Brûler ou construire, il faut choisir

© D.Dq
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Ça nous pendait au nez depuis longtemps. On devrait bientôt assister à de vraies batailles entre écolos. Plus précisément ceux qui poussent au développement du bois-énergie, et ceux qui ne jurent que par les constructions en bois. C’est en tous cas le Moniteur qui le laisse entendre cette semaine. Le journal explique que les constructeurs de bâtiments de bois ne restent pas de marbre quand ils regardent leurs problèmes d’approvisionnement. Faute de matière première, des fabricants de panneaux sont contraints de stopper leurs chaînes de fabrication en France, mais aussi ailleurs en Europe. Ils mettent en cause le boom de la chaudière à bois poussé par les textes européens. Parce qu’entre l’agglo —merci les formaldéhydes qu’ils relarguent— et le granulé de chauffage, c’est vraiment la compétition.

Remarquez, les craintes des industriels ne sont peut-être pas fondées puisque notre lider maximo verde élyséen et ses potes ont fait ce qu’il faut, en sabrant les crédits d’impôts pour tout ce qui touche aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie. Alors un peu de patience, amateurs d’agglomérés, de medium et autres complexes de déchets végétaux à la colle. Le Président veille sur votre avenir.

40 commentaires

  1. J’ai discuté avec un chauffagiste il y a quelques jours. Pour engager la conversation je lui demande s’il posait beaucoup de pompe à chaleur (voyant le logo sur son véhicule) et il me répond : cette année c’est bizarre, on s’est remis à poser plus de chaudières fioul.

  2. De toute façon, il n’y a pas de mystère. En Europe de l’ouest, pendant des siècles, les forêts ont été en régression du fait des coupes de bois d’œuvre et de chauffage jusqu’à ce que… on se mette à utiliser du charbon pour produire de la chaleur dont on avait besoin !

    Autrement dit, d’une certaine manière, au 19ème siècle, le charbon a sauvé les forêts françaises. Et que croit-on aujourd’hui, alors que nous sommes nettement plus nombreux (65 millions au lieu de 40 à la fin du 19ème siècle), et nous avons augmenté notre consommation d’énergie par tête pour le seul chauffage ? Qui peut croire que le stock de bois existant suffira ?

    1. Sans oublier l’industrie, la production d’acier a englouti pas mal de charbon de bois jusqu’à l’invention du haut-fourneau et la découverte du charbon.

    2. oui et aussi sans compter qu’on ne vit plus regrouper en famille mais souvent en appart ou maison indivi !

  3. Il « suffirait » déjà d’interdire à la vente tout les appareils qui ont un rendement inférieur à 75%, donc plus de cheminées ouvertes.

    Et puis isoler et encore isoler, mais ça, on a pas encore compris qu’il fallait travailler sur la baisse de la demande avant toute chose.

    1. pas d’accord , la sur isolation crée des problèmes sanitaires à moyen et long termes. Il faut surtout que les personnes restent activent pour éviter de ressentir le froid. On vit très bien à 16 degrés sauf avachi devant tf1 ou facebook !

      1. ou devant son ordinateur. Il y a aussi la solution à l’ancienne: loger à côté d’une étable avec des vaches qui donnent du bon lait!

  4. @Romu : faire baisser la demande avant toute chose, et surtout avant de restructurer l’offre : +1

  5. L’article du Moniteur est plus que tendancieux, et écrit sous la pression d’un lobby dont les arguments n’ont rien à voir avec la réalité de leurs craintes. La forêt française continue de s’accroitre, malgré les incendies de forêt ravageur (liés en particulier à l’absence d’exploitation, donc d’entretien). Prétendre qu’il y a un risque imminent de pénurie n’a aucun sens. Le seul risque réel, c’est de voir le marché ne plus être en surabondance, et donc ne plus permettre aux industriels de maintenir des prix bas, ce qui leur permettait jusqu’à présent de se réserver la plus grosse part des marges.
    Les professionnels du bois massif ne se manifestent pas, les usagers du bois énergie n’ont pas de soucis, seuls les industriels ont peur … pour leur profits. Favoriser le bois massif en construction, qui fait appel au savoir faire artisanal plutôt qu’à la « production à la chaine », et inciter à la combustion directes des déchets de bois plutôt qu’à leur transformation en panneaux dans un lit de produits chimiques ne peut pas s’accorder avec cette industrie.
    Regardez bien qui hurle au loup, avant de croire ce qu’ils racontent (une prochaine pénurie de bois).

    Et je soutiens bien sûr Romu : la priorité c’est la maitrise des besoins. L’énergie bois participe de cette approche, l’industrie du panneau de particules n’est pas du tout sur la même longueur d’onde.

