Ça patauge sur le réacteur numéro 3

Vive la précision. Les dépêches en provenance du Japon font preuve d’un flou artistique qui n’aide pas à la compréhension de la situation. Une dépêche de Kyodo a été reprise dans le monde entier, qui explique que l’eau qui a contaminé trois ouvriers (dont deux ont été hospitalisés) contient «10000 fois plus de radioactivité que le niveau normal de l’eau dans une centrale». En cherchant, j’ai fini par trouver un chiffre, donné par NHK, qui indique une activité radioactive de 3,9 millions de becquerels par centimètre cube, soit 3,9 giga-becquerels par litre, ce qui est effectivement beaucoup. Sur le site d’EDF, on indique qu’une eau minérale a une activité naturelle de 3 bécquerels par litre, ce qui est un milliard de fois moins (1).

Dans la série flou artistique, la même dépêche indique que les ouvriers «ne portaient pas de bottes» pour travailler en pataugeant dans une zone où il y avait 15 centimètres d’eau, dans le bâtiment qui héberge la turbine (2). A lire ça, on imaginerait presque les trois ouvriers pieds nus, à proximité d’un réacteur défaillant, ce qui n’est évidemment pas le cas. Sans doute n’étaient-ils pas chaussés de manière adaptée et, malgré les « chaussettes étanches » qu’ils portaient pour étanchéifier leur tenue, de l’eau a pu s’infiltrer. Les deux ouvrier irradiés (le troisième ne semble pas souffrir de brûlures) ont été déplacés de l’hôpital où ils se trouvaient depuis hier pour être envoyés à l’Institut national des sciences radiologiques de Chiba, où ils devraient être traités pendant quelques jours.

Il reste que cet accident de contamination pointe une nouvelle fois des travers de l’industrie nucléaire, dont Tepco, l’opérateur de la centrale, semble être coutumier: la légèreté de certaines procédures, et le recours à des sous-traitants pas forcément formés à la radioprotection. Légèreté de procédure, parce que les trois ouvriers étaient équipes de dosimètres dont l’alarme n’a pas fonctionné. Et surtout, ils n’étaient pas accompagnés d’une personne chargée de la surveillance radiologique pendant l’intervention. Sous-traitance, parce que les trois ouvriers étaient salariés d’une firme travaillant pour l’opérateur de la centrale Tepco, mais n’étaient pas des employés de Tepco dûment formés. Une rumeur —jamais vérifiée— a couru dans certains médias, qui affirmait que des SDF ont été recrutés pour donner un coup de main. Si on n’est sans doute pas là, le recours à la sous-traitance, maintes fois critiqué jusqu’en France, pose un risque pour les ouvriers, mal préparés à intervenir dans des milieux lourdement contaminés. Le gouvernement japonais a sommé vendredi Tepco d’améliorer ses procédures de gestion des interventions en milieu radioactif, ce qui semble la moindre des choses.

Reste à trouver l’origine de cette forte radioactivité qu’ont du affronter les ouvriers. Faute de données sur les substances contenues dans l’eau, il est difficile de savoir si cette dernière vient des quantités gigantesques aspergées à la lance à incendie, d’une fuite de la cuve du réacteur, ou d’une fuite des piscines à combustible. Ce qui est avéré, c’est que la veille de la contamination, il n’y avait pas d’eau dans la zone en question. Pour l’autorité de sûreté nucléaire japonaise, il est désormais «très probable» que le confinement du réacteur 3 soit endommagé. Elle n’exclut plus de classer l’accident au niveau 6 de l’échelle internationale INES (contre 5 aujourd’hui). Au vu de ses informations, l’ASN française a déjà estimé qu’on était au niveau 6, soit entre les accidents de Three Mile Island et de Tchernobyl. [MAJ @11:58. De l’eau hautement radioactive a été également trouvée dans les bâtiments « turbine » des réacteurs 1 et 2, comme dans le 3]

Après avoir conseillé d’utiliser de l’eau douce au lieu de l’eau de mer pour éviter de rajouter le phénomène de cristallisation du sel dans les réacteurs (qui nuit au refroidissement), les Etats-Unis vont filer un coup de main pour apporter de l’eau douce sur le site. A partir de la semaine prochaine, l’armée américaine organisera un ballet de camions citerne, à partir de deux navires de l’US Navy qui vont quitter leur port d’attache japonais pour rejoindre le port d’Onahama, non loin de la centrale.

