Franchement, je n’aimerai pas être à la place de Borloo. Plein la tronche, qu’il en prend de la part de ses copains du gouvernement, depuis qu’on entend parler de la taxe pique-nique et autres extensions de bonus-malus aux téléviseurs. Accoyer, le président (UMP) de l’Assemblée nationale a demandé de “stopper le Concours Lépine” fiscal. Fillon, le boss de Matignon a expliqué jeudi “qu’il n’y a pas d’arbitrage, de liste, ni d’extension du bonus-malus dans le Grenelle I, c’est clair”. Et dans l’entourage du président, on reconnaît que le lider maximo verde est exaspéré par les bisbilles entre les Bercy et le Ministère durable du développement de mesurettes écologiques.
Et pourtant, Borloo ne cesse de répéter que toutes ces taxes réduiront la facture énergétique des consommateurs et augmenteront mécaniquement leur pouvoir d’achat (voir par exemple son interview au Monde). Et que le bonus-malus est une révolution de notre modèle économique. Sur la taxation écologique, j’ai déjà dit que je suis pour, à condition de revoir en profondeur la TVA, pas de distiller des trucs dans tous les coins. Le pis-aller choisi par Borloo avait au moins un avantage: en décidant de frapper tel ou tel produit par ordonnance, sans devoir passer sous les fourches caudines de ses camarades de classe de l’UMP, il pouvait gagner du temps. Mais notre ministre doit tenir compte du postulat que Sarkozy avait tenté de faire oublier: il n’est pas facile de faire de l’écologie avec une majorité de droite libérale. Comme il n’était pas simple de le faire avec la tiédeur environnementale de Jospin et ses copains.
Si ça continue, le lider maximo verde va devoir se débarrasser de Borloo pour satisfaire ses ouailles. Ou alors dissoudre l’Assemblée nationale et demander à son copain Benoît XVI une papale prière pour la verdisation de la classe politique, qui en a bien besoin.
Pourquoi ne pas interdire la production si c’est dangereux. La taxe ne sert qu’à faire du pognon et touche davantage les plus bas revenus. Comme la TVA