BP, roi du tour de passe-passe

Un arrangement à double-tranchant. C’est ainsi qu’on pourra qualifier l’accord signé par BP et le Département américain de la Justice (DoJ), pour mettre sur pied le “Deepwater Horizon spill Trust », un fonds destiné à financer les dégâts de la marée noire. BP a versé trois milliards à la signature, le 9 août, et devra ajouter deux milliards avant le 31 décembre, puis 1,25 milliards par trimestre jusqu’à la fin de 2013. Au total 20 milliards de billets verts.

Pourtant, aux Etats-Unis, ça grince un peu. Car, selon l’accord signé avec le DoJ, BP s’appuiera sur les revenus de ses 149 puits de gaz et de pétrole en exploitation dans le Golfe du Mexique, pour financer le fonds. Ce qui fait craindre un conflit d’intérêt pour l’administration américaine, raconte le Huffington Post. Priver BP de ses droits à exploiter du pétrole dans le Golfe du Mexique, serait tarir les ressources destinées à financer le fonds. De quoi lier les mains de l’administration, quand viendra l’heure de punir BP pour les dégâts écologiques et économiques, mais aussi pour la mort de onze personnes, qu’on oublie un peu trop souvent. Obama et ses copains seraient donc empêchés de réclamer une interdiction d’exploitation, et l’accord serait donc une sacré garantie pour BP qu’on lui fichera la paix pour ses autres puits…

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