iPad et iPhone4: les chiffres du carbone

Ils étaient bien cachés (1). Mais j’ai enfin mis la main sur les derniers rapports environnementaux publiés par Apple, et j’ai donc enrichi la base de données d’empreintes carbone d’Effets de Terre avec les valeurs communiquées par Apple pour l’iPad,  l’iPhone 4, le Macbook Air et le Macbook Pro 15 pouces.

Une confirmation, à la lecture de ces chiffres, plus un ordinateur est petit, et moins il a fallu rejeter de gaz à effet de serre pour le fabriquer et le transporter. Et bien évidemment les appareils destiné à fonctionner sur batterie sont particulièrement économes. L’iPad affiche ainsi 91 kg-équivalent-CO2 (hors utilisation), contre 29 kg-eq-CO2 pour l’iPhone 4. Par comparaison, un Mac de bureau (iMac 21,5″) tourne autour de 578 kg de CO2! Une surprise, la forte augmentation (50%, à 459 kg-eq-CO2) constatée sur le Macbook Pro vendu en ce moment, par rapport à celui qui était commercialisé l’an dernier.

Bien évidemment, si vous avez vent de sources fiables d’autres fabricants (et pour tout produit de la vie quotidienne), merci de me le faire savoir par email à l’adresse empreinte[point]carbone[at]effetsdeterre[point]fr. Je me ferai un plaisir d’enrichir cette base!

(1) En tous cas, les dossiers ont été déplacés sur le serveur d’Apple, depuis l’an dernier…

4 commentaires


  1. C’est ces calculs sont vraiment fiables ? ou l’erreur dans le calcul du co2 est juste une variable de comparaison !

    1. Bonjour,

      Ces calculs sont relativement fiables – pour autant qu’on accepte les hypothèses de départ.
      On vous donne un calcul très proche de la réalité pour la production de CO2 pour fabriquer un processeur, ou pour fabriquer un kilo de plastic ou d’aluminium. Ces calculs tiennent compte des entrants (matières premières, combustibles, …), énergie consommé à la transformation, mais aussi l’énergie moyenne dépensée par les salariées pour venir au boulot.

      Ce qui n’est pas intégré dans ces calculs, c’est l’énergie dépensée pour construire l’usine, l’énergie dépensée pour construire l’infrastructure qui dessert cette usine.

      ce qui n’est pas inclus non plus est l’énergie dépensée pour construire les machines qui ont servi à construire l’usine ou l’infrastructure autour, et ainsi de suite.

      Donc l’empreinte carbone donne une image relativement fiable du coût énergétique pour la fabrication d’un objet dans un contexte donné, mais ne donne pas le coût pour créer ce contexte.
      On peut dire que ce coût est faible pour une usine donnée, mais avec les délocalisations, il en a fallu construire et reconstruire des usines.

      Et, de mémoire, ces coûts énergétiques n’incluent pas les coûts de transport après la fabrication (l’énergie dépensée pour remettre l’iPad ‘made in Taiwan’ dans le rayon Fnac ou Leclerc du coin).

      1. Author

        En principe Apple —c’est ce qu’elle affirme— prend en compte le bilan de ses usines, même si cela est imprécis. De même ses chiffres incluent emballage, transport et distribution jusqu’au magasin. J’enlève systématiquement les chiffres liés à la consommation électrique d’usage vu que notre mix énergétique est très différent de celui des Etats-Unis. On aurait plus de moyens de comparaison si les autres constructeurs publiaient leur chiffres.

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