Chronique d’une tribune censurée par Total

Christophe de Margerie, patron de Total, dans son bureau le 24 décembre 2009.
Christophe de Margerie, patron de Total, dans son bureau le 24 décembre 2009.

C’est l’histoire d’un journaliste indépendant, contacté par un géant du pétrole pour lui fournir une dose de poil à gratter. Une tribune pour sa revue Politiques énergétiques. Le texte est paru, mais pas où c’était prévu. Refusé. C’est donc le site internet du Monde qui a publié ce matin ce modeste texte, pas vraiment décapant, sous le titre (initial) «Décroître c’est grandir! ».

Vous l’aurez deviné, le journaliste, c’est moi. Et le géant du pétrole Total. J’avais été contacté cet été pour écrire un billet, à l’occasion de la nouvelle formule de Défis énergétiques, une feuille de chou à vocation lobbyiste, distribuée notamment aux élus de notre beau pays. J’avais accepté à une double condition: ne pas être payé, et que le texte soit publié en l’état, sans même me demander de le reprendre.

C’est ainsi que j’ai transmis, début octobre ce texte qu’à la relecture je trouve fort moyen, mais passons. Quelques jours plus tard, je reçoit un coup de fil d’un responsable de la communication de Total qui me dit que cela risque de coincer. En cause, une citation de Christophe de Margerie, le patron du groupe pétrolier, utilisée pour les besoins de ma démonstration. Je cite: «S’il y a un problème de livraison de fioul, en ce moment, qui appelle-t-on ? Total ! Ce n’est pas Hulot ou Arthus-Bertrand que l’on va chercher, c’est nous ! C’est curieux quand même pour des salopards». S’ensuivra une longue série de coups de fil pour me demander de tronquer cette citation, et enlever le mot «salopard» qui fâche.

Ce mot a pourtant été prononcé devant moi et une responsable de la communication de Total qui assistait à l’entretien que j’ai eu, le 24 décembre dernier, avec Christophe de Margerie. Entretien enregistré avec son accord. Je préparais un portrait du patron de Total, pour le compte du mensuel Terra Eco. Le papier est paru en avril, et personne n’a démenti ces propos «crus», ni d’autres, bien plus violents d’ailleurs. Pour cette raison, j’ai donc refusé de couper cette citation, arguant de l’engagement pris par Total de ne pas modifier —ou me faire modifier— le contenu de ma tribune. Fin octobre, après une réunion dans le bureau de Margerie, ce dernier a décidé de ne pas publier le texte, tout en comprenant mes raisons et en me faisant dire qu’il l’avait trouvé intéressant et aurait été ravi de l’imprimer dans «son journal».

Le plus étrange dans cette affaire, c’est que j’avais même fini par recevoir un drôle d’appel d’un journaliste, qui visiblement en savait presque autant que moi sur mon propre CV. Ce monsieur, fort sympathique au demeurant, m’a expliqué qu’il avait lu mon texte, et l’avait trouvé formidable. Devant ma surprise, il m’a expliqué qu’il «connaît bien Margerie», mais qu’il m’appelait de sa propre initiative. Une sorte d’ami de Total qui avait pu accéder à mon papier, confidentiel jusqu’à sa parution prévue courant novembre. Entretien cordial au cours duquel ce Monsieur X. m’a très habilement suggéré de modifier la citation pour l’adoucir, en la faisant s’achever par «C’est curieux quand même, pour nous que certains qualifient de salopards.» J’avais évidemment refusé.

Alors voilà, ce texte paraît comme Point de vue dans les colonnes électroniques du Monde. J’y gagnerai en audience, mais ce n’était pas l’objectif. Bonne lecture quand même!

51 commentaires



  1. J’aime bien votre article, notamment la distinction entre décroissance « choisie » et décroissance « subie ».

  2. Un très bon article Denis !
    Eh oui, malgré tes propres réticences à l’admettre…
    🙂

    (Mais je connais-ça, je crois que nous sommes tous un peu comme ça : quand on relit un peu plus tard les articles dont on était si fier sur le coup… on est toujours déçu, regrettant de pas avoir plutôt dit ça ou ça, ou oublié ceci ou cela….)

    En ce qui concerne la neige… je me rappelle moi aussi que quand j’étais gosse en Champagne, je ne faisais pas d’igloo, mais je faisais presque tous les ans des bonhommes de neige… Une année j’avais même réussi à sculpter dans le petit jardin de mes parents une statue en « neige-glacée » presue grandeur nature d’une vierge agenouillée en prière…

    Beaucoup d’années ensuite se sont passées sans que l’on ne voit à nouveau de la neige : l’hiver dernier !

