Les canards américains ont besoin de chasseurs

Il n’y a jamais eu autant de canards aux Etats-Unis qu’au cours des quinze dernières années. Depuis 1955, leur population a dépassé seulement neuf fois les 40 millions de têtes dans les zones de suivi (1). Six de ces événements se sont produits entre 1995 et 2008, dernière année étudiée par les scientifiques d’agences officielles de quatre états américains. Mais paradoxalement, le nombre de chasseurs de canards est en chute libre. Ce qui dans un premier temps a permis à l’animal de retrouver un niveau de population durable. Mais depuis 1995, les recettes liées aux ventes de permis de chasse ont fortement chuté, alors que leur prix (15 dollars) n’a pas varié d’un cent. Sur seize ans, le manque à gagner serait de 126 millions de dollars. Un comble, puisque ces recettes sont en grande partie destinées à protéger l’habitat des oiseaux aquatiques…

Les chercheurs calculent ainsi que cette somme aurait pu permettre de financer l’acquisition de 42500 hectares de zones humides à protéger dans le Sud Dakota (2). Un chiffre qu’ils jugent conservateur puisqu’il ne tient pas compte des sommes dépensées à titre personnel par les chasseurs pour des actions de conservation, alors que plus de la moitié d’entre eux le font.

(1) En France, les recensements de l’Office de la nature, de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ne donnent pas de chiffres précis. Mais une comparaison 1987-2008 sur les anatidés et foulques hivernant en France montre que la plupart des espèces connaissent une population stable (ou presque) ou en nette augmentation. Seules deux des 21 espèces recensées (fuligule milouinan et harle huppé) connaissent une forte diminution. L’ONCFS soulignait en septembre dernier que le nombre de candidats reçus au permis de chasse français est en augmentation régulière.

(2) Vritska et al., Wildlife Society Bulletin; DOI: 10.1002/wsb.245

4 commentaires

    1. Bonjour,
      Non Patrice, cette situation ne risque pas de créer un déséquilibre écologique. Croyez que la chasse ne se pratique comme par le passé. Chaque chasseur et chaque territoire sont liés à des plans de chasse qui leur autorisent ou non le prélèvement de certaines espèces.
      La chasse est inscrite dans l’équilibre écologique et, par conséquent, indispensable. Je peux comprendre qu’on n’aime pas la chasse mais c’est ainsi ! La plupart des chasseurs ne passent pas leur temps à discuter d’écologie le cul assis devant leur ordinateur. Ils agissent ! Ils n’agissent pas seuls, évidemment. C’est toujours en concertation avec des représentants légaux d’horizons différents mais liés à la faune et la flore. Le classement des nuisibles, par exemple, se fait avec les fédérations de chasses départementales, des représentants du monde agricole, des représentants d’associations écologiques et les préfectures. C’est bon exemple pour un équilibre de points de vue.
      Pour l’instant, je parle de chasse, pas de chasseurs. Ces derniers étant des humains avec tous leurs défauts et leurs qualités. Il y a des bons et des mauvais chasseurs (merci les inconnus de nous l’avoir rappelé) mais l’époque où « je vois un truc, je tire » est révolue et bannie même par le monde de la chasse.
      Quoiqu’il en soit, la chasse existe et je pense qu’elle existera toujours (peut être sous d’autres formes, je ne sais pas) car elle maintient un équilibre précaire. Les chasseurs ne sont pas responsables de la disparition des espèces. C’est un enchaînement de situation dont l’homme, dans sa globalité, est responsable.
      Je vais vous donner quelques exemples :
      Des battues administratives sont organisées afin que vous ne vous retrouviez pas nez-a-nez avec une douzaine de sangliers devant votre domicile ou pire face à votre véhicule. Dans ce dernier cas, c’est la responsabilité civile des chasseurs qui est engagée.
      La chasse des oies est faite pour, d’une part la chasse bien sûr, mais aussi pour assurer la sécurité des voyageurs à bords des avions. Les oies se massent autour des aéroports et ça représente un risque non négligeable. Cette pratique est également en cours dans les pays bas.
      On peut parler également des dégâts faits dans les cultures et si on laissait faire, ça engendrerait un péril économique pour nos agriculteurs, assureurs et voire pire un manque de matière pour l’alimentation.
      Je ne cherche pas à défendre les chasseurs car c’est un milieu où un il y a quand même un paquet d’abrutis de tous poils mais ils ont tendance à disparaître avec les années pour laisser place à de nouvelles générations mieux éduquées et responsables.
      Donc le nombre augmentant des permis de chasse validés ne changera rien à la donne puisque les prélèvements sont quantifiés. Individuellement, les chasseurs auront moins de gibier à tirer, mais je vous assure que ça n’est pas le problème. Le tir n’est qu’une partie infime de la chasse dont les activités sont le maintien des espèces, l’organisation du biotope, des actions écologiques (ramassage des ordures laissées par les mêmes qui dénigrent sans arrêt), les actions d’éducation des plus jeunes, le comptage des espèces. Et bien sûr, je ne parle pas d’économie et d’argent car c’est un autre débat. Mais c’est fort louable de votre part de vous préoccuper du sauvetage des tortues des Galapos (sans arrière pensée).