    1. Allez un petit topo sur le sujet…

      La forêt française est constituée d’une multitude de propriétaires de petites surfaces. Généralement les domaines ont été divisés en une multitude de petites surfaces au fur et à mesure des héritages et des générations. En conséquence on est obligé de « jeter » plein de bois et il est plutot difficile d’en trouver (la France importe!). De plus les type des bois cultivés n’ont pas vraiment suivi la demande : on cultive encore plein de bois pour les meubles alors que la demande est plutôt au bois de construction.

      Deuxième pont à prendre en considération c’est le « bois tempête » qu’il faut écouler et qu’il faut écouler à un prix supérieur au marché parce que sinon il ne vaudrait rien et on obligerait les sylviculteurs à mettre la clef sous la porte.

      Enfin si on veut aller vers un monde 100% renouvelables il faut valoriser toutes les formes d’énergies renouvelables y compris le bois tout en maitrisant la consommation d’énergie..

      Au niveau utilisation en énergie on a plusieurs cas à prendre en compte :

      – l’utilisation pour particulier, il n’y a pas d’aides particulière sur l’utilisation de la biomasse même si on a un crédit d’impot sur la chaudière
      sur le marché je vais dire que l’avantage est plutôt à chercher chez les autrichiens et les allemands

      – l’utilisation pour industriel et réseaux de chaleur, on a des fonds de soutien géré par l’ADEME (fonds chaleurs et projet BCIAT en chaleur uniquement) et par la CRE (appel d’offre sur les cogénération). Ces appels à projet sont liés à des plans d’approvisionnement pour structurer la filière… On est plutôt sur de la plaquette dans ce genre d’utilisation avec un rayon d’approvisionnement de 40 à 100 km

      Pour les chaufferies industrielles les meilleurs à mon avis sont les brésiliens et les indiens, la France a quelques industriels de la chaufferie qui sont bien placés pour prétendre au leadership mondial mais vu que les hauts fonctionnaires français se foutent totalement de la chaleur (ils sont persuadés que la solution à tout c’est « plus d’électricité »…) et encore plus de l’industrie je pense que ça va être un peu dur pour eux de continuer à se battre contre des pays qui y mettent les moyens… (oui c’était ma minute « mais comment peut-on imaginer bâtir une nation uniquement sur la vente de services bancaires et de sonneries de téléphones portables ? » )

      – l’utilisation pour utilités : utilisation en cofiring biomasse dans les centrales charbon, là c’est plutot du granulé mais qui peut venir de très loin (jusqu’en Amérique du Nord). Comme les centrales à charbon sont situés prêt d’axes de communication par fleuves et rail ça peut être plus intéressant d’aller chercher la biomasse plus loin… Le problème critique dans ce cas n’est pas le transport (vu que c’est du bateau et du ferroutage) mais du gaspillage de chaleur qui existe dans beaucoup d’endroit ou c’est mis en oeuvre (pas de cogénération = incompatible avec le monde 100% renouvelables mais permet de réaliser beaucoup plus rapidement le monde 350 ppm vu qu’on a pas à attendre que la centrale à charbon soit en fin de vie économique pour pouvoir la remplacer par quelque chose de plus propre). Ici on est plutôt sur des motivations d’obligations renouvelables, de certificats verts ou de réduction des risques liés à l’approvisionnement et au prix du CO2.

      1. Bon après je vais me renseigner sur les revendications au dessus, mais pour leur crédibilité ils ont intérêt à ce que leurs produits ne subissent pas des traitements chimiques qui les empêcheraient d’être recyclé ou valorisé en énergie en fin de vie…

  6. C’est un bon topo Tilleul…
    Mais la question n’est-elle pas mal posée ?
    Pourquoi choisir entre « brûler » ou « construire » ?
    La solution ne serait-elle pas plutôt de cesser la déforestation massive de notre planète ?
    Et planter, planter, planter, et replanter encore et encore ?

    – « 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre…
    C’est l’équivalent de la surface de l’Angleterre, soit 1 terrain de football toutes les quinze secondes
    C’est l’équivalent en surface de 86% de la forêt française6 qui disparaît ainsi chaque année.