    Et là, CATA….
    Parce que je me souviens qu’il y a une vingtaine d’années, nous étions toujours équipés de « pneus neige »… L’année dernière, on en avait perdu l’habitude, et tous les conducteurs ont été pris au dépourvu… avec de sensationnelles séances de « patinage automobile sur route » !
    😉

    1. +1

      Je plussoie. Je plussoie sur la qualité de l’article. je pense que ce que DDQ appelle « pas décapant », c’est une sorte de retenue que je sens dans son texte. Peut-être Denis aurais-tu été plus « décapant » si çà n’avait été écrit pour Total. Regret ? Non, c’est écrit avec beaucoup de retenue, pour faire passer un message auprès de gens pas évidemment persuadé de la nécessité d’agir. Je le trouve très bien.

      Je plussoie aussi pour les tunnels de neige que je construisais petit en région parisienne, dans le jardin de mon grand-père, qui nous surveillait pour nous « déneiger » quand le tunnel s’effondrait sur nous. Je n’imagine pas pouvoir reproduire le même jeu avec mes petits enfants. Là, pour le coup, il y a, si ce n’est un regret, une forme de nostalgie certaine.

      1. Author

        Non, je n’ai pas écrit cette tribune en pensant aux colonnes qui l’hébergeraient. Simplement, je l’ai centrée sur le pétrole, parce qu’effectivement il s’agissait d’un «journal» de Total, et surtout parce que c’est cette source d’énergie-là qui a permis l’essentiel des progrès de nos sociétés au XXe siècle.

      2. il y a la volonté de rester libre, certainement, et puis peut-être aussi une part inconsciente, qui incite à utiliser un vocabulaire qui ne va pas bloquer le lecteur dans un refus inutile 🙂

        Je travaille beaucoup avec des collectivités publiques, j’ai la sale réputation d’être trop direct dans mes convictions, à l’opposé d’un diplomate, au point de parfois me faire « jeter » par mes clients, et pourtant je continue à me surprendre quand-même quand je me relis plus tard : rien que mon vocabulaire m’indique la couleur politique de la collectivité à laquelle je m’adresse. Je mets çà sur le compte de l’inconscient, qui malgré moi oriente ma dialectique.

        Et en lisant l’article du monde, j’ai retrouvé la même impression.
        Peak.oil regrette que le pic de Hubbert ne soit pas évoqué ? Moi, je l’ai très fortement entendu entre les lignes, ce « peak oil » 🙂

      3. Je dois reconnaître que l’idée était derrière les lignes de Denis mais je suis juste curieux de savoir pourquoi
        il n’a pas senti bon de le nommer explicitement. Pour ne pas s’étendre, pour ne pas semer la confusion, pour mille raisons.

  3. Cher Denis,

    J’ai beaucoup aimé le titre et j’abonde dans votre sens mais je m’interroge, pensez-vous que Total aurait pu réagir de la même manière si vous aviez évoqué le pic pétrolier de façon explicite ? Bon vous ne l’évoquez pas, je ne vous jette pas la pierre mais j’aimerais comprendre … Est-ce parce que c’est tabou ? Est-ce parce que cela ne présente pas d’intérêt ? Est-ce parce que c’est une approche qui manque de subtilité ? Est-ce parce qu’il y a tant de spéculation autour de sa date (qui ne compte plus au stade où nous en sommes) ? Est-ce une approche dépassée ?

    Global oil availability has peaked – EU energy chief
    http://www.reuters.com/article/idUSBRU01112520101110

    Quoiqu’il en soit débattons sur les innombrables décroissances possibles, il y a du boulot, c’est là que se trouvent les marges qui peuvent nous permettre de rebondir. A nous de faire la part des choses entre ce qui compte pour se donner les moyens d’une durabilité du vivre ensemble sur Terre. Du point de vue historique, Joseph Tainter dit qu’être durable c’est être capable de rester dans le jeu … voilà un piste qui devrait éveiller en nous la réflexion.

    Et puis zut, merci pour votre travail quoi !

