Cette fois, la trêve des confiseurs est bel et bien terminée. Partout fleurissent les bonnes et mauvaises résolutions pour la nouvelle année. A commencer par les Etats-Unis, où le franchissement du seuil de cent dollars le baril a été dignement fêté par l’administration Bush: dans quinze jours seront mises aux enchères des concessions pétrolières en Alaska.
La région de Chukchi, ouverte aux explorateurs du sous-sol, renfermerait quinze milliards de barils de pétrole et deux mille milliards de mètres cubes de gaz naturel. La seule concession accordée aux associations environnementales est une bande côtière de 80 kilomètres interdites aux chercheurs d’or noir.
Quelques milliers de kilomètres plus au sud, on n’est sans doute pas très optimiste sur l’éventualité d’un changement politique majeur en matière d’effet de serre à l’issue du processus d’élection présidentielle qui s’engage cette semaine pour le remplacement de Dobelyou. Schwarzenegger a donc décidé d’ester en justice contre l’administration du va-t-en-guerre, alors que la procédure ne pourra pas aller à son terme avant l’élection de novembre. La Californie, rejointe par quatorze autres Etats américains, estime illégal le refus de l’Agence américaine de l’environnement d’entériner les textes californiens sur les émissions de gaz carbonique des automobiles. En principe, la loi de 2002 devait s’imposer dès l’été prochain, avec la sortie des modèles 2009 des constructeurs. Dans la foulée, les autres «bons élèves» devaient s’y mettre: outre la Californie, les chasseurs de gaz à effet de serre sont le Massachusetts, l’Arizona, le Connecticut, le Delaware, l’Illinois, le Maine, le Maryland, le New Jersey, le Nouveau Mexique, l’Oregon, la Pennsylvanie, Rhode Island, le Vermont et l’Etat de Washington. Eux seront ravis d’apprendre que Pékin utilise désormais un carburant à la norme Euro IV (un équivalent) depuis le 1er janvier pour réduire la pollution dans la capitale chinoise et tenter de préserver les poumons des Jeux olympiques.
Au chapitre des résolutions, c’est avec et sans carbone au pays de la Reine Elisabeth: d’un côté le feu vert donné par une collectivité locale dans le Kent, pour construire une centrale à charbon, la première du royaume depuis 24 ans. Une centrale qui, à terme, pourrait voir son carbone séquestré dans le sous-sol. En attendant, ce serait 8,4 millions de tonnes de CO2 par an, selon Greenpeace. D’un autre côté, le gouvernement devrait annoncer le retour en grâce officiel du nucléaire, en dépit des multiples mésaventures de l’usine de retraitement de Sellafield. Chez EDF et Areva, on se pourlèche les babines d’avance.
En France, tandis que Borloo doit encore se demander comme ressusciter le mort-né processus de Grenelle, et que notre «leader maximo verde» a poursuivi ses fortes émissions de gaz à effet de serre dans le jet de son copain Bolloré, il ne nous reste que le cas Bové. Il a de la suite dans les idées, c’est sûr, le Bové. D’autant que, comme il le dit, le gouvernement nous a fait un beau mensonge. Qu’on soit pour ou contre les OGM, il a fait exactement le contraire de ce qu’il avait dit sur le Monsanto 810: la clause de sauvegarde qu’il devait invoquer à Bruxelles pour interdire la culture de cet OGM ne l’a pas été. Il ne reste à Bové qu’à cesser de manger (pas du maïs OGM, manger tout court). Il l’avait promis, et il l’a fait. Mais avouez que ça aurait eu encore plus de classe de démarrer un jeûne le 31 décembre!
PS: Ce blog vient de fêter ses trois ans (premier papier le 1er janvier 2005), dont six mois d’indépendance autoproclamée!
« Chez EDF et Areva, on se pourlèche les babines d’avance. »
Effectivement, il serait temps que l’industrie nucléaire française récolte enfin le fruit de sa vaste campagne de propagande du changement climatique, vu tous scientifiques à sa solde qui bossent pour rédiger les rapports du GIEC (sur les 14 auteurs du GIEC 2007 du WG1, 12 appartiennent à un labo sous la tutelle du CEA).