Comme c’était prévisible, le gouvernement japonais a conseillé à la population vivant entre 20 km et 30 km de la centrale d’aller ailleurs dans la mesure du possible. Officiellement, il s’agit plus de répondre aux difficultés d’approvisionnement alimentaires (les livreurs ne se bousculent pas dans le coin) qu’en raison de la radioactivité.

(1) Petit rappel d’unité. Le becquerel est une mesure d’activité (le nombre de désintégrations radioactives par seconde), que l’on donne généralement en précisant à la substance concernée. Le sievert est une unité qui mesure l’impact biologique d’une exposition, en tenant compte des différentes forme de radioactivité.

(2) Contrairement aux réacteurs à eau pressurisée (REP) des centrales françaises, la vapeur qui circule dans la turbine de production électrique provient directement du cœur du réacteur, elle est donc radioactive. Dans les REP, l’eau n’est pas vaporisée dans le cœur, elle réchauffe un circuit secondaire à l’aide d’un générateur de vapeur. La turbine n’est donc pas en contact avec ce qui sort du cœur.

22 commentaires


  1. En attendant les morts causés par cette catastrophe, il y a plus d’un million de déplacés en Côte d’Ivoire. Donc deux bonhommes causent plus de dégâts qu’un séisme géant et son tsunami.

    Le danger perçu ou réel du nucléaire reste quand même « peanuts » à côté de la misère que les hommes s’infligent tout seuls.

    1. souce :http://membres.multimania.fr/impassenucleaire/chap8.htm
      Dans son rapport annuel de janvier 1999, la Cour des comptes estime à 400 milliards de francs les charges futures incombant à EDF pour le cycle du déchet

      déchets ? il y auraut un souci ?
      Mais il se solde surtout par la gestion de 4800 tonnes de MOX irradié, qui nécessitent un entreposage avant stockage dont la durée est de 100 à 150 ans plus longue que pour l’UOX irradié
      source http://resosol.org/Gazette/2001/189_190_11.html#suite13

      donc 6 ans de piscine à 25 degrés pour l’uranium usé, 100 ans pour le MOX……… autrement dit on va léguer des tas de piscines radioactives à nos enfants. ils auront de quoi nous haïr!

      toujours pro nucléaire ?

      nb et je ne parle même pas du coût du démantélement……….

    1. Ouaip!!! Entre ce que dit TEPCO, le gouvernement et la réalité il y a de la marge….Mais bon c’est le Japon, pays du non-dit.

  2. lire de pareilles C…. ça me gonfle. Vraiment les pro nucléaire sont de grands provocateurs.

    même si « grace » aux précautions prises il y a peu de morts parlons donc des milliers d’hectares impropres à la culture pour des siècles , inhabitables ..
    Tchernobyl si situait dans une zone peu peuplée ce qui n’est pas le cas du Japon

    je ne sais pas ou vous habitez mais j’espère que c »est proche d’une centrale.

