Un voile levé sur la radioactivité du charbon et des engrais

Brûleurs à charbon d'une centrale thermique classique © La médiathèque EDF / Raymond de Seynes
Brûleurs à charbon d'une centrale thermique classique © La médiathèque EDF / Raymond de Seynes

A force, on finira par en savoir un peu plus sur les conséquences de l’usage du charbon, et en particulier sur la radioactivité que diffusent ses cendres dans l’environnement. L’association Robin des bois a remis début avril la longue étude que lui avait commandé l’Autorité de sûreté nucléaire (1). Une plongée dans un univers méconnu qui ne se limite pas, loin s’en faut, aux aspects radiologiques des cendres de charbon.

Le minerai est un véritable cocktail de produits radioactifs. On y trouve notamment du potassium 40, du radium 228, du thorium 232, mais aussi du polonium 210, du plomb 210 et de l’uranium 238. Avec des variations spectaculaires d’un gisement à l’autre, et même dans un même gisement. Dans certains minerais, comme en Croatie, la radioactivité du charbon atteint 1000 Becquerels par kilogramme. C’est relativement peu, puisqu’un être humain émet à lui seul 7-8000 Bq (notamment par la radioactivité du potassium 40 et du carbone 14 contenu dans le corps). Mais la combustion du charbon concentre fortement la radioactivité dans les cendres: elle est multipliée par 7 à 10, explique le rapport de Robin des bois.

De fait, une centrale à charbon expose le public vivant dans un rayon d’un kilomètre à une dose individuelle d’un micro-Sievert par an (1). En moyenne, les français sont soumis à une irradiation ambiante de 3,5 milli-sievert par an (radioactivité naturelle, effet des radiographies, retombées des essais nucléaires, etc.) Mais bien évidemment, ce sont les travailleurs qui opèrent dans les centrales à charbon qui sont les plus exposés: les ouvriers de maintenance des chaudières et les conducteurs d’engins sur les sites de stockage des cendres, même si leur exposition à la radioactivité liée au charbon reste inférieure à la radioactivité ambiante. Il n’existe aucune obligation de suivi radiologique, a expliqué EDF à Robin des bois: «l’activité des charbons ne fait pas partie des critères internationaux de caractérisation de ce type de combustible»

La France compte 47 centrales à charbon en activité d’une puissance supérieure à 50 MW. S’ajoutent 21 centrales qui ont été fermées ou qui sont passés au gaz. Chaque année, les centrales produisent 1,8 millions de tonnes de cendres, qui contiennent un savant cocktails de métaux lourds, peu recommandables pour la santé quand ils contaminent les nappes d’eau.

Même les engrais sont (un peu) radioactifs
L’étude de Robin des bois s’est aussi penchée sur la question des phosphates, qui contiennent des traces d’uranium, de thorium et de potassium 40, et des phosphogypses, des résidus de la fabrication d’acide phosphoriques. Certains phosphates de Caroline du Sud contiennent 10 000 Bq par kilogramme, dix fois plus que les charbons les plus radioactifs. Les tartres des tuyauteries des usines qui manipulent ces phosphates accumulent la radioactivité jusqu’à des niveaux de plusieurs millions de becquerels par kilogramme, posant un risque à long terme d’inhalation de produits actifs par les ouvriers de maintenance. L’exposition annuelle pour un agriculteur épandant 200 kg d’engrais phosphatés par hectare atteint jusqu’à 1 mSV, le tiers de l’exposition normale à la radioactivité ambiante.

