Fournir les besoins de la planète entière avec une voile spatiale? L’idée est sans doute saugrenue, mais elle montre que l’imagination des hommes est sans limite. Des chercheurs américains calculent qu’il suffirait de placer une voile de 8400 kilomètres carrés dans l’espace, associée à un câble conducteur de mille mètres de long pour produire une puissance équivalente à cent milliards de fois la consommation actuelle d’énergie sur Terre.
Un miracle? Non, car le soleil produit des «vents», des flux de particules qui se disséminent dans l’espace. En installant un câble de cuivre de bonne dimensions, et en créant un champ magnétique suffisant, les électrons crachés par le soleil et capturés par la voile pourraient alimenter un faisceau laser ou de micro-ondes (1) dont la «couleur» traverse l’atmosphère en tous temps. Avec un câble de trois cent mètres et d’un centimètre de diamètre, installé à dix millions de kilomètres de la Terre, la puissance récupérée serait de 1,7 millions de watts, expliquent les chercheurs dans l’International Journal of Astrobiology.Le problème? Pour concentrer le faisceau d’énergie sur Terre dans des dimensions raisonnables, il faudrait bâtir une lentille sans défauts de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre!
Reste que l’utilisation de câbles dans l’espace reste d’actualité. Ainsi, un câble conducteur (on dit câble électrodynamique) en mouvement dans le champ magnétique terrestre est animé d’un courant électrique, suivant le principe de la dynamo, ce qui crée une force qui peut être utilisée pour remonter un satellite sur une orbite plus élevée, ou, à l’inverse, précipiter sa désorbitation. Le courant électrique peut aussi être utilisé pour alimenter des équipements scientifiques ou de navigation à bord d’un engin spatial. Deux mois après avoir testé avec succès le déploirement d’une voile solaire, l’agence spatiale Japonaise (Jaxa) a expédié fin août 2010 une sonde destinée à tester le contrôle d’attitude d’un petit engin spatial à l’aide d’un câble électrodynamique au cours d’un vol suborbital. En 1996, la Nasa avait testé un câble de 20 kilomètres de long, qui a rapidement été détruit par un arc électrique. Les agences spatiales planchent sur l’utilisation de ces câbles pour l’exploration de planètes.
Quand à l’énergie, il faudra bien se résoudre à freiner notre consommation. A moins que les projets de centrales solaires spatiales ne finissent par voir le jour. Mais quarante ans après que l’idée a germé dans un cerveau de la Nasa, on ne voit toujours rien venir!
(1) Lire «L’énergie dans fil, une idée en l’air», Libération, 29/05/2001
Bonjour,
« Quelle est l adifférence entre un TGV et un ingénieur? Un TGV, quand ça déraille, cela s’arrête. »
Je ne savais pas qu’il y avait autant d’ingénieurs à la NASA.
Depuis 2001, qu’est devenu le projet de Guy Pignolet dans son île ?
( Lecture du lien vers l’article de libération).
A ma connaissance, il y a eu quelques expériences conduites par l’Université de La Réunion, mais le rêve de Pignolet n’a toujours pas abouti.
Merci.
ASPO 2010 – c’est maintenant et l’année prochaine cela se passera à Bxl
http://www.reuters.com/article/idUS177716+07-Oct-2010+PRN20101007
http://www.youtube.com/watch?v=kWW2-065bQo
http://aspo-usa.com/worldoil2010/
http://www.aspo9.be/