    heureusement qu’il y a des débats d’une autre tenue comme sur France Inter hier

    1. Enthalpie, actuellement les émissions sont surtout des émissions de gaz rares (krypton, xénon) qui n’ont pas de réactivité chimique et ne peuvent donc être incorporés aux plantes, et d’iode 131 et 133 . L’iode 131 disparaît totalement en 80 jours et l’iode 133 en 10 jours environ. Mais il y a aussi un peu de césium 137, dont la demi-vie est de 30 ans, ce qui est plus embêtant, car il faut 30 ans pour le réduire de moitié. A Tchernobyl, pas mal de gens sont déjà revenus dans la zone d’exclusion. Alors parler de siècles, n’est-ce pas aussi de la provocation.
      N’est-ce pas aussi de la provocation de la part des antinucléaires d’affirmer sans cesse le pire alors qu’ils n’ont pas les données en main et que la plupart, comme la plupart des journalistes, sont parfaitement incapables de les interprêter. J’ai vu à la télévision Mycle Schneider en personne prendre sur son temps précieux pour annoncer face aux caméras sans contradicteur une catastrophe 10 fois pire que Tchernobyl, alors que ce qu’on appelle l’inventaire du coeur, c’est-à-dire les éléments radioactifs qui le composent et leur activité est du même ordre que celle de Tchernobyl!
      Les gros ennuis peuvent venir du réacteur n°3 s’il explose, car des isotopes à très longue durée de vie pourraient être projetés dans l’atmosphère, en substance du plutonium. Les données communiquées ne semblent pas pour l’instant aller dans ce sens, mais le diable peut s’en mêler. Est-ce que vous souhaitez? A noter que contrairement à ce qui a été dit, il n’y a pas beaucoup plus de plutonium dans ce réacteur que dans les réacteurs voisins.
      Une information complémentaire: l’activité actuelle (le nombre de becquerels) est due à des isotopes de courte durée de vie, ce qui est normal car l’activité est d’autant plus grande que l’isotope se désintègre plus rapidement. Cette activité ne persistera donc pas longtemps si les réacteurs sont complètement neutralisés. Quant au plutonium, son activité est faible parce que sa durée de vie est grande. Il est insoluble dans l’eau. D’autre part il ne peut aller très loin parce qu’il est très dense, bien plus que le plomb. Ce sera très embêtant, mais peut-être avez-vous remarqué que ce n’est pas ce qui a fait le plus l’objet de discussion à Tchernobyl.
      Il y a bien longtemps, il y a eu une collision aérienne avec un avion militaire transportant des bombes atomiques, au-dessus de Palomarès en Espagne. Une bombe ( désamorcée) est allée au sol en petit morceaux. Vous en aviez entendu parler? Non les dégâts ont été insignifiants et même les antinucléaires, qui ont bien sûr à l’époque donné de la voix, se sont lassés.

      1. mais tout vas bien , les cœurs sont en train de fondre, le Cesium 137 présent dans la mer à une durée de 1/2 vie de 30 ans, et c’est « le moins pire » on pourra toujours interdire de pêcher des poissons et puis les algues , si elles deviennent phosphorescentes dans 20 ans , ce sera drôle, il n’y a pas vraiment d’informations sur l’état des réacteurs que l’on devra de façon certaine recouvrir d’un sarcophage, au bord de mer dans une zone sismique , bref c’est vrai que nous sommes complétements parano et que nous aggravons toujours la réalité des choses.
        Hubert Rives hier sur France inter disait « il faut enlever la boite d’allumettes des mains des enfants » belle litote je ne sais pas ou trouver les parents !

      2. à lire

        http://energie-climat.greenpeace.fr/fukushima-quels-rejets-quels-dangers

        la criiad dénonce le fait qu’aucun chiffre ou presque arrivent
        La publication des données du réseau CTBTO1 ainsi que des installations nucléaires nordaméricaines nous aurait renseigné précisément sur les niveaux de contamination de l’air et nous aurait permis d’évaluer de façon fiable les niveaux de risque bien avant que les masses d’air contaminé n’arrivent sur l’Europe. La CRIIRAD lance un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus… de tous pays à se mobiliser à ses côtés afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du public ET SERVENT A SA PROTECTION. »

