Enfin! L’Organisation maritime internationale a annoncé que les pollutions au pétrole des navires seraient désormais toutes couvertes par un système d’assurance. La convention Bunkers (soute), adoptée en 2001, a désormais suffisamment de signataires pour avoir force de loi: elle entrera en vigueur le 21 novembre 2008.
Vous vous demandez sans doute pourquoi ce n’était pas fait avant? Les règles de couverture financière ne concernaient que les pétroliers. Mais souvent, le naufrage de l’Explorer dans l’Antarctique il y a une semaine l’a rappelé, ce sont d’autres types de navires qui font naufrage, et libèrent le pétrole de leur réservoir. En quantité moindre que les cuves d’un pétrolier, mais suffisamment pour provoquer de lourds dégâts dans l’environnement.
A compter de novembre prochain, donc, tous les navires de plus de mille tonnes arborant un pavillon d’un pays signataire de la Convention devra prouver qu’il s’est assuré contre les dommages causés par son carburant. En cas de problème, l’ensemble des acteurs de la chaîne d’exploitation du navire seront considérés comme responsable: le propriétaire, le manager, l’affrêteur devront payer des compensations à l’Etat —s’il a signé la convention— dont les eaux territoriales ou économiques auraient été touchées.
C’est une presque bonne nouvelle, donc, même si le montant maximum des compensations paraît dérisoire: elle se chiffre en centaines de milliers de dollars, quand les frais occasionnés par le nettoyage des côtes et les pertes économiques sont autrement plus importantes.
Enfin, je garde le pire pour la fin: en six ans, seuls 18 Etats ont ratifié la convention (15% de la flotte mondiale), le dernier étant la Sierra Leone, le 21 novembre dernier. Et la plupart des pavillons de complaisance n’y figurent pas. Des exemples? Antigue et la Barbade, Bélize, Libéria, Malte etc.
Et Paris? Sans doute nos ministres ont-ils été trop occupés depuis 2001. Contrairement à la Grande-Bretagne et à Chypre, La France n’a toujours pas approuvé le texte. Et le Luxembourg? Et bien il a ratifié bien que ses côtes maritimes ne soient pas menacées…
Image. Chronique d’un pétrole ordinaire. © Denis Delbecq
Bonjour,
Je connais votre nom pour vous avoir lu dans Libération. Je découvre votre blog via rue 89 (nous sommes aussi référencé) et je le trouve très intéressant. Je crois d’ailleurs que nos contenus éditoriauxse rejoignent parfois. Je me demandais donc si nous ne pouvions pas établir un partenariat (échange de liens et/ou de contenu). Je vous laisse juge de cette possibilité.
Cordialement,
Nicolas Bernard,
journaliste et cofondateur de NomadeNews
je trouve ça horrible les marrées noirs , je n’ai que 13 ans mais voudrais vraiment faire quelque chose
pour éviter tout ça!