      1. « classement des nuisibles » « bon exemple » -> hahahahaha. Je croyais qu’en bon écolo on ne disait plus nuisible ?

        Sinon dirait que vous vivez chez les bisounours.

  1. Bonjour,
    Non Patrice, cette situation ne risque pas de créer un déséquilibre écologique. Croyez que la chasse ne se pratique comme par le passé. Chaque chasseur et chaque territoire sont liés à des plans de chasse qui leur autorisent ou non le prélèvement de certaines espèces.
    La chasse est inscrite dans l’équilibre écologique et, par conséquent, indispensable. Je peux comprendre qu’on n’aime pas la chasse mais c’est ainsi ! La plupart des chasseurs ne passent pas leur temps à discuter d’écologie le cul assis devant leur ordinateur. Ils agissent ! Ils n’agissent pas seuls, évidemment. C’est toujours en concertation avec des représentants légaux d’horizons différents mais liés à la faune et la flore. Le classement des nuisibles, par exemple, se fait avec les fédérations de chasses départementales, des représentants du monde agricole, des représentants d’associations écologiques et les préfectures. C’est bon exemple pour un équilibre de points de vue.
    Pour l’instant, je parle de chasse, pas de chasseurs. Ces derniers étant des humains avec tous leurs défauts et leurs qualités. Il y a des bons et des mauvais chasseurs (merci les inconnus de nous l’avoir rappelé) mais l’époque où « je vois un truc, je tire » est révolue et bannie même par le monde de la chasse.
    Quoiqu’il en soit, la chasse existe et je pense qu’elle existera toujours (peut être sous d’autres formes, je ne sais pas) car elle maintient un équilibre précaire. Les chasseurs ne sont pas responsables de la disparition des espèces. C’est un enchaînement de situation dont l’homme, dans sa globalité, est responsable.
    Je vais vous donner quelques exemples :
    Des battues administratives sont organisées afin que vous ne vous retrouviez pas nez-a-nez avec une douzaine de sangliers devant votre domicile ou pire face à votre véhicule. Dans ce dernier cas, c’est la responsabilité civile des chasseurs qui est engagée.
    La chasse des oies est faite pour, d’une part la chasse bien sûr, mais aussi pour assurer la sécurité des voyageurs à bords des avions. Les oies se massent autour des aéroports et ça représente un risque non négligeable. Cette pratique est également en cours dans les pays bas.
    On peut parler également des dégâts faits dans les cultures et si on laissait faire, ça engendrerait un péril économique pour nos agriculteurs, assureurs et voire pire un manque de matière pour l’alimentation.
    Je ne cherche pas à défendre les chasseurs car c’est un milieu où un il y a quand même un paquet d’abrutis de tous poils mais ils ont tendance à disparaître avec les années pour laisser place à de nouvelles générations mieux éduquées et responsables.
    Donc le nombre augmentant des permis de chasse validés ne changera rien à la donne puisque les prélèvements sont quantifiés. Individuellement, les chasseurs auront moins de gibier à tirer, mais je vous assure que ça n’est pas le problème. Le tir n’est qu’une partie infime de la chasse dont les activités sont le maintien des espèces, l’organisation du biotope, des actions écologiques (ramassage des ordures laissées par les mêmes qui dénigrent sans arrêt), les actions d’éducation des plus jeunes, le comptage des espèces. Et bien sûr, je ne parle pas d’économie et d’argent car c’est un autre débat.

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