      3. Enthalpie, c’est tellement facile! Bruno Charreyron de la CRIIRAD a trouvé le temps de se balader devant les caméras de télévision avec des dosimètres. Pourquoi ne ferait-il pas plutôt des mesures pour la France et ne les publirait-il pas. Qui l’en empêche? Je crois plutôt que la CRIIRAD ne veut pas le faire, de peur d’être qualifiée de collabo , pour cause d’informations pas suffisament alarmistes.
        Quant à dire qu’il n’y a aucune communication du côté des autorités, c’est l’imposture habituelle. Comment se fait-il que moi, simple pékin, j’arrive à en trouver à partir de quatre sources, la TEPCO, l’AIEA, l’agence de sûreté nucléaire américaine et l’ASN/IRSN, alors que ni la CRIIRAD ni Green Peace ne peuvent y arriver?Je reconnais cependant que je n’ai pas trouvé de données sur la situation Nord Américaine. Mais je n’ai guère cherché, tant cela me semble peu préoccupant.
        Quant à la particule de plutonium arrivant sur une salade (française), la salade c’est plutôt ce type de discours! Je vous signale que vous avez aussi du plutonium dans votre jardin, provenant de l’action des rayons cosmiques sur l’uranium qu’il contient, comme la plupart des sols. C’est extrêmement peu, mais imaginez qu’une particule de ce plutonium se retrouve sur une de vos salades! Pour vous, c’est la fin! A propos, je vous signale que le céleri concentre l’uranium des sols ( environ 2 tonnes par km2 et par mètre de profondeur) et çà se voit très bien à l’autoradiographie. J’espère que vous n’en mangez pas!
        L’affaire est loin d’être terminée, il faudra encore des semaines, mais d’ores et déjà la puissance résiduelle des réacteurs a énormément baissé. Qu’il y ait eu fusion de combustible c’est certain, mais tant qu’on ne pourra pas aller voir, cela me paraît bien prématuré de faire un bilan.
        Quant à Hubert Reeves, toujours la tête dans les étoiles, il a bien raison. Mais sait-il que les Allemands, avec leurs centrales à charbon, se goinffrent depuis des années environ les effets de deux Tchernobyl par an? Là aussi, il faudrait retirer l’allumette. Je ne l’ai jamais entendu dire un mot à ce sujet.
        Je vous rappelle que si les faibles doses tuaient comme l’annoncent les antinucléaires, il n ‘y aurait jamais eu aucune vie sur notre planète. Les cellules disposent de mécanismes réparateurs des agressions de toute sorte, la radioactivité ambiante n’en représentant qu’une partie, auquelles elles sont soumises. Ces mécanismes se sont mis en place au cours de l’évolution. La radioactivité ambiante était d’ailleurs plus forte lors de l’apparition de la vie, les quantités d’uranium 235 ayant depuis été divisées par au moins 10.

      4. L’EPA, un nid d’écolos qu’on ne peut pas accuser de sympathie avec l’industrie nucléaire, a un réseau de mesure de radioactivité sur tout le territoire des USA et à Hawai : http://www.epa.gov/radiation/data-updates.html

        Leurs appareils ont découvert quelques millièmes de Bq/m3 dû à « l’apocalypse » nucléaire japonaise soit moins que la radioactivité en mangeant une bouchée de banane, bref du virtuel. Pas étonnant que la CRIIRAD sort son joker du parfait propagandiste : la conspiration. Le nuage est bien là, si on ne trouve rien, c’est parce que les gouvernements, d’abord japonais, ensuite, américains, français, hollandais, canadiens, anglais… nous cachent tout.

  3. miniTAX apporte donc ici la preuve de la manipulation d’opinion faite par Green Peace et la CRIIRAD.

  4. miniTAX apporte donc ici la preuve de la manipulation d’opinion faite par Green Peace et la CRIIRAD.
    Les médias travaillent également sans arrêt l’opinion, entre autres avec l’alerte à la contamination en mer! Des taux extrêmement élevés de radioactivité dans l’eau de mer, disent-ils. Quand on regarde le détail, on se rend compte qu’il s’agit de mesures faites au pied de la centrale et qu’il s’agit d’iode 131. Des mesures faites près des plages, on ne parle pas. Or l’iode est très soluble dans l’eau , ses teneurs sont donc très faibles à peu de distance de la centrale, et la concentration en iode 131 aura disparu dans moins de trois mois! Résultat, une région qui va être ruinée par les psychotiques et leur gourous!

  5. Bmd et Minitax, vous en êtes encore à penser en terme de pro ou antinucléaire !! Et vous avez l’air de dire que tout n’est pas si grave, que la pauvre opinion publique est manipulée par les méchants medias vendus aux écolos !! C’est déplorable ! Et puis si c’est pas si grave, allez porter main forte aux experts japonais, vous qui avez l’air de nous dire que vous avez tout compris et que vous détenez la Vérité !!