    250 000 hectares de forêt tropicale disparaissent chaque semaine à travers le monde, cela représente 25 fois la superficie de Paris… »

    (Cf.  » http://forets.wwf.fr « )

    1. C’est le message que nous adressait déjà Isaac Asimov dans les années 80, alors qu’il parlait, déjà, des problèmes du réchauffement climatique :
      – « Comment supprimer le gaz carbonique déjà présent dans l’atmosphère ?
      La meilleure solution consiste à encourager la croissance des forêts.
      Plus efficacement que toute autre forme de végétation, les arbres absorbent du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène.
      Hélas, nous faisons exactement le contraire de ce qu’il faudrait.
      Les forêts sont impitoyablement détruites, principalement dans les pays tropicaux tels que le brésil.
      Il est temps de mettre un frein à cela.
      Tous les pays du monde sont concernés, et notre attitude actuelle est suicidaire : la destruction des forêts amplifie le pourcentage de gaz carbonique et diminue celui de l’oxygène si utile aux hommes… »

      (Cf. « FRONTIÈRES. Les plus récentes découvertes de la science sur l’homme, la terre et l’univers »
      (ouvrage publié en 1987, puis réédité – et réactualisé – en 1988, 1989 et 1990… et 1991 pour la version française !)

    2. Ouais enfin ça dépend ce qu’on plante derrière…

      Une petite note : le sens commun s’imagine que la végétation c’est l’équivalent d’une dalle de ciment qui recouvre toute la surface de la terre de manière uniforme mais il y a plein de place au fond…

      Typiquement il est possible de doubler la quantité de bois exploité par une forêt « artificielle » parce que les sylviculteurs plantent leurs arbres avec un écart nécessaire aux arbres en fin de croissance. Si on a un acheteur disponible à quelques années (et donc un marché domestique développé) alors les sylviculteurs peuvent planter des abres « à énergie » entre le bois de construction qui seront coupé au moment où il deviendra gênant pour la croissance des arbres principaux.

  7. Beaux raisonnements. Belle érudition. Sauf que le vrai problème n’est jamais évoqué: Surpopulation! Pour le Brésil et les autres, c’est archi connu: si on déforeste, c’est pour pour nourrir une population pléthorique dont une partie de plus en plus grande exige de plus en plus de confort (biocarburants). Quand on évoque le problème avec des brésiliens, ils vous répondent que le Brésil n’a pas uniquement vocation à être la réserve d’oxygène du monde! Certes, nous ne sommes pas blancs comme neige, en France. Mais dire que nous massacrons nos forêts, c’est vraiment faux et ridicule.

    1. Ouais enfin bon courage pour faire de la canne à sucre sur la forêt amazonienne, à mon avis il va falloir se renseigner un petit peu plus parce que c’est pas du tout les conditions qui permettent d’en faire 😉

      Les brésiliens vont plutot répondre que la forêt amazonienne est utilisée pour faire du soja à destination de la France qui serviront à nourrir du bétail qui sera transformé en viande et finira ensuite directement dans les poubelles sans avoir jamais été consommée…

    2. C’est vrai que la surpopulation est un vrai problème (qui est quand-même maintenant de plus en plus évoqué…), et pas seulement pour ce qui concerne la déforestation !
      Mais au « coude à coude » avec cette surpopulation, il y a aussi le problème de l’alimentation carnée qui croît plus vite encore que la population !
      Et ça c’est un vrai fléau dans on parle encore moins !!!
      (A titre individuel, on ne peut malheureusement pas faire grand chose pour oeuvrer contre la surpopulation… mais on peut agir concrètement sur celui de l’expansion anarchique de l’élevage :
      DEVENIR VG…
      ET MILITER EN FAVEUR DU VÉGÉTARISME !

      A voir notamment :
      http://effetsdeterre.fr/2010/06/24/le-bio-est-il-lennemi-du-bien

      (Et aussi « LE VRAI DÉFI ÉCOLOGIQUE » :
      « http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/6c811e4be5413478# »)

      ————-

      BONUS
      (Lu dans la dernière « Lettre de l’AGNVS » du 4 octobre 2010. Texte de Marie-Lise Geffroy) :

      « …Daniel Kieffer est l’auteur du monumental ouvrage Encyclopédie historique de la Naturopathie, publié par Jouvence en 2007, 55 €. Il retrace l’histoire des pionniers du monde entier en passant par : les Indiens (d’Inde et d’Amérique), les Chinois, les Tibétains, les Egyptiens, les Sumériens, les Grecs, les esséniens, les druides… jusqu’aux naturopathes actuels.
      Nous avons notamment découvert la présentation de Jean-Antoine Gleizes (1773-1843), végétalien depuis l’âge de 21 ans et auteur de Thalysie ou la nouvelle existence (soit 1300 pages, à partir de 1840 à Paris).
      Ainsi que celle de Henri-Charles Geffroy :
      « (…) La Seconde Guerre mondiale lui permet de confirmer le bien-fondé d’un régime frugal, mais riche en pain complet et en végétaux, jusqu’à ce qu’il publie le premier numéro de La Vie Claire, en 1946, une véritable profession de foi au service de l’hygiène vitale et de l’humanisme (…)
      « Même s’il ne fut pas centenaire, Henri-Charles Geffroy aura vécu bien plus de cent années par ses oeuvres, car de telles semailles ont fait de lui un missionnaire de l’écologie et de la nutrithérapie bien avant la lettre. Il donna sa dernière conférence en 1981 (…)
      « Pour ce sacerdoce, pour la tâche accomplie, pour le réveil de bien des consciences et pour la santé de la planète tout entière menacée, sa place au Panthéon de la naturopathie est bien méritée ».