Ces cendres sont souvent réutilisées, et apportent leur radioactivité aux matériaux qui les intègrent. En 2003, explique Robin des bois, ce sont par exemple 181 000 tonnes de cendres qui ont été utilisées dans les cimenteries. Il y a ainsi plus de 20 000 tonnes de cendres dans le béton de la partie souterraine de la gare du Nord, à Paris. On a construit ainsi des digues portuaires et des millions de poteaux électriques. Avec l’avantage de fixer les polluants contenus dans les cendres, à l’exception de la radioactivité, bien sûr. Autre technique de valorisation moins cool pour l’environnement, l’utilisation de cendres comme sous-couche pour les infrastructures routières. N’en déplaise à Dany Boon, l’autoroute A1 en contient 2 millions de tonnes entre Lille et Bergues. De même, des cendres sont utilisées pour leurs propriétés de drainage de l’eau sous les pelouses du Stade de France et du Parc des Princes, et même pour produire de la toile émeri.

La carte des dépôts de cendres de charbon en France © Robin des bois/ASN
La carte des dépôts de cendres de charbon en France © Robin des bois/ASN

La France dispose de nombreux sites de stockage historique des cendres: pas moins de 40 millions de tonnes sont réparties dans une quarantaine de centres, principalement dans le Nord-pas de Calais, la Lorraine et l’Île de France. Les plus gros sites se trouvent dans les Bouches-du-Rhône. A noter que l’Allemagne, gourmande en charbon devant l’éternel, ne dispose pas de tels stocks anciens, la réutilisation des cendres ayant depuis longtemps été aidée par les pouvoirs publics.

Bien évidemment, Robin des bois ne se contente pas de décrire en détail les caractéristiques et le devenir des cendres de charbon. Les auteurs du rapport énoncent une série de recommandations pour permettre un meilleur suivi de l’impact environnemental de ces déchets: contraindre par exemple les importateurs de charbon à conduire des analyses de radioactivité, sachant que les importations proviennent majoritairement de pays où les gisements sont réputés être les plus radioactifs (Pologne, Afrique du Sud, Australie). L’étude recommande aussi un suivi radiologique des dépots de cendres par un organisme indépendant du détenteur du stock, une révision de la réglementation sur la gestion des cendres de combustion, surveiller les rejets éventuels de radium et de métaux lourds dans les ressources aquatiques à proximité des centres de stockage et lancer des études pour déterminer une éventuelle contamination de la chaîne alimentaire. De même, Robin des bois préconise de revoir les procédures de démontage de certains éléments dans les centrales à charbon.

(1) IMPORTANT. La version en ligne sur le site de l’ASN a semble-t-il rencontré des problèmes d’encodage d’une unité d’exposition à la radioactivité, le µSV, dans la version PDF du document. Les micro-sieverts (µSv) apparaîssent comme des sieverts (un million de fois plus), à onze reprises dans le document. J’ai contacté Jacky Bonnemain, co-auteur du rapport, et lui ai adressé la liste des erreurs typographiques relevées. Robin des bois devrait transmettre d’ici quelques heures une version corrigée du rapport à l’Autorité de sûreté. Comme quoi, un problème d’encodage du caractère µ (micro) peut provoquer des écarts néfastes à la santé: si une dose annuelle d’un micro-sievert est sans effets biologiques connus, le sievert, lui, peut faire des dégâts!

23 commentaires

  1. Juste une remarque pour dire que tous les gros sites ne sont pas répertoriés, en France le charbon ne sert pas qu’à faire de l’électricité, il sert aussi à faire de la chaleur.

    C’est le cas du réseau de chaleur urbain de la ville de Paris qui produit 17% de sa chaleur à l’aide de charbon, avec notamment deux chaudières de 225 MW à Saint Ouen dont il serait intéressant de connaitre l’impact sur la population…

    http://www.cpcu.fr/index.php/cpcu/La-chaleur-urbaine-selon-CPCU/Mixite-de-la-production/Les-autres-centres-de-production

  2. Tilleul a écrit : « deux chaudières de 225 MW à Saint Ouen dont il serait intéressant de connaitre l’impact sur la population… »
    Impact sur la population ??!
    Euh, la population n’a pas froid…

  3. Vu la qualité de l’isolation en Ile de France, c’est même pas certain…

  4. Ne pas oublier les projets de charbon d’ouverture d’une mine de charbon dans la Nièvre. A l’aplomb du gisement, a été mesuré dans des locaux scolaires un taux de radon de 516 BQ, ce qui témoigne de sa richesse en éléments radioactifs. Bien entendu dans un contexte de désinformation totale, cette vérité qui risque de déranger certains est occultée.
    Amis antinucléaires, pensez un peu au charbon !