D’ailleurs, il faudrait qu’elle se dépêche de toucher les premières dividendes parce que Kyoto prend fin en 2012 et vu le fiasco actuel, il n’est pas du tout sûr qu’il y ait un successeur.
@cher miniTax, que les lobbys du nucléaire surfent sur le changement climatique et que ceux du charbon fassent des efforts coûteux pour essayer de convaincre les populations qu’il ne se passe rien et que toute cette affaire n’est qu’une vaste blague n’a rien de surprenant. Il y a en effet des intérêts financiers considérables en jeu. Mais il faut aussi s’interroger sur le mode de raisonnement qui peut amener le vulgum pecus dont nous faisons tous deux partie à décider que le changement climatique existe ou n’existe pas et à agir en conséquence.
J’ai pour ma part un raisonnement fort simple:
1- l’effet de serre est une réalité, pas une invention sortie du cerveau de pseudoscientifiques fumeux. Il existe depuis les origines de la Terre, a été identifié par Joseph Fourier au début du 19 ème siècle et ses mécanismes physiques ont été explicités par des équations parfaitement prédictives et vérifiées en laboratoire à la fin du 19ème siècle en particulier par Tyndall et Arrhénius: il est dû à un certain nombre de gaz présents en petites quantités dans l’atmosphère: vapeur d’eau, gaz carbonique,méthane, oxyde nitreux (et depuis que l’homme s’en mêle, également à des gaz non naturels tels que l’hexafluorure de soufre et les CFCs), dont la molécule a la particularité de comporter plus de deux atomes. C’est grâce à l’effet de serre que nous avons à la surface de la Terre une température clémente, 14 à 15 °C en moyenne et non un froid glacial empêchant toute vie.
2- pour ces raisons physiques parfaitement identifiées et explicitées, toute variation des teneurs en gaz à effet de serre dans l’atmosphère se produisant grosso modo dans le même sens pendant une période de quelques décades DOIT se traduire par une variation dans le même sens des températures moyennes de la surface terrestre: une augmentation continue des teneurs en gaz à effet de serre DOIT entraîner à terme une augmentation de température et une diminution de teneur DOIT entraîner une diminution de température. Le phénomène peut être masqué provisoirement par des fluctuations plus ou moins importantes dues à d’autres causes , mais il est physiquement inéluctable!
3 Certains prétendent que l’homme n’ est pour rien dans les augmentations observées depuis un siècle, et invoquent des phénomènes naturels encore inconnus, sans d’ailleurs donner la moindre indication sur la nature de ces phénomènes. Mais si cela est vrai, n’est-il pas d’autant plus illogique et stupide d’en rajouter en émettant comme nous le faisons des quantités croissantes de gaz à effet de serre!
4- on peut ergoter à l’infini sur les dangers que nous font courir cet accroissement de l’effet de serre. Il y en a pourtant plusieurs qui sont particulièrement évidents:
a-une augmentation de température va faire augmenter la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère, et cela peut être calculé: environ 6% par degré supplémentaire. Par conséquent, le cycle de l’eau: évaporation, transport , précipitations va être dynamisé: les régions sèches seront encore plus sèches, les régions pluvieuses encore plus pluvieuses et les perturbations météorologiques plus importantes.
b-la montée du niveau des océans, encore imperceptible pour le vulgum pecus dont nous sommes, va devenir rapidement une réalité tangible et menaçante dans les régions situées à très faible altitude, en particulier en France les côtes du Languedoc, du Delta du Rhône et les côtes du Sud-Ouest..
c- la saturation en cours des puits de CO2 ( océans,sols, biomasse) va entraîner le passage d’un régime plus ou moins linéaire de l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère à un régime exponentiel, et donc une amplification progressive des effets précédents.
Ces discussions sur l’effet de serre me font penser à ces discussions de copropriétaires dans les immeubles où il n’y a pas de compteur: c’est toujours la faute des autres si les charges sont trop importantes (mais je profite de l’absence de compteur pour gaspiller l’eau chaude et surchauffer l’appartement ).
C’est pratique de critiquer les lobbys, de dire ou de croire que toute cette affaire est montée par des scientifiques véreux, car cela dédouane, consciemment ou inconsciemment, de sa propre responsabilité.
