusent les élevages industriels de pollution en seront pour leur frais puisque la fiente de poule servira à faire du charbon actif pour retenir les métaux lourds des eaux usées grâce au phosphore qu’il contient en forte proportion du fait de l’ingestion par les poules de « compléments alimentaires »… Ouf ! Mais quid du coût énergétique puisque d’après le procédé mis au point par les savants de je ne sais plus quel laboratoire, les premiers surpris appremment de leur découverte (mais qui peut bien financer de telles études ?), il faudrait chauffer la fiente de poule à 700 °C pour obtenir le miraculeux dépolluant (ça doit sentir bon…). A+
Rédigé par: Adrien Laborde | juillet 16, 2005 10:18 PM
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A quand les hamburgers recyclés à partir de nos extrements?? les YesMen seraient-ils des visionnaires?!!
Miam…
oups.. excréments, pardon.
Recyclage des excréments : voir « 4000 ans d’agriculture durable » sur http://www.fibl.org/francais/actualites/publications/2005/documents/ba1004_6-7_fr.pdf
Une brillante contribution au débat d’Emmanuelle PEYRET et Laure NOUALHAT dont il fallait garder une trace. Je ne suis pas Red Shift toujours dans ces appels à l’idéologie. L’écologie est aussi affaire de pragmatisme.
http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=435
C’est toute la différence entre tactique et stratégie.
Distinction essentielle.