      Nous ne pouvons qu’apprécier cette reconnaissance envers Henri-Charles Geffroy de la part de Daniel Kieffer qui oeuvre aussi beaucoup pour ses contemporains. Un grand merci !

      MEILLEURES PENSÉES

      1. « C’est vrai que la surpopulation est un vrai problème »
        tient, malthus est de retour ???
        pourquoi n’avez vous pas pensé à vous suicider pour, en partie, régler le problème que vous évoquez ?
        « A titre individuel, on ne peut malheureusement pas faire grand chose pour oeuvrer contre la surpopulation »
        mais si, il suffit de mettre fin a votre vie, ça élimine toute de suite le problème de votre descendance qui risque de se multiplier, il suffit juste d’un peu de courage, et d’appliquer les règles que vous préconisez (pour les autres, bien sur).
        « mais on peut agir concrètement sur celui de l’expansion anarchique de l’élevage »
        c’est sur que les vaches y peuvent quelque chose…

      2. « pourquoi n’avez vous pas pensé à vous suicider pour, en partie, régler le problème que vous évoquez ? »

        Surement parce que ça ne changerait strictement rien à la donne… Est-ce que vous aller mettre autant de réflexion dans chacune de vos futures contributions ou c’était juste pour celle-ci ? Non parce qu’à ce moment là je vais gagner en temps de lecture…

      3. Whaou…
        « Jeangab » serait-ce donc le nouveau pseudo de « Robert » ?
        Même agressivité et argumentation médisante et affligeante d’infinie bêtise !

        Je souligne en tout cas – pour les lecteurs inattentifs (qui ne lisent qu’en diagonale (!)) – que j’ai abordé le sujet de la surpopulation juste parce que « Mano » nous a branché là-dessus.
        (En plus, il me semble que de mon côté, je tentais plutôt de relativiser ce problème, pas de lui donner une importance essentielle)
        Et en ce qui concerne mon apparté sur « le viandisme », ce n’était là aussi qu’une réaction au propre argumentaire de « Tilleul » !
        (Cf. « …Les brésiliens vont plutot répondre que la forêt amazonienne est utilisée pour faire du soja à destination de la France qui serviront à nourrir du bétail qui sera transformé en viande…  »

        Cela dit, pour compléter le sujet : OUI, « les vaches y peuvent quelques chose »… Car de par l’extension frénétique de l’élevage mondial – pour répondre à une augmentation du carnivorisme humain (!) -, ce sont des millions d’hectares de forêt qui sont impitoyablement réduits en cendres (et là, c’est pas pour chauffer les maisons !!!!)….

        A propos :
        On pouvait notamment lire dans mon dossier archivé sur « Culture Net 2013 » (Cf. Message n°2 daté du 18 mars 2003 : « Le Végétarisme et son influence mondiale (notions de base) ») :

        La famine dans le monde est essentiellement due aux habitudes alimentaires incohérentes de nos pays occidentaux, qui consomment la plus grande partie des céréales mondiales pour nourrir des animaux… dont la chair les rend malades !…
        Rien qu´aux Etats-Unis, l´industrie de la viande est responsable de la perte de 85% de la couche fertile. Elle utilise près de la moitié de l’eau du pays et produit vingt fois plus d´excréments que toute la population américaine, ce qui augmente bien-sûr la pollution de la terre et de l´eau, tandis que l´air est soumis à un rejet de plus en plus important de méthane!…
        Savez-vous également que ce seul bétail américain mange en céréales et en soja, des quantités qui pourraient permettre de nourrir cinq fois la population humaine des Etats-Unis ?! (…)
        Pour alimenter les animaux occidentaux destinés à nos restos, mac-do, et cuisines familiales :
        – Le Brésil a été contraint d´augmenter de 400% ses exportations de Soja entre 1977 et 1980, alors que dans le même temps 10.000 enfants y mourraient de faim chaque année, et qu´on y dénombrait, officiellement (!), 38 millions de sous-alimentés…
        – Au Sénégal, la culture d´arachide pour le bétail se fait aux dépends des cultures familiales et vivrières (haricot, mil, sorgho,…), et, de 1980 à 1988 plus de 65.000 enfants sont morts de faim chaque année, pour une population de seulement 4,54 millions d´habitants…
        – Tandis qu´en Thaïlande, 90% de la production de Manioc, principale ressource du pays, sont exportés pour nourrir les bêtes, destinées à l´alimentation pathogène et dégénérative des occidentaux non-végétariens … (Pendant ce temps, 50.000 enfants sont morts de faim chaque année en Thaïlande, pays qui compte seulement 5,1 millions d´habitants…)

