Il suffit d’un rien, d’un petit jeu à la con, et une banlieue est polluée. C’est ainsi que tout près de la Terre, on recenserait désormais 3037 débris spatiaux provoqués par l’essai d’une arme antisatellite conduit par la Chine en janvier 2007, selon la Nasa. Selon dernière livraison de la la revue trimestrielle Orbital Debris de l’agence spatiale américaine (1), les débris du satellite chinois Fengyun-1C représentent désormais 22% de tous les objets catalogués en orbite basse (inférieure à 2000km). 97% des débris produits par ce feu d’artifice sont toujours en l’air, plus de trois ans et demi après.
Au passage, on apprend qu’un étage de fusée russe datant de 2009 s’est fragmenté d’une drôle de manière en juin dernier, conduisant la moitié de ses fragments à rester en orbite au lieu d’être rapidement détruits lors d’une rentrée atmosphérique. Et comme les américains sont les meilleurs, c’est bien connus, ils nous expliquent que la réentrée de Genesat-1 et ICESat, deux engins de la Nasa, s’est effectuée comme prévue. Le premier s’est désintégré —sans faire de dégâts sur Terre— le 4 août, tandis que le second —précipité volontairement— a brûlé au dessus de la mer de Barents fin août. Ce mois-là, raconte la Nasa, 46 objets catalogués sont revenus sur Terre, soit trois tous les deux jours environ. Le renouveau de l’activité solaire devrait doubler ce rythme, prévient l’agence. C’est animé, la banlieue terrestre!
(1) Edition d’octobre 2010.
Désolé de jouer les rabat-joie, mais que « la guerre, ça pollue », ça n’est pas vraiment une nouveauté. Le principe de base de la guerre, c’est quand même de détruire ou, à défaut, de paralyser (ou, encore à défaut, d’entraver) l’ennemi le plus rapidement possible, et cela ne se fait jamais sans dommage collatéral sur tout ce qui environne. Il faut être sévèrement dérangé du bulbe pour croire que la guerre ou même un acte de guerre peut être propre.
Ceci dit, répéter le message n’est jamais totalement inutile…