  4. Je ne comprends pas très bien pourquoi Total a refusé cet article, que je trouve plutôt bon mais, sauf votre respect, plutôt conformiste. D’autant plus que Total est une des rares compagnies pétrolières à avoir indiqué une date ( 2020 environ) et une quantité ( environ 90 millions de baril-jours, nous sommes à 85) pour le Peak Oil. Peut-être est-ce le terme de salopard qu’a employé en votre présence Christophe de Margerie et qu’il n’est pas censé employer dans un discours publié ?
    Cela dit, il n’a pas tort de s’insurger contre le procès qui est systématiquement fait aux compagnies pétrolières, procès que je qualifie de Freudien, parce qu’il me semble dénoter une forme de culpabilité inconsciente vis à vis de son propre comportement. On rejette sa propre faute ( l’addiction au pétrole-drogue) sur l’autorité ( le gouvernement qui prétend nous rationner la drogue) ou le père ( la compagnie qui nous la fournit fidèlement, mais nous la fait payer)
    Un détail, le charbon, principale menace pour le climat, n’est pas constitué d’hydrocarbures. En toutes choses, il faut essayer d’être exact. Le diable se cache dans les détails dit-on.
    Votre couplet sur le nucléaire n’est guère original et il est très pensée unique. Est-ce vraiment du côté des pronucléaires que se situe l’essentiel du fanatisme? Avez vous vu des hordes de pronuléaires attaquer les trains qui amènent le charbon allemand à leurs centrales polluantes?
    Et sur quoi vous appuyez-vous pour prétendre que nul ne peut imaginer voir le nucléaire remplacer les hydrocarbures? Il y a au contraire plein de gens qui l’imaginent. Le nucléaire remplace déjà en France le gaz et le charbon dans la production d’électricité. Il pourra largement y remplacer le pétrole pour les transports ( il le fait déjà pour les trains ) si les voitures électriques ont plus d’autonomie. Les Chinois ont bien compris çà, qui ont un programme de 400 GWe ( 6 fois la puissance installée en France) de nucléaire d’ici 2050. Ils ont déjà 12 réacteurs et en ont en chantier 25!
    Peut-être l’éolien sera-t-il capable un jour d’en faire autant, si l’on est capable de le stocker pour gérer son intermittence.A la place de la palme de Verlaine, ce seront les pales des éoliennes que le vent bercera, et nous avec.
    A propos de peak oil, je vous signale que Guenther Oettinger, Commissaire européen à l’énergie, vient de déclarer, selon une dépêche de l’Agence Reuters du 10 novembre, que la disponibilité du pétrole à l’échelle mondiale était déjà passée par un maximum. Et l’AIE , notre éternelle optimiste, a en 5 ans diminué de 20 millions de barils par jour (1 milliard de tonnes par an) ses prévisions de production de pétrole pour 2035. D’ici 5 ans, vous verrez qu’elle aura enfin compris!
    Que développe-t-on en Europe actuellement pour faire face à cette situation? De l’éolien et du solaire, au lieu de mettre les sommes folles que cela coûte à la collectivité dans l’isolation du bâtiment et dans la réduction de consommation des véhicules.

    1. Author

      Merci pour les coups de griffe, BMD. Conformiste, donc, je suis. C’est effectivement pour le mot « salopard » que ce papier n’est pas paru. Des propos qui avaient pourtant été publiés dans in extenso dans Terra Eco en avril dernier, sans avoir été démentis. Mais Margerie fait ce qu’il veut dans son «journal». J’avais accepté le principe de cette tribune à condition qu’on applique la règle qui vaut pour les tribunes: on ne change pas le texte. Total a changé de règle du jeu en cours de route, je le regrette mais je n’y suis pour rien.

      Sur le pétrole, je crois que l’AIE, comme beaucoup d’organismes, industriels ou pays producteurs, a compris qu’on a au moins touché un palier de production (si ce n’est de réserves). Mais bien évidemment, tout le monde a peur des conséquences que provoquerait cette idée, une fois publiquement admise…

      Sur le nucléaire, je souris parce que Stéphane Lhomme s’en est pris à mon papier (sur le site du Monde), parce qu’il ne le trouvait pas à son goût. J’ai tendance à penser que quand je fâche pros et antis sur un sujet, c’est que je ne suis pas très loin de la position équilibrée. Mais sur l’avenir du nucléaire, ou plutôt son non essor, je vous renvoie aux prévisions de l’AIE. D’ailleurs, la Chine a beau avoir un programme de 400GWe (sera-t-il construit en totalité?), elle mise plus encore sur le charbon et d’autres sources d’énergie. Enfin, sur la nécessité de miser sur l’efficacité énergétique, je suis parfaitement d’accord avec vous. C’est là qu’est le premier levier. Ça fait partie de ce que j’appelle la « décroissance choisie ».

  5. Qui aime bien châtie bien!
    Si l’on veut faire passer un message, il me semble qu’il ne faut pas sacrifier l’essentiel pour l’accessoire. Mais évidemment, s’il y a une règle! Ne serait-ce pas plutôt un point d’honneur, une posture en somme.
    J’essaie sans beaucoup de succès de faire comprendre la chose suivante: il n’est pas pertinent dans le domaine de l’énergie de mettre sans arrêt en avant les réserves. C’est pourtant ce qu’on n’arrête pas de faire. L’important, c’est la vitesse à laquelle on peut les produire, même s’il existe une relation à long terme entre les deux que l’on peut calculer grâce aux modèles logistiques( ex King Hubbert). En effet, il faut de l’énergie, même pour lever le petit doigt. Il ne peut donc y avoir de croissance matérielle sans croissance de la consommation d’énergie. On peut modifier la pente par une augmentation de l’efficacité énergétique, c’est-à-dire du rendement des machines, et l’élimination du gaspillage ( mais le gaspillage est une notion philosophique, et tout le monde n’est pas philosophe), et on ne peut la rendre négative que par le renoncement progressif aux biens de ce monde. Ce renoncement est plus facile pour les nantis que pour ceux qui n’ont pas grand chose, et qui sont de très loin les plus nombreux.

