Ainsi donc, la marine soviétisante de Poutine est allée planter un drapeau aquatique au fond de l’océan Arctique. On pourrait juste se moquer de cet exploit présenté, côté Russe, comme plus difficile à réaliser que les balades lunaires. Il faudra qu’on m’explique pourquoi vu que les sous-marins scientifiques sont capables d’exploits autrement plus spectaculaires, et utiles, depuis des décennies.
Donc, à en croire la bande de sbires du dictateur-élu Poutine, le sous-océan du grand Nord appartient, au moins en partie, à son empire. Et avec cela les richesses à n’en pas douter inouïes de cette région encore inexplorée. On parle de 10 à 136 milliards de tonnes de pétrole. Quand on vous dit que le problème de la planète ce n’est pas de jouer les oracles pour deviner le jour où l’or noir viendra à manquer, mais qu’il y a trop d’hydrocarbures, bien plus qu’il n’en faut pour réchauffer le climat de manière irréversible et meurtrière.
Il est urgent d’attendre. Ou plutôt de ne pas attendre. Ce n’est pas parce qu’il n’existe pas de continent sous la glace bientôt fondue du pôle Nord que les nations, l’ONU plus précisément, ne doivent pas décréter cette région vierge ad vitam aeternam de toute exploitation. Il me vient une idée, sans doute utopique, mais je vous la livre comme elle vient.
OK, on exploite le pétrole arctique, avec un soin particulier pour éviter les marées noires, et en réinjectant le CO2 dans les puits. Mais 100% des bénéfices sont reversés pour aider les pays pauvres, qui comme par hasard souffriront le plus du réchauffement. Non pour planter des arbres, les scientifiques démontrent chaque jour la futilité de cet effacement carbonique. Non, pour financer massivement les secteurs dont le Sud a besoin: éducation, santé, énergie vraiment propre, etc. La Norvège a déjà choisi une direction voisine, quoique égoïste, puisque qu’une partie des bénéfices de sa manne pétrolière sont versés sur un fonds qui permettra au pays de survivre au tarissement des puits. Avouez, des milliers de milliards de dollars investis au Sud, ça serait efficace, non?
Je crois hélas que votre solution est bien utopique, à plus forte raison venant des nations unies lorsque l’on lorgne du côté des membres du conseil de sécurité.
Mais ne désespérons pas car les hommes, parait-il, ne viennent jamais à manquer de ressources.
C’est vrai que l’Homme manque rarement de ressources intellectuelles en ce qui concerne l’exploitation de la Terre et comment tirer partie du moindre petit lopin restant. Mais la Nature sera-t-elle toujours aussi généreuse ? Votre idée est utopiste mais bougrement intéressante, je croise mes doigts pour qu’un jour, nos dirigeant fasse preuve de votre générosité.
Merci du compliment, mais c’est facile d’être généreux avec les pétrodollars des autres…