La médecine légale se penche sur les animaux arctiques

The Scientist, vous connaissez? Cette revue « haut de gamme » sur les sciences publie un long reportage dans le nord du Canada, pour évoquer l’épineuse question du mercure: existe-t-il un seuil d’exposition qui permette de protéger les êtres humains? Un sujet particulièrement sensible au Canada, en raison de la présence de plus en plus marquée de mercure dans les produits de la mer qui fournissent l’essentiel des protéines aux populations inuit.

The Scientist le rappelle, les travaux scientifiques laissent penser qu’en dessous de 58 parties pour milliard (ppb) de mercure, les aliments ne posent pas de danger pour la santé. L’Agence américaine de l’environnement a prix une marge de sécurité, en fixant une valeur limite dix fois plus faible. En Europe, on est un peu moins sévère (10 ppb), tandis que le Canada est aligné sur la position de l’OMS (20ppb).

Mais de plus en plus de soupçons pèsent sur le mercure, qui serait capable de s’attaquer au fonctionnement cérébral avec des doses d’exposition bien plus faibles. Et comme on ne peut pas étudier le cerveau des hommes, les chercheurs se penchent donc sur la faune Arctique, en contact permanent avec le mercure: belugas et ours polaires.

Âmes sensibles s’abstenir. Le reportage (et la vidéo ci-dessous) décrivent par le menu la manière dont les crânes d’ours et de baleines sont découpés pour permettre d’étudier l’état de leurs neurones. On sait désormais que l’ours ne présente pas le même type d’accumulation de mercure que la baleine, beaucoup plus susceptible d’être victime d’atteintes neurotoxiques, même à des taux très faibles. Reste à savoir si on est plus proche de l’ours blanc que de la baleine!

L’article du Scientist, disponible moyennant une inscription sur le site (gratuite).

• Le reportage qui accompagne l’article, a été mis en libre accès sur YouTube:

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