    Je crains que l’AIE ne soit pas plus crédible sur le long terme pour le nucléaire qu’elle ne l’a été sur le pétrole. Comme le DOE et l’EIA américaines, il lui faut malheureusement se conformer à une ligne politique.

    Quant à la Chine, son gouvernement me paraît très lucide : il s’appuie sur le charbon pour son développement actuel mais en connaît les limites. Au rythme de consommation actuel son Peak Coal devrait se produire d’ici 10 à 20 ans. Il sait que cette durée est trop courte pour que les ENR puissent faire mieux qu’un appoint. Il y a bien le charbon australien, mais çà va coûter cher.il engage donc un programme nucléaire qui devrait compenser à peu près le déclin progressif de son charbon, et un programme de développement de la voiture électrique. Arrivera-t-il au bout? D’ici là il va couler beaucoup d’eau sous les ponts.
    Je note aussi qu’il est prévu de construire deux surgénérateurs sur le modèle des surgénérateurs qui fonctionnent actuellement en Russie, apparemment sans problèmes.
    A noter que l’Inde est sur la même ligne!

    L’Allemagne devra-t-elle un jour faire construire sur son sol des réacteurs chinois et importer des voitures électriques chinoises ? çà me paraît bien engagé.

    A propos, j’aimerais bien connaître votre définition d’un antinucléaire et d’un pronucléaire.

  6. DDq, vous qui aimez bien l’AIE, voilà de la lecture pour voushttp://www.aspousa.org/index.php/2010/11/income-to-rise-564-predicts-intl-economics-agency-by-christine-patton/

  7. Sur le pétrole, l’AIE vient de publier un rapport qui situe le Peak Oil en 2006: http://petrole.blog.lemonde.fr/2010/11/18/tout-va-bien-le-peak-oil-est-atteint-dit-lagence-internationale-de-lenergie/#more-174

    Sur le nucléaire, c’est bien sûr la sécurité énergétique pour notre pays: il n’y a qu’à demander aux gars qu’Areva envoie exploiter l’uranium nigérien à Arlit. Mais chut! Personne n’a encore osé faire le lien entre les enlèvements d’otages et l’électricité que l’on consomme.

    1. Seriez-vous de manière subliminale l’allié d’ Al Quaïda?. Parce que les enlèvements sont dus que je sache à la présence française en Afghanistan. Le fait de s’en prendre à AREVA est la meilleure opportunité du secteur pour AQMI, particulièrement intéressante du point de vue médiatique puisque le nucléaire fait, grâce aux antinucléaires, l’objet de l’attention des médias.
      Stéphane Lhomme a tenu le même raisonnement que vous dans le journal « La Décroissance ». De sa part, rien d’étonnant.
      Dans les autres pays où AREVA exploite de l’uranium, il ne s’est passé rien de tel.

      Eva Joly a déclaré que les Verts avaient l’antinucléarisme dans les gênes. Ce qui veut dire en clair qu’un antinucléaire est génétiquement programmé pour ne jamais reconnaître le moindre argument en faveur du nucléaire, aussi convaincant soit-il pour une personne ayant des gênes normaux.
      Un espoir, on commence à savoir soigner quelques maladies génétiques.

      Eva Joly a en même temps dans ses déclarations fait la preuve d’une ignorance véritablement stupéfiante en matière énergétique. Ce n’est pas nouveau me direz-vous pour une prétendante à la magistrature suprême, mais à un moment où les préoccupations énergétiques vont de plus en plus dominer l’économie, c’est catastrophique d’avoir une classe politique aussi nulle dans ce domaine.

  8. Le pic a eu lieu en 2006 !
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/23/le-pic-a-eu-lieu-en-2006_1443881_3232.html

    La mayonnaise commence à prendre pour le meilleur ou pour le pire car cela prendra soit la forme d’une prise de conscience constructive qui nous réunira et nous fera anticiper le déclin, soit
    une prise de conscience prédatrice et isolationniste qui ne fera qu’accélérer le déclin.

    Il faut aussi ne pas perdre de vue la courbe de Hubbert de l’énergie nette !

    The Net Hubbert Curve: What Does It Mean?
    http://netenergy.theoildrum.com/node/5500

    Que tout cela devienne mainstream peut être mis en perspective avec ce que disait Colin Campbell en 2005 même si une partie encore restrainte de la finance semble être consciente du phénomène à l’oeuvre et que cela est encore bien plus grâve chez les décideurs politiques.

