Un sommet dans le blabla

La lutte contre le réchauffement climatique est une affaire sérieuse. Que les villes se penchent sur leur rôle dans les émissions de gaz à effet de serre est donc une bonne chose. Qu’elles en discutent régulièrement, pour échanger points de vue et expériences, aussi. Mais que dire de ce lundi où deux sommets (concurrents?) ouvrent leurs portes. L’un à Lyon, le «Global City», et l’autre à New York, le «C40 large cities climate summit». Quand on sait combien de transports, en particulier aériens, et de carbone sont nécessaires à la tenue d’un grand congrès, on ne peut que s’étonner de ce manque de coordination entre les grandes capitales. Avec une mention spéciale à l’Agence France-Presse qui soulignait (en deux dépêches séparées, mais avec malice?) que New York accueille cette semaine les responsables des plus grandes capitales mondiales —les plus émissives en CO2, donc—, tandis que Lyon doit se contenter, du moins selon la dépêche, des maires de Tirana, Luxembourg, ou encore de Yaoundé. Au chapitre des stars, Lyon recevra notre Hulot national, tandis que New York aura droit à la présence de l’ancien président Clinton, reconverti en combattant du développement durable.
(image: Reuters)