Les chevaliers de l’Ordre de la Terre plate, acte II

Décidément, chez Real Climate, on n’apprécie guère les sceptiques français du réchauffement climatique. Il y a quelques semaines, je vous avais raconté comment le géophysicien Ray Pierrehumbert, l’un des auteurs de Real Climate, s’en est pris au duo français Allègre-Courtillot. Comme promis, le chercheur américain nous revient avec un second chapitre, publié en français et en anglais, qui cible cette fois plus particulièrement Vincent Courtillot, le directeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris, qui réfute le rôle prépondérant des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique.

Pierrehumbert n’y va pas avec le dos de la cuiller. Dans un préambule intitulé «C’est de la physique, idiot», il rappelle que le rôle réchauffant du gaz carbonique est connu depuis la fin du 19e siècle (Arrhenius, 1896), et très documenté en laboratoire depuis.

En bref, on ne déduit pas d’explication sur la capacité de la molécule de gaz carbonique (et de bien d’autres) à absorber le rayonnement solaire des résultats des modèles climatiques, comme voudraient le faire croire de nombreux «sceptiques» du réchauffement d’origine humaine. On dessine des modèles climatiques à l’aide des lois connues —et démontrées— de la physique, et parmi elles les équations qui montrent que le gaz carbonique, comme le méthane, l’eau et bien d’autres, adorent le rayonnement du soleil.

Pierrehumbert écrit notamment que le rôle «important» des fluctuations du champ magnétique dans le réchauffement vanté par Courtillot repose sur un «vide intellectuel». Il accuse le scientifique de s’appuyer sur des «corrélations bidons». Le choix des intertitres démontre toute l’amitié scientifique que Rayhumbert porte à Courtillot, comme par exemple «Variabilité solaire et climat : du bon, de la brute, et du truand» ou «…et maintenant pour la partie de vrai truand». Le physicien américain accuse même Vincent Courtillot de manipulation de données. L’ambiance règne au royaume de la géophysique…

• Lire le Droit de suite sur cet article.
• Lire également. Une lecture indispensable (acte I)

22 commentaires

  1. Je trouve assez lamentable qu’alors que le mouvement anti- GIEC américain s’essouffle, il se développe en France.

  2. « Pierrehumbert n’y va pas avec le dos de la cuiller. Dans un préambule intitulé «C’est de la physique, idiot», il rappelle que le rôle réchauffant du gaz carbonique est connu depuis la fin du 19e siècle (Arrhenius, 1896), et très documenté en laboratoire depuis. »

    Sauf qu’en 1896 on ne savait pas mesurer les taux de CO2 dans l’atmosphère… Les premières mesures vraiment fiable… et reconnues, ont commencé dans le Pacifique vers 1957. Ce scientifique subodorait une augmentation du CO2 due à la combustion du charbon, il n’avait pas tort. Sauf qu’il ne pouvait que spéculer sur les quantités, fautes de moyen de mesure.

    On sait maintenant que les activités humaines (combustion du charbon et pétrole) ont augmenté le taux de CO2 d’origine anthropogénique (venant de l’activité humaine) dans l’atmosphère de… 40 PPM (parties par million) en 160 ans…

    Pourquoi 40 PPM ,
    Explication :

    D’après les études du professeur Augie Auer, un grand Chef Météorologiste de l’Organisation Mondiale de la Météorologie, qui était aussi professeur de sciences atmosphériques de l’université du Wyoming (USA). (Décédé en mai 2007) :

    «La planète est constituée aux trois quarts par des océans et que 95% de l’effet de serre vient de la vapeur d’eau.
    « Des 5% restants, seulement environ 3,6% vient du CO2 et quand vous voulez en savoir plus, vous trouvez que les études ont montré que la contribution anthropogénique (venant de l’activité humaine) n’est que de 3,2% par rapport au CO2 naturel. »
    « Ainsi, si vous multipliez la part de contribution totale de 3,6% du CO2 par la fraction due à l’homme, vous trouvez que la contribution anthropogénique à l’effet de serre est de 0,117 %. » C’est comme 12 cent dans 100 $.
    « C’est minuscule, pratiquement rien « »
    Le taux de CO2 est actuellement de 379 PPM (partie par million) dans l’atmosphère. La part de l’homme, « la contribution anthropogénique » est de 0,117 % de 379 PPM soit 44 PPM de CO2 dans l’atmosphère du aux activités humaines.