    Colin Campbell predicts credit crunch due to peak oil 2005
    http://www.youtube.com/watch?v=lDNMjV6sumQ

    1. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte: Hervé Kempf vient de faire un billet dans le Monde sur cette question! Si vous trouvez un autre article de Kempf qui évoque la question dites-le-moi. Voilà un homme qui découvre un problème alors que l’alerte a été donnée depuis maintenant 20 ans, et qui n’a jamais animé le moindre débat sur la question! Alors que Mathieu Auzanneau a depuis longtemps un blog à ce sujet sur le site du journal. C’est stupéfiant..
      Et bien sûr, lui qui n’a rien vu venir, il donne des leçons. Il est temps de changer de système énergétique nous dit-il. Comme si les spécialistes de l’énergie l’avaient attendu pour se préoccupper de la question! Connaissant l’oiseau, il va nous préconiser de nous priver aussi de l’électricité nucléaire, la moins chère après l’hydroélectricité. En somme alors que nous allons connaître une baisse du niveau de vie, mettons-nous un boulet supplémentaire au pied!
      çà arrangera sûrement les pauvres gens qui ont déjà bien du mal à payer leur note d’électricité!

      1. Il en parlait dans son bouquin en 2007…

      2. Fantastique.Lequel . Lu par combien de personnes?Et que disait-il? Alors que Le Monde ne lui refuse rien!

      3. Est-ce de sa faute ? La faute du Monde ? La faute des tocards qui préfèrent regarder La Roue De La Fortune plutôt que de lire un bouquin intéressant ?
        Et comme dit Denis, je pense que si vous lui posez la question directement il vous répondra qu’il préférerait être lu par la planète entière plutôt que par trois poilus… Au fait google est votre amis comme on dit : il ne doit pas écrire 12 bouquins par an donc vous devriez trouver facilement.

      4. Author

        BMD, je crois que ce n’est pas la première fois que vous vous en prenez à Kempf dans ces colonnes. Mais comme je ne crois pas pouvoir le compter parmi mes lecteurs, le plus simple serait de vous adresser à lui, non? En fait, vous êtes tri-maniaque, BMD, dans votre musée des horreurs il y a l’éolien, le charbon et Kempf. Il faudrait peut-être faire un peu de yoga?

      5. DDq, j’ai bien plus de manies que vous n’imaginez. J’ai déjà discuté avec Kempf au sujet d’un article qu’il avait cosigné sur Tchernobyl, dont je lui ai dit que c’était bon à mettre dans les cabinets ( médicaux). A part çà, il s’améliore avec le temps. Regardez, il publie un communiqué sur le Peak Oil dans Reporterre. L’article n’est pas de lui, mais c’est déjà çà.
        Quant au charbon, c’est bien dommage que Kempf n’en ai jamais parlé. Je pense qu’il n’en parlera pas, parce que la presse française pratique là-dessus le Black-out. Mais peut-être pourra-ton un jour voir un bon article là-dessus venant de quelqu’un d »autre?

      6. A propos, vous qui êtes soucieux de déontologie, que pensez-vous du fait que le directeur des ENR de l’ADEME soit devenu il y a peu président du Syndicat des Energies Renouvelables, et du mutisme de la presse, si prompte ordinairement à s’indigner , à ce sujet

      7. Author

        Ah vous avez mis le temps, le communiqué de « Sauvons le climat » vous a bien devancé… A vrai dire, ma première réaction a été de passer un coup de fil pour vérifier que Jean-Louis Bal quittera bien l’Ademe, ce qui est le cas. D’une manière générale, je ne suis pas très chaud de ces transferts entre un organisme public et le secteur privé. Mais j’attends BMD votre indignation sur d’autres mélanges des genres dont le corps des Mines a l’habitude…

  9. si on avaient passer le pic en 2006, on s’en sauraient aperçut, non ?
    vous oubliez que le pic ne dépend pas que de la production possible, mais aussi de la consommation, et du prix que l’on est prêt à y mettre.
    avec un prix oscillant entre 60 et 80$, je ne vois pas l’économie s’effondrer comme le pire des scénarios picoiliste l’avait prévu (et le prévoit depuis au moins 10 ans).
    on manquera de pétrole dans un avenir proche (5, 10, 20 ou 30 ans) ok, mais rien ne permet de dire que l’on en manque actuellement (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’y préparer).

    1. Il y a une analyse dans les archives du site http://www.theoildrum.com qui explique que:
      a/ le prix du baril doit rester inférieur à 4% du PIB, sinon crise économique (et plusieurs crises, dont celle de 2008) rentrent dans ce modèle
      b/ la demande du pétrole est supérieur à la fourniture, d’où une pression permanente sur les prix (et suite à a/ , des crises)
      c/ les pays ‘riches’ sont plus sensibles à une crise. Donc si crise il y a, la diminution de la consommation est forte ‘chez nous’, et l’écart de production permet une hausse de la consommation dans les pays en voie de développement (Brésil, Inde, …)

      On peut ajouter à cela un autre modèle qui dit qu’un pays producteur a tendance de garder de plus en plus de son pétrole produit pour sa propre consommation, et que cela pèsera d’autant plus si la production est en baisse.

