A Guantanamo, on viole allègrement les droits de l’homme, mais ce sera bientôt écologique…
On croît rêver! Une dépêche de l’agence de presse Reuters m’apprend à l’instant que l’armée américaine a décidé de faire tourner ses camions et autres engins à l’huile de friture recyclée… Où l’on apprend que les quatre mille personnes, soldats et prisonniers, de la base américaine installée à Cuba produisent chaque mois 5700 litres d’huiles de friture. Et ça commençait à produire une solide —et odorante— pollution. Impossible de refourguer l’huile aux cubains, puisque tout commerce est interdit par les lois américaines. Il fallait donc jusqu’à présent déverser ces montagnes d’huiles de friture de poissons et de frites dans la décharge de la base, ou l’expédier à grand frais aux Etats-Unis.
La Navy s’est donc fendue d’un chèque pour acheter une installation de filtrage et de mélange des huiles de ses cuisiniers au diesel qui nourrit les véhicules de Guantanamo. Mais fidèle à ma tradition de préconiser les «négawatts», une réduction de la consommation d’énergie, plutôt que des méthodes de production écolo, je propose à George Bush de fermer la base de Guantanamo, et de replacer ses détenus sous la protection des textes internationaux sur les droits de l’homme. Chiche?
Image © Denis Delbecq 2007