  5. Merci, car cette problématique de la radioactivité du charbon et des engrais est très méconnue.


  6. Hourra pour Robin des Bois, qui a entrepris le travail que la CRIIRAD se refuse à faire. Et à l’ASN, qui a enfin réalisé qu’il fallait enquêter sur ces problèmes.
    Aux Etats-Unis, l’EPA s’en est préoccupée depuis longtemps. Elle propose sur son site un calculateur de dose de radioactivité reçue. Elle estime à 0,3 mrem (3 microsievert) l’exposition moyenne dans un rayon de 50 km autour d’une centrale à charbon, contre 0,09 pour une centrale nucléaire ( 33 fois moins).
    Ces doses moyennes recouvrent des situations très variables. Ceux qui dans la banlieue des villes Allemandes se trouvent sous le vent des centrales sont bien plus exposés et surtout, la radioactivité est concentrée dans les cendres volantes, dont les plus fines s’infiltrent au plus profond des poumons.
    Pour les engrais, la teneur en uranium de certains phosphates, marocains en particulier, est de l’ordre de 150 mg par kilog (c’est pourquoi Areva cherche à en extraire l’uranium). L’épandage se fait à raison d’environ 100 kg à l’hectare et par an, ce qui fait qu’une exploitation d’une centaine d’hectares a vu s’accumuler de cette façon en vingt ans environ 30 kg d’uranium, accompagné de ses descendants, dont certains sont très radiotoxiques. C’est la raison pour laquelle l’ASN ne publie pas de carte détaillée de la radioactivité du sol (un corolaire est que les cartes de radioactivité brandies par la CRIIRAD comme témoignage de pollution par les activités nucléaires sont débiles, parce qu’elles attribuent aux activités nucléaires ce qui est dû à l’agriculture). L’exposition annuelle d’un agriculteur n’est donc pas négligeable.
    Mais il faut raison garder: le ‘ » coktail » d’isotopes radioactifs que l’on trouve dans les charbons est composé de traces de potassium 40, d’uranium 235 et 238 et de thorium 232, ainsi que des descendants de ces derniers, dont certains sont effectivement très radiotoxiques, mais se trouvent en microtraces. On trouve la même chose, à peu près dans les mêmes quantités dans les sols argileux et dans les sols granitiques. C’est le mécanisme de concentration dans les cendres volantes( et dans les produits de leur utilisation) qui est ( modérément) problématique.
    Evidemment, si l’on est partisan de la théorie linéaire sans seuil aux faibles doses, on peut calculer sur ces bases que le fait d’avoir en France des centrales nucléaires plutôt que des centrales à charbon économise environ 500 vies par an.
    Cette histoire de radioactivité a une forte charge émotionnelle. Mais le problème vraiment sérieux que pose le charbon, (au delà des problèmes de destruction de l’environnement et de la mortalité des mineurs) est la mortalité due aux centrales par maladies pulmonaires liées aux polluants atmosphériques (SO2, NOx, particules..) , les émissions de mercure, et le stockage des déchets,en particulier les boues de cendres volantes. Les centrales nucléaires françaises nous font économiser là de l’ordre de10 000 morts par an par rapport à un mix électrique ayant la composition du mix Allemand.
    Ghandi Vert s’étonne que la problématique de la radioactivité des charbons et des engrais soit très méconnue! La faute à qui? Il n’y a aucune discussion sur l’énergie sur un forum qui puisse échapper au matraquage des antinucléaires et à leur glorification des ENR! Alors bien sûr, il y a très peu d’attention portée au reste, à l’exception de quelques forums, dont celui-ci!