      Et si vous regardez de près les chiffres, vous verrez que d’une part la planète n’a jamais pu dépasser le niveau de 86millions de barils/jour de 2006, malgré des prix faramineux, mais surtout que ce chiffre couvre les « carburants liquides », et que la part de pétrole est en baisse constante, mais compensé par le gaz naturel liquéfié, l’éthanol, les schistes bitumineuses et d’autres perles de pollution.

      Et si tout cela ne suffit, le PIB mondial n’a pas dépassé son niveau d’avant crise, mais le prix du brut est toujours 35% au-dessus de son niveau d’avant-crise.

      Le picoilistes ont toujours dit qu’on ne verrait le ‘peak-oil’ que dans le rétroviseur. On a tous les indicateurs qu’on y est, mais le moindre début de commencement d’une réflexion sur un mode de vie ‘riche’ mais moins riche en besoin de carburants fossiles.

      « Apocalypse Now », comme on disait au cinema.

      1. vos arguments sont certes recevable, mais j’ai un peu de mal à relier le prix, soumis à la spéculation, aux réserves prouvée ou pas, qui relève du secret défense des pays producteurs.

        « Et si vous regardez de près les chiffres, vous verrez que d’une part la planète n’a jamais pu dépasser le niveau de 86millions de barils/jour de 2006 »
        oui, mais rien n’indique que ce n’est pas une volonté des pays producteur, si je peux vendre mon pétrole à 100/150$, je n’ai aucune raison valable de produire plus.
        pourquoi produire plus en abaissant mes prix de vente ?
        c’est bien plus malin de vendre mes stock au plus haut prix possible, vous ne trouvez pas ?

        « Le picoilistes ont toujours dit qu’on ne verrait le ‘peak-oil’ que dans le rétroviseur »
        je suis parfaitement en accord avec cela, vu qu’il est impossible de prévoir l’activité économique future, et donc, notre consommation d’énergie fossile liquide.

    2. Quelques chiffres plus précis si vous voulez. La CIA a annoncé qu’en 2011/2012 les stocks US seraient vides et que des tensions allaient apparaître sur le marché dès 2015.

      Et puis un autre chiffre simple, la Chine met en circulation chaque année 200 millions de voitures. Alors sur le marché de l’approvisionnement, j’ai pas l’impression que la France pèse bien lourd.

      1. 200 millions de véhicules par an, comme vous y allez. A ce rythme, il seront obligés de fermer leurs usins d’automobile dans 5 ans, cahque Chinois, y compris les bébés au berceau, ayant sa voiture!

      2. Oui mea culpa, la boulette.

        La Chine a produit 14 millions de véhicules en 2009 et son parc est déjà le double du notre. Et il est prévu pour atteindre les 200 millions en 2020.

        Ca ne change pas le fait que la France ne pèse rien là dedans. Jeangab ne voit pas l’économie s’éffondrer, surement en un jour, c’est certain. Mais quand les transports dépendent à 98% du pétrole, des choses vont devoir changer…et vite.

    3. jeangab, vous sous-estimez le problème: la production pétrolière mondiale maximale dépend de moins en moins de la technologie, de l’état de l’économie et de la politique, et de plus en plus de la géologie. Et les choses vont vite!
      Cela veut dire qu’il sera toujours possible de diminuer la production, mais qu’il est devenu pratiquement impossible de l’augmenter, autrement que marginalement et provisoirement. La seule chose à faire, c’est de diminuer le plus vite possible la consommation et de mettre en route des solutions de remplacement, de manière à contenir la crise qui arrive par augmentation des prix, et éviter qu’elle entraîne une récession supplémentaire, comme cela a pratiquement toujours été le cas. Et comme les usages du pétrole sont en France à 85 % le bâtiment et les véhicules, c’est là qu’il faut agir en priorité, de manière à laisser le pétrole aux activités qui ne peuvent s’en passer!

      Lisez donc attentivement l’article publié par Kempf sur Reporterre, le lien est donné par Peak Oil. Je ne peux qu’y souscrire.

      C’est dommage que miniTax ne soit plus là pour nous dire à quel point le Peak Oil, c’est du pipeau. On aurait pu encore s’amuser un peu!

      Comme vous le dites, ce qui arrive a été prévu depuis longtemps ( le premier article sur la question que je connaisse est celui de Masters et al 1994 au 14ième congrès du pétrole qui s’est tenu à Stavanger) . Je vous conseille également la lecture( facile même pour les non spécialistes) de l’ouvrage d’Alain Perrodon  » Quel pétrole demain » ( Editions Technip 1999), qui anticipait déjà bien les problèmes.
      Il existe aussi dans Scientific American 1998 un article de Campbell et Laherrère qui est prémonitoire. Campbell a aussi prévu en 2005 que la situation pétrolière entraînerait une crise économique, celle que nous vivons actuellement. Il la voyait cependant je crois un peu plus tard.
      Quant il m’arrive de faire des exposés sur la question, je mets maintenant sur la première diapo cette forte pensée, de Machiavel dit-on: » tant qu’il fait beau, l’homme ne prévoit pas l’orage ».