    Comment les activités humaines peuvent-elles « réchauffer une planète » avec 44 PPM de CO2 ???

    Ou alors le professeur Auer disait des sottises…???!!!

    1. Bonjour George
      Tu écris « les études ont montré que la contribution anthropogénique (venant de l’activité humaine) n’est que de 3,2% par rapport au CO2 naturel ». Permets moi de remettre en cause ce chiffre sur lequel tu bases tout ton raisonnement. Peux-tu citer tes sources ? J’ai en effet du mal à comprendre pourquoi 40% d’augmentation de concentration de CO2 (de 1860 à nos jours : 280-> 385), ne conduirait qu’à 3,2% du total CO2 « naturel + antropique » !!!!! Le CO2 anthropique aurait-il un impact moindre que le CO2 naturel ??????
      Les scientifiques sur les études desquels se fondent le GIEC pour établir ses rapports seraient-ils stupides à ce point alors qu’une bête règle de trois suffirait à démontrer cette présumé stupidité (ou malhonneté !!!) ? Permets moin dans douter.
      Quand crime il y a , je me suis laissé dire qu’un enquéteur se posait la question de savoir à qui profite le crime. Or, parmi les 10 plus grosses entreprise mondiales en terme de chiffre d’affaire, 9 sont des compagnies pétrolières ou automobiles. Aussi influence de lobbies sur l’honneteté des scientifiques et/ou du GIEC il doit y avoir, je le rechercherais plutôt de ce côté là que du côté des « écolos de tous poils », des industriels du nucléaire, ou de ceux de l’éolien (ces industriels réunis représentent moins de 1% du PIB mondial ! )

      1. Sur la part de CO2 attribuée aux activités humaines, je recopie ce que j’ai mis dans un autre post :
        Sur le site Manicore de Jancovici, un schéma issu du 4ème rapport du GIEC montre le cycle du carbone : http://www.manicore.com/documentation/serre/puits.html
        Les flux sont en gigatonnes de Carbonne, pas en CO2, mais cela ne change rien au raisonnement. Les valeurs peuvent être discutées, mais ce qui compte ce sont les ordres de grandeurs.
        Les émissions vers l’atmosphère dues aux activités humaines (combustibles fossiles + changement d’usage des sols) représentent 3,67% du total émis chaque année.
        Les chiffres liés aux activités humaines datent de la décennie 90. Ils ont donc évolué, le pourcentage actuel doit être légèrement supérieur (environ 4,5%).
        Du « stock » de combustibles fossiles (3700 – 244 = 3456 Gigatonnes) une partie seulement sera récupérable et exploitable (Les réserves sont relativement connues pour le gaz, le pétrole et le charbon). Elle va continuer d’être brûlée pendant 100 (200 ans ?), moins pour le pétrole, et plus ou moins vite selon les choix politiques qui seront pris.
        Cela va amener jusqu’où le taux de CO2 atmosphérique et le réchauffement ?
        Est-ce sur que cela va réellement amener un dépassement de la recommandation du + 2° maxi ? Certains doutent.


  3. Merci Christophe Vieren d’exhumer ce post ancien.

    Que le paysage a changé !

    La réticence aux ukases giesiens n’a jamais été aussi forte aux US et en G.-B.

    La merveilleuse réponse du barbu n’était que le résultat d’une commande de Jones, suite à un appel au secours de Bard qui ne s’en tirait pas tout seul.