  7. Suite à un commentaire intelligent sur mon blog, et au commentaire très orienté pro nucléaire de BMD, je me demande si de la part de l’Autorité de sûreté nucléaire, le fait de financer ce type d’étude n’est pas – malheureusement – une fois de plus destiné à promouvoir cette énergie détestable qu’est le nucléaire ?

  8. @Ghandi Vert, votre commentaire est typique de l’attitude d’un antinucléaire sectaire, qui refuse de reconnaître les faits qui le dérangent et, ce qui est particulièrement triste n’hésite pas à truquer les données pour intoxiquer l’opinion, comme vous l’avez fait sur votre site en modifiant grossièrement la carte de l’incidence des cancers en France, pour essayer, sans succès d’ailleurs, de la faire coïncider avec celle des implantations des centrales nucléaires. Je m’en suis rendu compte en comparant votre carte avec l’original de l’IRSN.
    Vous recommencez en jetant la suspicion sur l’ASN, censée, pour avoir commandité le rapport de Robin des Bois, avoir eu l’intention de promouvoir le nucléaire, alors qu’elle ne fait, avec beaucoup de retard, que son boulot!
    Et Robin des Bois doit-elle être suspectée d’être pronucléaire, parce qu’elle a fait un travail que ne veut pas faire ( pour les mêmes raisons que les vôtres je suppose) la CRIIRAD?
    Dois-je comprendre que vous préféreriez avoir en France le charbon Allemand et ses 10 000 morts par an, plutôt que du nucléaire? J’espère que vous me répondrez à ce sujet!

  9. @Ddq, grâce à vous, j’ai pu lire en détail le rapport de Robin des Bois. J’y trouve confirmation de bien des choses que j’ai dites sur ce site, y compris les problèmes posés par le chauffage au bois. Il est dommage que cela ne concerne que la radioactivité, mais c’est normal, puisque c’est un rapport à l’ASN.Si vous connaissez bien Jacky Bonnemain, peut-être pourriez-vous lui suggérer de faire une étude sur les effets des polluants atmosphériques, mais sans doute aura-t-il du mal à se la faire commanditer.
    Ce qui m’étonne, c’est que ce rapport date en fait de Décembre 2005, alors que l’on est en 2009. Le rapport dit que le problème est soulevé depuis 1994. En fait, il existe des études qui remontent à 1978 et le problème est clairement soulevé dans un ouvrage de 1991 du Dr Bertin » Les effets biologiques des rayonnements ionisants ».
    Les médias français n’ont jamais parlé de tout cela. Quelle peut en être la raison, alors que l’information existe depuis 30 ans?

  10. Author

    Le rapport vient d’être remis à l’ASN, Jacky Bonnemain me l’a confirmé quand je l’ai eu le 9 avril à propos des erreurs typographiques sur les unités d’exposition à la radioactivité. Sur les raisons qui font que cette question de la radioactivité du charbon n’est pas évoquée dans les médias, je n’ai pas de réponse. Mais une chose est sûre, Effets de Terre est sans doute l’un des sites à caractère journalistique qui aborde la question du charbon sans tabous.