        De plus, par sa grande consommation de farine de poisson, 60% de la production occidentale de boeuf industriel a engloutit les ressources de la Pêche Chilienne et Péruvienne,… tandis que chaque année, entre 1980 et 1985, 48.000 enfants au Chili, et 90.000 enfants au Pérou, sont morts directement ou indirectement de Faim !…

        Dans tous ces pays, des milliers de paysans sont expropriés de manière expéditive pour que leur terre puisse être utilisée pour des cultures destinées à la production et l´exportation de viande…

        Pour être constructive, toute réflexion portant sur l´alimentation en général et la diététique en particulier, doit nécessairement tenir compte des méthodes de production des aliments et de leur impact sur l´homme et la nature, la Santé de l´homme étant aussi celle de la terre et du milieu agricole !…

        Rappelons quand-même que le cheptel bovin de nos pays est mieux traité qu´une immense partie de la population mondiale, et à cela s’ajoute l´étendue croissante de l´élevage industriel qui nécessite une déforestation intensive et écologiquement inacceptable, rapidement suivie de désertification quand le bétail a épuisé les ressources du sol.

        Pendant ce temps les populations d´affamés ne sont non seulement ni soignées ni logées, mais n´en croiraient pas leurs yeux si on leur offrait les céréales que mange quotidiennement le bétail destiné à satisfaire les appétits déformés des occidentaux ! (…)

        A valeur nutritive égale, la même quantité de céréales qui une fois transformée en viande nourrit une seule personne, en nourrirait 7 si on la consommait directement, et près de 20 si on la faisait préalablement germer, sans même parler du gain qualitatif, qui suit ce gain quantitatif !…

        N’est-il pas tout de même extrêmement choquant de réaliser que les mangeurs de viande ont besoin de dix fois plus d´eau et de surface cultivable pour être nourris ?
        (Et mal de surcroît, juste de manière à augmenter les maladies et les souffrances chez des centaines de millions de citoyens-contribuables, consolidant ainsi leur dépendance médicamenteuse et chirurgicale) !…

        Le célèbre agronome, écologiste et tiers-mondiste René Dumont déclarait déjà à son époque :
        « L´occidental, avec sa surconsommation de viande et son manque de générosité envers les populations les plus pauvres, se comporte véritablement comme un cannibale, un cannibale indirect; En consommant de la viande, ce qui gaspille les céréales qui auraient pu les sauver, nous avons mangé l´année dernière les enfants du Sahel, d´Ethiopie et du Bangladesh. Et cette année-ci,nous continuerons à les manger avec le même appétit !… »

        Déjà, dans « Le Lien » « mensuel d´information sur la Santé, les Ressources Humaines et l´Environnement ») de Juin 1991, son éditorialiste Philippe Mailhebiau insistait lui aussi à juste cause :
        « Les exigences de production des produits carnés sont en effet contraires à une utilisation rationnelle des ressources agricoles à même de nourrir la population mondiale, contraires également au respect de l´environnement, (…) La transformation des végétaux en chair animale consommable entraîne une perte énorme de pouvoir nutritionnel, ce qui est inadmissible en regard de la famine croissante dans le monde : si ces végétaux et notamment les céréales étaient directement consommés, non seulement la faim finirait par disparaître des pays en voie de développement, mais conjointement les pays nantis y gagneraient beaucoup en qualité nutritionnelle, et donc en santé ! »

        Pour une seule boulette coincée entre deux morceaux de pain-éponge, il faut transformer cinq mètres carrés de forêt vierge en pâturage !
        Globalement, les États-Unis transforment chaque jour 1.000 tonnes de viande de boeuf en boulettes…
        Cela signifie le déboisement accéléré de contrées entières en Amérique du Sud et en Amérique centrale.

        Le phénomène est impressionnant : 25 millions d’êtres humains se livrent, chaque jour, par hamburgers interposés, à cette destruction massive du milieu naturel.