    Tout change vraiment, même sur les financements quand on sait que le viiiilain Exxon a donné 13 millions de dollars et les pouvoirs publics US 79 millards de dollars,
    et le grand honnête Hansen arrosé par le ketchup Heinz !
    suivez la piste de l’argent.

    1. Une grande partie de ces 79 milliards servent à l’observation par satellite, qui a permis notamment de déceler la fonte en Antarctique, le réchauffement climatique, la fonte extraordinaire en Arctique etc… et permet de confirmer les observations terrestres par les soi-disant mauvais thermomètres.
      Mais ce n’est pas la science théorique ou d’observation qui va guérir un vieux schnock de ses idées préconçues.

      1. schnock vous même peigne chose

      2. Et c’est reparti avec le CO2 ! … C’est fou ce que ce sujet occupe de monde, absorbe d’argent et échauffe les esprits (à défaut de l’atmosphère) tandis qu’il y a tant d’autres problèmes plus urgents (me semble t-il) à résoudre et que le reste du monde avance ( Brésil, Russie, Inde, Chine,…) en se moquant de savoir quel climat il fera peut-être dans 30 ans ou un siècle.
        Finalement, ça permet aussi à certains de discuter et pour d’autres de vivre à bon compte sur le dos des crédules.
        J’ai parfois l’impression d’assister à la discussion du moyen-âge sur le sexe des anges.

      3. Euh… Justement le reste du monde avance massivement vers le non carbonée, pour reprendre vos exemples : la Chine a mis en place un plan d’investissement de 400 milliards de $ dans la R&D sur les énergies renouvelables, l’Inde a des objectifs tout aussi massifs dans le solaire et la biomasse et possède le 5eme constructeur mondial d’éoliennes, le Brésil produit près de la moitié de son énergie avec des sources renouvelables et la Russie s’est très clairement orienté vers l’exploitation stratégique d’un monde en réchauffement

        Et pendant ce temps là on palabre avec des crédules qui pensent que que toute la science climatique est fondée sur une gigantesque manipulation, organisée à l’échelle de la planète depuis plusieurs décennies…

      4. Si cela marche pour le tabac et pour les banques, pourquoi pas pour le charbon et le pétrole?
        Aussi longtemps qu’il y a des crédules, il y aura des crétins pour en profiter.

      5. Mais c’est trés bien tout ca. Et dans le même temps, tous ces pays n’hésitent pas à investir massivement en parralèlle dans l’hydroélectricité (Chine, Inde, Brésil), dans l’électronucléaire, y compris de quatrième génération (Russie, Chine, Inde) et dans le charbon (Chine, une centrale à charbon par semaine) pour accompagner leur croissance et leurs futurs besoins en énergie de masse sans se soucier (ou juste pour faire « joli ») du climat dans 30 ans ou un siècle.

    2. Maraud,

      Exxon c’est 55 millions de dollars pour les six dernières années.

  4. Désolé, mais encore une fois le sieur Pierrehumbert ne réussit qu’à démontrer qu’il est un fat doublé d’un piètre scientifique qui oublie que la légitimité des deux auteurs qu’il cible : Allègre et Courtillot est tout aussi valable que la sienne (soyons charitable et faisons mine d’oublier son apport hystérique de l’AR3 et du cumul d’erreurs scientifiques que celui ci comportait bien au dela de l’AR4).

    Pierrehumbert fait comme tous les hayatolas de sa caste. Il considère que la terre est régie par des lois de thermo bien définies puisqu’il les a analysées lui même en bocal. Sa référence a Arrhenius comporte toute sa vacuité scientifique. Non pas que les avancées du scientifique d’il y a un siècle fussent fausses mais que surtout elles n’avaient en aucun cas la prétention de régir un système thermodynamique telle que celui de notre planète. Tout simplement (et tenez vous bien je vais vous faire une ENORME surprise), parce que la température terrestre n’est pas qu’un jeu de lois thermodynamiques ni d’échanges gazeux/radiations. Nul besoin d’être un pro Courtillot ou un fan d’Allègre pour s’en convaincre. et éviter ce genre de stupidité crasse.