  11. @Tilleul, intéressant l’article que vous citez. Il risque cependant chez une personne distraite d’entraîner l’amalgame entre radioactivité naturelle techniquement renforcée et déchets de l’industrie électronucléaire, alors que l’essentiel de ce qui est cité vient d’autres industries: les rejets associés à l’acide phosphorique viennent par exemple de l’industrie des engrais phosphatés, comme la pollution des champs vient de l’épandage des dits engrais .
    La radioactivité  » remontée par les industries pétrolières viennent de la radioactivité naturelle des roches qui sont remontées sous forme de débris par les boues de forages, mais aussi de petites quantités de boues entraînées par le pétrole lors de son pompage.Il s’agit de fort peu de chose et il ne s’agit pas là de concentration technique. Ce sont ces boues, accumulées par décantation dans la barge de Brent Spar, qui sont à l’origine de l’accusation faite par Green Peace à Shell de stocker des déchets nucléaires dans cette barge. Il en est résulté des émeutes en Allemagne et la mort d’un pompiste de Shell! Green Peace a ensuite présenté ses excuses à la télévision, mais qui s’en souvient!
    Le radon 222 trouvé dans le gaz provient de la désintégration de l’uranium contenu dans les roches des gisements.
    Dans cette veine, on trouverait que tous les travaux de creusement et de terrassement qui mobilisent des quantités importantes de roche, de la construction d’une maison à celle d’une ville, du creusement d’un puits à celui d’un tunnel, amènent à la surface des minéraux naturels radioactifs ou dégagent du radon. Et c’est probablement l’industrie du bâtiment qui remobilise le plus, étant donné les volumes traités, de radioactivité naturelle.
    Le charbon, c’est autre chose, car il y a bien là concentration de la radioactivité naturelle dans les cendres volantes et exposition importante des personnes qui se trouvent à proximité des centrales, en particulier sous le vent dominant. Mais le risque est faible: même100 fois le risque associé à une centrale nucléaire, ce n’est pas grand chose.
    Il est regrettable que Robin des bois se limite, à part quelques allusions, à la radioactivité. Il y aurait tant de chose à dire sur les pollutions atmosphériques non radioactives, en particulier de l’automobile, et comme je l’ai signalé à de nombreuses reprises, du charbon, ainsi que sur les métaux lourds, les produits phytosanitaires, les produits de beauté etc..
    Heureusement que pendant ce temps-là l’espérance de vie augmente continuellement: 80 ans en France cette année, malgré nos centrales nucléaires et leurs déchets!

  12. tandis que l’espérance de vie en Namibie ou au Niger est de 40 ans…

  13. @Tilleul, selon vous, est-ce à cause des mines d’uranium que l’espérance de vie est si faible au Niger et en Namibie?

  14. Il fallait bien que quelqu’un vous rappelle la dure réalité du monde qui est que l’uranium n’apparait pas magiquement dans les centrales et qu’il faut bien exploiter des régions et des peuples pour l’extraire…
    Par exemple, l’espérance de vie à Krasnokamensk est de 42 ans et c’est là qu’on enferme les prisonniers politiques (comme Khodorkovski) pour qu’ils y respirent les poussières d’uranium…

  15. @Tilleul, pourriez-vous confirmer que ce sont bien les mines d’uranium en Namibie et au Niger plutôt que les conditions générales de vie qui font que l’espérance de vie y est aussi faible et nous dire où cela a été démontré? Quant à Krasnokamensk, la Vodka doit bien y être pour quelque chose. Grâce à elle et au tabac, l’espérance de vie des hommes est de 59 ans en Russie, ce qui fait qu’ils n’ont pas le temps de mourir de la radioactivité, même à Tchernobyl!
    Quand arrêterez-vous de plumer les pigeons verts?

  16. C’est le nouveau greenwashing, après le charbon propre l’uranium propre ?

  17. Bonjour
    Dans les centrales à charbon du val de Marne (VITRY sur Seine ) la radioactivité est elle dangereuse et comment s’en protéger sachant que j’habite à environ 300 mètres des cheminées . Le vent souffle généralement dans une autre direction mais je inquiète à la lecture de ce forum. Merci de vos rePonses

    1. Author

      Bonjour. Comme il est expliqué dans l’article, l’exposition de la population à la radioactivité liée au charbon reste très inférieure à la radioactivité naturelle, y compris pour les personnes qui travaillent dans les centrales (par contre les poussières de charbon ne sont pas bonnes pour la santé!). Le problème —s’il y en a un— réside surtout dans le stockage de gros volumes de cendres.




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