Foot et café latte, ça pèse sur le climat

© flowcomm
Joueur de vuvuzela © flowcomm

A l’heure du petit dej, l’ennemi du climat de la planète n’est pas le café ou le thé, mais le lait. C’est ce qu’explique ce matin le Guardian, qui a sorti sa calculette à carbone. Trois mugs quotidiens de café ou de thé sans lait en chauffant la quantité d’eau exactement nécessaire représentent —en Grande-Bretagne— 30 kg de gaz carbonique par an. Mais la même consommation de caffé latte représente vingt fois plus! Des chiffres à modérer puisqu’en hiver, la chaleur perdue pour chauffer l’eau augmente la température de la pièce, et réduit d’autant le besoin de chauffage.

J’en profite au passage pour vous donner l’estimation de l’empreinte carbone du Mondial de foot, soit 2,8 millions de tonnes de gaz carbonique, selon les calculs de l’ONU. Un tiers viendrait du transport des spectateurs depuis l’étranger, un autre du transport international des équipes, et le dernier tiers comprend les transports locaux, la construction des stages (négligeable, selon le Guardian) l’énergie consommée dans les stades et par le public. Ce qui mettrait les émissions de gaz carbonique à 2300 kg par joueur de vuvuzela dans les stades sud-africains. Sans compter le surplus énergétique ingurgité par chacun d’entre eux pour leur donner la force de nous casser les oreilles. Et s’il n’y a pas de vuvuzelas au domicile des téléspectateurs, il faut quand même compter la consommation des téléviseurs, les bières et autres pizzas…

Alors pour réduire l’empreinte du Mondial, il n’y a pas de solution: il faut supprimer le Mondial, parce qu’une coupe du Monde sans équipes et sans spectateurs, ça ne le fait pas. Avouez que ce serait dommage de rater des équipes comme le Chili ou l’Uruguay…

21 commentaires


  1. Bonjour,

    A peu près l’équivalent théorique de la fuite de BP dans le Golfe du Mexique, entre l’explosion le 20 avril et le bouchage du trou le 20 août – si le trou est bouché à cette date-là (à travers les puits supplémentaires en cours de forage) – et si la structure ne cède pas sous les effets de l’érosion.

  2. Salut! J’ai des questions.
    Pour le thé et le café, le transport est-il prit en compte? (La café vient de loin, le lait pas forcément)
    Pour le Mondial. Je pense qu’il y a beaucoup plus de spectateurs étrangers que de joueurs étrangers, pourquoi sont-ils équivalent? (un tiers chacun).

  3. @ Waralex

    Le lait est fortement émetteur de gaz à effet de serre (GES), parce qu’il est obtenu à partir de bovins, dont l’élevage est lui-même très fortement émetteur de GES. Dans le cas du lait, les GES sont pour l’essentiel du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O), plus que du CO2.

    D’après l’ADEME, la production d’un litre de lait de vache émet de l’ordre de 0,2 kg CO2, c’est-à-dire à peu près autant que la production de 35 à 40 grammes de viande de boeuf (adulte) avec os (sans emballage ni distribution), ou encore de l’ordre de 3 km parcourus avec une voiture moyenne en cycle mixte. Par contre, je n’ai pas de chiffres pour le café ou le thé.

  4. Dites moi si je me trompe mais j’ai l’impression que vous vous poignardez avec des saucisses molles avec le mondial, le café ou les pets de vaches.
    Pendant ce temps là, la production industrielle chinoise a augmenté d’environ 10% l’an dernier et ils construisent deux centrales à charbon de 500 MW par semaine. Je ne vous parle pas des Indiens (là aussi, plus d’un milliard d’habitants) qui suivent le même chemin.
    Je me demande si nous parlons du même monde ?

    J’ai encore un doute : L’article et les discussions précédentes sont peut-être du second degré ou vous êtes sérieux ?

    1. Je ne vous comprends pas GML, quand les gens parlent de trucs sérieux vous répétez sans cesse que c’est pas la peine de se faire de bile, tranquille la vie, tout va bien madame la marquise tout ça et quand les gens comparent l’empreinte carbone entre le café et le café au lait, je pense que tout le monde sera d’accord pour dire que c’est pas très sérieux, vous êtes tout en stress, mon dieu les chinois construisent des centrales à charbon, les indiens pareils. Vous voulez quoi faudrait savoir ? Vous êtes en panique padcqu’on en construit pas 10 fois plus ou bien quoi ? Ça tombe bien perso j’en ai pas envie. De toutes façons, comme l’a laissé entendre toxymoron, d’ici peu de temps il se sera passé des trucs au niveau financier tellement énorme que le monde n’aura peut être plus rien à voir avec celui qu’on connait. Alors moi j’attends que ça pète, patiemment… mais surement. En attendant c’est rigolo de se poignarder avec des saucisses molles !