    1. @bene,
      Pour votre info, je considère que le lobby nucléaire, surtout français (j’en exclus les travailleurs et les ingénieurs du nucléaire qui font travail de terrain remarquable pour produire l’énergie la plus propre et la plus sûre que l’humanité ait inventée) est une des corporations les plus méprisables, ne serait ce qu’à cause de sa propagande du réchauffement climatique et ses magouilles pour étouffer toutes les technologies nucléaires concurrentes bien plus sûres et moins chères comme les réacteurs pebble bed, LFTR, à spallation, etc. J’ai déjà dénoncé ses méprisables agissements un nombre incalculables de fois et ça, vous aurez bien du mal à le nier, alors laisser entendre que je serais un pro-nucléaire, c’est du grand n’importe quoi ! La vérité scientifique, elle s’en fiche qu’on soit anti ou pro, gauche ou droite. Et « la Vérité que je détiens » comme vous dites, elle est simple et incontestable mais que vous avez visiblement du mal à admettre : aucun des 30.000 morts ou disparus à Fukushima n’est dû au nucléaire.

      Donc si vous en êtes réduit à des spéculations et des accusations caniveaux pour éviter d’avoir à affronter les vrais chiffres, c’est bien parce scientifiquement et rationnelement, vos arguments sont nuls. Bah oui, ce serait ballot de constater que dans toute son histoire, le nombre de victimes du nucléaire civil est dû quasi exclusivement au seul fiasco de Tchernobyl (qui est avant tout dû à la faillite du système communiste) et a été malgré cela inférieur à celui causé par la voiture *** en une seule année *** en France !

      Eh oui, l’anti-nucléarisme des écolos se résume à ça, à une absence totale de perspective, à de l’hystérie et de l’obscurantisme. C’est pour ça que vous êtes systématiquement complètement à côté de la plaque et que vous êtes incapable de comprendre les données objectives même les plus simples (n’importe qui peut comparer le nombre de victimes d’irradiation à celui du tabac ou du cholestérol ou les mesures de radioactivités autour de Fukushima à la radioactivité qu’on se prend en mangeant une banane, mais pas vous visiblement). Sauf que là, contrairement à l’apocalypse thermocarbonique prévue pour 2050 ou 2100, « l’apocalypse » nucléaire tel que rêvé par les nucléophobes et les médias sensationnalistes et irresponsables, on va très vite se rendre compte d’ici qq semaines ou mois que c’est du vent. Mais je ne parierai pas un sou que vous alliez reconnaître votre crédulité et vos inepties. Avec les anti, c’est toujours tort, jamais honteux.

      1. Heureusement qu’on a minitax pour nous dévoiler le complot des « pronucléaires » qui connaissent des technologies nucléaires plus sûres et plus fiables (et qui pourraient enfin leur faire vendre des centrales…) mais qui en empêche le développement par pur malveillance !

      2. @Tilleul,
        Le lobby nucléaire français a effectivement tué toute innovation et diversité en matière de technologie alternative de réacteurs nucléaires (notamment en étouffant dans l’oeuf un projet européen de R&D du réacteur à spallation) mais uniquement au niveau de la recherche française, dans la bêtise et l’arrogance technocratique typique du capitalisme étatique français. Mais ça n’a pas empêché ce développement ailleurs, hors de France, contrairement à ce que vous essayez de faire croire.

        Car les centrales nucléaires plus sûres, qui s’arrêtent toutes seules en toute sécurité, sans intervention humaine et sans une goutte d’eau de refroidissement existent et fonctionnent bel et bien et ce ne sont pas les dénégations et l’agit-prop des bigots des renouvelables qui vont y changer quoi que ça soit.
        Les Allemands en ont fait fonctionner pendant 20 ans, les Chinois pendant presque 10 ans et ils vont en construire un nouveau de 210 MW dès le mois prochain : http://nextbigfuture.com/2011/03/china-210-mwe-pebble-bed-reactor-starts.html
        (une vidéo du réacteur pebble bed chinois à partir de 7:00 http://www.abc.net.au/science/broadband/catalyst/asx/chinaNuclear_hi.asx ).