@cher BMD (permettez cette familiarité réciproque),
1.Si l’effet de serre des gaz à effet de serre est une réalité (ce qui est une banalité tautologique) et si ses « raisons physiques sont parfaitement identifiées » (ce qui est selon moi une affirmation totalement fantaisiste), alors pourquoi personne n’est capable de répondre à une question centrale: si on empêche une hausse de 100 ppm de gaz à effet de serre, de combien de °C on va « éviter » ? (quoi qu’on pourrait débattre sur l’utilité de cet « évitement » vu que personne n’a envie de vivre avec 14-15°C de moyenne). J’ai beau cherché une réponse à cette question histoire de savoir si éviter d’aller visiter plus souvent ma belle-mère pour réduire mon empreinte carbone servirait à quelque chose, personne ne m’a répondu. D’ailleurs, si les lois physiques sur cette question étaient si « identifiées » que ça, comment se fait il que la température moyenne globale actuelle est de 14°C pour certains et de 15°C pour d’autres ?
4a D’où obtenez vous la hausse de +6% de vapeur d’eau par °C??? Les mesures de la NOAA montrent que depuis 50 ans, le taux de vapeur d’eau est en baisse (cf par exemple http://www.cdc.noaa.gov/cgi-bin/Timeseries/timeseries.pl?ntype=1&var=Specific+Humidity+%28up+to+300mb+only%29&level=300&lat1=90&lat2=-90&lon1=-180&lon2=180&iseas=1&mon1=0&mon2=11&iarea=0&typeout=2&Submit=Create+Timeseries ) . De toute façon, les modèles actuels ne savent pas intégrer le cycle de l’eau et sont incapables de savoir si dans un climat plus chaud, il y aura PLUS ou MOINS de nuage, comment peuvent-ils prédire la concentration de la vapeur d’eau ? Les simulations sont faites jusque présent en faisant l’hypothèse que le taux d’humidité relative est constante mais c’est juste une paramétrisation, basé sur un postulat faux qui plus est.
4b. La mer était 130 mètres plus basse il y a 15.000 ans. Qui est ce qu’il faut accuser pour avoir fait monter la mer de 130m-20cm pendant la période pré-industrielle ?
4C. Si la saturation des océans est en cours (quoi que ça puisse vouloir dire), comment se fait-il que malgré la hausse exponentielle des émissions humaines (3%/an depuis 2000), la teneur de CO2 dans l’atmosphère n’augmente que de 0,5%/an en moyenne depuis 50 ans ? En clair, dans les années 80, la hausse des émissions humaines était d’environ 1,5%/an et le CO2 atmosphérique augmente de 0,5%/an. Dans les années 90, hausse des émissions humaines d’environ 2%/an => hausse CO2 atmo 0,5%/an (encore). Depuis 2000, hausse des émissions humaine d’environ 3%/an => hausse de CO2 atmo 0,5%/an (encore et toujours).
Où serait passé l’excès d’émissions d’origine humaine année après année si les océans sont en cours de saturation, selon vos dires ???
Cher miniTax, j’ai dit que les MECANISMES de l’effet de serre étaient parfaitement identifiés, et je persiste.Que vous puissiez prétendre qu’il est fantaisiste d’affirmer que les raisons physiques de l’effet de serre sont parfaitement identifiées démontre de votre part une approche fantaisiste et très peu scientifique du sujet. Est-ce volontaire de votre part puisque vous semblez être capable d’épluchez les publications de la NOAA? Quelques réponses à vos questions:vouloir indiquer une température moyenne de la surface terrestre à 0,01 °C comme vous semblez le souhaitez serait une aberration méthodologique grave: toute mesure physique se fait avec une marge d’erreur et elle est certainement dans ce cas supérieure à 0,01 °C, plutôt de l’ordre de plus ou moins 0,5°C( je n’ai pas de données précises là-dessus). Mais avez-vous déjà vu un journaliste indiquer une marge d’erreur? Que certains parlent de 14°C et d’autres de 15 °C n’a donc rien d’étonnant.
» personne n’a envie de vivre à 14 ou 15 °C de moyenne ». C’est pourtant bien ce que font les habitants de notre planète. Mais une moyenne ne rend pas compte des situations particulières. En France, c’est moins, et il fait plus chaud en été qu’en hiver comme vous l’aurez sûrement remarqué!