      1. « Quand les gens parlent de trucs sérieux  » : Si ces « trucs sérieux » consistent à dire, en général, que le monde va mal à cause du réchauffement climatique, que l’homme en est à l’origine et qu’il ira encore plus mal demain à cause de la pénurie imminente de combustibles fossiles, alors je ne suis pas d’accord.

        A ces Cassandre, je leur dis qu’ils ont tord de gâcher inutilement leur vie et d’essayer de gâcher celle des autres en les effrayant avec des épouvantails.
        A titre d’exemple, une famille s’est suicidée en Amérique du sud par peur du réchauffement climatique (no future) et j’ai déjà croisé en France une dame qui craignait de voir arriver des dunes de sables dans la région de Lyon.

        Certes, les réserves de combustibles fossiles vont s’épuiser dans quelques dizaines d’années et celles de charbon dans plus de 100 ans et il est sain de s’y préparer au mieux.
        En attendant, la consommation d’énergie du monde a diminué de 1,1% en 2009 (11,2 Mdtep) par rapport à 2008 pour la première fois depuis 1982. Il y a de fortes disparités.
        Cette diminution est due principalement à la baisse de l’activité économique des pays riches et pour une faible part à l’amélioration de l’efficacité énergétique et aux économies d’énergies.

        Globalement :
        – Les pays riches ont moins consommé (Europe avec la Russie, Japon, USA, Canada : de -5 à -6%),
        – l’Afrique aussi (-4%) si on excepte l’Afrique du Sud, l’Egypte et l’Algérie (+3 à +6%),
        – Les pays d’Asie-Pacifique ont continué à augmenter leur consommation en moyenne de +4,4%. De +0,7% (Philippines) à +8,7% (Chine).

        Malgré les consommations d’énergies, les réserves de pétrole, de gaz et de charbon ont continué à croitre…

        En 20 ans, de 1989 à 2009 :

        Les réserves de pétroles ont augmenté de 30% passant de 1006 MdT à 1333 MdT.
        Les réserves sont de 40 ans tous les ans depuis 25 ans (1985) et ont augmenté à 45 ans depuis fin 2009 (avec la consommation actuelle).

        Depuis 1989, les réserves prouvées de gaz ont augmenté de 53% passant de 122.000 Mdm3 à 187.000 Mdm3.
        Depuis 25 ans (1985), les réserves sont de 60 ans en moyenne.

        Les réserves mondiales de charbon sont toujours de plus de 100 ans. Actuellement (avec la consommation actuelle) il y a 120 ans de réserve mais avec de fortes disparités.
        La France n’a aucune réserve et la Russie possède 450 ans de réserves dans son sous-sol avec sa consommation actuelle.
        (Réf : Statistical review of world energie 2010)

        L’avenir passe par la préparation sereine de la quatrième génération de réacteur nucléaire (5000 ans de réserve d’uranium pour la France sur son sol avec la consommation actuelle …!!!) et davantage pour le monde.
        L’avenir passe aussi par les énergies renouvelables quand on aura découvert des moyens de stockages massifs pour pallier l’intermittence du vent et du soleil qui permettront de se dispenser des centrales à gaz et à charbon nécessaires aujourd’hui en soutien, quoiqu’en dise les « fans inconditionnels » de l’éolien.
        (Voir les courbes édifiantes de production électriques éoliennes en France de mars à mai 2010 sur « aperçu sur l’énergie électrique » sur le site de RTE).

        Enfin, je suis d’accord avec vous sur le dernier point : c’est amusant de regarder les autres se poignarder avec des saucisses molles. Ca m’arrive aussi parfois mais je me soigne….

      2. Cassandre c’était celle qui prédisait la chute de Troie mais que personne ne voulait croire…

        Ca ressemble quand même très fort à un discours de baby boomer qui ne veut pas assumer ces bêtises passées tout ça…

      3. Bon Dieu, mais c’est bien sûr…
        Je cours de ce pas acheter un fouet pour me flageller.
        Au fait, je ne suis pas un baby boomer. Je n’ai pas participé à la mise en place du système énergétique (nulle part dans le monde) mais, même s’il y a eu des erreurs, j’ai la plus grande estime pour ces bâtisseurs qui l’ont fait, eux.

      4. P.S : Pour cassandre vous avez raison et j’aurais plutôt dû écrire « ces oiseaux de mauvais augure »…

      5. « A titre d’exemple, une famille s’est suicidée en Amérique du sud par peur du réchauffement climatique (no future) et j’ai déjà croisé en France une dame qui craignait de voir arriver des dunes de sables dans la région de Lyon. »

        Oulala bein oui alors c’est super grave ça dîtes moi… Rappelez-moi combien de personnes crèvent chaque jour du fait d’être exploité comme des chiens par ceux là même que vous chérissez tant tellement ils ont mis en place un système énergétique durable et non polluant.