        Si l’hystérie autour de Fukushima pouvait accélérer l’effondrement de la techno des centrales à eau pressurisée et stimuler enfin le développement des centrales nucléaires sûres et modernes type pebble bed, je dis tant mieux. Ca fichera en l’air le business model pourri mis en place par le lobby climato-nucléaire français et ce sera bien fait pour sa gueule, quelque part, il y a une justice divine. Les escrologistes pourront alors clamer fièrement leur part dans la déroute d’une des rares sources substantielles d’export de haute technologie qui reste de l’industrie française. On remplacera les camarades travailleurs exploités du nucléaire par des chômeurs
        et on se rattrapera en exportant nos éoliennes euh non, nos PV, euh non, nos parfums, notre pinard, nos cuisiniers et nos garçons de café.

      3. Les allemands ils ont eu surtout quelques petits soucis de sécurité avec ce type de réacteurs… et il y a une différence entre faire marcher de temps en temps une installation expérimentale de 10 MW gérée par des scientifiques et financée en totalité par l’argent du gouvernement et faire fonctionner une installation économiquement rentable dans des conditions d’exploitation industrielle… cf les problèmes de conception qui ont frappé superphenix (sodium qui bouffait la tuyauterie et a obligé à arrêter les frais).

        Le cout d’un réacteur nucléaire c’est plus que la capitalisation de beaucoup d’utilité… donc celui qui a son mot dire sur ce qu’il faut faire c’est pas le scientifique français c’est le banquier, et le banquier il voudra des trucs un peu plus concrets que des reportages de science et vie.

        En l’occurence si les chinois réussissent à construire un prototype fonctionnel ça va donner du 2015… Vous comptez au moins 5 ans de retour d’expérience sur l’exploitation ça nous met à 2020 pour commencer le premier chantier qui durera 5 à 10 ans… d’où première offre commerciale d’ici 2025 – 2030…

        En attendant, on fait quoi, on s’éclaire à la bougie ?

        Et vous avez oublié l’Afrique du Sud qui a investi énormément dans le PBMR et dont le projet de recherche est en faillite…

    2. Bene, je ne pense pas en terme d’anti ou de pro, je constate que çà existe. Je constate également que les médias ont tenu des propos hyperalarmistes sans passer par une véritable analyse de la situation. Je rectifie, autant que les informations dont je dispose me permettent de le faire, et j’essaie de mettre en perspective les dangers réels pour le public, qui ont été systématiquement exagérés dans d’incroyables proportions. Faut-il ne jamais répondre à un Mycle Schneider qui déclare devant les caméras que cet accident, c’est 10 fois Tchernobyl. Prendra-t-il pour autant la responsabilité des dégâts qu’il provoque ainsi dans les populations qu’il prétend défendre?
      Je ne prétends pas avoir tout compris. Et vous?

  6. Mais faut pas s’énerver comme ça, c’est trop d’honneur ! »elle est simple et incontestable mais que vous avez visiblement du mal à admettre : aucun des 30.000 morts ou disparus à Fukushima n’est dû au nucléaire. » Quand et où ai-je abordé le sujet des victimes ?
    « Donc si vous en êtes réduit à des spéculations et des accusations caniveaux pour éviter d’avoir à affronter les vrais chiffres, c’est bien parce scientifiquement et rationnelement, vos arguments sont nuls. » J’ai juste commenté (avec mauvaise humeur certes), sans donner d’arguments ! C’est vous (surtout Bmd) qui donnez des chiffres tout le temps !
    « Avec les anti, c’est toujours tort, jamais honteux. » c’est pas parce que je suis critique que je suis anti !

    1. @bene
      Bah sans parler de victimes ou des chiffres, comment pouvez-vous juger si « l’apocalypse nucléaire est grave ou pas et nous accuser de minimiser la gravité des faits ?
      En vous basant sur la musique de fond des reportages, sur la tronche du speaker ou le trémolo de sa voie ?

  7. Décidément Minitax, vous continuez à m’attribuer des propos que je n’ai pas tenus (apocalypse)et vous ne pensez qu’à votre petit nombril, allez dire ça aux Japonais ! Et puis j’ai pas la télé et la voix du speaker de la radio que j’écoute n’a point de trémolo. Alors arrêtez de mettre tout le monde dans votre panier et de coller des étiquettes comme ça sans rien savoir des gens !!

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