Avis de ménage dans le Golfe du Mexique

Les Etats-Unis ont demandé aux compagnies pétrolières de balayer leur terrain de jeu, et vite. L’administration les a sommés de condamner définitivement les puits de pétrole et de gaz offshore qui n’ont pas été utilisés depuis plus de cinq ans, et qui n’ont pas fait l’objet d’un colmatage définitif. Le décret du ministère américain de l’Intérieur concernerait environ 3500 puits dans le Golfe du Mexique; il entrera en vigueur le 15 octobre. Les propriétaires auront alors quatre mois pour soumettre leurs plans opérationnels.

Au passage, les pétroliers devront aussi démonter 650 plateformes, ainsi que des centaines de kilomètres de pipelines sous-marins qui ne sont plus utilisés. Des travaux qui risquent de prendre du temps, puisqu’ils exigent l’approbation des autorités fédérales avant d’être engagés.

Selon Washington, le scellement définitif du puits de Deepwater Horizon qui a provoqué la marée noire cette année devrait être achevé d’ici dimanche. BP est dans le collimateur de la Grande-Bretagne, après la comparution mardi de son PDG devant une commission parlementaire, pour n’avoir pas formé les personnels de ses plateformes de Mer du Nord contre une éventuelle marée noire.

2 commentaires


  1. A propos, vous aurez sans doute remarqué que Petrobras va faire la plus grande augmentation de capital de l’histoire pour pouvoir exploiter les gisements de pétrole du  » subsalt » des bassins sédimentaires qui se trouvent au large de ses côtes Atlantique, Bassin de Campos et Bassin de Santos. Opération financière risquée, mais moins risquée cependant que l’exploitation de ces gisements, qui sont à grande profondeur, à haute température et à très haute pression. J’aurais pensé que Thierry Salomon, qui s’est indigné des risques pris dans le Golfe du Mexique, se serait indigné encore plus des risques encore plus considérables pris au large du Brésil, d’autant plus qu’il devait se renseigner auprès de Gilberto Gil. Y-aurait-il deux poids, deux mesures? On s’indigne des risques pris par BP, suppôt du capitalisme, mais on est plein d’indulgence pour Petrobras, société nationale d’un pays tout acquis aux petites gens.

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