Il est tout à fait possible de se faire une idée de l’augmentation de température moyenne entraînée sur le long terme par une augmentation de 100 ppm de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Arrhénius a déjà indiqué une règle de pouce à la fin du 19ème siècle: un doublement de la concentration de son époque ( 280 ppm ) , soit un passage à 560 ppm provoquerait une élévation de 4°C. 100 ppm de plus, c’est un peu moins de 1,5 °C en plus.Les modèles actuels donnent des résultats assez proches, mais donnent également des marges d’erreur, ce qui n’était pas à la portée d’Arrhénius.
Je n’aurais effectivement pas dû parler de vapeur d’eau, mais de quantité d’eau totale dans l’atmosphère, sous forme vapeur ou sous forme nuages. Une augmentation de température de la surface terrestre doit obligatoirement s’accompagner d’une augmentation de cette quantité. Je ne peux malheureusement pas retrouver la référence, mais vous pouvez vous même retrouver l’ordre de grandeur avec la règle de pouce qui indique que la teneur en vapeur d’eau dans un système clos eau-vapeur (ce qui est le cas de la Terre à grande échelle) croît comme la puissance 4ème du rapport t/100, t étant la température en degrés celsius.
La montée du niveau de 130 mètres est due, ne faites pas semblant de l’ignorer, à la déglaciation provoquée par les cycles de Milankovitch, phénomène qui n’a rien à voir avec l’effet de serre. Cette déglaciation est terminée depuis belle lurette et nous entrons dans une période où les cycles de Milankovitch n’auront aucun effet sur les variations de température ( et de toutes façons leur échelle de temps est bien supérieure à celle du réchauffement actuel!).
Que les océans soient en cours de saturation ne signifie pas qu’ils soient encore saturés.Je signale simplement le risque préoccupant que cela arrive un jour plus proche qu’on ne l’imagine! On a déjà sous-estimé le risque de fonte des glaces du Groënland et il faut revoir dans ce cas les prédictions à la hausse!
Cher BMD, désolé mais vous ne répondez pas à mes questions car votre réponse est aussi longue en opinions que courte en faits scientifiques précis. Alors permettez moi de les poser encore:
1. Je n’ai jamais demandé la température du globe à 0,01°C près, c’est vous qui faites des sous-entendus sur mes intentions. J’ai demandé pourquoi certains instituts comme le CNRS annoncent une température terrestre de 15°C alors que d’autres, comme le Hadley Center annonce une température de 14°C. Si les instituts officiels ne sont pas d’accord à 1°C près, comment peut on savoir si la hausse de température depuis 150 ans de juste 0,7°C (soit plus faible que l’incertitude !) est « sans précédent » ou si la température actuelle est « l’idéal » ou non ???
2. Qui est ce qui souhaine vivre en moyenne à 15°C, à part les gens qui ne peuvent pas se permettre de se chauffer ? La température physiologique idéale pour l’homme, c’est 26°C. Ce n’est pas moi mais un zoologiste de renom qui le dit: http://skyfal.free.fr/?p=127
Par conséquent, prétendre qu’une hausse de plus de 2°C serait catastrophique alors que la terre est à 15°C et que l’homme ou les animaux peuvent vivre et prospérer du pôle Nord jusqu’à l’équateur (la France c’est 13°C de moyenne. Le Maroc, c’est 20°C, la Floride, c’est 22°C, Singapour, c’est 28°C) , ce n’est pas de la science, c’est de la croyance obscurantiste.
3. Vous n’avez toujours pas donné d’estimation de hausse de température suite à une hausse de 100 ppm de CO2, ni de fourchette d’erreur. Heureusement que les lois physiques sont parfaitement identifiées (sic), qu’est ce que ce serait sinon.
4. Le taux de vapeur *mesuré* dans l’atmosphère par la NOAA baisse depuis 50 ans alors que la hausse de température a été soi-disant « sans précédent. Et tout ce que vous trouvez à dire pour défendre votre spéculation d’une hausse de la vapeur d’eau, c’est une « règle de pouce » ? Voyons, il faut être sérieux.
