«Où sont passées les tempêtes?» Le Miami Herald semble regretter que la saison Atlantique des cyclones se déroulent dans un calme inespéré. Pas de grande dépression tropicale, alors que les prévisionnistes avaient, comme pour l’an dernier, prévu une saison (de juin à novembre) très active. Finalement, l’année 2006 avait été d’un calme olympien, contrastant avec une année 2005 terrible, ponctuée de la terrible dépression Katrina (80 Mds de dollars de dégâts et 1500 morts).
De fait, le Centre national des cyclones (NHC) continue de prévoir une saison mouvementée. Dans un communiqué publié jeudi, le Centre souligne que les conditions climatiques au large de l’Afrique, dans la région où naissent les cyclones qui frappent ensuite Caraïbes et Etats-Unis, restent très favorables. La mer y reste nettement plus chaude que la moyenne, et entre 13 et 17 tempêtes tropicales (celles qui reçoivent un prénom) pourraient se développer, dont dix cyclones et trois à cinq cyclones majeurs.
A ce jour, le bassin Atlantique n’a vu naître que trois tempêtes (Andrea, Barry et Chantal), qui n’ont pas touché terre ni provoqué de dégâts. Le Miami Herald rappelle que les saisons les plus meurtrières ne sont pas toujours les plus précoces, et que le pic d’activité s’installe généralement en août.
Il reste que, sur la durée, le nombre des cyclones pourrait bien avoir doublé depuis un siècle, avec une nette corrélation avec l’augmentation de la température à la surface de l’océan Atlantique. Même si ce type d’études reste sujet à caution: avant l’entrée en service des satellites de météorologie et vols d’observation, on n’avait pratiquement aucune indication sur la formation des cyclones dont la trajectoire ne touchait jamais terre, ce qui fausse les calculs jusque dans les années soixante.
Tout à l’heure, le bulletin du NHC prévoyait un petit système dépressionnaire au large de la Jamaïque, susceptible de se développer. Ailleurs, pas de cyclone prévu pour les prochaines quarante-huit heures. On croise les doigts.
Image © NHC/NOAA