Ah l’ozone, c’est à n’y rien comprendre pour le quidam. Moi-même, avant qu’on m’explique, il y a pas mal de temps heureusement, je pédalais dans les gaz oxygénés. L’ozone, au dessus de nos têtes, il y en a plus assez, et à hauteur de nos poumons, beaucoup trop. Au point même que la très british Royal Society s’est fendue lundi d’un rapport (1) pour rappeler à nos gouvernants qu’il faudrait prendre le gaz par les cornes, pour éviter que les terriens ne tombent comme des mouches.
Résumons, là-haut, dans la stratosphère, l’ozone nous veut du bien. Cette molécule particulière d’oxygène (trois atomes au lieu de deux) est un gaz très réactif qui a la bonne idée de filtrer les rayons ultraviolets du soleil si néfastes à notre peau. Mais voilà, nous émettons des gaz qui adorent grimper vers les cieux, et détruisent ce mince film. Donc, l’homo stratospherus aime l’ozone du haut et le protège.
Mais près du plancher des vaches, ce gaz est un vieil ennemi de l’homo tropospherus. Et là, il joue aussi une partition de renforcement de l’effet de serre. L’ozone n’apparait pas spontanément au sol, ou presque. C’est un polluant qui naît surtout de l’interaction du soleil avec le monoxyde de carbone (CO) ou les oxydes d’azote produits par la combustion, par exemple dans les voitures et camions et les navires.
Depuis la révolution industrielle, le bruit de fond en ozone, celui qu’on respire quotidiennement, a doublé. Et ce gaz s’attaque au système respiratoire, notamment chez les tout-petits et les personnes âgées. En prime, il réduit la productivité des récoltes. Constatant l’inefficacité des mesures prises par chaque pays, le rapport commandé par la Royal Soc préconise un cadre international, un protocole de Kyoto du tri-oxygène.
Ce serait le foutoir à expliquer, mais il faudra sans doute en passer par là. Le protocole de Montréal a banni la plupart des gaz destructeurs de l’ozone-qui-nous-veut-du-bien, mais n’a rien dit de son demi-frère toxique. Il faudrait donc une nouvelle convention pour encadrer la production de ce méchant-là. Ce qui ne serait pas facile, puisqu’on n’a pas encore tout compris du pourquoi et du comment il y en a trop.
Allez, m’sieur Sarkozy, vous le voulez vraiment votre Nobel pour ajouter une ligne à votre CV? Faites-nous un Protocole de Neuilly, celui qui empêcherait les émissions d’oxydes d’azote. Ah pardon, j’avais oublié. Quand on est le lider maximo verde, qu’on passe son temps à arracher des compromis à sa voisine Angela et qu’on aime faire plaisir à la Grande industrie automobile hexagonale, on ne touche pas à la bagnole. Peut-être qu’un malus sur les imprimantes laser —des producteurs d’ozone reconnus— et tous les autres producteurs d’arcs électriques (RATP, SNCF) ferait l’affaire? Eh, n’oubliez pas de taxer la foudre, car les orages ça fabrique plein du vilain gaz…
(1) Si vous n’arrivez pas à le télécharger et obtenez un fichier « .asp », faites « enregistrez la cible du lien sous » et changez l’extension du document en « .pdf »
(2) Merkel, bien sûr.
C’est bien qu’on parle d’autres choses que du CO2, parce que la pollution elle est plus globale. A ce titre le filtre particules devrait être obligatoire sur le diesel ( anciennes et nouvelles voitures ), non mais !
Le filtre à particules, c’est comme le recyclage des déchets. D’abord on pollue un max sans raison, ensuite on cherche à se débarrasser des déchets encombrants.
Le filtre à particules ne filtre que les particules, mais ni le CO2, ni le CO ni les oxides d’azote ni les accidents de la circulation ni les heures perdues dans les bouchons. Ne pas conduire autant (tout seul dans sa grosse bagnole) ferait disparaître les problèmes à la source.
(Monbiot – en Anglais a un bel article sur les tentatives ratées de diminution de la pollution automobile).
est ce que j’ai dit le contraire !
Il y a en a marre de ces interprétations niaises et inutiles