        Par exemple, le Costa Rica « Suisse de l’Amérique latine », était recouvert à 72% de forêts en 1950, soit 37 000 kilomètres carrés. Aujourd’hui, cette surface n’est plus que de 26 % et 60.000 hectares sont déboisés annuellement.

        Le bétail envahit les pâturages ainsi libérés :
        « Lorsque les carcasses s’en vont vers les États-Unis ou l’Europe, à des prix ridiculement bas, alors que les populations locales n’y ont accès qu’à des prix prohibitifs, leur sol est déjà en voie d’épuisement ! (…) La première année après le déboisement, il faut un hectare de prairie pour nourrir une tête de bétail. Cinq ans plus tard, cinq à sept hectares y suffisent à peine. Encore cinq années plus tard, le sol est définitivement stérile. Alexandre Bonilla Duran, fondateur du premier mouvement écologiste d’Amérique centrale, dénonce la perte de 680 millions de tonnes de terre fertile, dont 80 % pour l’élevage d’un bétail majoritairement destiné à l’exportation. Spectre de la colonisation, Stérilisation des sols, Appauvrissement des pays fournisseurs, Alourdissement de la dette, modification des habitudes alimentaires, création de nouveaux pôles d’activités économiques fondés sur la spoliation,propagande, et chaîne spéculative qui ouvre une fenêtre supplémentaire sur le dossier noir des pillages de notre société de consommation… »

        (Cf. « Le Végétarisme et son influence mondiale » : « http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/2 »)

        UN EXCELLENT ARTICLE À LIRE…. ET FAIRE LIRE !
        – « Pourquoi les émeutes de la faim ? »
        ( http://www.votre-sante.com/suite.php?dateedit=1209194719 )

      4. Non, ce n’est pas « Malthus » qui est de retour… mais Isaac Asimov !

        Eh oui, encore lui … mais n’est-ce pas normal de la part de son « fils spirituel » Daneel Olivaw » ?
        😉

        Isaac Asimov (Cf. « Frontières. Les plus récentes découvertes de la science sur l’homme, la terre et l’univers – Ed. Acropole – 1991 – première édition anglaise en 1987)
        Chapitre : « L’irrésistible augmentation de la population »

        Extrait :
        « L’homme moderne est apparu sur Terre il y a 50 000 ans, et la population humaine n’a atteint son premier milliard qu’en 1810.
        Elle arriva aux deux milliards vers 1925.
        Cela signifie qu’il a fallu 50 000 ans pour parvenir au premier milliard, 150 ans pour le deuxième milliard, et seulement 30 ans pour le troisième milliard (vers 1955).
        Ensuite il ne fallut que 21 ans pour obtenir le quatrième milliard, et une dizaine d’années pour le cinquième milliard. (…)

        Il y a danger.
        L’irrésistible augmentation de la population fait qu’il faut de plus en plus de place pour les êtres humains (…).
        Les ressources arrachées à la Terre doivent de même augmenter, et la pollution s’accroît au même rythme.
        Nous détruisons notre planète.

        Combien de temps cela peut-il durer ?
        Pas très longtemps.
        La Terre n’est pas apte à abriter des populations immenses.
        J’ai entendu des optimistes à tout crin déclarer qu’avec le progrès de la science et la fin des conflits militaires, la Terre pourrait nourrir 50 milliards d’individus. Sincèrement, j’en doute, mais même si cela était vrai, le chiffre de 50 milliards serait atteint dans un peu plus d’un siècle, en 2100.
        Et ensuite ?

        Ne pourrions-nous pas envoyer le surplus de population sur la Lune, sur Mars ou encore dans des mondes artificiels en orbite autour de la Terre ? Dans ce cas, il faudrait, au cours du prochain siècle, reloger dans l’espace 45 milliards d’individus pour maintenir à 5 milliards la population terrestre.
        Peut-on honnêtement croire à une chose pareille ?