        C’est quand même beau les réserves qui augmentent plus on tape dedans… Ça me laisse rêveur… J’ai dû trop sécher de cours de maths ou de physique, il me manque des notions… Ça doit être ça…

      6. La notion qui vous manque (mais elle manque à beaucoup de monde), c’est que lorsque des investisseurs ont plus de 30 ans de réserves devant eux, ils arrêtent d’investir dans la recherche de nouvelles réserves parce que le retour sur investissement est trop lointain.

        Il s’avère que le niveau des réserves augmente avec l’investissement de recherche des réserves. C’est valable aussi pour l’uranium.

        Ceci dit, ce « jeux » à une limite mais bien malin qui la connait et il est quand même judicieux de se préparer tranquillement dés aujourd’hui à se passer des énergies fossiles un jour…

      7. Quand je disais que la notion me manquait c’était plutôt pour dire que je ne suis pas d’accord avec cette « notion » ou plutôt que je la trouve trop dangereuse. De plus je pense que vous vous foutez le doigt dans l’œil profond en pensant, comme la plupart des journalistes (il le disent je ne sais pas si tous le pensent, hypocrisie tout ça), qu’on est tranquille pour 30-40 ans, ensuite plus une goutte et après les problèmes commencent. Les problèmes se produiront bien avant car sans croissance de la prod de pétrole (pic) pas de sacrosainte croissance tout court et c’est le bordel ! Y’a qu’à voir…
        Sans vouloir me faire passer pour plus malin que je suis (mais je suis capable d’entendre des géologues à la retraite ou autre) je pense que ce « jeu » comme vous dîtes atteint ses limites et je ne suis pas « tranquille » pour ce qui est de la préparation à l’après pétrole.
        De plus si comme vous le pensez c’est encore la fête pendant 30 ans ça ne me réjouit pas plus rapport à la question du changement climatique anthropique.

      8. J’ajoute :
        En passant, une idée pour mon emprunt à la banque : « Mr le banquier j’ai des sous pour vous rembourser pendant 10 ans sur les 30 prévus, vu que 10 ans c’est loin, je commencerai à chercher de la tune dans 8 ans pour le reste. » Vous croyez que ça passe ?
        Les investisseurs ci les investisseurs ça… Ils en ont rien à foutre les investisseurs si la moitié de l’humanité crèvent dans 10 ans pourvu qu’il aient une rentabilité à 1 ans ou 2. Vous trouvez ça sérieux ?

      9. Bonjour,

        Je crois que vous accumulez deux erreurs.

        D’une part, il n’y a pas pour 30 ans de réserves. Les réserves connues s’épuisent (sans parler du volume de ces réserves, on sait que les chiffres sont trafiqués, mais on ne sait pas à quel point), et on ne découvre pas>/b> les réserves nécessaires pour compenser. Même IAE et IEA deviennent de plus en plus conservateur dans ce domaine.

        D’autre part, le niveau de réserves n’augmente pas avec le montant investi à la recherche. Mais il y a plus de brut exploitable à 100$ que de brut à 80$. Malheureusement, le prix que nos sociétés sont prêt à mettre est limité. Selon certaines études, le prix de l’énergie doit rester inférieur à 4% du PIB, ce qui met les USA à environ 80$/baril. Ce n’est peut être pas une pure coïncidence que la bulle immobilière a explosé lorsque le prix du pétrole a flambé.

        Il est utile de regarder la production par pays ou par type : la production l’OPEP est en baisse, celle en mer du Nord est en baisse, en eaux peu profondes, en baisse aussi et ainsi de suite. Il n’y a que la production non-conventionnelle de pétrole (sables bitumineux, …) ou en mer profonde qui est en hausse, mais là les coûts et les risque sont en forte hausse, et les rendements en baisse.

        De près, on constate que la production mondiale stagne depuis ~2005, malgré tous les efforts, toutes les hausses du prix. Si ce n’est pas le pic, cela y ressemble fort.

        On peut garder ses illusions. On a un gouvernement qui a participé activement à la destruction de 600 000 emplois nets en 2009, en est fier, et nous promet une réduction de dépenses (et donc des emplois) pour les années à venir. Et cela passe. Autant diminuer notre retraite – ah, j’oubliais, c’est fait aussi.

      10. exccuses
        un seul « <" vous manque, et tout est graissé ‘aurait dit Lamartine

      11. La possibilité de visualiser nos messages avant envoi serait de bon aloi. Possible ?

      12. Author

        Pas dans la configuration actuelle. Je prends note pour la prochaine nouvelle formule.

      13. Voilà c’est ce que je voulais dire. 😉

  5. Moi ce que je trouve effarant, c’est que le transport des joueurs et de leur staff soit aussi énergivore que celui des milliers de supporters…

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