      1. « jeangab, vous sous-estimez le problème: la production pétrolière mondiale maximale dépend de moins en moins de la technologie, de l’état de l’économie et de la politique, et de plus en plus de la géologie. Et les choses vont vite »

        je ne pense pas la sous-estimer, je ne fais qu’en préciser les incertitudes concernant les dates.
        il est clair que le pic va avoir de grande conséquences si nous ne nous y préparons pas, et que ce pic aura lieu, le problème est quand ?.
        je souligne l’importance de s’y préparer, mais je ne soutient pas l’alarmisme considérant que le pic est passé, et que la crise actuelle en est l’enfant (comme j’ai put le lire sur oléocéne par ex).

        « Cela veut dire qu’il sera toujours possible de diminuer la production, mais qu’il est devenu pratiquement impossible de l’augmenter, autrement que marginalement et provisoirement. »

        c’est ces petits « marginalement et provisoirement » qui me titille un peu.

        « C’est dommage que miniTax ne soit plus là pour nous dire à quel point le Peak Oil, c’est du pipeau. »
        ne tombons pas non plus dans l’extrême 😉
        mais ceci est valable d’un coté comme de l’autre.

      2. Quelles incertitudes ? L’AIE qui était jusqu’à maintenant complètement hypocrite sur le sujet, vient de publier le document où elle dit : « le pic, c’était en 2006 ».

        Il vous faut quoi de plus ?

      3. Autre précision allez sur le site de Jancovici, il vous montrera comment une forte hausse du prix de pétrôle (ce qui est arrivé depuis 2006) est automatiquement suivi d’une crise économique 2/3 ans après.

      4. «  » » »jeangab, vous sous-estimez le problème: la production pétrolière mondiale maximale dépend de moins en moins de la technologie, de l’état de l’économie et de la politique, et de plus en plus de la géologie. Et les choses vont vite! «  » » »

        La production de pétrole dépend aussi de son coût d’exploitation, il ne sert à rien de mettre sur le marché un pétrole revenant à 80$/baril quand le cours est à 70$/baril,

      5. C’est certain, mais ne réfléchissez pas en $, mais en pétrôle. Plus on avance et plus il faut consommer de pétrôle pour justement en extraire.

      6. Sans doute, mais 97 % de la production vient pour l’instant de champs dont le coût d’extraction est inférieur à 15 dollars le baril. Il s’agit du pétrole conventionnel ( 87%) et du pétrole extrait des gisements de gaz naturel.
        C’est celui là dont la production est de plus en plus limitée par la géologie, et il est très majoritaire.
        Quant au pétrole à coût d’extraction supérieur à 80 dollars le baril, il ne faut pas s’imaginer qu’il pourra être produit avec d’énormes débits. On cite le plus souvent les sables bitumineux de l’Athabasca en incrustant dans l’imaginaire des gens que c’est l’équivalent de l’Arabie Saoudite. Ce faisant, on confond quantités en place et quantités extractibles et on ne réalise pas que s’il est cher, c’est qu’il est difficile à sortir. Il ne jouera pas un rôle vraiment significatif avant plusieurs décades. La production de conventionnel aura pendant ce temps là tout loisir de s’effondrer (déclin d’environ 5 % par an en ce moment).
        Pour y voir clair, il faut modéliser l’ensemble à partir de la connaissance précise de tous les champs. Connaissance qu’a l’ASPO , parce qu’on y trouve bon nombre des anciens directeurs d’exploration des compagnies pétrolières.
        On confond aussi souvent pétrole et carburants synthétiques fabriqués à partir de la biomasse, du gaz, du charbon ou des schistes bitumineux, ce qui ajoute à la confusion.
        Leur rôle est marginal pour l’instant. Il n’est pas du tout sûr que leur production soit boostée par une forte augmentation du prix du pétrole, parce que leur prix dépend de celui du pétrole de différentes manières. Il augmentera donc aussi, et il sera difficile d’atteindre la rentabilité.

      7. «  » » »Sans doute, mais 97 % de la production vient pour l’instant de champs dont le coût d’extraction est inférieur à 15 dollars le baril. » » » » »

        Sur ce sujet j’aimerais des sources fiables.