        Portons les choses à l’extrême.
        On estime que toute la matière contenue dans l’univers pèse quelque 200 milliards de milliards de milliards de milliards de tonnes. Supposons que nous parvenions à surmonter tous les obstacles, à véhiculer les êtres humains sous forme de flashes de lumière dans tous les coins de l’univers, à transformer toutes les étoiles et toutes les planètes en matière comestible et en oxygène respirable.
        La population pourrait alors se permettre d’atteindre les 4000 milliards de milliards de milliards de milliards d’individus.
        Combien de temps cela prendrait-il ? Un milliard d’années ? Mille fois plus ? Eh bien non. Au rythme actuel, il ne faudrait pour ce faire que 35 siècles. Nous aurions converti tout l’univers en êtres humains vers 6500. Il n’en est naturellement pas question, et nous nous devons de mettre un terme à l’augmentation de la population. (…)

        Quand le nombre d’éléments d’une espèce croît, il arrive un moment où la famine prend le dessus – avec les maladies et les prédateurs. Cela revient à dire que si nous ne faisons rien, le taux de mortalité augmentera sans que nous y soyons pour quelque chose. L’humanité connaîtra la famine, les épidémies et la guerre, et la population diminuera de manière spectaculaire.
        A tel point que la civilisation pourrait bien être balayée !… »

      5. Ah comme vous avez raison jeangab, qu’est ce qu’on ne donnerait pas pour revoir en France le retour aux bonnes vieilles traditions du mariage arrangée et de la femme cloitrée à l’écart de toute éducation pour ne pas la distraire de la production continuelle de chair à tranchées jusqu’au moment de crever d’une septicémie…

        Sinon le problème c’est pas une question de trop d’humains, c’est une questions de trop de bagnoles…

      6. Oui, mais sans humains, il n’y a plus de bagnoles … CQFD

        ok, je me redéconnecte 🙂

      7. Qu’est ce que vous en savez ? 😀

      8. désolé daneel, répondre à vos incessants copier-coller ne m’intéresse guère, et ce n’est surement pas en remplissant chaque commentaire de ce blog de votre littérature (que personne ne lit d’ailleurs -sauf s’il meurt d’ennuis-), que vous ferez avancer le dialogue.

        « Sinon le problème c’est pas une question de trop d’humains, c’est une questions de trop de bagnoles »
        voila qui est déjà plus intéressant, vous proposez quoi concrètement comme solutions ?

      9. Le besoin de voitures en Occident est uniquement lié à la planification urbaine des années 60 qui voulaient « adapter la ville à la voiture » (Pompidou), il suffit simplement de revenir là dessus en assurant la mixité des activités et en récupérant les 50% de surfaces urbaines réservés à l’usage de la voiture pour mettre des logements, des espaces verts et des activités…

        Suffit de réfléchir un peu… On a détruit les logements familiaux pour les remplacer par des bureaux vides et des routes, résultat les familles on dut aller loin des zones d’activités et ont saturé les infrastructures, du coup on a détruit encore plus de logements pour agrandir les routes, ce qui a obligé les familles a aller de plus en plus loin, etc…

        Quand à la bagnole dans les pays en développement, c’est pas un choix c’est une contrainte liée à l’offre déficiente en transport commun qui se résolvera au fur et à mesure de la montée des infrastructures…

        Sans allez jusqu’à la ville zéro voiture comme Louvain La Neuve vous avez des exemples concrets de villes où ça marche : planification urbaine autour des stations de rail en scandinavie où à Hong Kong, schéma de ville de Munich, Bus Rapid Transit à Curibita…

        Pendant le second empire la France a quasiment reconstruit toutes ses villes en moins de 20 ans, et ils ont fait ça avec des pelles et des pioches… Travailler sur l’urbanisme c’est quand même un peu plus réaliste que d’imaginer pouvoir vendre une voiture électrique à 25 000 euros à un paysan du Botswana…

      10. Le besoin de voiture est essentiellement lié en Occident comme ailleurs à la nature humaine. A une époque où il n’y avait guère que des vélos à Pékin, des collègues Chinois m’ont expliqué qu’ils allaient construire des transports en commun. Je leur ai répondu qu’à partir du moment où ils auraient mis le doigt dans l’engrenage de la voiture familiale, ils ne feraient pas de transports en commun, mais des routes , des autoroutes et des banlieues, et qu’ils démoliraient une partie de Pékin pour faire des voies rapides et des périphériques. C’est bein ce qu’ils ont fait.
        Au Nigéria, et dans les pays limitrophes, les gens percent les oléoducs ( plusieurs milliers de morts à cause de ces pratiques) pour mettre le carburant dans des guimbardes qui ont été volées en Europe.
        Si au Second Empire la France a pu reconstruire toutes ses villes en moins de 20 ans, ce n’est pas alors un gros problème pour remplacer toutes ses centrales nucléaires dans le même temps.