    La beauté de son « accusation » tient en une seule phrase » un Watt qu’il vienne de l’irradiance ou du manque d’IR due aux GES reste un Watt »….. Déblatérant qu’il existe une modélisation précise ET scientifique du rapport GES et t° et juste des corrélations trompeuses entre irradiance et t°. Tout est dit, discussion close, que Courtillot et consorts retournent à leurs études … ces idiots.

    Aucun élément probant bien sur… pas folle la guêpe, juste des renvois à des confrères « peer reviewed » que chacun prendra soin de lire pour se rendre compte qu’ils ne concernent en aucun cas les ébauches de travaux de Courtillot ou les principales critiques, plus spécialisées, des sceptiques des travaux du GIEC. Je conseille aussi à chacun (quand il aura du temps) de suivre ces fameuses conférences de l’Académie des Sciences ou malgré toutes les fanfaronnades du Peerhumble, Le Mouel n’a en rien convaincu l’assemblée ni même coincé Courtillot sur une quelconque partie de son travail et où le sieur Bard après des mois d’articles tonitruants (journalistiques pas dans des revues) a joué son petit Mait’ de Conf et est resté tout penaud dans son coin très loin de sa verve écrite.

    Au final, plus d’insultes que de fond et plus de charabia tautologique que d’approche scientifique…. Mais bon je suis heureux de savoir que la climatologie avance sur des modèles et des vérités scientifiques qui datent de plus d’un siècle et dans un environnement clair et parfait.

    A que la moule a du mal à se décrocher de son rocher…. vivement la prochaine vague…..

    1. Allègre et Courtillot sont à coté de la plaque, tellement qu’ils préfèrent écrire des bouqins plutôt que d’affronter leurs pairs en publiant dans des revues peer-reviewed. Quand à la conférence à l’académie des sciences si le Mouet et Jouzel sont restés en retrait bien que relevant les erreurs de Courtillot, Bernard legras ne s’est pas géné pour lui rentrer dans le lard; la seule réponse de Courtillot étant de trouver le fait qu’on lui dise ses quatre vérités insultant.

      1. Courtillot a dit à plusieurs reprises vendredi soir sur France Inter que les températures ont baissé ces 10 dernières années. Ceci est un mensonge patent, car elles ont augmenté, ce qui fait de Courtillot un menteur avéré, et pas digne de confiance quand il s’agit de climatologie (je le savais, mais il vient de confirmer tout seul).

      2. Démonstration magistrale !!!! Que dire de plus ? Rien tout simplement : bravo !

      3. de la vacuïté de votre discours qui n’a d’égal que votre ignorance?

      4. Peut être, mais jouer la teigne d’un forum ne rend pas plus crédible vos interventions…. au contraire cela vire même un peu trop souvent à la réaction puérile.

      5. Votre dernière phrase est de l’affabulation ou de l’interprétation personnelle pas du compte rendu de la réunion évoquée. Qu’ils ne soient pas tous d’accord est une évidence. Que l’assemblée ait donné lieu à une « correction magistrale » des dires de Courtillot (interprétation largement répandue dans la presse) est grotesque et hors de la réalité.

  5. Et pour finir sur le sujet:

    Quand PeernotHumble se faisait déja baché i y a 2 ans après une de ses nombreuses attaques hystériques dans le vide. A noter que le Roy Spencer a lui, à l’opposé d’un Courtillot et de Ray, plus de 30 années d’expérience sur le sujet:
    http://pielkeclimatesci.wordpress.com/2008/05/22/a-response-to-ray-pierrehumbert’s-real-climate-post-of-may-21-2008-by-roy-spencer/
    Encore une fois, le climat (à la hausse) érigé par les tenants du GIEC est tellement irrespirable qu’ils finissent par se faire les ennemis des experts les plus modérés qui pourtant abondent dans le sens du RCA mais refutent l’alarmisme et les arrangements avec les lois de la physiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.