  10. Donc je ne suis pas fiable!
    Pour les proportions produites des différentes qualités de pétrole ( conventionnel, extra lourds, pétrole extrait des gisements de gaz naturel) allez sur le site de l’ASPO ( http://www.aspofrance.org ) et lisez les articles de Laherrère en particulier les plus récents. Un peu complexe mais passionnant! Vous y trouverez des données et des graphiques. Vous pouvez aussi aller sur le site de l’ Energy Information Administration ( EIA) mais il vous faudra reconstruire les courbes.Vous trouverez aussi les quantités de carburants synthétiques.
    Pour les prix, vous pouvez consulter l’ouvrage « La crise pétrolière, analyse des mesures d’urgence » de B.DURAND, aux éditions EDP Sciences 2009. Vous trouverez p.66 et figure 2.1 les estimations des coûts de revient ( exploration+développement+production) en 2006 pour le pétrole conventionnel selon l’origine, établies par Yves.Mathieu de l’Institut français du pétrole, qui possède la meilleure documentation en France ( et sans doute en Europe) dans ce domaine, et les estimations pour les futures productions. Sans doute faut-il un peu augmenter ces prix pour tenir compte de l’inflation.
    A propos, ARTE vient de consacrer un  » dessous des cartes » au Peak Oil. L’AIE, le Commissaire européen à l’énergie, H.Kempf, ARTE… Il semblerait qu’enfin les langues se délient !

  11. Voici un texte de JMJ où figure une figure de Bauquis, ancien directeur stratégie de Total.
    http://www.manicore.com/documentation/petrole/prix_futur.html
    Il s’agit du pétrole conventionnel, qui représentent 87 % comme je l’ai dit de la production.
    Les données datent de 2005, il faut donc réactualiser, mais pour des gisements qui sont encore loin de l’épuisement, il faut corriger de l’inflation.
    Il y a aussi le pétrole extrait des gisements de gaz naturel (10 % du total), qui est un sous produit de l’extraction du gaz.Ce n’est pas cher non plus.
    Une autre indication est le prix du pétrole au plus bas de 2009: environ 35 dollars le baril. Or la production n’a chuté que de 1 à 2 %. Ce qui montre qu’à ce coût marginal les quantités offertes étaient presque aussi importantes qu’avant.
    Si vous vous fiez à des documents boursiers pour calculer les coûts d’extraction, vous aurez de mauvaises surprises.
    Le pétrole cher, c’est le pétrole des futurs gisements et, contrairement à ce qu’on clame partout, il ne sera abondant que par ses réserves, pas par sa production annuelle.

    1. «  » » »Si vous vous fiez à des documents boursiers pour calculer les coûts d’extraction » » » »

      Certes, mais le coût du pétrole ce n’est pas que le coût de l’extraction, la prospection coûte très cher et souvent pour des résultats nuls ou insuffisants. De nos jours le prix du pétrole ce n’est pas que le prix du produit le paramètre financier devient de plus en plus important, exemple les 150$ le baril de l’été 2008.

  12. Plusieurs choses: 1-si vous regarder la figure de Bauquis, vous verrez que le prix de l’exploration est inclus.
    2- le paramètre financier est certes de plus en plus important, mais ce n’est pas ce dont nous parlions. Il intervient pour faire varier les coûts selon l’offre et la demande sur les moyens techniques (navires d’exploration, appareil et plate-forme de forage, tankers…) , mais aussi quand il s’agit de produire ou non les nouvelles découvertes. Mais l’essentiel du pétrole actuellement produit vient d’une centaine de grands gisements découverts il y a longtemps, le plus souvent à terre, et pour lesquels les coûts de découverte et de développement sont amortis depuis bien longtemps. Restent les coûts de production ( extraction), qui certes augmentent avec le temps en fonction de l’inflation, des salaires, du coût du matériel de maintenance, ou d’une augmentation du coût des forages de puits supplémentaires, mais pas dans d’énormes proportions.
    3-Le prix de marché du pétrole, c’est encore autre chose. Il est fixé par les quantités mises sur le marché par l’Arabie Saoudite. La montée des prix de 2003 à 2008 est due essentiellement à l’incapacité croissante, volontaire ou technique, de l’A.Saoudite de livrer les quantités réclamées par le marché. la spéculation s’est aussi mise là-dessus, comme la moisissure sur le fromage! Mais cela n’a rien à voir avec les coûts techniques de production. Et le phénomène peut se reproduire sans que les coûts techniques augmentent d’un iota. Le problème qui se pointe à l’heure actuelle, c’est que l’Arabie Saoudite pourra certes diminuer ses livraisons, et donc faire monter les prix, mais pourra de moins en moins, parce que ses gisements seront bientôt en déclin, les augmenter . Par contre les pays consommateurs, en premier lieu les Etats-Unis, ont la capacité de faire baisser leur demande. Imaginons par exemple que les voitures américaines consomment deux fois moins de carburants aux 100 km! Mais la demande chinoise va augmenter.

    1. Excellent ! J’aime bien le « résumer » du rapport de la Commission Attali : « CROISSANCE » !


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