      11. Vous voulez vraiment que j’aille chercher les références scientifiques qui montrent que la périurbanisation est un phénomène forcé par le manque de logement familiaux ? Parce que votre commentaire « c’est la nature humaine », ce n’est même pas un propos de café du commerce puisque le café du commerce est aussi d’accord avec les chercheurs…

        Quant à votre commentaire sur l’usage de la voiture, c’est un peu comme si vous disiez que si des africains de l’ouest ont une alimentation en eau potable qui dépend de poches en plastiques acheté au marché plutot que par des services de distribution, c’est parce que c’est un choix lié à « la nature humaine » et pas du tout un expédient dont l’utilisation est rendu nécessaire par l’absence d’investissements dans les infrastructures de base…

        Les ruraux chinois qui risquent leur vie en scooter pour rejoindre leur famille une fois par an, c’est pas des voitures qu’ils demandes, c’est des trains…

      12. Voilà une excellente réponse « Tilleul » (comme d’ailleurs toutes celles que j’ai eu l’occasion de lire !)
        🙂

        MERCI

      13. bon et puis c’est tellement évident mais il faut quand même que quelqu’un le dise : un immeuble qui s’écroule ne risque pas d’emporter avec lui un continent entier et il est très difficile de confectionner une bombe capable de tuer des millions de personnes voire l’humanité entière avec un simple parpaing… C’est déjà difficile de construire une seule centrale nucléaire, alors renouveler le parc en moins de 50 ans…

      14. Que vous avez de la chance Tilleul, Daneel Olivaw trouve vos propos excellents!

      15. Exact !
        Mais ce n’est pas le cas des vôtres…

        Vous n’avez vraiment pas de chance !
        🙂

      16. « Le besoin de voitures en Occident est uniquement lié à la planification urbaine des années 60 qui voulaient « adapter la ville à la voiture  »

        je suis assez d’accord avec cela.

        « On a détruit les logements familiaux pour les remplacer par des bureaux vides »

        vide, je ne sait pas, si les gens s’y précipitent, c’est certainement qu’il doit y avoir du travail, non? sinon, quel intérêt ?

        « c’est pas un choix c’est une contrainte liée à l’offre déficiente en transport commun »

        comment voulez vous organiser un transport en commun, à partir d’un village, si les gens ne travaille pas dans le même lieu ?

        « Sans allez jusqu’à la ville zéro voiture »

        en fait, on peut y aller via les tc suffisamment organisés, car concentrés sur la ville, mais ça ne résous pas le problème du péri-urbain.

        « Travailler sur l’urbanisme c’est quand même un peu plus réaliste que d’imaginer pouvoir vendre une voiture électrique à 25 000 euros à un paysan du Botswana »

        oui, mais ça demande quand même un investissement énorme, qui va le financer ?

      17. « désolé daneel, répondre à vos incessants copier-coller ne m’intéresse guère, et ce n’est surement pas en remplissant chaque commentaire de ce blog de votre littérature (que personne ne lit d’ailleurs -sauf s’il meurt d’ennuis-), que vous ferez avancer le dialogue. »

        Parce que vous le faites avancer vous le dialogue en disant des conneries d’une affligeante débilité, agrémentées de médisances vénimeuses ???
        Je vous retourne donc directement votre ignoble question :
        « Pourquoi n’avez vous pas pensé à vous suicider » ?
        (Ça nous ferait un peu d’air pur… et un con de moins sur Terre pour nous polluer l’existence !!!)

        Voilà, c’est assez court pour vous là ?
        Vous comprenez enfin quelque chose ???

      18. Désolé pour cette « violence verbale » qui me choque d’ailleurs moi-même !!!
        Il est évident que je ne pensais pas un mot de ce que je viens de dire là (mis à part sur l’imbécilité extrême de mon contempteur (!))…
        Mais je tenais quand-même à retourner à l’envoyeur cette « grenade dégoupillée » que m’avait lancé « robert/jeangab » le 26 octobre 2010 à 23:57 …
        Le genre de message qui aurait dû être supprimé de ce forum immédiatement (et son auteur avec !!!) (Cf. « Pourquoi n’avez vous pas pensé à vous suicider… ?
        .. Il suffit de mettre fin a votre vie, ça élimine toute de suite le problème de votre descendance qui risque de se multiplier… » (sic))

      19. si ça peut vous rassurer, vous allez perdre votre temps avec moi, vos insultes et attaques personnelles me laisse de marbre 🙂
        vous pouvez sortir toute votre rhétorique issue de vos lectures, elle ne font que m’amuser.
        désolé de ne pas répondre à vos niaiseries….

      20. Mais pauvre hère… c’est vous qui ne cessez de proférer des naiseries !

        Quand à mes prétendus « insultes et attaques », elles ne sont que le propre reflet – édulcoré ! – de ce que VOUS, vous envoyez !!!

        Franchement, je vous plains d’avoir une existence si stérile et inutile.



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