Chauffage dehors, chauffage je déplore

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ntre deux terrasses de restaurant un jour frisquet, tout le monde (ou presque) choisira celle qui est ornée de parasols chauffants. Ces radiateurs de patio sont à la mode et deviennent abordables pour les particuliers, qui s’en donnent à cœur joie. Difficile de savoir son ampleur en France. Outre-Manche, en revanche, l’Energy saving trust (EST) s’est penchée sur la question, conduisant une enquête auprès de 1200 foyers, dans le cadre de son baromètre vert annuel. Suivant les régions, 5% à 18% britanniques possédant un jardin sont équipés d’un radiateur extérieur ou envisagent de l’être. Et la moitié des frileux propriétaires avouent l’allumer en juillet et en août! (c’est vrai que ce mois de juillet est propices au petites laines et aux cirés)

Selon l’EST, ces chauffages émettent en moyenne 50 kilos de CO2 par an, autant qu’une cuisinière… Tout ça pour éviter la petite laine, et chauffer les oiseaux. Les particuliers outre-Manche en possèdent 1,2 millions, un chiffre qui doit doubler cette année. D’où la campagne que lance l’EST pour inciter les sujets de sa majesté à calmer leur frénésie.

Même le maire de Londres s’est emparé de la question. Ken (Livingstone) «le rouge» demande aux revendeurs d’arrêter de faire de la publicité pour ces appareils. Car il est un phénomène bien inquiétant. Un dommage collatéral de l’interdiction de fumer dans les lieux publics: à Londres, il y aurait une véritable ruée sur le parasol à effet de serre, notamment à proximité des pubs.

Attention, la Grande-Bretagne n’est pas si loin: la prohibition du tabac dans les bars et restaurants français, c’est dans quelques mois!

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