5. Si la déglaciation était terminée depuis longtemps, pourquoi le niveau de la mer continue TOUJOURS de monter depuis 5000 ans. Parce que les Grecs et Romains roulaient en 4×4 ?
MiniTax,
1-si j’ai bien compris votre thèse, l’augmentation de la teneur en GES de l’atmosphère fait non pas augmenter la température moyenne de la surface du globe, mais n’a aucune influence sur celle-ci sinon la ferait plutôt baisser! Et une augmentation de cette température moyenne fait quant à elle baisser la quantité d’eau présente dans l’atmosphère! La NOAA que vous citez a-t-elle prétendu cela? Je n’ai quant à moi rien lu de tel jusqu’à présent dans leurs publications,et à ma connaissance, aucun de ses experts ne nie l’existence d’un réchauffement. Mais je ne doute pas que vous allez m’en trouver au moins un. Quant à un calage différent au CNRS ou au Hadley Center, ç’est leur affaire. Et vous, quelle est en définitive votre opinion, le réchauffement existe-t-il ou n’existe-t-il pas?
Je serais effectivement très heureux d’avoir une température moyenne de 2 à 3 °C de plus là où je vis. Je pourrai dépenser moins en chauffage et planter des orangers et des palmiers. Mais le vin n’y aura plus la même qualité ! Et si ce réchauffement doit s’accompagner d’une montée des eaux , d’une érosion de la côte, de la disparition des marais et de la salinisation des terres côtières ( y compris les vignes) ce sera beaucoup moins agréable, en tous cas pour mes enfants et les vignerons. Les effets de la variation de température sur le déplacement des zones climatiques en Europe entre le dernier maximum glaciaire et le dernier maximum interglaciaire ( optimum climatique de l’Holocène) qui sont séparés d’environ 10 000 ans, la variation de la température moyenne de la surface terrestre étant estimée à 5 ou 6 °C. J’ai dans mon bureau les reconstitutions faites par les géologues, les climatologues et les paléontologues du quaternaire.( Mais peut-être contestez-vous aussi ces reconstitutions?). Selon vous, une augmentation de plus de 2°C en un siècle n’aurait donc que des effets positifs?
Contrairement à ce que vous dites, j’ai indiqué un ordre de grandeur de la montée en température sur le long terme, hors fluctuations à courte échelle de temps dues à d’autre causes, pour 100 ppm de plus en équivalent CO2. 1 °5. Relisez ! Mais ce n’est que le résultat d’une règle de pouce! Il y a tout ce qu’il faut là-dessus dans le rapport 2007 du GIEC. Quant aux lois physiques du rayonnement que vous brocardez si allègrement ( on se demande pourquoi on a donné le Nobel à Arrhénius s’il était aussi bête! ) , il y a d’excellents bouquins là-dessus, par exemple Climatologie de l’environnement de Gérard Guyot chez Dunod, 1999. Mais je ne doute pas que vous n’ayiez discuté sérieusement cette question avec un physicien des rayonnements. A défaut, vous pouvez trouver des tas de choses là-dessus dans R.Dautray de l’Académie des Sciences, 2004 » Quelles énergies pour demain » chez Odile Jacob.
Vous pourrez trouver sur Wikipedia une courbe d’augmentation de la teneur en eau de l’atmosphère en fonction de la température à la rubrique « Humidity ». Mais il ne s’agit que d’un calcul ( c’est déjà mieux qu’une règle de pouce, bien que celle-ci soit très utile pour calculer un ordre de grandeur!). La courbe de la NOAA demande donc à être méditée car elle est effectivement contradictoire. Encore faudrait-il qu’elle ne soit pas présentée comme c’est le cas ici sortie de son contexte et sans aucune explication!!
Si je comprends bien, selon-vous la dernière déglaciation ne serait pas terminée? Il vous faudrait alors l’ expliquer aux géologues du quaternaire, ainsi qu’aux astronomes qui ont décrit les cycles de Milankovitch sur les quelques centaines de milliers d’années qui viennent de s’écouler, mais aussi pour les 150 000 ans à venir. Voici maintenant environ 10 000 ans qu’a eu lieu l’optimum climatique de l’Holocène!